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23/04 2025
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L'ARS PACA DÉTAILLE SES PRIORITÉS POUR 2025

MARSEILLE, 23 avril 2025 (APMnews) - L'agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) détaille ses priorités pour 2025 dans les domaines de l'accès aux soins, de la prévention, de la qualité des prises en charge et de la santé mentale, sur la base d'un bilan d'étape du projet régional de santé (PRS) 2023-2028, dans un dossier de presse publié mercredi.

"Parce que la santé est l'affaire de tous, nous faisons le choix à l'ARS Paca de vous rendre compte, tous les ans, des avancées dans la mise en œuvre de notre projet régional de santé, ce document qui fixe notre stratégie pour les années 2023 à 2028" (cf dépêche du 08/11/2023 à 13:14), annonce son directeur général, Yann Bubien.

"Pour assurer un égal accès aux soins de tous les habitants de la région, des moyens supplémentaires ont été engagés sur les territoires les moins dotés en soignants", souligne-t-il en évoquant la création de maisons de santé pluridisciplinaires (MSP), le "soutien aux actions d'innovation participant à l'amélioration de l'offre de soins" et la mise en place des six services d'accès aux soins (SAS).

"Pour préserver la dignité de nos aînés et leur garantir un service conforme, le suivi des contrôles a été renforcé dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes" (Ehpad), ajoute-t-il.

Dans son bilan d'étape, l'ARS précise que plus de 1.000 médecins déclarent participer à un SAS, que la région a connu la création de 23 nouvelles MSP pour atteindre 156 (près de +20% en un an) financées à hauteur de 1,4 million d'euros par elle, et que 98% du territoire sont couverts par une communauté professionnelle de santé (CPTS). La part de population résidant en zone sous-dotée en médecins généralistes a cependant augmenté de 8 à 10% et l'objectif est de descendre à 5% en 2028, note-t-on.

Elle relève aussi la création de 42 centres de ressources territoriaux (CRT) pour permettre à des personnes âgées qui devraient être accueillies en Ehpad de rester à domicile, et le déploiement progressif des services autonomies à domicile qui ont vocation à faciliter la coordination et la création de passerelles entre les structures d'aide et de soins.

La sécurisation de la prise en charge en Ehpad est passée par le développement de la présence d'infirmiers de nuit, le développement de 92 pôles d'activités et de soins adaptés (Pasa) de nuit pour accompagner les résidents en période nocturne et le déploiement expérimental de 17 unités d'hébergement protégées afin de prendre en charge des résidents souffrant d'une maladie dégénérative. Le nombre de séjours hospitaliers avec passage par les urgences des 75 ans et plus a été réduit de 132.520 à 126.030 et l'objectif est d'arriver à 106.000 en 2028, précise l'ARS.

L'agence met aussi en avant les actions dans le domaine de la santé publique, comme la réalisation de 9.600 bilans de prévention depuis février 2024. Les taux de participation au dépistage de certains cancers restent en revanche stables, note-t-on.

Le nombre de permanences d'accès aux soins de santé (Pass) de ville labellisées est désormais de cinq contre aucune initialement et celui des Pass avec une offre de soins spécialisés est passé de 7 à 13.

Plusieurs priorités définies pour 2025

Sur la base de ce bilan, l'ARS a défini comme priorités pour 2025 d'"améliorer l'accès aux soins", en renforçant le déploiement des maisons de santé et des centres de santé principalement dans les territoires fragiles, en facilitant les démarches administratives pour les professionnels de santé qui veulent s'installer par la mise en place d'un point d'entrée unique par département, en définissant une nouvelle stratégie de prise en charge des soins dits "non programmés" en assurant un suivi et un appui aux plans d'action des services d'urgence en difficulté, avec la réactivation de l'observatoire régional des urgences (cf dépêche du 09/03/2018 à 17:49 et dépêche du 13/04/2018 à 18:18).

Elle a prévu plusieurs actions dans le domaine de la prévention, comme renforcer la stratégie régionale sur la vaccination et le dépistage ou déployer des actions sur le volet addictions.

Pour "répondre aux défis de la santé mentale", elle travaille à la définition d'un parcours d'offre de santé mentale gradué, poursuit le soutien à la formation aux premiers secours en santé mentale et suit l'ouverture de la troisième unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA) annoncée par l'Assistance publique-hôpitaux de Marseille (AP-HM) pour courant 2025 (cf dépêche du 30/01/2025 à 12:50).

Pour améliorer la qualité des prises en charge, l'ARS entend mener des efforts sur les accidents vasculaires cérébraux (AVC), créer des consultations avancées au sein d'hôpitaux de proximité, renforcer les liens entre la médecine de ville, l'hôpital et le secteur médico-social, ou encore déployer des infirmiers de nuit en Ehpad.

Elle compte aussi agir en faveur des personnes en situation de handicap et, par ailleurs, renforcer les inspections et les contrôles en ville et dans les établissements (centres de santé dentaires notamment) ainsi que la gestion des événements indésirables graves (EIG).

Ségur de la santé: quels investissements quatre ans après?

Dans son dossier, l'ARS établit un bilan du volet investissement du Ségur de la santé.

"Aujourd'hui, 19 projets sont validés par le comité régional d'investissement, pour un coût de 621 millions d'euros et un financement de l'ARS de 369 M€", annonce-t-elle.

Elle rappelle que la programmation du "Ségur sanitaire" intègre "37 projets d'investissement structurants estimés à un coût total de 943 M€ et accompagnés à hauteur de 483 M€ dans la stratégie initiale". Elle précise qu'au regard de l'augmentation du coût de la construction, elle a choisi de déployer 157 M€ d'aides complémentaires pour sécuriser leur réalisation.

Parmi les 19 projets validés, figurent, dans les Alpes-de-Haute-Provence, la restructuration du CH de Riez et celle de la psychiatrie intrahospitalière du CH de Digne, dans les Hautes-Alpes, la reconstruction du CH d'Embrun et, dans les Alpes-Maritimes, le regroupement des laboratoires au CHU de Nice et la réhabilitation des bâtiments sanitaires du CH de Puget-Théniers. Dans les Bouches-du-Rhône figurent la modernisation du CH d'Arles, la reconstruction du CH de Salon-de-Provence, un regroupement de structures ambulatoires du CH Edouard-Toulouse (Marseille), et la réhabilitation des urgences adultes du CHI d'Aix-Pertuis.

Dans le Var, les opérations concernent le CHI Fréjus Saint-Raphaël (urgences), le CHS de Pierrefeu-du-Var (construction d'une unité pour troubles envahissants du développement) et le CH de Brignoles (construction d'un bâtiment ville-hôpital). Dans le Vaucluse, vont en bénéficier le CH d'Avignon (soins critiques adultes et modernisation générale du CH), le CH d'Orange et le CHS de Montfavet (unités d'hospitalisation et création d'une unité de soins intensifs psychiatriques).

Plusieurs autres opérations immobilières sont engagées en 2025.

S'agissant des Ehpad, l'agence accompagne leur modernisation "avec un soutien financier structuré et conditionné". "Les aides sont versées en trois étapes: au démarrage des travaux, à mi-parcours (50% d'avancement) et à la livraison du projet, sous réserve du respect des délais et du budget", précise l'agence. Les bénéficiaires doivent s'engager à assurer la conformité des dépenses, fournir des états financiers réguliers et respecter le plan de financement établi avec l'ARS et les conseils départementaux.

Ce sont 93,2 M€ qui ont été mobilisés par l'agence, dans le cadre du Ségur, en soutien exceptionnel à 22 Ehpad sur l'ensemble du territoire, parmi lesquels celui du CH d'Embrun dont les travaux commenceront en septembre et celui du CH de Brignoles-Le Luc dont les opérations seront lancées en décembre.

Dossier de presse de l'ARS Paca

san/nc/APMnews

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MARSEILLE, 23 avril 2025 (APMnews) - L'agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) détaille ses priorités pour 2025 dans les domaines de l'accès aux soins, de la prévention, de la qualité des prises en charge et de la santé mentale, sur la base d'un bilan d'étape du projet régional de santé (PRS) 2023-2028, dans un dossier de presse publié mercredi.

"Parce que la santé est l'affaire de tous, nous faisons le choix à l'ARS Paca de vous rendre compte, tous les ans, des avancées dans la mise en œuvre de notre projet régional de santé, ce document qui fixe notre stratégie pour les années 2023 à 2028" (cf dépêche du 08/11/2023 à 13:14), annonce son directeur général, Yann Bubien.

"Pour assurer un égal accès aux soins de tous les habitants de la région, des moyens supplémentaires ont été engagés sur les territoires les moins dotés en soignants", souligne-t-il en évoquant la création de maisons de santé pluridisciplinaires (MSP), le "soutien aux actions d'innovation participant à l'amélioration de l'offre de soins" et la mise en place des six services d'accès aux soins (SAS).

"Pour préserver la dignité de nos aînés et leur garantir un service conforme, le suivi des contrôles a été renforcé dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes" (Ehpad), ajoute-t-il.

Dans son bilan d'étape, l'ARS précise que plus de 1.000 médecins déclarent participer à un SAS, que la région a connu la création de 23 nouvelles MSP pour atteindre 156 (près de +20% en un an) financées à hauteur de 1,4 million d'euros par elle, et que 98% du territoire sont couverts par une communauté professionnelle de santé (CPTS). La part de population résidant en zone sous-dotée en médecins généralistes a cependant augmenté de 8 à 10% et l'objectif est de descendre à 5% en 2028, note-t-on.

Elle relève aussi la création de 42 centres de ressources territoriaux (CRT) pour permettre à des personnes âgées qui devraient être accueillies en Ehpad de rester à domicile, et le déploiement progressif des services autonomies à domicile qui ont vocation à faciliter la coordination et la création de passerelles entre les structures d'aide et de soins.

La sécurisation de la prise en charge en Ehpad est passée par le développement de la présence d'infirmiers de nuit, le développement de 92 pôles d'activités et de soins adaptés (Pasa) de nuit pour accompagner les résidents en période nocturne et le déploiement expérimental de 17 unités d'hébergement protégées afin de prendre en charge des résidents souffrant d'une maladie dégénérative. Le nombre de séjours hospitaliers avec passage par les urgences des 75 ans et plus a été réduit de 132.520 à 126.030 et l'objectif est d'arriver à 106.000 en 2028, précise l'ARS.

L'agence met aussi en avant les actions dans le domaine de la santé publique, comme la réalisation de 9.600 bilans de prévention depuis février 2024. Les taux de participation au dépistage de certains cancers restent en revanche stables, note-t-on.

Le nombre de permanences d'accès aux soins de santé (Pass) de ville labellisées est désormais de cinq contre aucune initialement et celui des Pass avec une offre de soins spécialisés est passé de 7 à 13.

Plusieurs priorités définies pour 2025

Sur la base de ce bilan, l'ARS a défini comme priorités pour 2025 d'"améliorer l'accès aux soins", en renforçant le déploiement des maisons de santé et des centres de santé principalement dans les territoires fragiles, en facilitant les démarches administratives pour les professionnels de santé qui veulent s'installer par la mise en place d'un point d'entrée unique par département, en définissant une nouvelle stratégie de prise en charge des soins dits "non programmés" en assurant un suivi et un appui aux plans d'action des services d'urgence en difficulté, avec la réactivation de l'observatoire régional des urgences (cf dépêche du 09/03/2018 à 17:49 et dépêche du 13/04/2018 à 18:18).

Elle a prévu plusieurs actions dans le domaine de la prévention, comme renforcer la stratégie régionale sur la vaccination et le dépistage ou déployer des actions sur le volet addictions.

Pour "répondre aux défis de la santé mentale", elle travaille à la définition d'un parcours d'offre de santé mentale gradué, poursuit le soutien à la formation aux premiers secours en santé mentale et suit l'ouverture de la troisième unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA) annoncée par l'Assistance publique-hôpitaux de Marseille (AP-HM) pour courant 2025 (cf dépêche du 30/01/2025 à 12:50).

Pour améliorer la qualité des prises en charge, l'ARS entend mener des efforts sur les accidents vasculaires cérébraux (AVC), créer des consultations avancées au sein d'hôpitaux de proximité, renforcer les liens entre la médecine de ville, l'hôpital et le secteur médico-social, ou encore déployer des infirmiers de nuit en Ehpad.

Elle compte aussi agir en faveur des personnes en situation de handicap et, par ailleurs, renforcer les inspections et les contrôles en ville et dans les établissements (centres de santé dentaires notamment) ainsi que la gestion des événements indésirables graves (EIG).

Ségur de la santé: quels investissements quatre ans après?

Dans son dossier, l'ARS établit un bilan du volet investissement du Ségur de la santé.

"Aujourd'hui, 19 projets sont validés par le comité régional d'investissement, pour un coût de 621 millions d'euros et un financement de l'ARS de 369 M€", annonce-t-elle.

Elle rappelle que la programmation du "Ségur sanitaire" intègre "37 projets d'investissement structurants estimés à un coût total de 943 M€ et accompagnés à hauteur de 483 M€ dans la stratégie initiale". Elle précise qu'au regard de l'augmentation du coût de la construction, elle a choisi de déployer 157 M€ d'aides complémentaires pour sécuriser leur réalisation.

Parmi les 19 projets validés, figurent, dans les Alpes-de-Haute-Provence, la restructuration du CH de Riez et celle de la psychiatrie intrahospitalière du CH de Digne, dans les Hautes-Alpes, la reconstruction du CH d'Embrun et, dans les Alpes-Maritimes, le regroupement des laboratoires au CHU de Nice et la réhabilitation des bâtiments sanitaires du CH de Puget-Théniers. Dans les Bouches-du-Rhône figurent la modernisation du CH d'Arles, la reconstruction du CH de Salon-de-Provence, un regroupement de structures ambulatoires du CH Edouard-Toulouse (Marseille), et la réhabilitation des urgences adultes du CHI d'Aix-Pertuis.

Dans le Var, les opérations concernent le CHI Fréjus Saint-Raphaël (urgences), le CHS de Pierrefeu-du-Var (construction d'une unité pour troubles envahissants du développement) et le CH de Brignoles (construction d'un bâtiment ville-hôpital). Dans le Vaucluse, vont en bénéficier le CH d'Avignon (soins critiques adultes et modernisation générale du CH), le CH d'Orange et le CHS de Montfavet (unités d'hospitalisation et création d'une unité de soins intensifs psychiatriques).

Plusieurs autres opérations immobilières sont engagées en 2025.

S'agissant des Ehpad, l'agence accompagne leur modernisation "avec un soutien financier structuré et conditionné". "Les aides sont versées en trois étapes: au démarrage des travaux, à mi-parcours (50% d'avancement) et à la livraison du projet, sous réserve du respect des délais et du budget", précise l'agence. Les bénéficiaires doivent s'engager à assurer la conformité des dépenses, fournir des états financiers réguliers et respecter le plan de financement établi avec l'ARS et les conseils départementaux.

Ce sont 93,2 M€ qui ont été mobilisés par l'agence, dans le cadre du Ségur, en soutien exceptionnel à 22 Ehpad sur l'ensemble du territoire, parmi lesquels celui du CH d'Embrun dont les travaux commenceront en septembre et celui du CH de Brignoles-Le Luc dont les opérations seront lancées en décembre.

Dossier de presse de l'ARS Paca

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