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21/09 2023
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L'ÉCHOGRAPHIE AU POINT D'INTERVENTION POUR LE DIAGNOSTIC D'UNE THROMBOSE VEINEUSE PROFONDE RÉDUIT LE SÉJOUR AUX URGENCES

BARCELONE, 21 septembre 2023 (APMnews) - La réalisation d'une échographie au point d'intervention par des urgentistes formés pour diagnostiquer une thrombose veineuse profonde permet de réduire de près de la moitié la durée de séjour aux urgences et pourrait ainsi contribuer à désengorger les services, montre une étude prospective multicentrique présentée lundi au Congrès européen de médecine d'urgence à Barcelone.

Un séjour prolongé dans les services d'urgence est associé à une augmentation de la mortalité, de la morbidité, des coûts et de la fatigue du personnel ainsi qu'à une réduction de la satisfaction des patients, souligne dans un communiqué Ossi Hannula, urgentiste au département des services de bien-être de Finlande centrale à Jyväskylä, qui a présenté l'étude. La thrombose veineuse profonde (TVP) des membres inférieurs représente 1% à 2% des visites aux urgences.

De précédentes études ont montré que l'échographie au point d'intervention (point-of-care ultrasound, POCUS), c'est-à-dire effectuée au chevet des patients dans les services d'urgence, à l'hôpital, dans une ambulance ou même sur le lieu d'une catastrophe naturelle, était une approche aussi sûre que l'échographie de la jambe entière pour diagnostiquer une thrombose veineuse profonde.

Dans de précédents travaux, Ossi Hannula a montré que lorsque les médecins généralistes étaient formés à l'échographie en soins primaires chez des patients suspectés de thrombose veineuse, ils orientaient moins de patients aux urgences. Ici, il a souhaité évaluer si le fait que l'échographie soit réalisée par des urgentistes au point d'intervention plutôt que par les radiologues des services d'imagerie pouvait avoir un impact sur le temps passé aux urgences.

"L'objectif de l'échographie sur le lieu d'intervention est de répondre à des questions spécifiques telles que: 'Est-ce une thrombose veineuse profonde qui cause le gonflement de cette jambe?'" ou, sur un autre sujet, "Y a-t-il des calculs de la vésicule biliaire provoquant des douleurs abdominales?", explique l'urgentiste.

Entre le 24 octobre 2017 et le 9 octobre 2019, 93 patients de 18 ans et plus pris en charge au sein de deux hôpitaux universitaires finlandais ont été inclus. Tous ont bénéficié d'une échographie au point d'intervention réalisée par des urgentistes formés à cette approche. La durée de séjour a été définie comme l'intervalle de temps entre l'arrivée dans le service d'urgence et la sortie. Les patients ont été comparés à une cohorte de 135 patients suspectés de thrombose veineuse et pris en charge au sein du même service d'urgence le même jour, mais de façon standard, avec réalisation de l'échographie par un radiologue.

Les patients ayant bénéficié d'une échographie standard passaient en moyenne 4,51 heures dans les services d'urgence, tandis que le groupe recevant une échographie au point d'intervention y passait en moyenne 2,34 heures (soit une différence de 2,16 heures).

"Les résultats des études antérieures sur l'échographie au point d'intervention qui ont étudié comment elle affectait la durée du séjour dans les services d'urgence ont été contrastés. Il semble que les résultats puissent dépendre du contexte de l'étude. Les résultats de notre étude, réalisée dans deux services d'urgence différents, sont convaincants", estime Ossi Hannula.

"La surpopulation dans les services d'urgence constitue une menace croissante pour la sécurité des patients ainsi que pour le bien-être du personnel. L'utilisation de l'échographie au point d'intervention est un moyen de lutter contre cette menace en réduisant les retards inutiles dans la prise de décision."

L'urgentiste souhaite désormais étudier l'impact de l'échographie au point d'intervention sur le temps passé aux urgences dans d'autres affections, comme les calculs biliaires.

cc/fb/nc/APMnews

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BARCELONE, 21 septembre 2023 (APMnews) - La réalisation d'une échographie au point d'intervention par des urgentistes formés pour diagnostiquer une thrombose veineuse profonde permet de réduire de près de la moitié la durée de séjour aux urgences et pourrait ainsi contribuer à désengorger les services, montre une étude prospective multicentrique présentée lundi au Congrès européen de médecine d'urgence à Barcelone.

Un séjour prolongé dans les services d'urgence est associé à une augmentation de la mortalité, de la morbidité, des coûts et de la fatigue du personnel ainsi qu'à une réduction de la satisfaction des patients, souligne dans un communiqué Ossi Hannula, urgentiste au département des services de bien-être de Finlande centrale à Jyväskylä, qui a présenté l'étude. La thrombose veineuse profonde (TVP) des membres inférieurs représente 1% à 2% des visites aux urgences.

De précédentes études ont montré que l'échographie au point d'intervention (point-of-care ultrasound, POCUS), c'est-à-dire effectuée au chevet des patients dans les services d'urgence, à l'hôpital, dans une ambulance ou même sur le lieu d'une catastrophe naturelle, était une approche aussi sûre que l'échographie de la jambe entière pour diagnostiquer une thrombose veineuse profonde.

Dans de précédents travaux, Ossi Hannula a montré que lorsque les médecins généralistes étaient formés à l'échographie en soins primaires chez des patients suspectés de thrombose veineuse, ils orientaient moins de patients aux urgences. Ici, il a souhaité évaluer si le fait que l'échographie soit réalisée par des urgentistes au point d'intervention plutôt que par les radiologues des services d'imagerie pouvait avoir un impact sur le temps passé aux urgences.

"L'objectif de l'échographie sur le lieu d'intervention est de répondre à des questions spécifiques telles que: 'Est-ce une thrombose veineuse profonde qui cause le gonflement de cette jambe?'" ou, sur un autre sujet, "Y a-t-il des calculs de la vésicule biliaire provoquant des douleurs abdominales?", explique l'urgentiste.

Entre le 24 octobre 2017 et le 9 octobre 2019, 93 patients de 18 ans et plus pris en charge au sein de deux hôpitaux universitaires finlandais ont été inclus. Tous ont bénéficié d'une échographie au point d'intervention réalisée par des urgentistes formés à cette approche. La durée de séjour a été définie comme l'intervalle de temps entre l'arrivée dans le service d'urgence et la sortie. Les patients ont été comparés à une cohorte de 135 patients suspectés de thrombose veineuse et pris en charge au sein du même service d'urgence le même jour, mais de façon standard, avec réalisation de l'échographie par un radiologue.

Les patients ayant bénéficié d'une échographie standard passaient en moyenne 4,51 heures dans les services d'urgence, tandis que le groupe recevant une échographie au point d'intervention y passait en moyenne 2,34 heures (soit une différence de 2,16 heures).

"Les résultats des études antérieures sur l'échographie au point d'intervention qui ont étudié comment elle affectait la durée du séjour dans les services d'urgence ont été contrastés. Il semble que les résultats puissent dépendre du contexte de l'étude. Les résultats de notre étude, réalisée dans deux services d'urgence différents, sont convaincants", estime Ossi Hannula.

"La surpopulation dans les services d'urgence constitue une menace croissante pour la sécurité des patients ainsi que pour le bien-être du personnel. L'utilisation de l'échographie au point d'intervention est un moyen de lutter contre cette menace en réduisant les retards inutiles dans la prise de décision."

L'urgentiste souhaite désormais étudier l'impact de l'échographie au point d'intervention sur le temps passé aux urgences dans d'autres affections, comme les calculs biliaires.

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