Actualités de l'Urgence - APM

L'HÔPITAL D'ANNECY CONCRÉTISE UN PROJET "D'AMPLEUR" D'EXTENSION-RESTRUCTURATION
ANNECY, 7 mars 2018 (APMnews) - L'hôpital d'Annecy a concrétisé mardi son engagement dans un projet d'extension-restructuration de 65 millions € (toutes dépenses confondues -TDC) ainsi qu'un partenariat public/privé en cancérologie médicale.
Le directeur du centre hospitalier Annecy Genevois (Change), Nicolas Best, a signé mardi un marché de conception réalisation avec Eiffage construction Centre Est et le cabinet d'architectes Chabanne + partenaires, ainsi qu'une convention avec le groupe de cliniques Vivalto santé.

Le marché porte sur la construction de 3 nouveaux bâtiments.
Un premier bâtiment, adossé au sud du bâtiment sanitaire principal, sera entièrement consacré à la chirurgie ambulatoire et aux plateaux interventionnels (endoscopie et imagerie). Un deuxième bâtiment viendra en extension à l’est du bâtiment principal pour permettre un agrandissement des urgences ainsi que leur réorganisation en lien avec les zones critiques et les plateaux techniques. Un troisième, érigé sur une parcelle distincte sur le site, et co-exploité avec le groupe Vivalto santé, accueillera l'activité de cancérologie ambulatoire.
Le coût de l’opération d'extension est de 47 millions € hors taxes travaux et de 65 millions € TDC, a précisé le directeur du Change, Nicolas Best, lors d'une conférence de presse donnée à l'occasion de la signature du contrat avec Eiffage et le cabinet d'architectes et de la convention avec Vivalto santé. Le Change va la financer par autofinancement et en recourant à l’emprunt.
Le permis de construire sera déposé en mai, a indiqué Michel Chenevat, directeur régional d'Eiffage. Les travaux seront lancés début 2019 et devraient durer "28 mois, jusqu’à fin avril 2021", a-t-il ajouté.
Issu de la fusion des hôpitaux d'Annecy et de l'hôpital intercommunal Sud Léman Valserine (Saint-Julien-en-Genevois) au 1er janvier 2014, le Change (1.451 lits et places dont 808 de médecine-chirurgie-obstétrique -MCO- sur le site d'Epagny-Metz-Tessy) représente par sa taille le quatrième établissement de l'ex-région Rhône-Alpes et la première structure hospitalière de Haute-Savoie.
Une hausse continue d'activité depuis l'ouverture de l'hôpital
Les nouvelles constructions visent à répondre à la "saturation" de son site de Metz-Tessy qui a ouvert ses portes en 2008 (cf dépêche du 11/07/2008 à 18:54) et a connu un hausse d'activité (en séjours et séances) de 58% en 8 ans. A titre d'exemples, le nombre de ses séances (en particulier de dialyse et de radiothérapie) a progressé de 16% entre 2014 et 2016. S’agissant des urgences, les locaux ont été conçus pour enregistrer entre 20.000 et 30.000 passages. Ils en accueillent en réalité 80.000, a souligné Nicolas Best.
Le site couvre un bassin de 477.000 habitants dont la population augmente d’environ 11.000 personnes par an. Disposant d’activités de recours spécialisées (chirurgie cardiaque, neurochirurgie…), il accueille aussi des patients venant de tout son département, lequel est aussi en hausse démographique, a expliqué le directeur.
Dès l’ouverture du site de Metz-Tessy, l’activité avait progressé de 21% en raison de l’effet "nouvel hôpital". Depuis, elle reste en permanence en hausse, cette hausse étant aussi due à l’ouverture de nouvelles activités.
La distribution actuelle des locaux ne répond plus aux besoins. Elle se caractérise par un éclatement des sites techniques, des consultations qui sont organisées sans logique des flux externes, une activité ambulatoire peu développée ou encore des secteurs d'hospitalisation trop dispersés, a expliqué un des architectes du cabinet Chabanne.
Donner plus de lisibilité, visibilité et de fonctionnalité
A partir de ces constats, trois principes ont gouverné la définition du programme fonctionnel d'extension et de restructuration, a expliqué Nicolas Best.
"Nous avons souhaité tout d’abord rendre une lecture de l’hôpital qui soit plus lisible et plus visible" tant pour les parcours des patients que pour les personnels, à travers notamment une répartition plus cohérente des locaux.
Outre la construction d'extensions, l'hôpital a d'ailleurs commencé une autre phase visant à restructurer des activités cohérentes entre elles par niveau, notamment en regroupant le plateau technique et le pôle cardiologie au niveau 3.
Le programme repose également sur le principe de la fonctionnalité et le souhait de simplifier les parcours. Par exemple, pour les urgences, le CH mettra en oeuvre un processus de tri des patients selon leur niveau de sévérité (déchoquage, niveau intermédiaire et circuit court pour les pathologies ne nécessitant pas d’hospitalisation) en se fondant sur l'échelle de tri canadienne ainsi que sur les concepts de marche en avant et le souhait d'optimiser les temps d'attente.
Au plan capacitaire, l'établissement bénéficiera d'une cinquantaine de places d'ambulatoire supplémentaires au total, les hausses concernant la cancérologie, les soins critiques, la chirurgie ambulatoire ou l'hospitalisation de jour en cardiologie. Des salles de bloc opératoire seront consacrées spécialement à l'ambulatoire. Le total bougera cependant "peu", l'augmentation du nombre de places d’ambulatoire provenant pour partie d’une transformation de lits d’hospitalisation complète.

Un "tour de force" pour le PDG de Vivalto santé
Le bâtiment qui accueillera la cancérologie (chimiothérapie et oncologie médicale) sera installé sur une parcelle à côté de l’hôpital avec un accès indépendant et un stationnement spécifique. Mais il sera relié au bâtiment principal par une galerie souterraine.
Pour la cancérologie, une des autres particularités du projet est que le futur bâtiment sera co-exploité par le Change et le groupe Vivalto santé, propriétaire de la clinique générale d’Annecy. Cette co-exploitation se fera dans le cadre du groupement de coopération sanitaire (GCS) de droit privé qui existe déjà pour l'exploitation de deux appareils de radiothérapie. Au sein du futur bâtiment qui accueillera le plateau technique commun, l'hôpital et la clinique disposeront chacun d'un étage pour l'oncologie médicale. La chirurgie des cancers n'est pas concernée par ce nouveau centre et restera réalisée de manière indépendante.
Des fonctions support seront exploitées de manière mutualisée.
L'endettement étant porté par le Change, Vivalto santé lui reversera un loyer en contrepartie. La répartition des charges se fera au prorata des surfaces exploitées par chacun.
Présent à la conférence de presse, le PDG de Vivalto santé, Daniel Caille, s'est félicité du partenariat noué avec l'hôpital. Il a précisé que la conclusion d'un tel programme, au bout seulement de deux ans, constituait "un tour de force".
Il s’en est d’autant plus réjoui que la réalisation de cette structure répond à "un besoin de santé publique" puisqu'elle va permettre d'augmenter le nombre de places en oncologie médicale et ainsi de recentrer à Annecy la prise en charge des patients du territoire et d'"éviter des reports de certains traitements à Lyon", a-t-il souligné.
Le bâtiment est conçu pour accueillir trois appareils de radiothérapie, dont un qui fonctionnera entièrement dans des conditions stéréotaxiques. Le Change dispose déjà de deux appareils. L'un vient d'être renouvelé et le second le sera à l’ouverture du nouveau centre. Les plages des deux appareils seront élargies avant l'acquisition de la troisième machine.
Interrogé par ailleurs sur la situation financière du Change, son directeur Nicolas Best a annoncé des résultats revus à la hausse. Alors qu’en janvier, l’établissement prévoyait un déficit de 7 millions à 8 millions € pour 2017, les derniers chiffres donnent un déficit de 4 millions € au budget principal (soit environ 1,1%) et de 3,6 millions pour le budget consolidé. Mardi, il n’avait pas encore d’indications de l’agence régionale de santé (ARS) sur les crédits qu’il pourra obtenir des 250 millions € débloqués au niveau national au titre de 2017.
san/ab/APMnews
Informations professionnelles
- AFMU
- Agenda
- Annonces de postes
- Annuaire de l'urgence
- Audits
- Calculateurs
- Cas cliniques
- Cochrane PEC
- COVID-19
- DynaMed
- E-learning
- Géodes
- Grand public
- Librairie
- Médecine factuelle
- Outils professionnels
- Podcast
- Portail de l'urgence
- Recherche avancée
- Recommandations
- Recommandations SFMU
- Référentiels SFMU
- Textes réglementaires
- UrgencesDPC
- Webinaire
- Weblettre

L'HÔPITAL D'ANNECY CONCRÉTISE UN PROJET "D'AMPLEUR" D'EXTENSION-RESTRUCTURATION
ANNECY, 7 mars 2018 (APMnews) - L'hôpital d'Annecy a concrétisé mardi son engagement dans un projet d'extension-restructuration de 65 millions € (toutes dépenses confondues -TDC) ainsi qu'un partenariat public/privé en cancérologie médicale.
Le directeur du centre hospitalier Annecy Genevois (Change), Nicolas Best, a signé mardi un marché de conception réalisation avec Eiffage construction Centre Est et le cabinet d'architectes Chabanne + partenaires, ainsi qu'une convention avec le groupe de cliniques Vivalto santé.

Le marché porte sur la construction de 3 nouveaux bâtiments.
Un premier bâtiment, adossé au sud du bâtiment sanitaire principal, sera entièrement consacré à la chirurgie ambulatoire et aux plateaux interventionnels (endoscopie et imagerie). Un deuxième bâtiment viendra en extension à l’est du bâtiment principal pour permettre un agrandissement des urgences ainsi que leur réorganisation en lien avec les zones critiques et les plateaux techniques. Un troisième, érigé sur une parcelle distincte sur le site, et co-exploité avec le groupe Vivalto santé, accueillera l'activité de cancérologie ambulatoire.
Le coût de l’opération d'extension est de 47 millions € hors taxes travaux et de 65 millions € TDC, a précisé le directeur du Change, Nicolas Best, lors d'une conférence de presse donnée à l'occasion de la signature du contrat avec Eiffage et le cabinet d'architectes et de la convention avec Vivalto santé. Le Change va la financer par autofinancement et en recourant à l’emprunt.
Le permis de construire sera déposé en mai, a indiqué Michel Chenevat, directeur régional d'Eiffage. Les travaux seront lancés début 2019 et devraient durer "28 mois, jusqu’à fin avril 2021", a-t-il ajouté.
Issu de la fusion des hôpitaux d'Annecy et de l'hôpital intercommunal Sud Léman Valserine (Saint-Julien-en-Genevois) au 1er janvier 2014, le Change (1.451 lits et places dont 808 de médecine-chirurgie-obstétrique -MCO- sur le site d'Epagny-Metz-Tessy) représente par sa taille le quatrième établissement de l'ex-région Rhône-Alpes et la première structure hospitalière de Haute-Savoie.
Une hausse continue d'activité depuis l'ouverture de l'hôpital
Les nouvelles constructions visent à répondre à la "saturation" de son site de Metz-Tessy qui a ouvert ses portes en 2008 (cf dépêche du 11/07/2008 à 18:54) et a connu un hausse d'activité (en séjours et séances) de 58% en 8 ans. A titre d'exemples, le nombre de ses séances (en particulier de dialyse et de radiothérapie) a progressé de 16% entre 2014 et 2016. S’agissant des urgences, les locaux ont été conçus pour enregistrer entre 20.000 et 30.000 passages. Ils en accueillent en réalité 80.000, a souligné Nicolas Best.
Le site couvre un bassin de 477.000 habitants dont la population augmente d’environ 11.000 personnes par an. Disposant d’activités de recours spécialisées (chirurgie cardiaque, neurochirurgie…), il accueille aussi des patients venant de tout son département, lequel est aussi en hausse démographique, a expliqué le directeur.
Dès l’ouverture du site de Metz-Tessy, l’activité avait progressé de 21% en raison de l’effet "nouvel hôpital". Depuis, elle reste en permanence en hausse, cette hausse étant aussi due à l’ouverture de nouvelles activités.
La distribution actuelle des locaux ne répond plus aux besoins. Elle se caractérise par un éclatement des sites techniques, des consultations qui sont organisées sans logique des flux externes, une activité ambulatoire peu développée ou encore des secteurs d'hospitalisation trop dispersés, a expliqué un des architectes du cabinet Chabanne.
Donner plus de lisibilité, visibilité et de fonctionnalité
A partir de ces constats, trois principes ont gouverné la définition du programme fonctionnel d'extension et de restructuration, a expliqué Nicolas Best.
"Nous avons souhaité tout d’abord rendre une lecture de l’hôpital qui soit plus lisible et plus visible" tant pour les parcours des patients que pour les personnels, à travers notamment une répartition plus cohérente des locaux.
Outre la construction d'extensions, l'hôpital a d'ailleurs commencé une autre phase visant à restructurer des activités cohérentes entre elles par niveau, notamment en regroupant le plateau technique et le pôle cardiologie au niveau 3.
Le programme repose également sur le principe de la fonctionnalité et le souhait de simplifier les parcours. Par exemple, pour les urgences, le CH mettra en oeuvre un processus de tri des patients selon leur niveau de sévérité (déchoquage, niveau intermédiaire et circuit court pour les pathologies ne nécessitant pas d’hospitalisation) en se fondant sur l'échelle de tri canadienne ainsi que sur les concepts de marche en avant et le souhait d'optimiser les temps d'attente.
Au plan capacitaire, l'établissement bénéficiera d'une cinquantaine de places d'ambulatoire supplémentaires au total, les hausses concernant la cancérologie, les soins critiques, la chirurgie ambulatoire ou l'hospitalisation de jour en cardiologie. Des salles de bloc opératoire seront consacrées spécialement à l'ambulatoire. Le total bougera cependant "peu", l'augmentation du nombre de places d’ambulatoire provenant pour partie d’une transformation de lits d’hospitalisation complète.

Un "tour de force" pour le PDG de Vivalto santé
Le bâtiment qui accueillera la cancérologie (chimiothérapie et oncologie médicale) sera installé sur une parcelle à côté de l’hôpital avec un accès indépendant et un stationnement spécifique. Mais il sera relié au bâtiment principal par une galerie souterraine.
Pour la cancérologie, une des autres particularités du projet est que le futur bâtiment sera co-exploité par le Change et le groupe Vivalto santé, propriétaire de la clinique générale d’Annecy. Cette co-exploitation se fera dans le cadre du groupement de coopération sanitaire (GCS) de droit privé qui existe déjà pour l'exploitation de deux appareils de radiothérapie. Au sein du futur bâtiment qui accueillera le plateau technique commun, l'hôpital et la clinique disposeront chacun d'un étage pour l'oncologie médicale. La chirurgie des cancers n'est pas concernée par ce nouveau centre et restera réalisée de manière indépendante.
Des fonctions support seront exploitées de manière mutualisée.
L'endettement étant porté par le Change, Vivalto santé lui reversera un loyer en contrepartie. La répartition des charges se fera au prorata des surfaces exploitées par chacun.
Présent à la conférence de presse, le PDG de Vivalto santé, Daniel Caille, s'est félicité du partenariat noué avec l'hôpital. Il a précisé que la conclusion d'un tel programme, au bout seulement de deux ans, constituait "un tour de force".
Il s’en est d’autant plus réjoui que la réalisation de cette structure répond à "un besoin de santé publique" puisqu'elle va permettre d'augmenter le nombre de places en oncologie médicale et ainsi de recentrer à Annecy la prise en charge des patients du territoire et d'"éviter des reports de certains traitements à Lyon", a-t-il souligné.
Le bâtiment est conçu pour accueillir trois appareils de radiothérapie, dont un qui fonctionnera entièrement dans des conditions stéréotaxiques. Le Change dispose déjà de deux appareils. L'un vient d'être renouvelé et le second le sera à l’ouverture du nouveau centre. Les plages des deux appareils seront élargies avant l'acquisition de la troisième machine.
Interrogé par ailleurs sur la situation financière du Change, son directeur Nicolas Best a annoncé des résultats revus à la hausse. Alors qu’en janvier, l’établissement prévoyait un déficit de 7 millions à 8 millions € pour 2017, les derniers chiffres donnent un déficit de 4 millions € au budget principal (soit environ 1,1%) et de 3,6 millions pour le budget consolidé. Mardi, il n’avait pas encore d’indications de l’agence régionale de santé (ARS) sur les crédits qu’il pourra obtenir des 250 millions € débloqués au niveau national au titre de 2017.
san/ab/APMnews