Actualités de l'Urgence - APM

L'HÔPITAL FOCH (HAUTS-DE-SEINE) OUVRIRA À LA RENTRÉE UN CENTRE DE SANTÉ À LA DÉFENSE ET UN CENTRE DE SOINS DE SUPPORT
SURESNES (Hauts-de-Seine), 1er juillet 2022 (APMnews) - L'Hôpital Foch, établissement de santé privé d'intérêt collectif (Espic) situé à Suresnes, va ouvrir en septembre un centre de santé à La Défense, doté d'un check-up centre, et en octobre un centre de soins de support, a annoncé son directeur, Jacques Léglise, lors d'un entretien à APMnews la semaine dernière.
Le centre de santé ouvrira le 12 septembre. Il sera situé au 1er étage d'un bâtiment et s'appuiera sur un partenariat avec un cabinet de radiologie au sous-sol, disposant d'un scanner, d'un IRM et d'un mammographe.
Il proposera des consultations sans rendez-vous, des consultations spécialisées de la plupart des spécialités pratiquées à Foch, un check-up centre et un cabinet de stomatologie. "Le but est d'offrir une offre de santé siglée Foch, au coeur de La Défense", avec des médecins salariés de Foch qui partageront leur temps entre l'hôpital et le centre de santé, a souligné Jacques Léglise.
Le projet avait été conçu il y a sept ans avec l'établissement public d'aménagement de La Défense Seine-Arche (Epadesa, qui s'est transformé en établissement public Paris La Défense en 2018) car l'offre de santé était à l'époque totalement insuffisante sur le parvis. Les travaux sur les locaux mis à disposition de l'Hôpital Foch ont pris du retard et la crise sanitaire a perturbé le calendrier initial.
Entre-temps, d'autres prestataires de santé se sont installés mais pas avec "un panel de soins aussi vaste" que ce que proposera l'Hôpital Foch, a observé Jacques Léglise. Selon des chiffres diffusés sur le site internet de l'établissement public Paris La Défense, 180.000 personnes travaillent dans ce quartier et 42.000 y habitent.
La particularité du check-up centre par rapport à ceux existant notamment à l'Hôpital américain de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) ou du Ciem à Paris, sera que la personne restera dans un cabinet unique, sauf pour l'imagerie, et que ce sont les médecins qui se déplaceront, a souligné Valérie Moulins, directrice de la communication et de l'expérience patient.
Le deuxième projet important concerne l'ouverture en octobre du centre de soins de support qui s'appellera "espace serenity", dans un bâtiment, à une centaine de mètres de l'hôpital. Il proposera des soins pour accompagner les personnes pendant et après un cancer (psychologue, diététicien, sport,…).
Ce bâtiment de six étages comprendra également des consultations Foch au rez-de-chaussée et à partir de la fin de l'année ou de début 2023 un centre expertise pro santé, de médecine du travail et de prévention pour les salariés de Foch dans un premier temps, mais qui pourrait s'ouvrir à d'autres professionnels par la suite.
L'hôpital travaille par ailleurs sur la construction d'un nouveau bâtiment sur un terrain en face des urgences, acquis il y a trois ans, afin essentiellement de regrouper les activités de cancérologie, actuellement à plusieurs endroits et trop à l'étroit. Ce projet, dont le coût est estimé à 55 millions d'euros (M€), a été approuvé par l'agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France qui l'aidera à hauteur de 7 M€. L'établissement espère également obtenir une aide du conseil départemental et d'autres collectivités territoriales.
Au niveau du calendrier, un assistant à maître d'ouvrage est en cours de sélection et une consultation devrait être lancée d'ici la fin de l'année afin de choisir un prestataire pour la construction.
Dans le creux de la vague en matière de recrutements
S'agissant de l'activité de l'Hôpital Foch, elle n'a globalement pas changé par rapport à 2019 mais sa nature a évolué, avec davantage de séjours en hôpital de jour et de soins plus légers. Les soins lourds, notamment l'activité de greffe, ont aussi repris de manière importante.
En revanche l'hospitalisation conventionnelle reste inférieure de 10% à ce qu'elle était en 2019 et le bloc opératoire ne tourne qu'à 80%, du fait des postes vacants, a noté le directeur. "Il y a une petite catégorie de soins intermédiaires qu'on n'a pas réussi à reprendre" (chirurgie fonctionnelle, non prioritaire, qui peut être retardée sans préjudice pour la santé), a-t-il expliqué.
Il faudrait embaucher mais cela reste problématique comme dans les autres établissements, a observé le directeur. "Notre focalisation est vraiment sur l'activité opératoire" pour laquelle l'hôpital Foch manque d'infirmières de salle de réveil et non d'infirmières de bloc opératoire, a-t-il relaté.
Même si le gouvernement a pris une mesure pour faciliter la prise de poste pendant l'été des étudiants diplômés, seule une "infime minorité" de ceux-ci va l'utiliser, a-t-il déploré. Pour lui, il faudrait pendant tout l'été augmenter significativement la rémunération des heures supplémentaires, en utilisant la défiscalisation ou désocialisation.
À la rentrée, "les choses vont s'améliorer mais elles ne vont pas se corriger en totalité", a-t-il noté. "On est dans le creux de la vague, en espérant que c'est bien le creux et que derrière ça remontera." En attendant, "on va faire comme pendant la crise sanitaire" en prenant en charge les malades "prioritaires".
L'établissement se lance par ailleurs dans une démarche d'"hôpital attractif".
Outre les mesures devenues classiques pour améliorer la qualité de vie au travail (offres de massage, sophrologie, activités sportives…), l'hôpital a revu il y a deux ans sa politique salariale en instaurant une prime à l'embauche et une autre de fidélisation octroyée un an après. Les heures supplémentaires sont payées double et des formations sont par ailleurs proposées (chambre des erreurs, parcours de réalité augmentée, formation sur les techniques…), rappelle-t-on (cf dépêche du 24/05/2022 à 13:43).
Des actions ont été aussi progressivement mises en place pour améliorer la vie de la cinquantaine de services, souder les équipes et les aider à retrouver du sens à leur travail (fêtes de service, challenges d'équipes sur les médicaments, l'innovation et l'expérience patient, avec des prix à gagner...).
Des urgences délestées en attendant la reconstitution de l'équipe
Au cours des derniers mois, le service des urgences a été confronté à des départs importants de personnel médical et ne tourne actuellement qu'avec 7 des 18 membres nécessaires pour constituer l'équipe habituelle, qui était au complet à l'été 2021.
Un nouveau chef de service, Thierry Fierobe, qui exerçait à l'hôpital privé d'Antony (Hauts-de-Seine, Ramsay Santé), a pris ses fonctions à temps partiel depuis février. Il est en train de reconstituer l'équipe médicale, qui sera étoffée à partir de septembre ou octobre et peut-être au complet à la fin de l'année.
En attendant, l'hôpital continue de recevoir les patients se présentant par eux-mêmes aux urgences mais a demandé à être délesté des patients transportés par les pompiers ou le Samu "sauf si ce sont des urgences spécialisées de Foch (AVC, urologie…) sur lesquelles l'hôpital assure la permanence des soins de recours".
Si les établissements vers lesquels ces patients ont été réorientés ne disposent pas de suffisamment de lits, les patients peuvent par la suite être hospitalisés à l'Hôpital Foch.
Interrogé sur la mise en oeuvre du forfait de réorientation des urgences, Jacques Léglise a confirmé que l'Hôpital Foch s'était désengagé de l'expérimentation en 2021 car il estimait les conditions techniques trop restrictives.
S'agissant de la maternité, Jacques Léglise a indiqué que son établissement n'était pas confronté à autant de difficultés que les autres maternités franciliennes.
Enfin, sur le plan financier, l'Hôpital Foch a enregistré un "très faible déficit" de l'ordre de 500.000 € sur 300 M€ de budget, en 2020 et 2021, grâce aux mesures et notamment à la garantie de financement mises en place par l'Etat. "Notre situation n'a pas été modifiée par ces deux ans de crise sanitaire", a commenté le directeur.
Alexandre Rault élu à la tête de la CME

Il succède à Brigitte Bonan, cheffe de service de la pharmacie, qui a occupé cette fonction pendant deux mandats consécutifs.
Le Pr Alexandre Hertig, chef de service de néphrologie, et le Pr Morgan Le Guen, chef de service d'anesthésie, ont aussi été élus respectivement vice-président et secrétaire de la CME en remplacement du Pr Jean-Marc Ayoubi, chef de service gynécologie-obstétrique, et d'Anne Boulin, adjointe au chef de service de neuroradiologie diagnostique et thérapeutique.
L'Hôpital Foch emploie 2.300 collaborateurs dont près de 300 médecins, dispose de 611 lits installés, et assure 260.000 consultations hors maternité et urgences, et plus de 60.000 hospitalisations par an.
cb/ab/APMnews
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L'HÔPITAL FOCH (HAUTS-DE-SEINE) OUVRIRA À LA RENTRÉE UN CENTRE DE SANTÉ À LA DÉFENSE ET UN CENTRE DE SOINS DE SUPPORT
SURESNES (Hauts-de-Seine), 1er juillet 2022 (APMnews) - L'Hôpital Foch, établissement de santé privé d'intérêt collectif (Espic) situé à Suresnes, va ouvrir en septembre un centre de santé à La Défense, doté d'un check-up centre, et en octobre un centre de soins de support, a annoncé son directeur, Jacques Léglise, lors d'un entretien à APMnews la semaine dernière.
Le centre de santé ouvrira le 12 septembre. Il sera situé au 1er étage d'un bâtiment et s'appuiera sur un partenariat avec un cabinet de radiologie au sous-sol, disposant d'un scanner, d'un IRM et d'un mammographe.
Il proposera des consultations sans rendez-vous, des consultations spécialisées de la plupart des spécialités pratiquées à Foch, un check-up centre et un cabinet de stomatologie. "Le but est d'offrir une offre de santé siglée Foch, au coeur de La Défense", avec des médecins salariés de Foch qui partageront leur temps entre l'hôpital et le centre de santé, a souligné Jacques Léglise.
Le projet avait été conçu il y a sept ans avec l'établissement public d'aménagement de La Défense Seine-Arche (Epadesa, qui s'est transformé en établissement public Paris La Défense en 2018) car l'offre de santé était à l'époque totalement insuffisante sur le parvis. Les travaux sur les locaux mis à disposition de l'Hôpital Foch ont pris du retard et la crise sanitaire a perturbé le calendrier initial.
Entre-temps, d'autres prestataires de santé se sont installés mais pas avec "un panel de soins aussi vaste" que ce que proposera l'Hôpital Foch, a observé Jacques Léglise. Selon des chiffres diffusés sur le site internet de l'établissement public Paris La Défense, 180.000 personnes travaillent dans ce quartier et 42.000 y habitent.
La particularité du check-up centre par rapport à ceux existant notamment à l'Hôpital américain de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) ou du Ciem à Paris, sera que la personne restera dans un cabinet unique, sauf pour l'imagerie, et que ce sont les médecins qui se déplaceront, a souligné Valérie Moulins, directrice de la communication et de l'expérience patient.
Le deuxième projet important concerne l'ouverture en octobre du centre de soins de support qui s'appellera "espace serenity", dans un bâtiment, à une centaine de mètres de l'hôpital. Il proposera des soins pour accompagner les personnes pendant et après un cancer (psychologue, diététicien, sport,…).
Ce bâtiment de six étages comprendra également des consultations Foch au rez-de-chaussée et à partir de la fin de l'année ou de début 2023 un centre expertise pro santé, de médecine du travail et de prévention pour les salariés de Foch dans un premier temps, mais qui pourrait s'ouvrir à d'autres professionnels par la suite.
L'hôpital travaille par ailleurs sur la construction d'un nouveau bâtiment sur un terrain en face des urgences, acquis il y a trois ans, afin essentiellement de regrouper les activités de cancérologie, actuellement à plusieurs endroits et trop à l'étroit. Ce projet, dont le coût est estimé à 55 millions d'euros (M€), a été approuvé par l'agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France qui l'aidera à hauteur de 7 M€. L'établissement espère également obtenir une aide du conseil départemental et d'autres collectivités territoriales.
Au niveau du calendrier, un assistant à maître d'ouvrage est en cours de sélection et une consultation devrait être lancée d'ici la fin de l'année afin de choisir un prestataire pour la construction.
Dans le creux de la vague en matière de recrutements
S'agissant de l'activité de l'Hôpital Foch, elle n'a globalement pas changé par rapport à 2019 mais sa nature a évolué, avec davantage de séjours en hôpital de jour et de soins plus légers. Les soins lourds, notamment l'activité de greffe, ont aussi repris de manière importante.
En revanche l'hospitalisation conventionnelle reste inférieure de 10% à ce qu'elle était en 2019 et le bloc opératoire ne tourne qu'à 80%, du fait des postes vacants, a noté le directeur. "Il y a une petite catégorie de soins intermédiaires qu'on n'a pas réussi à reprendre" (chirurgie fonctionnelle, non prioritaire, qui peut être retardée sans préjudice pour la santé), a-t-il expliqué.
Il faudrait embaucher mais cela reste problématique comme dans les autres établissements, a observé le directeur. "Notre focalisation est vraiment sur l'activité opératoire" pour laquelle l'hôpital Foch manque d'infirmières de salle de réveil et non d'infirmières de bloc opératoire, a-t-il relaté.
Même si le gouvernement a pris une mesure pour faciliter la prise de poste pendant l'été des étudiants diplômés, seule une "infime minorité" de ceux-ci va l'utiliser, a-t-il déploré. Pour lui, il faudrait pendant tout l'été augmenter significativement la rémunération des heures supplémentaires, en utilisant la défiscalisation ou désocialisation.
À la rentrée, "les choses vont s'améliorer mais elles ne vont pas se corriger en totalité", a-t-il noté. "On est dans le creux de la vague, en espérant que c'est bien le creux et que derrière ça remontera." En attendant, "on va faire comme pendant la crise sanitaire" en prenant en charge les malades "prioritaires".
L'établissement se lance par ailleurs dans une démarche d'"hôpital attractif".
Outre les mesures devenues classiques pour améliorer la qualité de vie au travail (offres de massage, sophrologie, activités sportives…), l'hôpital a revu il y a deux ans sa politique salariale en instaurant une prime à l'embauche et une autre de fidélisation octroyée un an après. Les heures supplémentaires sont payées double et des formations sont par ailleurs proposées (chambre des erreurs, parcours de réalité augmentée, formation sur les techniques…), rappelle-t-on (cf dépêche du 24/05/2022 à 13:43).
Des actions ont été aussi progressivement mises en place pour améliorer la vie de la cinquantaine de services, souder les équipes et les aider à retrouver du sens à leur travail (fêtes de service, challenges d'équipes sur les médicaments, l'innovation et l'expérience patient, avec des prix à gagner...).
Des urgences délestées en attendant la reconstitution de l'équipe
Au cours des derniers mois, le service des urgences a été confronté à des départs importants de personnel médical et ne tourne actuellement qu'avec 7 des 18 membres nécessaires pour constituer l'équipe habituelle, qui était au complet à l'été 2021.
Un nouveau chef de service, Thierry Fierobe, qui exerçait à l'hôpital privé d'Antony (Hauts-de-Seine, Ramsay Santé), a pris ses fonctions à temps partiel depuis février. Il est en train de reconstituer l'équipe médicale, qui sera étoffée à partir de septembre ou octobre et peut-être au complet à la fin de l'année.
En attendant, l'hôpital continue de recevoir les patients se présentant par eux-mêmes aux urgences mais a demandé à être délesté des patients transportés par les pompiers ou le Samu "sauf si ce sont des urgences spécialisées de Foch (AVC, urologie…) sur lesquelles l'hôpital assure la permanence des soins de recours".
Si les établissements vers lesquels ces patients ont été réorientés ne disposent pas de suffisamment de lits, les patients peuvent par la suite être hospitalisés à l'Hôpital Foch.
Interrogé sur la mise en oeuvre du forfait de réorientation des urgences, Jacques Léglise a confirmé que l'Hôpital Foch s'était désengagé de l'expérimentation en 2021 car il estimait les conditions techniques trop restrictives.
S'agissant de la maternité, Jacques Léglise a indiqué que son établissement n'était pas confronté à autant de difficultés que les autres maternités franciliennes.
Enfin, sur le plan financier, l'Hôpital Foch a enregistré un "très faible déficit" de l'ordre de 500.000 € sur 300 M€ de budget, en 2020 et 2021, grâce aux mesures et notamment à la garantie de financement mises en place par l'Etat. "Notre situation n'a pas été modifiée par ces deux ans de crise sanitaire", a commenté le directeur.
Alexandre Rault élu à la tête de la CME

Il succède à Brigitte Bonan, cheffe de service de la pharmacie, qui a occupé cette fonction pendant deux mandats consécutifs.
Le Pr Alexandre Hertig, chef de service de néphrologie, et le Pr Morgan Le Guen, chef de service d'anesthésie, ont aussi été élus respectivement vice-président et secrétaire de la CME en remplacement du Pr Jean-Marc Ayoubi, chef de service gynécologie-obstétrique, et d'Anne Boulin, adjointe au chef de service de neuroradiologie diagnostique et thérapeutique.
L'Hôpital Foch emploie 2.300 collaborateurs dont près de 300 médecins, dispose de 611 lits installés, et assure 260.000 consultations hors maternité et urgences, et plus de 60.000 hospitalisations par an.
cb/ab/APMnews