Actualités de l'Urgence - APM
L'HÔPITAL MODULAIRE ET NOMADE "ESCRIM" : L'EXPÉRIENCE DE LA GUADELOUPE
Développé en 1985 suite au séisme de la ville Mexico, le dispositif d'hôpital modulaire Escrim a évolué en 2013 pour devenir une structure plus grande, plus élaborée et plus technique, rebaptisée Escrim 2, indiquent Xavier Attrait, médecin chef de l’unité d’instruction et d’intervention de la sécurité civile à Marseille (UIISC7) en charge du détachement d’appui médical et d’hospitalisation (Dahmo) de l’Escrim, et Marie Bonnet, psychanalyste et psychothérapeute de l’UIISC 7, docteure en anthropologie et directrice d’hôpital en disponibilité, dans leur article publié dans le numéro de février de Gestions hospitalières.
D’après les chiffres communiqués par le ministère de l’intérieur, l’Escrim 2 se traduit par 900 m2 de tentes, 46 tonnes et 260 m3 de matériel, 80 lits, 75 personnels militaires (sapeurs-sauveteurs des formations militaires de la sécurité civile) et civiles (sapeurs-pompiers volontaires et professionnels), médicaux et logisticiens.
Le dispositif, qui nécessite une douzaine d’heures d’installation avant de pouvoir opérer le premier patient, est prévu pour être opérationnel de deux à huit semaines.
Labellisée Emergency Medical Team par l’Union européenne, la structure comprend 3 parties :
- le détachement d’appui et de logistique (DAL)
- le détachement d’appui médical et d’hospitalisation (Dahmo)
- le détachement d’appui chirurgical (DAC)
Son fonctionnement s’apparente à celui d’un hôpital en France, soulignent Xavier Attrait et Marie Bonnet.
Le dispositif est doté d’une zone d’accueil et de triage, qui permet d’orienter les patients selon leurs pathologies dans les différents secteurs de l’hôpital :
- une zone ambulatoire et de consultation pour les blessures légères
- une salle de déchoc, située à côté de l’entrée, pour les urgences vitales
- une aile consacrée à l’hospitalisation
- un plateau technique qui comprend plusieurs zones : radiologie, pharmacie-laboratoire, salle pré et post interventionnelle, service de soin intensif, bloc opératoire, module optionnel (pour servir de bloc opératoire secondaire ou de pôle mère/enfant) ainsi qu'une zone dédiée à la stérilisation
Le dispositif se veut modulaire et autonome en termes de production d’énergie, d’accès à l’eau potable, de traitement de l’air, de restauration et d’hébergement des effectifs.
Suite à l’incendie qui a frappé le CHU de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe et causé son évacuation (cf dépêche dépêche du 29/11/2017 à 10:45, dépêche du 29/11/2017 à 13:04 et dépêche du 04/12/2017 à 09:21), le dispositif a été déployé pour la première fois sur le sol français. Après avoir installé la structure baptisée "l’hôpital de campagne", les professionnels de l’Escrim ont formé les professionnels du CHU à son utilisation.
Entre le 5 décembre et le 31 janvier, environ 100 patients ont ainsi été pris en charge par l’Escrim chaque jour (cf dépêche dépêche du 26/01/2018 à 09:43).
Informations professionnelles
- AFMU
- Agenda
- Annonces de postes
- Annuaire de l'urgence
- Audits
- Calculateurs
- Cas cliniques
- Cochrane PEC
- Consensus
- Consensus SFMU
- COVID-19
- DynaMed
- E-learning
- Géodes
- Grand public
- Librairie
- Médecine factuelle
- Outils professionnels
- Portail de l'urgence
- Recherche avancée
- Référentiels SFMU
- Textes réglementaires
- UrgencesDPC
- Webinaire
- Weblettre
L'HÔPITAL MODULAIRE ET NOMADE "ESCRIM" : L'EXPÉRIENCE DE LA GUADELOUPE
Développé en 1985 suite au séisme de la ville Mexico, le dispositif d'hôpital modulaire Escrim a évolué en 2013 pour devenir une structure plus grande, plus élaborée et plus technique, rebaptisée Escrim 2, indiquent Xavier Attrait, médecin chef de l’unité d’instruction et d’intervention de la sécurité civile à Marseille (UIISC7) en charge du détachement d’appui médical et d’hospitalisation (Dahmo) de l’Escrim, et Marie Bonnet, psychanalyste et psychothérapeute de l’UIISC 7, docteure en anthropologie et directrice d’hôpital en disponibilité, dans leur article publié dans le numéro de février de Gestions hospitalières.
D’après les chiffres communiqués par le ministère de l’intérieur, l’Escrim 2 se traduit par 900 m2 de tentes, 46 tonnes et 260 m3 de matériel, 80 lits, 75 personnels militaires (sapeurs-sauveteurs des formations militaires de la sécurité civile) et civiles (sapeurs-pompiers volontaires et professionnels), médicaux et logisticiens.
Le dispositif, qui nécessite une douzaine d’heures d’installation avant de pouvoir opérer le premier patient, est prévu pour être opérationnel de deux à huit semaines.
Labellisée Emergency Medical Team par l’Union européenne, la structure comprend 3 parties :
- le détachement d’appui et de logistique (DAL)
- le détachement d’appui médical et d’hospitalisation (Dahmo)
- le détachement d’appui chirurgical (DAC)
Son fonctionnement s’apparente à celui d’un hôpital en France, soulignent Xavier Attrait et Marie Bonnet.
Le dispositif est doté d’une zone d’accueil et de triage, qui permet d’orienter les patients selon leurs pathologies dans les différents secteurs de l’hôpital :
- une zone ambulatoire et de consultation pour les blessures légères
- une salle de déchoc, située à côté de l’entrée, pour les urgences vitales
- une aile consacrée à l’hospitalisation
- un plateau technique qui comprend plusieurs zones : radiologie, pharmacie-laboratoire, salle pré et post interventionnelle, service de soin intensif, bloc opératoire, module optionnel (pour servir de bloc opératoire secondaire ou de pôle mère/enfant) ainsi qu'une zone dédiée à la stérilisation
Le dispositif se veut modulaire et autonome en termes de production d’énergie, d’accès à l’eau potable, de traitement de l’air, de restauration et d’hébergement des effectifs.
Suite à l’incendie qui a frappé le CHU de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe et causé son évacuation (cf dépêche dépêche du 29/11/2017 à 10:45, dépêche du 29/11/2017 à 13:04 et dépêche du 04/12/2017 à 09:21), le dispositif a été déployé pour la première fois sur le sol français. Après avoir installé la structure baptisée "l’hôpital de campagne", les professionnels de l’Escrim ont formé les professionnels du CHU à son utilisation.
Entre le 5 décembre et le 31 janvier, environ 100 patients ont ainsi été pris en charge par l’Escrim chaque jour (cf dépêche dépêche du 26/01/2018 à 09:43).