Actualités de l'Urgence - APM

L'HÔPITAL NORD FRANCHE-COMTÉ A FLUIDIFIÉ SES HOSPITALISATIONS AVEC SA CELLULE D'ORDONNANCEMENT
TRÉVENANS (Territoire de Belfort), 23 janvier 2020 (APMnews) - L'Hôpital Nord Franche-Comté (HNFC) a réussi son pari de mettre en place une cellule d'ordonnancement pour désengorger ses urgences et fluidifier l'hospitalisation de ses patients, a déclaré à APMnews le Dr Anne-Sophie Dupond, présidente de la commission médicale d'établissement (CME).
"Nous étions confrontés à un déficit en lits vacants sur toute l'année, sauf quelques semaines en été", a expliqué le Dr Dupond, contactée vendredi. "On s'est rendu compte que les années précédentes, les déficits de lits entraînaient des désorganisations avec parfois la nécessité d'annuler certaines hospitalisations programmées."
L'hôpital enregistre plus de 100.000 passages aux urgences chaque année, soit 250 à 300 passages par jour qui donnent lieu à une soixantaine d'hospitalisations.
Comme l'avait annoncé la présidente de la CME, l'hôpital a progressivement mis en place une cellule d'ordonnancement au cours du premier semestre 2019 pour mieux gérer son flux de patients (cf dépêche du 22/01/2019 à 13:24), en faisant appel au cabinet de conseil Effigen.
"Le but de cette cellule, c'est d'avoir une vision centralisée sur tous les lits d'hôpital vacants, que ce soit en MCO [médecine, chirurgie et obstétrique] et en SSR [soins de suite et de réadaptation], ce qui représente à peu près 1.000 lits, pour diminuer le temps d'attente aux urgences et maintenir les hospitalisations programmées", a expliqué le Dr Dupond.
Cette cellule, animée par une équipe de 5 infirmières et une cadre de santé, s'appuie sur un thesaurus médical réalisé par les médecins de l'établissement qui recense tous les diagnostics d'admission possibles, leur durée moyenne de séjour (DMS) prévisionnelle et le service dans lequel le malade doit être hospitalisé selon son diagnostic.
"Les médecins doivent prévenir la cellule à chaque demande d'hospitalisation, et chaque diagnostic d'admission permet de déterminer dans quel service chaque patient doit ou peut aller, certains diagnostics pouvant être ventilés dans plusieurs services", a poursuivi le Dr Dupond.
De premiers progrès visibles
"Il n'y a plus de lits cachés à l'hôpital et on a diminué de 0,2 point notre IP-DMS [indice patient-durée moyenne de séjour], en passant de 1,3 à 1,1", s'est-elle félicitée en indiquant que l'hôpital arrivait à ne plus déprogrammer d'opération et en faisant part de la "satisfaction des médecins des urgences".
Pour améliorer son flux patient, l'HNFC a également mis en place un salon de sortie afin de pouvoir libérer dès le matin les lits des patients sortants, tout en offrant une solution d'accueil aux patients qui ne pourraient partir que dans l'après-midi.
"Ça évite aussi les carences d'ambulance, avec des pics de demandes en fin de journée entre les entrées et les sorties", a ajouté Anne-Sophie Dupond.
Malgré certaines "carences médicales" en médecine polyvalente, en gériatrie, en radiologie et en anesthésie, l'hôpital a connu "une forte activité" en 2019, a rapporté la présidente de la CME.
Près de 200 interventions ont été réalisées avec le robot chirurgical Da Vinci Xi* (Intuitive Surgical) mis en service fin 2018.
Parmi les projets à venir pour 2020, le Dr Dupond a mentionné la création d'une unité mobile de plaies et cicatrisation, d'une unité d'éducation thérapeutique du patient, le renforcement de l'équipe mobile de gériatrie créée en 2019, ou encore un rééquilibrage capacitaire entre les lits de médecine et de chirurgie.
Un nouveau directeur attendu en mai
Depuis lundi, la direction de l'HNFC est assurée par intérim par Alexandrine Kientzy-Laluc, directrice adjointe au CHU de Besançon, à la suite du départ à la retraite de Pierre Roche.
"Pour l'heure, mon successeur n'est pas encore connu, il le sera vraisemblablement mi-mars, pour une prise de poste début mai", a indiqué l'ancien directeur mi-janvier lors de son dernier discours de voeux, dont APMnews a eu copie.
"Mon objectif a toujours été de proposer à la population du Nord Franche-Comté un hôpital capable d'assurer sa sécurité 24h/24,
dans de bonnes conditions d'hébergement, et doté d'un équipement performant", a rappelé le directeur qui avait pris la direction du CH de Belfort-Montbéliard en janvier 2012.
"Je me permets de le préciser, à l'intention de tous ceux qui pensaient que ma seule préoccupation était de réduire le déficit et les effectifs", a ajouté Pierre Roche.
Confronté à un déficit de près de 5 millions d'euros depuis 2011, l'établissement a engagé un plan de restructuration et supprimé près de 160 emplois pour revenir à l'équilibre en 2018 (cf dépêche du 22/01/2019 à 13:24).
gl/nc/APMnews
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L'HÔPITAL NORD FRANCHE-COMTÉ A FLUIDIFIÉ SES HOSPITALISATIONS AVEC SA CELLULE D'ORDONNANCEMENT
TRÉVENANS (Territoire de Belfort), 23 janvier 2020 (APMnews) - L'Hôpital Nord Franche-Comté (HNFC) a réussi son pari de mettre en place une cellule d'ordonnancement pour désengorger ses urgences et fluidifier l'hospitalisation de ses patients, a déclaré à APMnews le Dr Anne-Sophie Dupond, présidente de la commission médicale d'établissement (CME).
"Nous étions confrontés à un déficit en lits vacants sur toute l'année, sauf quelques semaines en été", a expliqué le Dr Dupond, contactée vendredi. "On s'est rendu compte que les années précédentes, les déficits de lits entraînaient des désorganisations avec parfois la nécessité d'annuler certaines hospitalisations programmées."
L'hôpital enregistre plus de 100.000 passages aux urgences chaque année, soit 250 à 300 passages par jour qui donnent lieu à une soixantaine d'hospitalisations.
Comme l'avait annoncé la présidente de la CME, l'hôpital a progressivement mis en place une cellule d'ordonnancement au cours du premier semestre 2019 pour mieux gérer son flux de patients (cf dépêche du 22/01/2019 à 13:24), en faisant appel au cabinet de conseil Effigen.
"Le but de cette cellule, c'est d'avoir une vision centralisée sur tous les lits d'hôpital vacants, que ce soit en MCO [médecine, chirurgie et obstétrique] et en SSR [soins de suite et de réadaptation], ce qui représente à peu près 1.000 lits, pour diminuer le temps d'attente aux urgences et maintenir les hospitalisations programmées", a expliqué le Dr Dupond.
Cette cellule, animée par une équipe de 5 infirmières et une cadre de santé, s'appuie sur un thesaurus médical réalisé par les médecins de l'établissement qui recense tous les diagnostics d'admission possibles, leur durée moyenne de séjour (DMS) prévisionnelle et le service dans lequel le malade doit être hospitalisé selon son diagnostic.
"Les médecins doivent prévenir la cellule à chaque demande d'hospitalisation, et chaque diagnostic d'admission permet de déterminer dans quel service chaque patient doit ou peut aller, certains diagnostics pouvant être ventilés dans plusieurs services", a poursuivi le Dr Dupond.
De premiers progrès visibles
"Il n'y a plus de lits cachés à l'hôpital et on a diminué de 0,2 point notre IP-DMS [indice patient-durée moyenne de séjour], en passant de 1,3 à 1,1", s'est-elle félicitée en indiquant que l'hôpital arrivait à ne plus déprogrammer d'opération et en faisant part de la "satisfaction des médecins des urgences".
Pour améliorer son flux patient, l'HNFC a également mis en place un salon de sortie afin de pouvoir libérer dès le matin les lits des patients sortants, tout en offrant une solution d'accueil aux patients qui ne pourraient partir que dans l'après-midi.
"Ça évite aussi les carences d'ambulance, avec des pics de demandes en fin de journée entre les entrées et les sorties", a ajouté Anne-Sophie Dupond.
Malgré certaines "carences médicales" en médecine polyvalente, en gériatrie, en radiologie et en anesthésie, l'hôpital a connu "une forte activité" en 2019, a rapporté la présidente de la CME.
Près de 200 interventions ont été réalisées avec le robot chirurgical Da Vinci Xi* (Intuitive Surgical) mis en service fin 2018.
Parmi les projets à venir pour 2020, le Dr Dupond a mentionné la création d'une unité mobile de plaies et cicatrisation, d'une unité d'éducation thérapeutique du patient, le renforcement de l'équipe mobile de gériatrie créée en 2019, ou encore un rééquilibrage capacitaire entre les lits de médecine et de chirurgie.
Un nouveau directeur attendu en mai
Depuis lundi, la direction de l'HNFC est assurée par intérim par Alexandrine Kientzy-Laluc, directrice adjointe au CHU de Besançon, à la suite du départ à la retraite de Pierre Roche.
"Pour l'heure, mon successeur n'est pas encore connu, il le sera vraisemblablement mi-mars, pour une prise de poste début mai", a indiqué l'ancien directeur mi-janvier lors de son dernier discours de voeux, dont APMnews a eu copie.
"Mon objectif a toujours été de proposer à la population du Nord Franche-Comté un hôpital capable d'assurer sa sécurité 24h/24,
dans de bonnes conditions d'hébergement, et doté d'un équipement performant", a rappelé le directeur qui avait pris la direction du CH de Belfort-Montbéliard en janvier 2012.
"Je me permets de le préciser, à l'intention de tous ceux qui pensaient que ma seule préoccupation était de réduire le déficit et les effectifs", a ajouté Pierre Roche.
Confronté à un déficit de près de 5 millions d'euros depuis 2011, l'établissement a engagé un plan de restructuration et supprimé près de 160 emplois pour revenir à l'équilibre en 2018 (cf dépêche du 22/01/2019 à 13:24).
gl/nc/APMnews