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18/11 2025
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L'HÔPITAL NOVO (VAL-D'OISE) ENCLENCHE UN PLAN DE RÉDUCTION DES DÉPENSES, À CAUSE D'UN DÉFICIT ESTIMÉ À 48 M€ EN 2025

PONTOISE (Val-d'Oise), 18 novembre 2025 (APMnews) - L'hôpital Nord-Ouest Val-d'Oise (Novo) a mis en place un plan de réduction des dépenses en raison d'un déficit 2025 estimé à 48 millions d'euros (M€), tous budgets confondus, a expliqué le directeur de l'établissement Alexandre Aubert jeudi à APMnews.

Le directeur a fait part des difficultés de l'établissement (2.032 lits et places) et des pistes envisagées pour tâcher de réduire le déficit, dans une note d'information datée du 3 octobre, jointe au bulletin de salaire des 5.000 salariés de l'hôpital, et révélée par Le Parisien.

Il mentionne un déficit prévu pour 2025 de 48 M€ (inscrit à l'état prévisionnel des recettes et des dépenses). L'agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France a conditionné le budget de fonctionnement 2025 et le financement des futurs projets d'investissement à la mise en place d'un plan pluriannuel de réduction des dépenses.

En 2024, le déficit du budget consolidé s'élevait à 22 M€ et 19,8 M€ pour le budget principal avec un déficit cumulé sur les 10 dernières années qui atteint 75 M€, en "croissance exponentielle ces quatre dernières années", a précisé le directeur à APMnews.

Parmi les raisons expliquant cette dégradation qui sont listées dans la note d'information, qu'APMnews a pu consulter, figure en particulier le poids des bâtiments et infrastructures. Il entraîne des dépenses élevées pour l'entretien, la maintenance et les services supports des six sites de l'hôpital pesant pour 28 M€ par an.

"Nous sommes sur un établissement qui n'a pas investi pendant 25 ans. Le temps joue contre nous, l'établissement est dans un taux de vétusté largement supérieur à la moyenne nationale. Nous sommes donc obligés d'investir dans chacun des sites, a minima, dans des systèmes de sécurité: sécurité incendie, sécurité électrique… Alors que beaucoup d'établissements, dont les résultats financiers chutent, réduisent leurs investissements, nous devons continuer d'augmenter notre part d'investissement, à la fois pour des raisons stratégiques mais aussi pour des raisons juste de survie de l'établissement", a justifié Alexandre Aubert, interrogé par APMnews.

"Pour vous donner une idée du double investissement qu'on réalise, on vient d'ouvrir notre plateau technique interventionnel. On vient donc d'ouvrir une salle robot, une salle de thrombectomie radio interventionnelle, une salle de cardiologie interventionnelle et deux salles de gastrologie interventionnelle. Ça, c'est parce que on est l'hôpital de référence du Nord Ile-de-France, qu'on a eu les autorisations pour la thrombectomie et pour la cardiologie interventionnelle lourde donc il faut les mettre en œuvre", a illustré le directeur.

"A côté de ça, on refait un plateau tous les six mois dans les tours d'origine, [datant] des années 1970, de l'hôpital du site de Pontoise. Cela coûte 3-4 M€ par plateau car on a encore des chambres à trois lits et une sécurité incendie qui n'est pas du tout aux normes. Réhabiliter ce bâtiment a un coût exorbitant", a-t-il poursuivi.

Remodelage du projet d'investissement

Pour pallier ces problématiques, l'hôpital Novo avait envisagé un projet immobilier, suivi par le Conseil national de l'investissement en santé (Cnis), dont le coût avoisinait le milliard (Md€) d'euros pour reconstruire notamment le site de Pontoise (cf dépêche du 04/10/2023 à 15:50).

En attendant un passage du projet devant le comité de pilotage de l'investissement sanitaire (Copil), l'agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France avait conseillé à l'établissement de "séquencer" son projet "hors norme" et de présenter une première partie en dessous de la barre des 500 millions d'euros (M€) pouvant entrer dans le Ségur 2024-2031, puis une seconde partie à partir de 2032 pour les 500 M€ restants (cf dépêche du 04/10/2024 à 12:19).

Le séquençage avait été validé par l'ARS en novembre 2023. La première partie comportait la reconstruction de Magny-en-Vexin -pour y regrouper les activités actuellement situées sur cette commune ainsi que la maison d'accueil spécialisée (MAS) d'Aincourt, les soins médicaux et de réadaptation (SMR) d'Aincourt devant eux être transférés à Pontoise-, la réhabilitation de Beaumont -avec la fermeture du site de Carnelle-, et la construction à Pontoise d'un plateau logistique et médico-technique. Pour financer ce projet, 200 M€ d'aides de l'Etat étaient attendus, pour compléter les fonds alloués dans le cadre du Ségur.

Cependant, les fonds de l'Etat sont devenus très incertains. "On a revu sérieusement à la baisse nos ambitions. Cela fait deux ans et demi qu'on change de ministre tous les six mois et qu'on n'arrive pas à avoir un principe décisionnel donc, d'un commun accord avec l'ARS, on s'est rapatrié sur quelque chose de plus sûr: ne plus attendre ces 200 M€ aléatoires. On va se recentrer sur les 300 M€ qu'on a réussi à capter pour faire ce plan", a déclaré Alexandre Aubert.

Le nouveau plan d'investissement, d'un montant de 300 M€, comme prévu "historiquement" par Jean Castex alors premier ministre (cf dépêche du 07/05/2021 à 18:23), est actuellement en discussion avec l'ARS. "On réécrit encore une fois le scénario de reconstruction avec les priorités", explique le directeur qui précise avoir des réunions hebdomadaires avec l'agence pour aboutir à la validation du projet "au premier semestre 2026".

Une fois le projet adopté, l'ARS devrait opérer un "suivi trimestriel pour soutenir les équipes du CH [centre hospitalier] dans la réalisation de leurs objectifs", a précisé l'agence à APMnews.

"La priorité est donnée à la reconstruction de la plateforme logistique et du plateau médico-technique du site de Pontoise. Au-delà de cette opération urgente, d'autres opérations sont en cours d'approfondissement, notamment afin d'améliorer les conditions hôtelières et la fonctionnalité des bâtiments d'hospitalisation du site pontoisien. Ces projets seront financés grâce aux aides confirmées par l'ARS, avec des crédits issus du Ségur de l'investissement (pour 215 M€), complétés notamment par le versement d'aides régionales destinées aux opérations de mises en sécurité des sites (78 M€)", a expliqué de son côté l'ARS à APMnews sur le projet en cours de discussion.

"Cet investissement fait partie du plan de retour à la maîtrise des dépenses et l'ARS est complètement d'accord", a souligné Alexandre Aubert.

D'autres mesures de réduction des dépenses

Outre le site de Pontoise, d'autres mesures sont en discussion pour limiter les dépenses sur les autres sites de Novo. Celui de Saint-Martin-du-Tertre/Carnelle devrait fermer "avant la fin de l'année", selon la direction.

Il est également question de la "transformation de certaines unités", selon la note d'information envoyée aux personnels. Le service de soins de rééducation post réanimation (SRPR) du site de Beaumont devrait fermer et les 12 lits seront réattribués à une activité de SMR. Ce service avait été autorisé pour trois ans par l'ARS, à titre dérogatoire et expérimental, alors qu'il n'y avait pas de service de réanimation à proximité, normalement obligatoire. Il ne répondait pas à un besoin du territoire, a assuré Alexandre Aubert.

L'avenir des urgences de nuit de Magny-en-Vexin est également toujours en discussion (cf dépêche du 10/07/2025 à 18:38). Un "ajustement des horaires" est évoqué dans la note d'information. Selon le dernier audit, mené par le cabinet EY, dans le cadre du plan de réduction des dépenses actuel, seul 1,4 passage est recensé en nuit profonde. "Les urgences de Magny baissent leur activité globale donc le coût est exorbitant. On a un médecin, une infirmière, une aide-soignante, un manipulateur radio d'astreinte pour une activité extrêmement faible", a insisté le directeur, qui réfléchit à un passage en antenne de médecine d'urgence (cf dépêche du 06/06/2025 à 19:05).

Enfin, toujours au rang des dépenses, la direction souhaite optimiser les transports sanitaires, limiter le recours à l'intérim, renforcer la gestion des plannings, poursuivre la politique d'intégration et de reclassement interne et ne pas remplacer systématiquement les départs à la retraite, peut-on lire dans la note d'information.

Du côté des recettes, plusieurs pistes ont également été évoquées: augmenter l'hospitalisation de jour (HDJ), renforcer certaines filières (gastro-entérologie, néphrologie, cancérologie, soins palliatifs…), réorganiser le parcours de soins, réduire les durées de séjours inutiles, travailler sur la pertinence des soins, améliorer la facturation, ré-internaliser certains actes et examens au sein de l'hôpital et possiblement instaurer des tarifs différenciés en Ehpad -le déficit des quatre Ehpad de Novo est estimé à 4,4 M€ par an, selon le courrier.

A l'envoi de cette note d'information, le syndicat Unsa Santé sociaux de l'hôpital a dénoncé la méthode et le manque de concertation. "Les choix stratégiques et politiques ne sont pas les bons", a regretté Eric Boucharel, secrétaire départemental du Val-d'Oise de l'Unsa Santé sociaux, joint par APMnews.

"On a encore la folie des grandeurs à l'hôpital Novo, on pense qu'on est encore un super hôpital, qu'on va tout nous donner sur un plateau d'argent. Ce sera loin d'être le cas. Le jour où ça va nous tomber, nous, ce qu'on craint à l'Unsa principalement, mais d'autres syndicats se sont exprimés aussi là-dessus, c'est la mise sous tutelle", a-t-il poursuivi, interrogeant notamment la pertinence d'un achat de robot de chirurgie par l'établissement.

Il a également dénoncé un projet "ambitieux et alambiqué", concernant le plan d'investissement à un milliard d'euros et craint que la somme de 300 M€ désormais attendue soit également réduite par la suite.

ah/sl/APMnews

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PONTOISE (Val-d'Oise), 18 novembre 2025 (APMnews) - L'hôpital Nord-Ouest Val-d'Oise (Novo) a mis en place un plan de réduction des dépenses en raison d'un déficit 2025 estimé à 48 millions d'euros (M€), tous budgets confondus, a expliqué le directeur de l'établissement Alexandre Aubert jeudi à APMnews.

Le directeur a fait part des difficultés de l'établissement (2.032 lits et places) et des pistes envisagées pour tâcher de réduire le déficit, dans une note d'information datée du 3 octobre, jointe au bulletin de salaire des 5.000 salariés de l'hôpital, et révélée par Le Parisien.

Il mentionne un déficit prévu pour 2025 de 48 M€ (inscrit à l'état prévisionnel des recettes et des dépenses). L'agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France a conditionné le budget de fonctionnement 2025 et le financement des futurs projets d'investissement à la mise en place d'un plan pluriannuel de réduction des dépenses.

En 2024, le déficit du budget consolidé s'élevait à 22 M€ et 19,8 M€ pour le budget principal avec un déficit cumulé sur les 10 dernières années qui atteint 75 M€, en "croissance exponentielle ces quatre dernières années", a précisé le directeur à APMnews.

Parmi les raisons expliquant cette dégradation qui sont listées dans la note d'information, qu'APMnews a pu consulter, figure en particulier le poids des bâtiments et infrastructures. Il entraîne des dépenses élevées pour l'entretien, la maintenance et les services supports des six sites de l'hôpital pesant pour 28 M€ par an.

"Nous sommes sur un établissement qui n'a pas investi pendant 25 ans. Le temps joue contre nous, l'établissement est dans un taux de vétusté largement supérieur à la moyenne nationale. Nous sommes donc obligés d'investir dans chacun des sites, a minima, dans des systèmes de sécurité: sécurité incendie, sécurité électrique… Alors que beaucoup d'établissements, dont les résultats financiers chutent, réduisent leurs investissements, nous devons continuer d'augmenter notre part d'investissement, à la fois pour des raisons stratégiques mais aussi pour des raisons juste de survie de l'établissement", a justifié Alexandre Aubert, interrogé par APMnews.

"Pour vous donner une idée du double investissement qu'on réalise, on vient d'ouvrir notre plateau technique interventionnel. On vient donc d'ouvrir une salle robot, une salle de thrombectomie radio interventionnelle, une salle de cardiologie interventionnelle et deux salles de gastrologie interventionnelle. Ça, c'est parce que on est l'hôpital de référence du Nord Ile-de-France, qu'on a eu les autorisations pour la thrombectomie et pour la cardiologie interventionnelle lourde donc il faut les mettre en œuvre", a illustré le directeur.

"A côté de ça, on refait un plateau tous les six mois dans les tours d'origine, [datant] des années 1970, de l'hôpital du site de Pontoise. Cela coûte 3-4 M€ par plateau car on a encore des chambres à trois lits et une sécurité incendie qui n'est pas du tout aux normes. Réhabiliter ce bâtiment a un coût exorbitant", a-t-il poursuivi.

Remodelage du projet d'investissement

Pour pallier ces problématiques, l'hôpital Novo avait envisagé un projet immobilier, suivi par le Conseil national de l'investissement en santé (Cnis), dont le coût avoisinait le milliard (Md€) d'euros pour reconstruire notamment le site de Pontoise (cf dépêche du 04/10/2023 à 15:50).

En attendant un passage du projet devant le comité de pilotage de l'investissement sanitaire (Copil), l'agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France avait conseillé à l'établissement de "séquencer" son projet "hors norme" et de présenter une première partie en dessous de la barre des 500 millions d'euros (M€) pouvant entrer dans le Ségur 2024-2031, puis une seconde partie à partir de 2032 pour les 500 M€ restants (cf dépêche du 04/10/2024 à 12:19).

Le séquençage avait été validé par l'ARS en novembre 2023. La première partie comportait la reconstruction de Magny-en-Vexin -pour y regrouper les activités actuellement situées sur cette commune ainsi que la maison d'accueil spécialisée (MAS) d'Aincourt, les soins médicaux et de réadaptation (SMR) d'Aincourt devant eux être transférés à Pontoise-, la réhabilitation de Beaumont -avec la fermeture du site de Carnelle-, et la construction à Pontoise d'un plateau logistique et médico-technique. Pour financer ce projet, 200 M€ d'aides de l'Etat étaient attendus, pour compléter les fonds alloués dans le cadre du Ségur.

Cependant, les fonds de l'Etat sont devenus très incertains. "On a revu sérieusement à la baisse nos ambitions. Cela fait deux ans et demi qu'on change de ministre tous les six mois et qu'on n'arrive pas à avoir un principe décisionnel donc, d'un commun accord avec l'ARS, on s'est rapatrié sur quelque chose de plus sûr: ne plus attendre ces 200 M€ aléatoires. On va se recentrer sur les 300 M€ qu'on a réussi à capter pour faire ce plan", a déclaré Alexandre Aubert.

Le nouveau plan d'investissement, d'un montant de 300 M€, comme prévu "historiquement" par Jean Castex alors premier ministre (cf dépêche du 07/05/2021 à 18:23), est actuellement en discussion avec l'ARS. "On réécrit encore une fois le scénario de reconstruction avec les priorités", explique le directeur qui précise avoir des réunions hebdomadaires avec l'agence pour aboutir à la validation du projet "au premier semestre 2026".

Une fois le projet adopté, l'ARS devrait opérer un "suivi trimestriel pour soutenir les équipes du CH [centre hospitalier] dans la réalisation de leurs objectifs", a précisé l'agence à APMnews.

"La priorité est donnée à la reconstruction de la plateforme logistique et du plateau médico-technique du site de Pontoise. Au-delà de cette opération urgente, d'autres opérations sont en cours d'approfondissement, notamment afin d'améliorer les conditions hôtelières et la fonctionnalité des bâtiments d'hospitalisation du site pontoisien. Ces projets seront financés grâce aux aides confirmées par l'ARS, avec des crédits issus du Ségur de l'investissement (pour 215 M€), complétés notamment par le versement d'aides régionales destinées aux opérations de mises en sécurité des sites (78 M€)", a expliqué de son côté l'ARS à APMnews sur le projet en cours de discussion.

"Cet investissement fait partie du plan de retour à la maîtrise des dépenses et l'ARS est complètement d'accord", a souligné Alexandre Aubert.

D'autres mesures de réduction des dépenses

Outre le site de Pontoise, d'autres mesures sont en discussion pour limiter les dépenses sur les autres sites de Novo. Celui de Saint-Martin-du-Tertre/Carnelle devrait fermer "avant la fin de l'année", selon la direction.

Il est également question de la "transformation de certaines unités", selon la note d'information envoyée aux personnels. Le service de soins de rééducation post réanimation (SRPR) du site de Beaumont devrait fermer et les 12 lits seront réattribués à une activité de SMR. Ce service avait été autorisé pour trois ans par l'ARS, à titre dérogatoire et expérimental, alors qu'il n'y avait pas de service de réanimation à proximité, normalement obligatoire. Il ne répondait pas à un besoin du territoire, a assuré Alexandre Aubert.

L'avenir des urgences de nuit de Magny-en-Vexin est également toujours en discussion (cf dépêche du 10/07/2025 à 18:38). Un "ajustement des horaires" est évoqué dans la note d'information. Selon le dernier audit, mené par le cabinet EY, dans le cadre du plan de réduction des dépenses actuel, seul 1,4 passage est recensé en nuit profonde. "Les urgences de Magny baissent leur activité globale donc le coût est exorbitant. On a un médecin, une infirmière, une aide-soignante, un manipulateur radio d'astreinte pour une activité extrêmement faible", a insisté le directeur, qui réfléchit à un passage en antenne de médecine d'urgence (cf dépêche du 06/06/2025 à 19:05).

Enfin, toujours au rang des dépenses, la direction souhaite optimiser les transports sanitaires, limiter le recours à l'intérim, renforcer la gestion des plannings, poursuivre la politique d'intégration et de reclassement interne et ne pas remplacer systématiquement les départs à la retraite, peut-on lire dans la note d'information.

Du côté des recettes, plusieurs pistes ont également été évoquées: augmenter l'hospitalisation de jour (HDJ), renforcer certaines filières (gastro-entérologie, néphrologie, cancérologie, soins palliatifs…), réorganiser le parcours de soins, réduire les durées de séjours inutiles, travailler sur la pertinence des soins, améliorer la facturation, ré-internaliser certains actes et examens au sein de l'hôpital et possiblement instaurer des tarifs différenciés en Ehpad -le déficit des quatre Ehpad de Novo est estimé à 4,4 M€ par an, selon le courrier.

A l'envoi de cette note d'information, le syndicat Unsa Santé sociaux de l'hôpital a dénoncé la méthode et le manque de concertation. "Les choix stratégiques et politiques ne sont pas les bons", a regretté Eric Boucharel, secrétaire départemental du Val-d'Oise de l'Unsa Santé sociaux, joint par APMnews.

"On a encore la folie des grandeurs à l'hôpital Novo, on pense qu'on est encore un super hôpital, qu'on va tout nous donner sur un plateau d'argent. Ce sera loin d'être le cas. Le jour où ça va nous tomber, nous, ce qu'on craint à l'Unsa principalement, mais d'autres syndicats se sont exprimés aussi là-dessus, c'est la mise sous tutelle", a-t-il poursuivi, interrogeant notamment la pertinence d'un achat de robot de chirurgie par l'établissement.

Il a également dénoncé un projet "ambitieux et alambiqué", concernant le plan d'investissement à un milliard d'euros et craint que la somme de 300 M€ désormais attendue soit également réduite par la suite.

ah/sl/APMnews

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