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22/12 2016
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L'HYPOTHERMIE SANS BÉNÉFICE DANS L'ÉTAT DE MAL ÉPILEPTIQUE CONVULSIF

WASHINGTON, 22 décembre 2016 (APM) - La prise en charge de l'état de mal épileptique convulsif aux urgences par une hypothermie sur 24 heures n'a pas été associée à une amélioration de l'évolution à trois mois des patients, dans l'étude randomisée française HYBERNATUS dont les résultats sont publiés jeudi dans le New England Journal of Medicine (NEJM).

L'hypothermie a des propriétés anti-épileptiques et neuroprotectrices, selon des travaux chez l'animal, et chez l'homme elle a montré un intérêt dans des cas d'épilepsies "super-réfractaires". Son intérêt a été évalué de façon plus large, dans cette étude financée par le programme hospitalier de recherche clinique (PHRC).

Stéphane Legriel de l'hôpital André-Mignot au Chesnay (Yvelines) et ses collègues ont randomisé 270 personnes présentant un l'état de mal épileptique convulsif sous assistance respiratoire entre une hypothermie à 32-34°C durant 24 heures ou une prise en charge standard.

Le critère primaire d'efficacité de l'étude était un score de 5 (déficit neurologique absent ou minimal) sur la GOS (Glasgow Outcome Scale) à trois mois. Aucune différence significative n'a été observée, le taux de GOS 5 étant de 49% avec l'hypothermie et 43% chez les contrôles. Et plus globalement, la distribution des différents scores sur l'échelle GOS n'était pas différente entre les deux groupes.

Les chercheurs ont noté une réduction de la proportion de patients qui évoluaient vers un état de mal épileptique confirmé par électro-encéphalogramme. Mais tous les autres critères secondaires (dont mal épileptique "super-réfractaire", taux de décès...) ne montraient pas de différence.

(NEJM, 22 décembre, vol.375, n°25, p2457-2467)

fb/ab/APM

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WASHINGTON, 22 décembre 2016 (APM) - La prise en charge de l'état de mal épileptique convulsif aux urgences par une hypothermie sur 24 heures n'a pas été associée à une amélioration de l'évolution à trois mois des patients, dans l'étude randomisée française HYBERNATUS dont les résultats sont publiés jeudi dans le New England Journal of Medicine (NEJM).

L'hypothermie a des propriétés anti-épileptiques et neuroprotectrices, selon des travaux chez l'animal, et chez l'homme elle a montré un intérêt dans des cas d'épilepsies "super-réfractaires". Son intérêt a été évalué de façon plus large, dans cette étude financée par le programme hospitalier de recherche clinique (PHRC).

Stéphane Legriel de l'hôpital André-Mignot au Chesnay (Yvelines) et ses collègues ont randomisé 270 personnes présentant un l'état de mal épileptique convulsif sous assistance respiratoire entre une hypothermie à 32-34°C durant 24 heures ou une prise en charge standard.

Le critère primaire d'efficacité de l'étude était un score de 5 (déficit neurologique absent ou minimal) sur la GOS (Glasgow Outcome Scale) à trois mois. Aucune différence significative n'a été observée, le taux de GOS 5 étant de 49% avec l'hypothermie et 43% chez les contrôles. Et plus globalement, la distribution des différents scores sur l'échelle GOS n'était pas différente entre les deux groupes.

Les chercheurs ont noté une réduction de la proportion de patients qui évoluaient vers un état de mal épileptique confirmé par électro-encéphalogramme. Mais tous les autres critères secondaires (dont mal épileptique "super-réfractaire", taux de décès...) ne montraient pas de différence.

(NEJM, 22 décembre, vol.375, n°25, p2457-2467)

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