Actualités de l'Urgence - APM
L'IMAGERIE INTRAVASCULAIRE SUPÉRIEURE À L'ANGIOGRAPHIE POUR GUIDER LA POSE DE STENT DANS LES LÉSIONS COMPLEXES
L'imagerie intravasculaire, utilisant les ultrasons ou la tomographie par cohérence optique (OCT), permet de sélectionner la taille de stent adaptée pour la lésion, de déterminer la zone d'implantation du stent et de vérifier s'il s'est bien déployé. De précédents essais ont montré une réduction des taux d'événements cliniques indésirables majeurs avec le recours à l'imagerie intravasculaire par rapport à l'angiographie pour guider l'intervention coronaire percutanée, mais ces observations ne sont pas considérées comme concluantes car il s'agissait d'études limitées en taille, de courte durée, et/ou qui portaient sur des types de lésions coronaires très sélectionnés, soulignent les auteurs.
Les deux approches ont été comparées dans le traitement des lésions coronaires complexes sur 1.639 patients dans l'essai RENOVATE-COMPLEX-PCI. Ils ont été randomisés entre le guidage de l'intervention coronaire percutanée par imagerie intravasculaire (ultrasons ou OCT à la discrétion de l'opérateur) et par angiographie, à raison de deux patients dans le premier groupe pour un patient dans le second.
Après un suivi médian de 2,1 ans, l'incidence des décès de cause cardiaque, infarctus impliquant le vaisseau cible, ou revascularisations du vaisseau cible guidée par un évènement clinique, critère composite principal évalué, a été de 7,7% dans le groupe imagerie intravasculaire contre 12,3% dans le groupe angiographie. Le risque relatif était significativement réduit de 36%, selon les résultats présentés en session Late-Breaking Clinical Trials par Joo-Yong Hahn du Samsung Medical Center à Séoul, et publiés dans le New England Journal of Medicine (NEJM).
L'incidence de ces évènements était de 5,8% avec la tomographie par cohérence optique et 8,0% avec les ultrasons intravasculaires, le risque relatif n'étant pas significativement différent entre les deux méthodes d'imagerie intravasculaire, et chacune des deux méthodes étant associée à un risque significativement réduit par rapport à l'angiographie.
En excluant les infarctus liés à la procédure, l'incidence du critère composite principal était de 5,1% contre 8,7%, soit un risque relatif réduit de 41%.
L'incidence des décès cardiaques était de 1,7% contre 3,8%, celle des infarctus impliquant le vaisseau cible de 3,7% contre 5,6% et celle des revascularisations du vaisseau cible de 3,4% contre 5,5%.
Il n'y avait pas de différence concernant la sécurité liée à la procédure.
Selon Joo-Yong Hahn, sur plus de 600.000 stents coronaires implantés chaque année aux Etats-Unis, l'imagerie intravasculaire n'est utilisée au mieux que dans 15% des procédures, indique l'ACC dans un communiqué.
"L'essai RENOVATE-COMPLEX-PCI soutient l'imagerie intravasculaire pour guider l'intervention coronaire percutanée chez les patients ayant des lésions coronaires complexes", conclut Joo-Yong Hahn dans sa présentation.
(NEJM, publication en ligne du 5 mars)
cd/nc/APMnews
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L'IMAGERIE INTRAVASCULAIRE SUPÉRIEURE À L'ANGIOGRAPHIE POUR GUIDER LA POSE DE STENT DANS LES LÉSIONS COMPLEXES
L'imagerie intravasculaire, utilisant les ultrasons ou la tomographie par cohérence optique (OCT), permet de sélectionner la taille de stent adaptée pour la lésion, de déterminer la zone d'implantation du stent et de vérifier s'il s'est bien déployé. De précédents essais ont montré une réduction des taux d'événements cliniques indésirables majeurs avec le recours à l'imagerie intravasculaire par rapport à l'angiographie pour guider l'intervention coronaire percutanée, mais ces observations ne sont pas considérées comme concluantes car il s'agissait d'études limitées en taille, de courte durée, et/ou qui portaient sur des types de lésions coronaires très sélectionnés, soulignent les auteurs.
Les deux approches ont été comparées dans le traitement des lésions coronaires complexes sur 1.639 patients dans l'essai RENOVATE-COMPLEX-PCI. Ils ont été randomisés entre le guidage de l'intervention coronaire percutanée par imagerie intravasculaire (ultrasons ou OCT à la discrétion de l'opérateur) et par angiographie, à raison de deux patients dans le premier groupe pour un patient dans le second.
Après un suivi médian de 2,1 ans, l'incidence des décès de cause cardiaque, infarctus impliquant le vaisseau cible, ou revascularisations du vaisseau cible guidée par un évènement clinique, critère composite principal évalué, a été de 7,7% dans le groupe imagerie intravasculaire contre 12,3% dans le groupe angiographie. Le risque relatif était significativement réduit de 36%, selon les résultats présentés en session Late-Breaking Clinical Trials par Joo-Yong Hahn du Samsung Medical Center à Séoul, et publiés dans le New England Journal of Medicine (NEJM).
L'incidence de ces évènements était de 5,8% avec la tomographie par cohérence optique et 8,0% avec les ultrasons intravasculaires, le risque relatif n'étant pas significativement différent entre les deux méthodes d'imagerie intravasculaire, et chacune des deux méthodes étant associée à un risque significativement réduit par rapport à l'angiographie.
En excluant les infarctus liés à la procédure, l'incidence du critère composite principal était de 5,1% contre 8,7%, soit un risque relatif réduit de 41%.
L'incidence des décès cardiaques était de 1,7% contre 3,8%, celle des infarctus impliquant le vaisseau cible de 3,7% contre 5,6% et celle des revascularisations du vaisseau cible de 3,4% contre 5,5%.
Il n'y avait pas de différence concernant la sécurité liée à la procédure.
Selon Joo-Yong Hahn, sur plus de 600.000 stents coronaires implantés chaque année aux Etats-Unis, l'imagerie intravasculaire n'est utilisée au mieux que dans 15% des procédures, indique l'ACC dans un communiqué.
"L'essai RENOVATE-COMPLEX-PCI soutient l'imagerie intravasculaire pour guider l'intervention coronaire percutanée chez les patients ayant des lésions coronaires complexes", conclut Joo-Yong Hahn dans sa présentation.
(NEJM, publication en ligne du 5 mars)
cd/nc/APMnews