Actualités de l'Urgence - APM

01/07 2022
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L'OBSERVATOIRE RÉGIONAL DES URGENCES OCCITANIE ASSURE UNE MISSION DE GESTION DES LITS DISPONIBLES

(Par Sylvain LABAUNE, à l'université d'été de l'Anap)

MONTROUGE (Hauts-de-Seine), 1er juillet 2022 (APMnews) - L'observatoire régional des urgences (ORU) Occitanie assure une mission de gestion des lits d'hospitalisation disponibles, y compris hors périodes de crise sanitaire, ont expliqué ses représentants lors de l'université d'été de l'Agence nationale d'appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux (Anap) organisée jeudi à Montrouge.

L'ORU Occitanie a été créé en janvier 2019 avec pour mission initiale "d'observer et d'analyser les données" des 70 services d'urgence publics et privés de la région, pour 1,8 million de passages aux urgences à sa création. Il fonctionne en "bi-site", à Montpellier et Toulouse, explique l'observatoire sur sa page internet.

Il a regroupé les ORU des deux anciennes régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.

Il développe "plusieurs axes de travail: le reporting, l'édition de tableau de bord pour les urgentistes, la mise à disposition d'outils métiers comme le data Smur [qui est un module de recueil de données], et la recherche épidémiologique en collaboration avec les universitaires en médecine d'urgence" d'Occitanie.

L'observatoire fonctionne notamment en partenariat avec l'agence régionale de santé (ARS) Occitanie, Santé publique France (SPF), la Fédération hospitalière de France (FHF), la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) et l'union régionale des professionnels de santé (URPS) médecins libéraux.

L'ORU Occitanie a pris en charge une nouvelle mission en octobre 2020 au début de la deuxième vague de Covid-19. "L'ARS a alors reçu une directive nationale" visant à "coordonner les bed managers des établissements de premier et de second recours", a déclaré jeudi Alicia Malacrida, directrice de l'observatoire.

Si l'objectif était clair, celui "d'assurer une répartition des patients Covid dans les établissements publics et privés de chaque département", la "méthode était beaucoup plus floue" pour l'ARS qui s'est alors posé les questions suivantes: "qui, où, comment, quoi?", a-t-elle poursuivi.

C'est dans ce contexte que l'ARS "a rapidement ciblé l'ORU" comme partenaire potentiel pour le bed management.

A cette époque, l'ORU n'avait donc pas encore de compétences en bed management. Ses missions étaient de concentrer les "données régionales de santé" comme les "résumés de passages aux urgences, les cas Covid, les disponibilités en lits ou les dossiers de régulation médicale", a-t-elle développé.

L'ORU a accepté la proposition de l'ARS et "nous avons eu 15 jours pour cibler les partenaires, identifier des bed managers, organiser les réunions, 15 jours pour construire des tableaux de bord au fil des retours de terrain et former les délégations départementales aux outils de pilotage".

A la fin de cette phase de travail, une "méthode a été validée par l'ensemble des fédérations et des établissements". Pendant les crises Covid, cet "outil a permis à chaque établissement public et privé de s'engager sept jours à l'avance sur le nombre de patients Covid pouvant être pris en soins", a expliqué Alicia Malacrida.

Ainsi, l'ORU a "centralis[é] les informations" sur les places en médecine, chirurgie et obstétrique (MCO), en soins de suite et de réadaptation (SSR) ainsi que les disponibilités en hospitalisation à domicile (HAD). Cela a été une "réussite", a affirmé la directrice de l'ORU.

Lancement d'une application pour la recherche de places d'hospitalisation

Une déclinaison de ce dispositif a ensuite été construite entre les vagues Covid pour une "gestion hors crise", avec le recrutement de 12 coordonnateurs territoriaux qui sont des sortes de "super bed managers" et le "développement d'un outil adapté à la recherche de places d'hospitalisation", a continué Alicia Malacrida.

Le territoire de l'Occitanie a été découpé en quatre, avec trois coordonnateurs territoriaux par zone, soit 12 coordonnateurs au total. Le budget annuel de l'ORU pour sa mission de bed management est de 1,3 million d'euros, financé à 97% par l'ARS Occitanie.

Pour ce volet, l'ORU a créé une application de recherche de places d'hospitalisation, ouvert à la médecine de ville. Cet outil, développé par "Via trajectoire sous forme d'une expérimentation", a été "livré cette semaine" et va commencer à être déployé en septembre en Haute-Garonne, a rapporté la directrice.

L'application permettra aux établissements de faire des recherches de places notamment par spécialité et sexe, avec "peu de champs à remplir contrairement à Via trajectoire SSR".

L'outil "ne remplacera pas la gestion interne des établissements mais cela viendra se mettre au-dessus", avec une ouverture à la médecine de ville et peut-être aux médecins en établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).

syl/nc/APMnews

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L'OBSERVATOIRE RÉGIONAL DES URGENCES OCCITANIE ASSURE UNE MISSION DE GESTION DES LITS DISPONIBLES

(Par Sylvain LABAUNE, à l'université d'été de l'Anap)

MONTROUGE (Hauts-de-Seine), 1er juillet 2022 (APMnews) - L'observatoire régional des urgences (ORU) Occitanie assure une mission de gestion des lits d'hospitalisation disponibles, y compris hors périodes de crise sanitaire, ont expliqué ses représentants lors de l'université d'été de l'Agence nationale d'appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux (Anap) organisée jeudi à Montrouge.

L'ORU Occitanie a été créé en janvier 2019 avec pour mission initiale "d'observer et d'analyser les données" des 70 services d'urgence publics et privés de la région, pour 1,8 million de passages aux urgences à sa création. Il fonctionne en "bi-site", à Montpellier et Toulouse, explique l'observatoire sur sa page internet.

Il a regroupé les ORU des deux anciennes régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.

Il développe "plusieurs axes de travail: le reporting, l'édition de tableau de bord pour les urgentistes, la mise à disposition d'outils métiers comme le data Smur [qui est un module de recueil de données], et la recherche épidémiologique en collaboration avec les universitaires en médecine d'urgence" d'Occitanie.

L'observatoire fonctionne notamment en partenariat avec l'agence régionale de santé (ARS) Occitanie, Santé publique France (SPF), la Fédération hospitalière de France (FHF), la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) et l'union régionale des professionnels de santé (URPS) médecins libéraux.

L'ORU Occitanie a pris en charge une nouvelle mission en octobre 2020 au début de la deuxième vague de Covid-19. "L'ARS a alors reçu une directive nationale" visant à "coordonner les bed managers des établissements de premier et de second recours", a déclaré jeudi Alicia Malacrida, directrice de l'observatoire.

Si l'objectif était clair, celui "d'assurer une répartition des patients Covid dans les établissements publics et privés de chaque département", la "méthode était beaucoup plus floue" pour l'ARS qui s'est alors posé les questions suivantes: "qui, où, comment, quoi?", a-t-elle poursuivi.

C'est dans ce contexte que l'ARS "a rapidement ciblé l'ORU" comme partenaire potentiel pour le bed management.

A cette époque, l'ORU n'avait donc pas encore de compétences en bed management. Ses missions étaient de concentrer les "données régionales de santé" comme les "résumés de passages aux urgences, les cas Covid, les disponibilités en lits ou les dossiers de régulation médicale", a-t-elle développé.

L'ORU a accepté la proposition de l'ARS et "nous avons eu 15 jours pour cibler les partenaires, identifier des bed managers, organiser les réunions, 15 jours pour construire des tableaux de bord au fil des retours de terrain et former les délégations départementales aux outils de pilotage".

A la fin de cette phase de travail, une "méthode a été validée par l'ensemble des fédérations et des établissements". Pendant les crises Covid, cet "outil a permis à chaque établissement public et privé de s'engager sept jours à l'avance sur le nombre de patients Covid pouvant être pris en soins", a expliqué Alicia Malacrida.

Ainsi, l'ORU a "centralis[é] les informations" sur les places en médecine, chirurgie et obstétrique (MCO), en soins de suite et de réadaptation (SSR) ainsi que les disponibilités en hospitalisation à domicile (HAD). Cela a été une "réussite", a affirmé la directrice de l'ORU.

Lancement d'une application pour la recherche de places d'hospitalisation

Une déclinaison de ce dispositif a ensuite été construite entre les vagues Covid pour une "gestion hors crise", avec le recrutement de 12 coordonnateurs territoriaux qui sont des sortes de "super bed managers" et le "développement d'un outil adapté à la recherche de places d'hospitalisation", a continué Alicia Malacrida.

Le territoire de l'Occitanie a été découpé en quatre, avec trois coordonnateurs territoriaux par zone, soit 12 coordonnateurs au total. Le budget annuel de l'ORU pour sa mission de bed management est de 1,3 million d'euros, financé à 97% par l'ARS Occitanie.

Pour ce volet, l'ORU a créé une application de recherche de places d'hospitalisation, ouvert à la médecine de ville. Cet outil, développé par "Via trajectoire sous forme d'une expérimentation", a été "livré cette semaine" et va commencer à être déployé en septembre en Haute-Garonne, a rapporté la directrice.

L'application permettra aux établissements de faire des recherches de places notamment par spécialité et sexe, avec "peu de champs à remplir contrairement à Via trajectoire SSR".

L'outil "ne remplacera pas la gestion interne des établissements mais cela viendra se mettre au-dessus", avec une ouverture à la médecine de ville et peut-être aux médecins en établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).

syl/nc/APMnews

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