Actualités de l'Urgence - APM
LA "CIRCULATION ACCRUE" DE MYCOPLASMA PNEUMONIAE TRADUIT UNE "SITUATION ÉPIDÉMIQUE" (SPF)
La direction générale de la santé (DGS) a alerté mercredi les professionnels de santé sur une "recrudescence inhabituelle" de cas d'infections respiratoires à Mycoplasma pneumoniae, les informant notamment sur la présentation clinique, la prise en charge et le diagnostic (cf dépêche du 29/11/2023 à 11:44).
En l'absence de système national de notification ou de surveillance dédié à ces infections, SPF indique avoir "analysé la situation en mobilisant, en lien avec ses partenaires, plusieurs sources de données (cliniques, microbiologiques, épidémiologiques; en ville et à l'hôpital)".
"Les investigations conduites en France à ce jour sont en faveur d'une augmentation des cas d'infections respiratoires à Mycoplasma pneumoniae depuis la fin de l'été, plus marquée depuis octobre 2023 avec notamment une survenue accrue de [pneumonies aiguës communautaires] attribuées à ce germe", rapporte l'agence sanitaire. Le nombre de cas est "plus élevé qu'en 2019 et 2022 à la même période", ce qui "tradui[t] une situation épidémique".
SPF rappelle que "des pics épidémiques sont observés de manière cyclique tous les 3 à 7 ans" et qu'en Europe, "plusieurs pays ont connu des épidémies sur la période 2015-2017".
"La hausse actuellement observée pourrait être en lien avec la levée des mesures de contrôle mises en place pendant la pandémie [de Covid-19], comme cela a déjà été observé pour d'autres germes", note-t-elle, précisant que la circulation de Mycoplasma pneumoniae était à un niveau "très bas" pendant la période pandémique, selon les données microbiologiques hospitalières.
L'actuelle augmentation des infections respiratoires à Mycoplasma pneumoniae est observée en ville comme à l'hôpital.
"Les passages aux urgences (Réseau Oscour) relatifs aux pneumopathies (tous types confondus) augmentent depuis début octobre, et de façon plus marquée à compter de début novembre, particulièrement chez les 6-15 ans ainsi que chez les 16 à 49 ans", rapporte ainsi SPF, précisant que "les niveaux atteints dans ces classes d'âges sont très supérieurs à ceux des années 2019 et 2022".
"Cette augmentation est également observée dans les analyses restreintes aux pneumopathies bactériennes, ce qui pourrait corroborer les signalements remontés à ce jour, même si la part attribuable au Mycoplasma pneumoniae ne peut pas être précisément estimée à partir de cette source de données", ajoute-t-elle. "De plus, l'évolution des actes médicaux pour pneumopathie du réseau SOS Médecins est comparable à celle observée aux urgences, avec une hausse plus marquée chez les moins de 15 ans et les 15-44 ans".
Par ailleurs, "le réseau de laboratoires hospitaliers Renal observe que le nombre de détections par PCR de Mycoplasma pneumoniae tous âges confondus a augmenté de façon marquée à partir d'octobre 2023 jusqu'à atteindre en semaine 47 [semaine du 20 au 26 novembre] des niveaux nettement supérieurs à ceux de 2019".
Le nombre de détections par PCR a ainsi "triplé" entre la semaine du 2 octobre et celle du 13 novembre, et cette hausse s'est poursuivie la semaine suivante.
SPF fait en outre savoir que d'autres pays européens "ont également rapporté récemment des augmentations d'infections à Mycoplasma pneumoniae", comme la Suède, les Pays-Bas, la Norvège et l'Irlande.
Point de situation au 30 novembre 2023 relatif aux infections à Mycoplasma pneumoniae
sb/ab/APMnews
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LA "CIRCULATION ACCRUE" DE MYCOPLASMA PNEUMONIAE TRADUIT UNE "SITUATION ÉPIDÉMIQUE" (SPF)
La direction générale de la santé (DGS) a alerté mercredi les professionnels de santé sur une "recrudescence inhabituelle" de cas d'infections respiratoires à Mycoplasma pneumoniae, les informant notamment sur la présentation clinique, la prise en charge et le diagnostic (cf dépêche du 29/11/2023 à 11:44).
En l'absence de système national de notification ou de surveillance dédié à ces infections, SPF indique avoir "analysé la situation en mobilisant, en lien avec ses partenaires, plusieurs sources de données (cliniques, microbiologiques, épidémiologiques; en ville et à l'hôpital)".
"Les investigations conduites en France à ce jour sont en faveur d'une augmentation des cas d'infections respiratoires à Mycoplasma pneumoniae depuis la fin de l'été, plus marquée depuis octobre 2023 avec notamment une survenue accrue de [pneumonies aiguës communautaires] attribuées à ce germe", rapporte l'agence sanitaire. Le nombre de cas est "plus élevé qu'en 2019 et 2022 à la même période", ce qui "tradui[t] une situation épidémique".
SPF rappelle que "des pics épidémiques sont observés de manière cyclique tous les 3 à 7 ans" et qu'en Europe, "plusieurs pays ont connu des épidémies sur la période 2015-2017".
"La hausse actuellement observée pourrait être en lien avec la levée des mesures de contrôle mises en place pendant la pandémie [de Covid-19], comme cela a déjà été observé pour d'autres germes", note-t-elle, précisant que la circulation de Mycoplasma pneumoniae était à un niveau "très bas" pendant la période pandémique, selon les données microbiologiques hospitalières.
L'actuelle augmentation des infections respiratoires à Mycoplasma pneumoniae est observée en ville comme à l'hôpital.
"Les passages aux urgences (Réseau Oscour) relatifs aux pneumopathies (tous types confondus) augmentent depuis début octobre, et de façon plus marquée à compter de début novembre, particulièrement chez les 6-15 ans ainsi que chez les 16 à 49 ans", rapporte ainsi SPF, précisant que "les niveaux atteints dans ces classes d'âges sont très supérieurs à ceux des années 2019 et 2022".
"Cette augmentation est également observée dans les analyses restreintes aux pneumopathies bactériennes, ce qui pourrait corroborer les signalements remontés à ce jour, même si la part attribuable au Mycoplasma pneumoniae ne peut pas être précisément estimée à partir de cette source de données", ajoute-t-elle. "De plus, l'évolution des actes médicaux pour pneumopathie du réseau SOS Médecins est comparable à celle observée aux urgences, avec une hausse plus marquée chez les moins de 15 ans et les 15-44 ans".
Par ailleurs, "le réseau de laboratoires hospitaliers Renal observe que le nombre de détections par PCR de Mycoplasma pneumoniae tous âges confondus a augmenté de façon marquée à partir d'octobre 2023 jusqu'à atteindre en semaine 47 [semaine du 20 au 26 novembre] des niveaux nettement supérieurs à ceux de 2019".
Le nombre de détections par PCR a ainsi "triplé" entre la semaine du 2 octobre et celle du 13 novembre, et cette hausse s'est poursuivie la semaine suivante.
SPF fait en outre savoir que d'autres pays européens "ont également rapporté récemment des augmentations d'infections à Mycoplasma pneumoniae", comme la Suède, les Pays-Bas, la Norvège et l'Irlande.
Point de situation au 30 novembre 2023 relatif aux infections à Mycoplasma pneumoniae
sb/ab/APMnews