Actualités de l'Urgence - APM

LA COMMISSION NATIONALE DE LA PSYCHIATRIE MANDATÉE PAR YANNICK NEUDER POUR RÉFLÉCHIR SUR LA SECTORISATION
Ce débat, organisé à l'initiative du groupe Socialiste, écologique et républicain du Sénat, portait précisément sur le thème "La santé mentale, grande cause du gouvernement pour l'année 2025: quels moyens pour en faire une priorité?"
Saluant le travail du Parlement, notamment la mission d'information du Sénat sur la grande cause 2025 santé mentale (cf dépêche du 26/03/2025 à 16:00) et celle de l'Assemblée nationale sur les urgences psychiatriques (cf dépêche du 11/12/2024 à 16:23), Yannick Neuder a assuré vouloir "ancrer" son action "dans une ambition de long terme clairement affirmée et transversale".
Il a rappelé que des propositions seraient faites lors d'un "comité interministériel de santé mentale qu'[il] tiendra en juin", dans le cadre de la grande cause (cf dépêche du 20/03/2025 à 09:58).
Sans attendre, il a défini devant les sénateurs deux priorités.
La première, c'est "le développement de l'accès aux soins et le renforcement de la prévention".
Il faut "garantir un accès rapide aux soins psychologiques et aux soins psychiatriques", a-t-il avancé.
"J'ai demandé hier [mardi] à la Commission nationale de la psychiatrie [CNP] de travailler à des propositions d'évolution de la psychiatrie de secteur pour qu'elle puisse, d'une part, mieux intégrer et mieux se coordonner avec les autres dispositifs du paysage psychiatrique, comme les centres experts [cf dépêche du 05/03/2024 à 10:49], et d'autre part, réduire les délais de prise en charge en centre médico-psychologique [CMP] qui sont encore trop souvent trop long", a-t-il ainsi annoncé.
"Réflexion" sur le remboursement des psychothérapies
"J'entends bien poursuivre et amplifier le dispositif Mon soutien psy", lequel "fonctionne de mieux en mieux", a aussi assuré le ministre, soulignant néanmoins avoir "demandé un rapport" avec des indicateurs de résultats.
"On réfléchit sur un remboursement de la deuxième ligne, les psychothérapies", a-t-il aussi indiqué au cours du débat avec les sénateurs. Le délégué ministériel à la santé mentale et à la psychiatrie, Frank Bellivier, avait souhaité devant ces mêmes sénateurs, fin mars, la solvabilisation par l'assurance maladie des modules de psychothérapie spécifique pour les personnes porteuses d'une pathologie psychique, rappelle-t-on (cf dépêche du 26/03/2025 à 16:00).
Yannick Neuder a également "réaffirmé [son] souhait d'engager une réforme des urgences psychiatriques, pour garantir une prise en charge adaptée dans chaque territoire et désengorger les services hospitaliers". Dans la discussion, il évoqué l'idée d'"une personne référente" aux urgences, "soit une infirmière en pratique avancée, soit un médecin si possible".
Il a insisté sur un "effort particulier" en faveur des enfants et des adolescents, avec "le renforcement" des maisons des adolescents (MDA) et des CMP infanto-juvéniles (CMPEA), déjà prévu dans la feuille de route santé mentale et psychiatrie, note-t-on (cf dépêche du 02/05/2024 à 09:47), et une "attention" pour les enfants de l'aide sociale à l'enfance (ASE).
Il a rapidement évoqué l'"importance qu'[il] accorde à la lutte contre toutes les formes d'addiction".
"Renforcer la formation"
La deuxième priorité défendue par Yannick Neuder est "la formation et l'attractivité de la psychiatrie". Cela pourrait être la première priorité tant le ministre a insisté à maintes reprises sur la nécessité d'agir sur ce levier, au cours de ces plus d'une heure et demie de débat, note-t-on.
"La maladie psychiatrique est un sujet à part entière", a-t-il tenu à rassurer. "La déstigmatisation de la santé mentale ne doit pas euphémiser la gravité de ces pathologies" qui doivent être prises en charge par "des spécialistes" (cf dépêche du 11/10/2024 à 15:07).
Le ministre veut donc "renforcer la formation" de ces "spécialistes", afin de susciter des vocations, et permettre à "plus d'étudiants en secteur santé d'effectuer un stage en psychiatrie", étudiants paramédicaux compris.
Interpellé à plusieurs reprises sur un éventuel manque de moyens financiers en psychiatrie, il a martelé qu'"il n'y pas de restriction budgétaire", mais bien une pénurie médicale et paramédicale qui obère le bon fonctionnement des établissements de santé.
Au cours des débats, Yannick Neuder s'est également opposé à la création d'"un Inca en psychiatrie", allusion à l'Institut national du cancer, et a observé que "la fin des infirmiers en psychiatrie n'a pas aidé le système".
Il a très brièvement évoqué "une réflexion sur une feuille de route sommeil" et "le lancement prochain des filières régionales du TDAH [trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité]" (cf dépêche du 25/09/2024 à 14:25).
vl/nc/APMnews
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LA COMMISSION NATIONALE DE LA PSYCHIATRIE MANDATÉE PAR YANNICK NEUDER POUR RÉFLÉCHIR SUR LA SECTORISATION
Ce débat, organisé à l'initiative du groupe Socialiste, écologique et républicain du Sénat, portait précisément sur le thème "La santé mentale, grande cause du gouvernement pour l'année 2025: quels moyens pour en faire une priorité?"
Saluant le travail du Parlement, notamment la mission d'information du Sénat sur la grande cause 2025 santé mentale (cf dépêche du 26/03/2025 à 16:00) et celle de l'Assemblée nationale sur les urgences psychiatriques (cf dépêche du 11/12/2024 à 16:23), Yannick Neuder a assuré vouloir "ancrer" son action "dans une ambition de long terme clairement affirmée et transversale".
Il a rappelé que des propositions seraient faites lors d'un "comité interministériel de santé mentale qu'[il] tiendra en juin", dans le cadre de la grande cause (cf dépêche du 20/03/2025 à 09:58).
Sans attendre, il a défini devant les sénateurs deux priorités.
La première, c'est "le développement de l'accès aux soins et le renforcement de la prévention".
Il faut "garantir un accès rapide aux soins psychologiques et aux soins psychiatriques", a-t-il avancé.
"J'ai demandé hier [mardi] à la Commission nationale de la psychiatrie [CNP] de travailler à des propositions d'évolution de la psychiatrie de secteur pour qu'elle puisse, d'une part, mieux intégrer et mieux se coordonner avec les autres dispositifs du paysage psychiatrique, comme les centres experts [cf dépêche du 05/03/2024 à 10:49], et d'autre part, réduire les délais de prise en charge en centre médico-psychologique [CMP] qui sont encore trop souvent trop long", a-t-il ainsi annoncé.
"Réflexion" sur le remboursement des psychothérapies
"J'entends bien poursuivre et amplifier le dispositif Mon soutien psy", lequel "fonctionne de mieux en mieux", a aussi assuré le ministre, soulignant néanmoins avoir "demandé un rapport" avec des indicateurs de résultats.
"On réfléchit sur un remboursement de la deuxième ligne, les psychothérapies", a-t-il aussi indiqué au cours du débat avec les sénateurs. Le délégué ministériel à la santé mentale et à la psychiatrie, Frank Bellivier, avait souhaité devant ces mêmes sénateurs, fin mars, la solvabilisation par l'assurance maladie des modules de psychothérapie spécifique pour les personnes porteuses d'une pathologie psychique, rappelle-t-on (cf dépêche du 26/03/2025 à 16:00).
Yannick Neuder a également "réaffirmé [son] souhait d'engager une réforme des urgences psychiatriques, pour garantir une prise en charge adaptée dans chaque territoire et désengorger les services hospitaliers". Dans la discussion, il évoqué l'idée d'"une personne référente" aux urgences, "soit une infirmière en pratique avancée, soit un médecin si possible".
Il a insisté sur un "effort particulier" en faveur des enfants et des adolescents, avec "le renforcement" des maisons des adolescents (MDA) et des CMP infanto-juvéniles (CMPEA), déjà prévu dans la feuille de route santé mentale et psychiatrie, note-t-on (cf dépêche du 02/05/2024 à 09:47), et une "attention" pour les enfants de l'aide sociale à l'enfance (ASE).
Il a rapidement évoqué l'"importance qu'[il] accorde à la lutte contre toutes les formes d'addiction".
"Renforcer la formation"
La deuxième priorité défendue par Yannick Neuder est "la formation et l'attractivité de la psychiatrie". Cela pourrait être la première priorité tant le ministre a insisté à maintes reprises sur la nécessité d'agir sur ce levier, au cours de ces plus d'une heure et demie de débat, note-t-on.
"La maladie psychiatrique est un sujet à part entière", a-t-il tenu à rassurer. "La déstigmatisation de la santé mentale ne doit pas euphémiser la gravité de ces pathologies" qui doivent être prises en charge par "des spécialistes" (cf dépêche du 11/10/2024 à 15:07).
Le ministre veut donc "renforcer la formation" de ces "spécialistes", afin de susciter des vocations, et permettre à "plus d'étudiants en secteur santé d'effectuer un stage en psychiatrie", étudiants paramédicaux compris.
Interpellé à plusieurs reprises sur un éventuel manque de moyens financiers en psychiatrie, il a martelé qu'"il n'y pas de restriction budgétaire", mais bien une pénurie médicale et paramédicale qui obère le bon fonctionnement des établissements de santé.
Au cours des débats, Yannick Neuder s'est également opposé à la création d'"un Inca en psychiatrie", allusion à l'Institut national du cancer, et a observé que "la fin des infirmiers en psychiatrie n'a pas aidé le système".
Il a très brièvement évoqué "une réflexion sur une feuille de route sommeil" et "le lancement prochain des filières régionales du TDAH [trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité]" (cf dépêche du 25/09/2024 à 14:25).
vl/nc/APMnews