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18/09 2023
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LA CONFÉRENCE DES DG DE CHU AFFICHE SON INDIGNATION APRÈS "LA SÉQUESTRATION DE PLUSIEURS DIRIGEANTS DU MONDE DE LA SANTÉ" À QUIMPER

PARIS, 18 septembre 2023 (APMnews) - La conférence de directeurs généraux de CHU a affiché lundi son indignation après "la séquestration" de la directrice générale de l'agence régionale de santé (ARS) Bretagne, Elise Noguera, le président de la commission médicale d'établissement (CME) et la directrice générale du CHU de Brest, le Pr Eric Stindel et Florence Favrel-Feuillade, ainsi que plusieurs de leurs collaborateurs, jeudi dans les locaux de l'ARS à Quimper.

Des manifestants réclamant le maintien des urgences la nuit à Carhaix (Finistère) avaient occupé jeudi pendant plusieurs heures les locaux de la délégation départementale de l'ARS Bretagne à Quimper, en retenant à cette occasion les cadres de l'ARS et du CHU de Brest-Carhaix qui s'y étaient réunis pour faire un bilan de la période estivale et poursuivre les discussions sur le maintien des urgences hospitalières la nuit à l'hôpital de Carhaix, rappelle-t-on cf dépêche du 15/09/2023 à 19:27).

"De tels agissements sont inadmissibles alors que les dirigeants du monde de la santé font l'impossible depuis des années pour préserver l'offre de soins, au prix de contorsions parfois invraisemblables", a réagi la conférence des directeurs généraux de CHU dans un communiqué diffusé lundi.

Elle a souligné que l'exercice de la gouvernance hospitalière s'était "considérablement durci cet été dans un contexte où la démographie médicale s'[était] dégradée".

"S'en prendre à ceux qui consacrent toute leur énergie à préserver l'offre de soins en centre Bretagne est particulièrement choquant", s'est indignée la conférence, en ajoutant que "l'intimidation" et "les mises en cause publiques à l'égard de professionnels du service public hospitalier" ne pouvaient "être tolérées".

La conférence a donc appelé l'Etat à "redoubler de vigilance afin de prévenir des situations de ce type" et "protéger les serviteurs de l'intérêt général", et plus particulièrement "ses fonctionnaires".

Samu-Urgences de France condamne également "des mesures d'intimidation"

Dans un communiqué diffusé vendredi soir, l'association professionnelle Samu-Urgences de France (SUdF) a estimé que "la situation du service des urgences de Carhaix [était] le reflet de la situation nationale des structures d'urgences et des hôpitaux".

Si l'association a affirmé que "l'accès aux soins urgents est un droit pour tous les citoyens", elle a cependant indiqué que "les organisations mises en place pour maintenir une prise en charge de qualité et en sécurité des urgences vitales sur le territoire ne [pouvaient] pas se faire sous la menace et l'intimidation".

"Les difficultés majeures que nous avons connues cet été pour faire face aux fermetures des services d'urgence et des Smur sur le territoire national perdurent et vont malheureusement s'amplifier", a prédit SUdF.

L'association a donc réitéré les demandes qu'elle avait formulées une semaine plus tôt, à l'occasion de son enquête sur le bilan de la période estivale (cf dépêche du 06/09/2023 à 07:00), pour réorganiser et accroître l'attractivité des urgences hospitalières:

  • l'assurance de maintenir la prise en charge des urgences vitales cœur de métier de la médecine d'urgence en priorisant l'implantation des Smur
  • la redéfinition du maillage territorial des services d'urgence, avec une "planification réaliste tenant compte de la démographie médicale et paramédicale, redéfinissant l'implantation des services d'urgence et des centres de soins non programmés (CSNP)"
  • une répartition équitable de la pénibilité d'exercice au sein des territoires de santé
  • une régulation médicale préalable à l'accès aux services d'urgence permettant la réorientation de certains patients vers une offre de soins ambulatoire et l'identification des situations d'urgence justifiant l'engagement de nos Smur
  • une complémentarité des dispositifs de permanence des soins entre la ville et l'hôpital prenant en compte régulation médicale et l'utilisation d'outils d'information partagée
  • la disparition des lits brancards dans les couloirs des services d'urgence en imposant une fluidification des filières de soins aux établissements de santé publics et privés.

Vendredi soir, les conférences nationales des présidents de CME des CHU et des centres hospitaliers (CH) avaient elles aussi réagi en "condamn[ant] fermement les méthodes d’intimidation employées [jeudi] dans les locaux de l’agence régionale de santé à Quimper" (cf dépêche du 15/09/2023 à 19:27).

gl/ab/APMnews

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LA CONFÉRENCE DES DG DE CHU AFFICHE SON INDIGNATION APRÈS "LA SÉQUESTRATION DE PLUSIEURS DIRIGEANTS DU MONDE DE LA SANTÉ" À QUIMPER

PARIS, 18 septembre 2023 (APMnews) - La conférence de directeurs généraux de CHU a affiché lundi son indignation après "la séquestration" de la directrice générale de l'agence régionale de santé (ARS) Bretagne, Elise Noguera, le président de la commission médicale d'établissement (CME) et la directrice générale du CHU de Brest, le Pr Eric Stindel et Florence Favrel-Feuillade, ainsi que plusieurs de leurs collaborateurs, jeudi dans les locaux de l'ARS à Quimper.

Des manifestants réclamant le maintien des urgences la nuit à Carhaix (Finistère) avaient occupé jeudi pendant plusieurs heures les locaux de la délégation départementale de l'ARS Bretagne à Quimper, en retenant à cette occasion les cadres de l'ARS et du CHU de Brest-Carhaix qui s'y étaient réunis pour faire un bilan de la période estivale et poursuivre les discussions sur le maintien des urgences hospitalières la nuit à l'hôpital de Carhaix, rappelle-t-on cf dépêche du 15/09/2023 à 19:27).

"De tels agissements sont inadmissibles alors que les dirigeants du monde de la santé font l'impossible depuis des années pour préserver l'offre de soins, au prix de contorsions parfois invraisemblables", a réagi la conférence des directeurs généraux de CHU dans un communiqué diffusé lundi.

Elle a souligné que l'exercice de la gouvernance hospitalière s'était "considérablement durci cet été dans un contexte où la démographie médicale s'[était] dégradée".

"S'en prendre à ceux qui consacrent toute leur énergie à préserver l'offre de soins en centre Bretagne est particulièrement choquant", s'est indignée la conférence, en ajoutant que "l'intimidation" et "les mises en cause publiques à l'égard de professionnels du service public hospitalier" ne pouvaient "être tolérées".

La conférence a donc appelé l'Etat à "redoubler de vigilance afin de prévenir des situations de ce type" et "protéger les serviteurs de l'intérêt général", et plus particulièrement "ses fonctionnaires".

Samu-Urgences de France condamne également "des mesures d'intimidation"

Dans un communiqué diffusé vendredi soir, l'association professionnelle Samu-Urgences de France (SUdF) a estimé que "la situation du service des urgences de Carhaix [était] le reflet de la situation nationale des structures d'urgences et des hôpitaux".

Si l'association a affirmé que "l'accès aux soins urgents est un droit pour tous les citoyens", elle a cependant indiqué que "les organisations mises en place pour maintenir une prise en charge de qualité et en sécurité des urgences vitales sur le territoire ne [pouvaient] pas se faire sous la menace et l'intimidation".

"Les difficultés majeures que nous avons connues cet été pour faire face aux fermetures des services d'urgence et des Smur sur le territoire national perdurent et vont malheureusement s'amplifier", a prédit SUdF.

L'association a donc réitéré les demandes qu'elle avait formulées une semaine plus tôt, à l'occasion de son enquête sur le bilan de la période estivale (cf dépêche du 06/09/2023 à 07:00), pour réorganiser et accroître l'attractivité des urgences hospitalières:

  • l'assurance de maintenir la prise en charge des urgences vitales cœur de métier de la médecine d'urgence en priorisant l'implantation des Smur
  • la redéfinition du maillage territorial des services d'urgence, avec une "planification réaliste tenant compte de la démographie médicale et paramédicale, redéfinissant l'implantation des services d'urgence et des centres de soins non programmés (CSNP)"
  • une répartition équitable de la pénibilité d'exercice au sein des territoires de santé
  • une régulation médicale préalable à l'accès aux services d'urgence permettant la réorientation de certains patients vers une offre de soins ambulatoire et l'identification des situations d'urgence justifiant l'engagement de nos Smur
  • une complémentarité des dispositifs de permanence des soins entre la ville et l'hôpital prenant en compte régulation médicale et l'utilisation d'outils d'information partagée
  • la disparition des lits brancards dans les couloirs des services d'urgence en imposant une fluidification des filières de soins aux établissements de santé publics et privés.

Vendredi soir, les conférences nationales des présidents de CME des CHU et des centres hospitaliers (CH) avaient elles aussi réagi en "condamn[ant] fermement les méthodes d’intimidation employées [jeudi] dans les locaux de l’agence régionale de santé à Quimper" (cf dépêche du 15/09/2023 à 19:27).

gl/ab/APMnews

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