Actualités de l'Urgence - APM

29/11 2023
Retour

LA DGS ALERTE SUR UNE "RECRUDESCENCE INHABITUELLE" DE CAS D'INFECTIONS RESPIRATOIRES À MYCOPLASMA PNEUMONIAE

PARIS, 29 novembre 2023 (APMnews) - Une "recrudescence inhabituelle" de cas d'infections respiratoires à Mycoplasma pneumoniae est actuellement observée en France, "y compris de cas nécessitant une hospitalisation chez les adultes et les enfants", a alerté la direction générale de la santé (DGS) dans un message DGS-Urgent diffusé mercredi.

Cette bactérie dite "atypique" représente la "deuxième cause de pneumonie aiguë communautaire (PAC) bactérienne" après le pneumocoque et touche fréquemment "les enfants de plus de 4 ans et les jeunes adultes", rappelle la DGS. Elle se transmet par gouttelettes et l'incubation est "d'une à trois semaines".

"Le diagnostic clinique en ville peut être évoqué devant une pneumopathie, notamment si celle-ci est associée à des douleurs musculaires, des lésions dermatologiques et une cytolyse hépatique, tout particulièrement en présence de cas groupés en collectivité", ajoute-t-elle, précisant que "l'immense majorité des infections à Mycoplasma pneumoniae sont bénignes et guérissent spontanément".

Concernant les traitements, la DGS rappelle que l'antibiothérapie probabiliste de première intention repose sur les macrolides (en monothérapie). Cependant, devant une pneumopathie bactérienne et "en l'absence de signes d'emblée évocateurs de bactérie atypique (début progressif, signes extra-respiratoires, état général conservé, opacité non systématisée)", le traitement de première intention "reste l'amoxicilline ou l'association amoxicilline/acide clavulanique".

Une "réévaluation clinique à 48-72h de l'antibiothérapie initiale" est alors "impérative", et "le diagnostic de Mycoplasma pneumoniae doit être évoqué en cas d'échec, incitant à réaliser un changement antibiotique pour un macrolide après avoir réalisé une radiographie de thorax de contrôle pour éliminer un épanchement pleural et/ou une CRP".

La DGS pointe que "la mise en route d'un traitement probabiliste" ne doit pas être retardée par les éventuelles investigations complémentaires.

Elle note aussi que "la présente alerte ne doit [pas] faire oublier la recherche en premier lieu d'une pneumopathie virale grippale, Covid-19 ou VRS" (virus respiratoire syncytial).

En cas de besoin, la confirmation du diagnostic d'infection à Mycoplasma pneumoniae "se fait en milieu hospitalier par PCR sur prélèvement respiratoire, pharyngé ou nasopharyngé [en privilégiant la PCR multiplex pour un diagnostic précoce] et/ou par diagnostic sérologique", indique la DGS, précisant que "la prise en charge du test PCR par l'assurance maladie n'est actuellement pas possible en ambulatoire".

Elle fait savoir que Santé publique France (SPF) "poursuit ses analyses au niveau national afin de préciser les caractéristiques et la dynamique actuelle de l'épidémie communautaire à Mycoplasma pneumoniae". Dans un bulletin diffusé la semaine dernière, l'agence sanitaire rapportait notamment une hausse de la part de passages aux urgences pour pneumopathie chez les moins de 15 ans, par rapport à 2022-2023 et 2021-2022.

DGS-Urgent n°2023_23: Augmentation des cas d'infections respiratoires à Mycoplasma pneumoniae en France

sb/ab/APMnews

Les données APM Santé sont la propriété de APM International. Toute copie, republication ou redistribution des données APM Santé, notamment via la mise en antémémoire, l'encadrement ou des moyens similaires, est expressément interdite sans l'accord préalable écrit de APM. APM ne sera pas responsable des erreurs ou des retards dans les données ou de toutes actions entreprises en fonction de celles-ci ou toutes décisions prises sur la base du service. APM, APM Santé et le logo APM International, sont des marques d'APM International dans le monde. Pour de plus amples informations sur les autres services d'APM, veuillez consulter le site Web public d'APM à l'adresse www.apmnews.com

Copyright © APM-Santé - Tous droits réservés.

Informations professionnelles

29/11 2023
Retour

LA DGS ALERTE SUR UNE "RECRUDESCENCE INHABITUELLE" DE CAS D'INFECTIONS RESPIRATOIRES À MYCOPLASMA PNEUMONIAE

PARIS, 29 novembre 2023 (APMnews) - Une "recrudescence inhabituelle" de cas d'infections respiratoires à Mycoplasma pneumoniae est actuellement observée en France, "y compris de cas nécessitant une hospitalisation chez les adultes et les enfants", a alerté la direction générale de la santé (DGS) dans un message DGS-Urgent diffusé mercredi.

Cette bactérie dite "atypique" représente la "deuxième cause de pneumonie aiguë communautaire (PAC) bactérienne" après le pneumocoque et touche fréquemment "les enfants de plus de 4 ans et les jeunes adultes", rappelle la DGS. Elle se transmet par gouttelettes et l'incubation est "d'une à trois semaines".

"Le diagnostic clinique en ville peut être évoqué devant une pneumopathie, notamment si celle-ci est associée à des douleurs musculaires, des lésions dermatologiques et une cytolyse hépatique, tout particulièrement en présence de cas groupés en collectivité", ajoute-t-elle, précisant que "l'immense majorité des infections à Mycoplasma pneumoniae sont bénignes et guérissent spontanément".

Concernant les traitements, la DGS rappelle que l'antibiothérapie probabiliste de première intention repose sur les macrolides (en monothérapie). Cependant, devant une pneumopathie bactérienne et "en l'absence de signes d'emblée évocateurs de bactérie atypique (début progressif, signes extra-respiratoires, état général conservé, opacité non systématisée)", le traitement de première intention "reste l'amoxicilline ou l'association amoxicilline/acide clavulanique".

Une "réévaluation clinique à 48-72h de l'antibiothérapie initiale" est alors "impérative", et "le diagnostic de Mycoplasma pneumoniae doit être évoqué en cas d'échec, incitant à réaliser un changement antibiotique pour un macrolide après avoir réalisé une radiographie de thorax de contrôle pour éliminer un épanchement pleural et/ou une CRP".

La DGS pointe que "la mise en route d'un traitement probabiliste" ne doit pas être retardée par les éventuelles investigations complémentaires.

Elle note aussi que "la présente alerte ne doit [pas] faire oublier la recherche en premier lieu d'une pneumopathie virale grippale, Covid-19 ou VRS" (virus respiratoire syncytial).

En cas de besoin, la confirmation du diagnostic d'infection à Mycoplasma pneumoniae "se fait en milieu hospitalier par PCR sur prélèvement respiratoire, pharyngé ou nasopharyngé [en privilégiant la PCR multiplex pour un diagnostic précoce] et/ou par diagnostic sérologique", indique la DGS, précisant que "la prise en charge du test PCR par l'assurance maladie n'est actuellement pas possible en ambulatoire".

Elle fait savoir que Santé publique France (SPF) "poursuit ses analyses au niveau national afin de préciser les caractéristiques et la dynamique actuelle de l'épidémie communautaire à Mycoplasma pneumoniae". Dans un bulletin diffusé la semaine dernière, l'agence sanitaire rapportait notamment une hausse de la part de passages aux urgences pour pneumopathie chez les moins de 15 ans, par rapport à 2022-2023 et 2021-2022.

DGS-Urgent n°2023_23: Augmentation des cas d'infections respiratoires à Mycoplasma pneumoniae en France

sb/ab/APMnews

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour réaliser des statistiques de visites.