Actualités de l'Urgence - APM
LA FHF BRETAGNE, LA CONFÉRENCE DES DIRECTEURS DE CH ET APH CONDAMNENT À LEUR TOUR L'OCCUPATION DE L'ARS À QUIMPER
Des manifestants réclamant le maintien des urgences la nuit à Carhaix (Finistère) avaient occupé jeudi pendant plusieurs heures les locaux de la délégation départementale de l'ARS Bretagne à Quimper, en retenant à cette occasion les cadres de l'ARS et du CHU de Brest-Carhaix. Ces derniers s'y étaient réunis pour faire un bilan de la période estivale et poursuivre les discussions sur le maintien des urgences hospitalières la nuit à l'hôpital de Carhaix, rappelle-t-on (cf dépêche du 15/09/2023 à 19:27).
Après les premières condamnations des conférences nationales des présidents de commission médicale d'établissement (CME) des CHU et des CH, puis de Samu-Urgences de France et de la conférence de directeurs généraux de CHU (cf dépêche du 18/09/2023 à 12:08), la FHF Bretagne a également communiqué lundi sur l'événement, estimant que ce qui était survenu à Quimper était "inacceptable" et "ne doit pas se reproduire".
"Si cela s'est heureusement terminé sans autre violence, il ne peut être admis que, sous couvert de défendre un service public, des 'citoyens' s'en prennent ainsi à des représentants du service public hospitalier", a appuyé la fédération.
"L'incapacité des établissements hospitaliers à tenir les organisations, par manque de ressources médicales et paramédicales, est une situation devenue structurelle que nous connaissons depuis plusieurs mois", a fait remarquer la FHF en appelant "chacun" à en "prendre conscience".
"Mettre en accusation les professionnels du service public hospitalier qui s'efforcent au quotidien de préserver une offre de soins à la population n'est pas acceptable", a martelé la fédération.
"Les événements intervenus la semaine dernière à Quimper et qui ont concerné des responsables hospitaliers et de l'ARS ne doivent pas être pris à la légère", a mis en garde mardi la conférence nationale des directeurs de CH.
Un épisode symptomatique d'une violence qui se répand
La conférence a considéré que ces événements "proprement inacceptables" étaient "loin d'être un cas isolé", mais au contraire "le symptôme d'une société qui n'estime plus que le monde de la santé doit être préservé des conflits et des rapports sociaux violents".
"Au moment où l'engagement des hospitaliers n'a jamais été aussi intense, au-delà de la défense de l'offre des soins dans les territoires, les responsables hospitaliers doivent en même temps […] garantir la dispensation des soins dans un cadre serein et sécurisé pour nos professionnels", a-t-elle pointé.
"On n'a pas besoin d'agression, de menace mais de soutien", a clamé le président de la conférence hospitalière, Francis Saint-Hubert, cité dans le communiqué, en s'empressant d'ajouter: "Surtout que dans ces territoires, les hospitaliers ont fait preuve, notamment durant cet été, d'un sens des responsabilités exceptionnel pour maintenir autant que possible les services".
De son côté, l'intersyndicale APH, qui rassemble Avenir hospitalier (AH) et la Confédération des praticiens des hôpitaux (CPH), a condamné "toute forme de violence" dans un communiqué diffusé mercredi, en ajoutant qu'elle se devait "de rappeler à tous qu'il existe également une violence plus insidieuse, moins tapageuse".
"Le positionnement des tutelles couplé à une gouvernance trop souvent absconse comme l'absence de volonté politique claire en termes de défense de l'hôpital public et de considération des acteurs de soin de terrain tuent à petits feux la résilience de vos soignants et praticiens", a enchaîné APH.
"Les concertations débutées au printemps 2023 sont toujours interrompues sur ces dossiers, et le ministre de la santé et de la prévention n'a toujours pas répondu à nos multiples demandes de rendez-vous depuis sa prise de fonction", a assuré le syndicat, alors qu'une reprise des négociations concernant les différentes revendications (revalorisations financières, de la permanence des soins, des retraites) des praticiens hospitaliers (PH) avait été annoncée pour septembre (cf dépêche du 04/07/2023 à 18:55).
gl/ab/APMnews
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LA FHF BRETAGNE, LA CONFÉRENCE DES DIRECTEURS DE CH ET APH CONDAMNENT À LEUR TOUR L'OCCUPATION DE L'ARS À QUIMPER
Des manifestants réclamant le maintien des urgences la nuit à Carhaix (Finistère) avaient occupé jeudi pendant plusieurs heures les locaux de la délégation départementale de l'ARS Bretagne à Quimper, en retenant à cette occasion les cadres de l'ARS et du CHU de Brest-Carhaix. Ces derniers s'y étaient réunis pour faire un bilan de la période estivale et poursuivre les discussions sur le maintien des urgences hospitalières la nuit à l'hôpital de Carhaix, rappelle-t-on (cf dépêche du 15/09/2023 à 19:27).
Après les premières condamnations des conférences nationales des présidents de commission médicale d'établissement (CME) des CHU et des CH, puis de Samu-Urgences de France et de la conférence de directeurs généraux de CHU (cf dépêche du 18/09/2023 à 12:08), la FHF Bretagne a également communiqué lundi sur l'événement, estimant que ce qui était survenu à Quimper était "inacceptable" et "ne doit pas se reproduire".
"Si cela s'est heureusement terminé sans autre violence, il ne peut être admis que, sous couvert de défendre un service public, des 'citoyens' s'en prennent ainsi à des représentants du service public hospitalier", a appuyé la fédération.
"L'incapacité des établissements hospitaliers à tenir les organisations, par manque de ressources médicales et paramédicales, est une situation devenue structurelle que nous connaissons depuis plusieurs mois", a fait remarquer la FHF en appelant "chacun" à en "prendre conscience".
"Mettre en accusation les professionnels du service public hospitalier qui s'efforcent au quotidien de préserver une offre de soins à la population n'est pas acceptable", a martelé la fédération.
"Les événements intervenus la semaine dernière à Quimper et qui ont concerné des responsables hospitaliers et de l'ARS ne doivent pas être pris à la légère", a mis en garde mardi la conférence nationale des directeurs de CH.
Un épisode symptomatique d'une violence qui se répand
La conférence a considéré que ces événements "proprement inacceptables" étaient "loin d'être un cas isolé", mais au contraire "le symptôme d'une société qui n'estime plus que le monde de la santé doit être préservé des conflits et des rapports sociaux violents".
"Au moment où l'engagement des hospitaliers n'a jamais été aussi intense, au-delà de la défense de l'offre des soins dans les territoires, les responsables hospitaliers doivent en même temps […] garantir la dispensation des soins dans un cadre serein et sécurisé pour nos professionnels", a-t-elle pointé.
"On n'a pas besoin d'agression, de menace mais de soutien", a clamé le président de la conférence hospitalière, Francis Saint-Hubert, cité dans le communiqué, en s'empressant d'ajouter: "Surtout que dans ces territoires, les hospitaliers ont fait preuve, notamment durant cet été, d'un sens des responsabilités exceptionnel pour maintenir autant que possible les services".
De son côté, l'intersyndicale APH, qui rassemble Avenir hospitalier (AH) et la Confédération des praticiens des hôpitaux (CPH), a condamné "toute forme de violence" dans un communiqué diffusé mercredi, en ajoutant qu'elle se devait "de rappeler à tous qu'il existe également une violence plus insidieuse, moins tapageuse".
"Le positionnement des tutelles couplé à une gouvernance trop souvent absconse comme l'absence de volonté politique claire en termes de défense de l'hôpital public et de considération des acteurs de soin de terrain tuent à petits feux la résilience de vos soignants et praticiens", a enchaîné APH.
"Les concertations débutées au printemps 2023 sont toujours interrompues sur ces dossiers, et le ministre de la santé et de la prévention n'a toujours pas répondu à nos multiples demandes de rendez-vous depuis sa prise de fonction", a assuré le syndicat, alors qu'une reprise des négociations concernant les différentes revendications (revalorisations financières, de la permanence des soins, des retraites) des praticiens hospitaliers (PH) avait été annoncée pour septembre (cf dépêche du 04/07/2023 à 18:55).
gl/ab/APMnews