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04/09 2024
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LA FHF DEMANDE UNE HAUSSE DE 6% DE L'ONDAM ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ EN 2025

PARIS, 4 septembre 2024 (APMnews) - La Fédération hospitalière de France (FHF) demande une hausse d'au moins 6% de l'objectif national de dépenses d'assurance maladie (Ondam) établissements de santé 2025 par rapport à l'Ondam 2024 initial, a déclaré mardi Cécile Chevance, responsable du pôle "offre de soins, finances, FHF-data, recherche".

Elle s'exprimait lors de la conférence de presse de rentrée de la FHF.

Cécile Chevance a justifié cette progression de l'Ondam, qui représente une hausse de 6,3 milliards d'euros (Md€), par un calcul du taux d'évolution de reconduction des moyens, inflation comprise, à +2,6%.

Elle a également calculé que les mesures RH (revalorisations des astreintes, revalorisations catégorielles) nécessitent un abondement de 500 M€.

En outre, la FHF demande, au nom de "l'équité de traitement entre secteurs" une compensation financière pour les hôpitaux publics qui ne bénéficient pas de l'avantage fiscal des allègements de cotisations sociales des établissements privés (ex-CICE). Cécile Chevance a chiffré cette compensation à 1,2 Md€ en année pleine.

Cette mesure fait partie des concessions faites par le gouvernement aux cliniques qui avaient annoncé un mouvement de grève reconductible prévu le 3 juin pour protester contre la faible hausse des tarifs, rappelle-t-on (cf dépêche du 24/05/2024 à 17:50).

Les enjeux du projet de loi de financement de la sécurité sociale 2025 pour la FHF sont de "soutenir l'hôpital public et ses missions de service public, afin de réduire le sous-recours aux soins", a poursuivi Cécile Chevance, rappelant l'importance de la dette de soins accumulée durant la crise Covid (cf dépêche du 18/03/2024 à 19:14).

Arnaud Robinet, président de la FHF, a toutefois relevé qu'"on commence à […] percevoir les fruits" des efforts de l'hôpital avec "une activité en progression de façon continue" qui "dépasse le niveau durant la pandémie" en parallèle d'une dynamique positive des recrutements.

Il a également souligné l'importance de renouveler le protocole de financement pluriannuel pour apporter de la "visibilité" et de voter une loi de programmation en santé ciblée sur l'investissement public.

Cécile Chevance a ajouté l'importance de revoir les modes de régulation de l'Ondam "pesant actuellement uniquement sur les établissements de santé et notamment sur les hôpitaux publics" et de "sanctuariser le financement de l'investissement public".

Il s'agit de même "d'apporter un soutien nécessaire aux activités de psychiatrie publique, aux missions d'intérêt général et de service public", a-t-elle ajouté.

Elle a également pointé la nécessité de "soutenir financièrement les mesures de réorientation des urgences vers des solutions plus adaptées aux besoins des patients".

La FHF a rappelé avoir réclamé une rectification de l'Ondam 2024, actuellement à 105,6 Md€ afin qu'il passe à 108 Md€ (+2,4%), notamment pour compenser les coûts liés à l'inflation (+1,3 Md€ pour les hôpitaux et +1,8 Md€ pour l'ensemble des établissements de santé).

Arnaud Robinet a en outre formulé la demande d'un "dégel" de la réserve prudentielle de 134 M€.

Un déficit qui pourrait dépasser les 2 milliards d'euros en 2024

Cécile Chevance a expliqué que la FHF s'attend à ce que le déficit 2024 sur les budgets principaux des établissements de santé publics dépasse au total les 2 Md€ hors activité médico-sociale.

Elle a rappelé que le déficit des hôpitaux avait déjà quasiment doublé en 2022 par rapport à la situation d'avant la crise Covid, à plus de 1 Md€.

Cécile Chevance a fait part de ses craintes d'une baisse des capacités d'investissement hospitalier, même si celui-ci est passé de 4,5% avant la crise Covid à 5,5% grâce au plan de soutien du Ségur.

Elle a mentionné une dette globale de 30 Md€ pour les hôpitaux publics, qui est "stable depuis pas mal d'années".

En parallèle, la FHF réclame une augmentation "d'au moins 6% de l'objectif global de dépenses [OGD] médico-sociales" afin d'"engager réellement le redressement" des établissements et "tenir les engagements en matière de créations de places et d'emplois dans les Ehpad" (cf dépêche du 04/09/2024 à 12:16).

jyp/nc/APMnews

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PARIS, 4 septembre 2024 (APMnews) - La Fédération hospitalière de France (FHF) demande une hausse d'au moins 6% de l'objectif national de dépenses d'assurance maladie (Ondam) établissements de santé 2025 par rapport à l'Ondam 2024 initial, a déclaré mardi Cécile Chevance, responsable du pôle "offre de soins, finances, FHF-data, recherche".

Elle s'exprimait lors de la conférence de presse de rentrée de la FHF.

Cécile Chevance a justifié cette progression de l'Ondam, qui représente une hausse de 6,3 milliards d'euros (Md€), par un calcul du taux d'évolution de reconduction des moyens, inflation comprise, à +2,6%.

Elle a également calculé que les mesures RH (revalorisations des astreintes, revalorisations catégorielles) nécessitent un abondement de 500 M€.

En outre, la FHF demande, au nom de "l'équité de traitement entre secteurs" une compensation financière pour les hôpitaux publics qui ne bénéficient pas de l'avantage fiscal des allègements de cotisations sociales des établissements privés (ex-CICE). Cécile Chevance a chiffré cette compensation à 1,2 Md€ en année pleine.

Cette mesure fait partie des concessions faites par le gouvernement aux cliniques qui avaient annoncé un mouvement de grève reconductible prévu le 3 juin pour protester contre la faible hausse des tarifs, rappelle-t-on (cf dépêche du 24/05/2024 à 17:50).

Les enjeux du projet de loi de financement de la sécurité sociale 2025 pour la FHF sont de "soutenir l'hôpital public et ses missions de service public, afin de réduire le sous-recours aux soins", a poursuivi Cécile Chevance, rappelant l'importance de la dette de soins accumulée durant la crise Covid (cf dépêche du 18/03/2024 à 19:14).

Arnaud Robinet, président de la FHF, a toutefois relevé qu'"on commence à […] percevoir les fruits" des efforts de l'hôpital avec "une activité en progression de façon continue" qui "dépasse le niveau durant la pandémie" en parallèle d'une dynamique positive des recrutements.

Il a également souligné l'importance de renouveler le protocole de financement pluriannuel pour apporter de la "visibilité" et de voter une loi de programmation en santé ciblée sur l'investissement public.

Cécile Chevance a ajouté l'importance de revoir les modes de régulation de l'Ondam "pesant actuellement uniquement sur les établissements de santé et notamment sur les hôpitaux publics" et de "sanctuariser le financement de l'investissement public".

Il s'agit de même "d'apporter un soutien nécessaire aux activités de psychiatrie publique, aux missions d'intérêt général et de service public", a-t-elle ajouté.

Elle a également pointé la nécessité de "soutenir financièrement les mesures de réorientation des urgences vers des solutions plus adaptées aux besoins des patients".

La FHF a rappelé avoir réclamé une rectification de l'Ondam 2024, actuellement à 105,6 Md€ afin qu'il passe à 108 Md€ (+2,4%), notamment pour compenser les coûts liés à l'inflation (+1,3 Md€ pour les hôpitaux et +1,8 Md€ pour l'ensemble des établissements de santé).

Arnaud Robinet a en outre formulé la demande d'un "dégel" de la réserve prudentielle de 134 M€.

Un déficit qui pourrait dépasser les 2 milliards d'euros en 2024

Cécile Chevance a expliqué que la FHF s'attend à ce que le déficit 2024 sur les budgets principaux des établissements de santé publics dépasse au total les 2 Md€ hors activité médico-sociale.

Elle a rappelé que le déficit des hôpitaux avait déjà quasiment doublé en 2022 par rapport à la situation d'avant la crise Covid, à plus de 1 Md€.

Cécile Chevance a fait part de ses craintes d'une baisse des capacités d'investissement hospitalier, même si celui-ci est passé de 4,5% avant la crise Covid à 5,5% grâce au plan de soutien du Ségur.

Elle a mentionné une dette globale de 30 Md€ pour les hôpitaux publics, qui est "stable depuis pas mal d'années".

En parallèle, la FHF réclame une augmentation "d'au moins 6% de l'objectif global de dépenses [OGD] médico-sociales" afin d'"engager réellement le redressement" des établissements et "tenir les engagements en matière de créations de places et d'emplois dans les Ehpad" (cf dépêche du 04/09/2024 à 12:16).

jyp/nc/APMnews

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