Actualités de l'Urgence - APM

25/04 2024
Retour

LA GRÈVE DES CLINIQUES "VA DURER LE TEMPS QU'IL FAUDRA" (LAMINE GHARBI, FHP)

PARIS, 25 avril 2024 (APMnews) - Lamine Gharbi, président de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP), a prévenu que la grève des cliniques pour protester contre la faible hausse des tarifs, engagée à partir du lundi 3 juin, sera reconductible et "va durer le temps qu'il faudra", lors d'une conférence de presse, jeudi.

La FHP prépare cette grève dans les cliniques à partir du 3 juin en association avec les syndicats de médecins libéraux. Ce mouvement concernera 1.030 établissements où exercent plus de 200.000 professionnels de santé, dont 40.000 médecins libéraux (cf dépêche du 03/04/2024 à 18:26).

Le ministère de la santé et de la prévention a annoncé fin mars une hausse des tarifs des prestations en médecine-chirurgie-obstétrique (MCO) à compter du 1er mars 2024, de 4,3% pour les établissements publics de santé et les établissements privés d'intérêt collectif (Espic), mais de seulement 0,3% pour les établissements du secteur privé à but lucratif, rappelle-t-on (cf dépêche du 27/03/2024 à 09:06).

Pour l'ensemble des activités, cette grève se tiendra sur "trois jours reconductibles", du lundi 3 au mercredi 5 juin, a précisé Lamine Gharbi.

Concernant les urgences et la permanence des soins, la grève sera lancée sur une semaine du 3 au 9 juin, "pour les urgences et la permanence des soins", et sera également reconductible.

"Jusqu'à quand cela va durer? Cela va durer le temps qu'il faudra", a-t-il lancé. "Là, peut-être que le gouvernement verra que nous sommes essentiels", a jugé le président de la FHP.

Une cellule de mobilisation FHP-syndicats médicaux se réunira deux fois par semaine et décidera des modalités de reconduction des actions "chaque soir à compter du 3 juin", a précisé la fédération.

Le Dr Philippe Cuq, coprésident d'Avenir Spé-Le Bloc, présent lors de la conférence de presse avec les représentants des autres syndicats de médecins libéraux, a souligné que "l'activité de dialyse sera maintenue" et que les "autres activités seront renvoyées à l'hôpital public".

"Bien entendu, la continuité des soins que nous devons aux patients sera assurée pour ceux qui seront" hospitalisés, a-t-il précisé, estimant toutefois qu'il y en aura "peu".

La diminution de l'activité sera progressive et démarrera entre "le 15 et le 20 mai", afin d'avoir "le minimum de patients hospitalisés" durant la grève. "Nos tableaux opératoires sont remplis le 3 juin, nous allons déprogrammer les patients […] pour les avertir" qu'à partir du 3 juin, on ne pourra pas les prendre en charge, a-t-il précisé.

"C'est insupportable d'en arriver là. Les médecins ne sont pas là pour faire des mouvements sociaux", a-t-il estimé, mais il a jugé que les professionnels de santé sont "poussés à bout".

Le président de la FHP a garanti que les soignants seront payés les jours de mobilisation. Il a expliqué qu'ils auront des activités autres que le soin durant la grève (formations, travaux de certification, réunion,…) ou bénéficieront des comptes épargne-temps (CET), selon le choix effectué dans chaque établissement mobilisé.

La FHP évoque 500 millions d'euros de pertes dues aux tarifs différenciés

Lamine Gharbi a tancé Frédéric Valletoux, ministre délégué chargé de la santé et de la prévention, et ancien président de la Fédération hospitalière de France (FHF), déplorant que les annonces sur les budgets des établissements de santé soient issues de données entrées dans un 'shaker'" avec une régulation prix/volume donnant "un résultat quasi automatique", reprenant ainsi les mots du ministre prononcés dans une interview au Figaro diffusée mardi.

"Il y a un choix politique de privilégier des activités structurellement sous-financées -médecine, pédiatrie, maternité, greffes et soins palliatifs-, qui vont voir leurs tarifs augmenter cette année sous forme de rattrapage, aussi bien dans le privé que le public", a souligné le ministre dans cette interview.

Frédéric Valletoux a ainsi assuré qu'"il n'y a […] aucun mauvais traitement à l'encontre des cliniques", précisant que la différence de tarifs entre cliniques et hôpitaux "trouve son origine dans les revalorisations salariales décidées l'été dernier pour les personnels de l'hôpital public qui travaillent la nuit, qui représente près de 1 milliard d'euros" (cf dépêche du 31/08/2023 à 19:25).

Lamine Gharbi a évoqué une perte due à ces "4 points d’écart" tarifaire avec le public et privé à but non lucratif, ce qui représente 500 millions d'euros (M€) pour les cliniques. Sans ces 500 M€, "on ne passe pas avec une inflation à 3 ou 4%".

La FHP réclame ainsi une enveloppe complémentaire de 500 M€ avec le redéploiement de crédits existants, "sans avoir à augmenter" l'objectif national de dépenses de l'assurance malade (Ondam).

Lamine Gharbi a évoqué 200 M€ de crédits Migac (missions d'intérêt général et d'aide à la contractualisation) non attribués et 321 M€ fléchés pour la PDSES (permanence des soins en établissements), alors que celle-ci "ne sera pas opérationnelle en 2024".

Le président de la FHP a par ailleurs de nouveau dénoncé une rémunération des hôpitaux publics pour "ne pas travailler" (cf dépêche du 19/04/2024 à 11:23), avançant que 1,2 milliard d'euros de garantie de financement (devenue sécurisation modulée à l'activité) a été touché par ces derniers en 2023, contre 200 M€ pour les établissements privés à but lucratif.

Lamine Gharbi a également déploré l'"aide à la sous-exécution pour les hôpitaux publics de 500 M€".

La branche des établissements privés à but lucratif en déficit de 800 M€ selon la FHP

Lamine Gharbi a une nouvelle fois avancé que 60% d'établissements de santé privés à but lucratif seront en déficit en 2024, contre 40% en 2023.

Selon lui, si l'on réalise le solde des établissements privés à but lucratif excédentaires et déficitaires, on atteint un résultat dans le rouge de "-800 M€". "Cela veut dire fermetures de services d'urgence, d'obstétrique, de cliniques et avant tout cela, réduction d'investissements", a alerté le président de la FHP.

Selon la FHP, les tarifs ont augmenté de 9 points pour le privé entre 2013 et 2024 et de 20 pour le public.

"On a réalisé 400.000 séjours de plus" en 2022-2023 pour "résorber la dette de soins post-Covid", alors que "les hôpitaux publics n'ont pas retrouvé leur activité 2019".

"On nous stigmatise au lieu de nous encourager, on nous maltraite", s'est plaint Lamine Gharbi, soulignant que la dette de soins représenterait plus de 3 millions de séjours hospitaliers, un chiffre régulièrement mis en avant par la FHF (cf dépêche du 18/03/2024 à 19:14).

Il a en outre fait valoir le soutien apporté par les cliniques au "grand frère", l'hôpital public. Il a mis en avant des "victoires collectives", comme la prise en charge par le privé à but lucratif de 25% des patients de réanimation durant la crise Covid.

Et de renchérir: "Depuis six ans, depuis l'arrivée d'Agnès Buzyn [devenue ministre des solidarités et de la santé en mai 2017 (cf dépêche du 17/05/2017 à 15:43)] je me suis mis dans la complémentarité public-privé, dans la politique de la main tendue. La ministre avait compris que sans les libéraux, sans les cliniques, le système de soin ne marcherait pas."

Selon lui, les ministres qui lui ont succédé ont tous porté "l'égalité à peu près" du traitement du public et du privé.

Interrogée en marge de la conférence de presse par APMnews, Christine Schibler, déléguée générale de la FHP, a par ailleurs évoqué une pétition lancée le 9 avril par la FHP, intitulée "Défendons, ensemble, l'accès aux soins partout en France". Elle a indiqué que la FHP vise les 100.000 signatures. La pétition en comptait jeudi plus de 26.000.

Les libéraux réclament 500 M€ pour les tarifs de la CCAM

Les représentants des syndicats libéraux présents (SML, Avenir Spé-Le Bloc, CSMF, FMF, MPD et UFML notamment) ont tous mis en avant leur soutien au mouvement initié par la FHP.

Philippe Cuq s'est dit inquiet sur la continuité et l'offre de soins quand "on voit les tarifs des établissements".

Le Dr Patrick Gasser, président d'Avenir Spé, a souligné que la situation n'avait pas changé et qu'il n'y avait pas de retour à la table concernant les négociations conventionnelles.

Le syndicat de médecins généralistes MG France s'est néanmoins vendredi dit prêt à reprendre les négociations (cf dépêche du 19/04/2024 à 13:00).

L'ensemble des représentants des syndicats de médecins libéraux présents ont dénoncé la non-évolution des tarifs de la classification commune des actes médicaux (CCAM) depuis 2004.

Ils réclament une enveloppe de 500 M€ pour que les tarifs de la CCAM prennent au moins en compte l'inflation actuelle.

"On va appeler à une fermeture des cabinets" le 3 juin, a ajouté le Dr Jérôme Marty, président du syndicat de l'Union française pour une médecine libre (UFML-S). Ce dernier a estimé que des cliniques de MCO connaissent d'"immenses difficultés" et que des établissements "risquent de fermer".

La Dr Sophie Bauer, présidente du Syndicat des médecins libéraux (SML), a par ailleurs souligné l'importance d'augmenter les moyens généraux pour répondre aux besoins impliqués par la réforme des retraites: "L'âge de la retraite reculé va demander de maintenir plus longtemps les gens au travail."

jyp/ab/APMnews

Les données APM Santé sont la propriété de APM International. Toute copie, republication ou redistribution des données APM Santé, notamment via la mise en antémémoire, l'encadrement ou des moyens similaires, est expressément interdite sans l'accord préalable écrit de APM. APM ne sera pas responsable des erreurs ou des retards dans les données ou de toutes actions entreprises en fonction de celles-ci ou toutes décisions prises sur la base du service. APM, APM Santé et le logo APM International, sont des marques d'APM International dans le monde. Pour de plus amples informations sur les autres services d'APM, veuillez consulter le site Web public d'APM à l'adresse www.apmnews.com

Copyright © APM-Santé - Tous droits réservés.

Informations professionnelles

25/04 2024
Retour

LA GRÈVE DES CLINIQUES "VA DURER LE TEMPS QU'IL FAUDRA" (LAMINE GHARBI, FHP)

PARIS, 25 avril 2024 (APMnews) - Lamine Gharbi, président de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP), a prévenu que la grève des cliniques pour protester contre la faible hausse des tarifs, engagée à partir du lundi 3 juin, sera reconductible et "va durer le temps qu'il faudra", lors d'une conférence de presse, jeudi.

La FHP prépare cette grève dans les cliniques à partir du 3 juin en association avec les syndicats de médecins libéraux. Ce mouvement concernera 1.030 établissements où exercent plus de 200.000 professionnels de santé, dont 40.000 médecins libéraux (cf dépêche du 03/04/2024 à 18:26).

Le ministère de la santé et de la prévention a annoncé fin mars une hausse des tarifs des prestations en médecine-chirurgie-obstétrique (MCO) à compter du 1er mars 2024, de 4,3% pour les établissements publics de santé et les établissements privés d'intérêt collectif (Espic), mais de seulement 0,3% pour les établissements du secteur privé à but lucratif, rappelle-t-on (cf dépêche du 27/03/2024 à 09:06).

Pour l'ensemble des activités, cette grève se tiendra sur "trois jours reconductibles", du lundi 3 au mercredi 5 juin, a précisé Lamine Gharbi.

Concernant les urgences et la permanence des soins, la grève sera lancée sur une semaine du 3 au 9 juin, "pour les urgences et la permanence des soins", et sera également reconductible.

"Jusqu'à quand cela va durer? Cela va durer le temps qu'il faudra", a-t-il lancé. "Là, peut-être que le gouvernement verra que nous sommes essentiels", a jugé le président de la FHP.

Une cellule de mobilisation FHP-syndicats médicaux se réunira deux fois par semaine et décidera des modalités de reconduction des actions "chaque soir à compter du 3 juin", a précisé la fédération.

Le Dr Philippe Cuq, coprésident d'Avenir Spé-Le Bloc, présent lors de la conférence de presse avec les représentants des autres syndicats de médecins libéraux, a souligné que "l'activité de dialyse sera maintenue" et que les "autres activités seront renvoyées à l'hôpital public".

"Bien entendu, la continuité des soins que nous devons aux patients sera assurée pour ceux qui seront" hospitalisés, a-t-il précisé, estimant toutefois qu'il y en aura "peu".

La diminution de l'activité sera progressive et démarrera entre "le 15 et le 20 mai", afin d'avoir "le minimum de patients hospitalisés" durant la grève. "Nos tableaux opératoires sont remplis le 3 juin, nous allons déprogrammer les patients […] pour les avertir" qu'à partir du 3 juin, on ne pourra pas les prendre en charge, a-t-il précisé.

"C'est insupportable d'en arriver là. Les médecins ne sont pas là pour faire des mouvements sociaux", a-t-il estimé, mais il a jugé que les professionnels de santé sont "poussés à bout".

Le président de la FHP a garanti que les soignants seront payés les jours de mobilisation. Il a expliqué qu'ils auront des activités autres que le soin durant la grève (formations, travaux de certification, réunion,…) ou bénéficieront des comptes épargne-temps (CET), selon le choix effectué dans chaque établissement mobilisé.

La FHP évoque 500 millions d'euros de pertes dues aux tarifs différenciés

Lamine Gharbi a tancé Frédéric Valletoux, ministre délégué chargé de la santé et de la prévention, et ancien président de la Fédération hospitalière de France (FHF), déplorant que les annonces sur les budgets des établissements de santé soient issues de données entrées dans un 'shaker'" avec une régulation prix/volume donnant "un résultat quasi automatique", reprenant ainsi les mots du ministre prononcés dans une interview au Figaro diffusée mardi.

"Il y a un choix politique de privilégier des activités structurellement sous-financées -médecine, pédiatrie, maternité, greffes et soins palliatifs-, qui vont voir leurs tarifs augmenter cette année sous forme de rattrapage, aussi bien dans le privé que le public", a souligné le ministre dans cette interview.

Frédéric Valletoux a ainsi assuré qu'"il n'y a […] aucun mauvais traitement à l'encontre des cliniques", précisant que la différence de tarifs entre cliniques et hôpitaux "trouve son origine dans les revalorisations salariales décidées l'été dernier pour les personnels de l'hôpital public qui travaillent la nuit, qui représente près de 1 milliard d'euros" (cf dépêche du 31/08/2023 à 19:25).

Lamine Gharbi a évoqué une perte due à ces "4 points d’écart" tarifaire avec le public et privé à but non lucratif, ce qui représente 500 millions d'euros (M€) pour les cliniques. Sans ces 500 M€, "on ne passe pas avec une inflation à 3 ou 4%".

La FHP réclame ainsi une enveloppe complémentaire de 500 M€ avec le redéploiement de crédits existants, "sans avoir à augmenter" l'objectif national de dépenses de l'assurance malade (Ondam).

Lamine Gharbi a évoqué 200 M€ de crédits Migac (missions d'intérêt général et d'aide à la contractualisation) non attribués et 321 M€ fléchés pour la PDSES (permanence des soins en établissements), alors que celle-ci "ne sera pas opérationnelle en 2024".

Le président de la FHP a par ailleurs de nouveau dénoncé une rémunération des hôpitaux publics pour "ne pas travailler" (cf dépêche du 19/04/2024 à 11:23), avançant que 1,2 milliard d'euros de garantie de financement (devenue sécurisation modulée à l'activité) a été touché par ces derniers en 2023, contre 200 M€ pour les établissements privés à but lucratif.

Lamine Gharbi a également déploré l'"aide à la sous-exécution pour les hôpitaux publics de 500 M€".

La branche des établissements privés à but lucratif en déficit de 800 M€ selon la FHP

Lamine Gharbi a une nouvelle fois avancé que 60% d'établissements de santé privés à but lucratif seront en déficit en 2024, contre 40% en 2023.

Selon lui, si l'on réalise le solde des établissements privés à but lucratif excédentaires et déficitaires, on atteint un résultat dans le rouge de "-800 M€". "Cela veut dire fermetures de services d'urgence, d'obstétrique, de cliniques et avant tout cela, réduction d'investissements", a alerté le président de la FHP.

Selon la FHP, les tarifs ont augmenté de 9 points pour le privé entre 2013 et 2024 et de 20 pour le public.

"On a réalisé 400.000 séjours de plus" en 2022-2023 pour "résorber la dette de soins post-Covid", alors que "les hôpitaux publics n'ont pas retrouvé leur activité 2019".

"On nous stigmatise au lieu de nous encourager, on nous maltraite", s'est plaint Lamine Gharbi, soulignant que la dette de soins représenterait plus de 3 millions de séjours hospitaliers, un chiffre régulièrement mis en avant par la FHF (cf dépêche du 18/03/2024 à 19:14).

Il a en outre fait valoir le soutien apporté par les cliniques au "grand frère", l'hôpital public. Il a mis en avant des "victoires collectives", comme la prise en charge par le privé à but lucratif de 25% des patients de réanimation durant la crise Covid.

Et de renchérir: "Depuis six ans, depuis l'arrivée d'Agnès Buzyn [devenue ministre des solidarités et de la santé en mai 2017 (cf dépêche du 17/05/2017 à 15:43)] je me suis mis dans la complémentarité public-privé, dans la politique de la main tendue. La ministre avait compris que sans les libéraux, sans les cliniques, le système de soin ne marcherait pas."

Selon lui, les ministres qui lui ont succédé ont tous porté "l'égalité à peu près" du traitement du public et du privé.

Interrogée en marge de la conférence de presse par APMnews, Christine Schibler, déléguée générale de la FHP, a par ailleurs évoqué une pétition lancée le 9 avril par la FHP, intitulée "Défendons, ensemble, l'accès aux soins partout en France". Elle a indiqué que la FHP vise les 100.000 signatures. La pétition en comptait jeudi plus de 26.000.

Les libéraux réclament 500 M€ pour les tarifs de la CCAM

Les représentants des syndicats libéraux présents (SML, Avenir Spé-Le Bloc, CSMF, FMF, MPD et UFML notamment) ont tous mis en avant leur soutien au mouvement initié par la FHP.

Philippe Cuq s'est dit inquiet sur la continuité et l'offre de soins quand "on voit les tarifs des établissements".

Le Dr Patrick Gasser, président d'Avenir Spé, a souligné que la situation n'avait pas changé et qu'il n'y avait pas de retour à la table concernant les négociations conventionnelles.

Le syndicat de médecins généralistes MG France s'est néanmoins vendredi dit prêt à reprendre les négociations (cf dépêche du 19/04/2024 à 13:00).

L'ensemble des représentants des syndicats de médecins libéraux présents ont dénoncé la non-évolution des tarifs de la classification commune des actes médicaux (CCAM) depuis 2004.

Ils réclament une enveloppe de 500 M€ pour que les tarifs de la CCAM prennent au moins en compte l'inflation actuelle.

"On va appeler à une fermeture des cabinets" le 3 juin, a ajouté le Dr Jérôme Marty, président du syndicat de l'Union française pour une médecine libre (UFML-S). Ce dernier a estimé que des cliniques de MCO connaissent d'"immenses difficultés" et que des établissements "risquent de fermer".

La Dr Sophie Bauer, présidente du Syndicat des médecins libéraux (SML), a par ailleurs souligné l'importance d'augmenter les moyens généraux pour répondre aux besoins impliqués par la réforme des retraites: "L'âge de la retraite reculé va demander de maintenir plus longtemps les gens au travail."

jyp/ab/APMnews

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour réaliser des statistiques de visites.