Actualités de l'Urgence - APM

LA PREMIÈRE CANICULE DE L'ÉTÉ RESPONSABLE D'UNE HAUSSE DE 3,8% DES DÉCÈS (SANTÉ PUBLIQUE FRANCE)
L'agence avait annoncé en juin qu'elle renforçait ses dispositifs de surveillance et d'information sur les effets de la chaleur sur la santé, avec en particulier la publication, en plus des points épidémiologiques hebdomadaires lors des épisodes de fortes chaleurs, de points épidémiologiques sur la mortalité 15 jours après la fin de chaque épisode de canicule (un délai qui permet de capter 95% des décès remontés à l'échelle nationale), avec un point également sur les accidents du travail mortels en lien possible avec la chaleur (cf dépêche du 23/06/2023 à 15:57).
La première canicule de l'été 2023 s'est déroulée du 7 au 13 juillet et a touché 21 départements en Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Corse, Grand Est et Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca), soit 20% de la population résidente en France hexagonale.
Cet épisode a duré trois à six jours selon le département, 3,8 jours en moyenne. Il a eu lieu après le deuxième mois de juin le plus chaud depuis 1900, d'après Météo France, souligne SPF.
Sur les périodes et départements concernés par cette première canicule, "au moins 80 décès en excès (+ 3,8%) ont été estimés", selon les données de mortalité arrêtées le 31 juillet.
Cette estimation, établie deux semaines après la fin de la période de canicule, repose sur les données de mortalité toutes causes confondues issues des bureaux d'état civil et transmises par l'Insee, dont la durée de consolidation est d'un mois. Elle sera consolidée dans le bilan final, publié en fin d'été, indique SPF.

Sur les 21 départements concernés par cet épisode, sept ne montrent pas de surmortalité, trois montrent une surmortalité comprise entre 20% et 30%.
"Cette première estimation est plus faible que les excès de mortalité toutes causes observés les étés précédents. Il n'existe pas qu'une seule explication possible. Mais ce faible excès peut s'expliquer principalement par une durée, une intensité et une étendue de cet épisode moins importantes que d'autres épisodes caniculaires observés historiquement", commente Robin Lagarrigue, chargé d'études scientifiques à la direction santé environnement travail, sur le site internet de SPF.
"D'autres hypothèses peuvent également être avancées, telles qu'une meilleure prise en compte du risque par les populations, une amélioration de la prise en charge médicale et des mesures de gestion et de prévention, sans que l'on soit en mesure de le démontrer et donc d'en mesurer la contribution."
"Il faudra également mettre l'estimation produite pour cet épisode, en regard de l'estimation de la mortalité toutes causes pour l'ensemble du territoire et sur tout l'été ainsi que de l'estimation de mortalité directement attribuable aux températures, publiée dans le bilan à la fin de l'été."
Deux accidents du travail mortels en lien possible avec la chaleur
L'agence fait état également de deux accidents du travail mortels "en lien possible avec la chaleur, survenus dans des départements en canicule". Ils ont eu lieu en Auvergne-Rhône-Alpes et dans le Grand Est.
SPF rappelle que ces estimations ne reflètent pas l'ensemble de l'impact de la chaleur sur la santé et que la population française a été exposée à la chaleur depuis début juin, deuxième mois de juin le plus chaud depuis 1900.
Le bilan final de fin d'été présentera l'estimation finale de l'excès de mortalité consolidée sur l'ensemble de l'été et détaillée par canicule, ainsi que les décès attribuables à la chaleur, à l'aide d'une méthode statistique développée à SPF.
Canicule et santé:excès de mortalité. Point au 1er août 2023
cd/ab/APMnews
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LA PREMIÈRE CANICULE DE L'ÉTÉ RESPONSABLE D'UNE HAUSSE DE 3,8% DES DÉCÈS (SANTÉ PUBLIQUE FRANCE)
L'agence avait annoncé en juin qu'elle renforçait ses dispositifs de surveillance et d'information sur les effets de la chaleur sur la santé, avec en particulier la publication, en plus des points épidémiologiques hebdomadaires lors des épisodes de fortes chaleurs, de points épidémiologiques sur la mortalité 15 jours après la fin de chaque épisode de canicule (un délai qui permet de capter 95% des décès remontés à l'échelle nationale), avec un point également sur les accidents du travail mortels en lien possible avec la chaleur (cf dépêche du 23/06/2023 à 15:57).
La première canicule de l'été 2023 s'est déroulée du 7 au 13 juillet et a touché 21 départements en Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Corse, Grand Est et Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca), soit 20% de la population résidente en France hexagonale.
Cet épisode a duré trois à six jours selon le département, 3,8 jours en moyenne. Il a eu lieu après le deuxième mois de juin le plus chaud depuis 1900, d'après Météo France, souligne SPF.
Sur les périodes et départements concernés par cette première canicule, "au moins 80 décès en excès (+ 3,8%) ont été estimés", selon les données de mortalité arrêtées le 31 juillet.
Cette estimation, établie deux semaines après la fin de la période de canicule, repose sur les données de mortalité toutes causes confondues issues des bureaux d'état civil et transmises par l'Insee, dont la durée de consolidation est d'un mois. Elle sera consolidée dans le bilan final, publié en fin d'été, indique SPF.

Sur les 21 départements concernés par cet épisode, sept ne montrent pas de surmortalité, trois montrent une surmortalité comprise entre 20% et 30%.
"Cette première estimation est plus faible que les excès de mortalité toutes causes observés les étés précédents. Il n'existe pas qu'une seule explication possible. Mais ce faible excès peut s'expliquer principalement par une durée, une intensité et une étendue de cet épisode moins importantes que d'autres épisodes caniculaires observés historiquement", commente Robin Lagarrigue, chargé d'études scientifiques à la direction santé environnement travail, sur le site internet de SPF.
"D'autres hypothèses peuvent également être avancées, telles qu'une meilleure prise en compte du risque par les populations, une amélioration de la prise en charge médicale et des mesures de gestion et de prévention, sans que l'on soit en mesure de le démontrer et donc d'en mesurer la contribution."
"Il faudra également mettre l'estimation produite pour cet épisode, en regard de l'estimation de la mortalité toutes causes pour l'ensemble du territoire et sur tout l'été ainsi que de l'estimation de mortalité directement attribuable aux températures, publiée dans le bilan à la fin de l'été."
Deux accidents du travail mortels en lien possible avec la chaleur
L'agence fait état également de deux accidents du travail mortels "en lien possible avec la chaleur, survenus dans des départements en canicule". Ils ont eu lieu en Auvergne-Rhône-Alpes et dans le Grand Est.
SPF rappelle que ces estimations ne reflètent pas l'ensemble de l'impact de la chaleur sur la santé et que la population française a été exposée à la chaleur depuis début juin, deuxième mois de juin le plus chaud depuis 1900.
Le bilan final de fin d'été présentera l'estimation finale de l'excès de mortalité consolidée sur l'ensemble de l'été et détaillée par canicule, ainsi que les décès attribuables à la chaleur, à l'aide d'une méthode statistique développée à SPF.
Canicule et santé:excès de mortalité. Point au 1er août 2023
cd/ab/APMnews