Actualités de l'Urgence - APM

02/12 2015
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LA PRISE EN CHARGE DES INFARCTUS DU MYOCARDE S'EST AMÉLIORÉE ENTRE 2013 ET 2014 (INDICATEURS IPAQSS)

PARIS, 1er décembre 2015 (APM) - La prise en charge de l'infarctus du myocarde s'est améliorée, tant en termes de prise en charge aiguë qu'en termes d'ordonnance de sortie, selon une comparaison des résultats 2013 et 2014 des indicateurs pour l'amélioration de la qualité et la sécurité des soins (Ipaqss), rendus publics la semaine dernière par la Haute autorité de santé (HAS).

Ces indicateurs ont été remplis par 99,2% des établissements de santé prenant en charge plus de 10 infarctus du myocarde. On a donc une vision quasi exhaustive de la situation en France.

Les résultats portent sur 8.566 patients ayant eu un syndrome coronaire aigu (SCA) avec sus-décalage ST pris en charge dans les 12 heures (ce qui représente 41% des dossiers de SCA ST+).

Les patients ont été transportés par le Smur dans 70% des cas. Et les patients ont été admis par les urgences dans 31% des cas et directement en centre de cardiologie interventionnelle (CCI) dans 67%.

PLUS D'ACCES DIRECT EN CARDIO INTERVENTIONNELLE

La HAS a constaté que l'accès direct à la cardiologie interventionnelle a augmenté de façon importante en un an, passant de 47% de patients admis directement en 2013 à 67% en 2014.

Un taux de reperfusion de 89% a été constaté. La proportion de patients reperfusés est plus élevée quand les patients sont admis directement en CCI. Le mode de reperfusion était une angioplastie primaire dans 89% des cas et une thrombolyse dans 11%.

Le taux de reperfusion dans les délais recommandés a augmenté, passant de 57% en 2013 à 71% en 2014.

Les trois quarts des patients ont eu un délai médian entre l'arrivée dans l'établissement doté de cardiologie interventionnelle et la ponction pour angioplastie inférieur à une heure comme c'est recommandé.

Mais la HAS observe que lorsque les patients sont admis par les urgences et non directement en CCI ou unité de soins intensifs en cardiologie (Usic), le délai admission-ponction est multiplié par un facteur cinq.

Presque tous les patients (96%) ont reçu de l'aspirine ou un autre anti-agrégant plaquettaire à la phase aiguë.

Les indicateurs évaluant la tenue du dossier SCA ST+ à la phase aiguë étaient bons dans plus de 90% des cas. La HAS estime tout de même qu'il y a encore une "marge d'amélioration", citant la "traçabilité de la recherche des antécédents coronariens et du statut glycémique mais également en termes de mesure tracée de la glycémie à l'admission".

SCORE BASI: 77% DES ETABLISSEMENTS ONT 90% DE PRESCRIPTIONS APPROPRIEES

Concernant les indicateurs Ipaqss à la sortie de l'hôpital, qui portent cette fois sur 20.378 dossiers analysés, le score agrégé des prescriptions médicamenteuses appropriées BASI était bon (prescription des quatre traitements recommandés) pour 90% des patients sur l'ensemble du territoire. C'est une augmentation de six points par rapport à 2013.

Mais un seuil de performance d'au moins 90% de patients par établissement ayant toutes les prescriptions appropriées était obtenu pour 77% des centres. Il y a donc encore près d'un quart des établissements en-dessous du seuil de performance.

Plus précisément, 96% des patients avaient une prescription appropriée d'anti-agrégant plaquettaire à la sortie, 98% des patients avec une fraction d'éjection inférieure à 40% avaient un bêta-bloquant, 94% des patients recevaient une prescription appropriée d'IEC et 94% une statine. De plus, 95% des patients ont eu une mesure de la fraction d'éjection.

L'autre indicateur qui, comme le score BASI, fait l'objet d'une diffusion publique, est la sensibilisation aux règles hygiénodiététiques. Il était positif pour 74% des patients au niveau national. Et la moitié des établissements avaient un seuil de performance supérieur à 80%. Il y a donc là aussi une marge de progression.

fb/ab/APM polsan

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LA PRISE EN CHARGE DES INFARCTUS DU MYOCARDE S'EST AMÉLIORÉE ENTRE 2013 ET 2014 (INDICATEURS IPAQSS)

PARIS, 1er décembre 2015 (APM) - La prise en charge de l'infarctus du myocarde s'est améliorée, tant en termes de prise en charge aiguë qu'en termes d'ordonnance de sortie, selon une comparaison des résultats 2013 et 2014 des indicateurs pour l'amélioration de la qualité et la sécurité des soins (Ipaqss), rendus publics la semaine dernière par la Haute autorité de santé (HAS).

Ces indicateurs ont été remplis par 99,2% des établissements de santé prenant en charge plus de 10 infarctus du myocarde. On a donc une vision quasi exhaustive de la situation en France.

Les résultats portent sur 8.566 patients ayant eu un syndrome coronaire aigu (SCA) avec sus-décalage ST pris en charge dans les 12 heures (ce qui représente 41% des dossiers de SCA ST+).

Les patients ont été transportés par le Smur dans 70% des cas. Et les patients ont été admis par les urgences dans 31% des cas et directement en centre de cardiologie interventionnelle (CCI) dans 67%.

PLUS D'ACCES DIRECT EN CARDIO INTERVENTIONNELLE

La HAS a constaté que l'accès direct à la cardiologie interventionnelle a augmenté de façon importante en un an, passant de 47% de patients admis directement en 2013 à 67% en 2014.

Un taux de reperfusion de 89% a été constaté. La proportion de patients reperfusés est plus élevée quand les patients sont admis directement en CCI. Le mode de reperfusion était une angioplastie primaire dans 89% des cas et une thrombolyse dans 11%.

Le taux de reperfusion dans les délais recommandés a augmenté, passant de 57% en 2013 à 71% en 2014.

Les trois quarts des patients ont eu un délai médian entre l'arrivée dans l'établissement doté de cardiologie interventionnelle et la ponction pour angioplastie inférieur à une heure comme c'est recommandé.

Mais la HAS observe que lorsque les patients sont admis par les urgences et non directement en CCI ou unité de soins intensifs en cardiologie (Usic), le délai admission-ponction est multiplié par un facteur cinq.

Presque tous les patients (96%) ont reçu de l'aspirine ou un autre anti-agrégant plaquettaire à la phase aiguë.

Les indicateurs évaluant la tenue du dossier SCA ST+ à la phase aiguë étaient bons dans plus de 90% des cas. La HAS estime tout de même qu'il y a encore une "marge d'amélioration", citant la "traçabilité de la recherche des antécédents coronariens et du statut glycémique mais également en termes de mesure tracée de la glycémie à l'admission".

SCORE BASI: 77% DES ETABLISSEMENTS ONT 90% DE PRESCRIPTIONS APPROPRIEES

Concernant les indicateurs Ipaqss à la sortie de l'hôpital, qui portent cette fois sur 20.378 dossiers analysés, le score agrégé des prescriptions médicamenteuses appropriées BASI était bon (prescription des quatre traitements recommandés) pour 90% des patients sur l'ensemble du territoire. C'est une augmentation de six points par rapport à 2013.

Mais un seuil de performance d'au moins 90% de patients par établissement ayant toutes les prescriptions appropriées était obtenu pour 77% des centres. Il y a donc encore près d'un quart des établissements en-dessous du seuil de performance.

Plus précisément, 96% des patients avaient une prescription appropriée d'anti-agrégant plaquettaire à la sortie, 98% des patients avec une fraction d'éjection inférieure à 40% avaient un bêta-bloquant, 94% des patients recevaient une prescription appropriée d'IEC et 94% une statine. De plus, 95% des patients ont eu une mesure de la fraction d'éjection.

L'autre indicateur qui, comme le score BASI, fait l'objet d'une diffusion publique, est la sensibilisation aux règles hygiénodiététiques. Il était positif pour 74% des patients au niveau national. Et la moitié des établissements avaient un seuil de performance supérieur à 80%. Il y a donc là aussi une marge de progression.

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