Actualités de l'Urgence - APM

30/01 2024
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LA PSYCHIATRIE CONSTITUE LA PREMIÈRE FILIÈRE SPÉCIALISÉE DES SAS

(Par Geoffroy LANG)

PARIS, 30 janvier 2024 (APMnews) - Huit services d'accès aux soins (SAS) pilotes ont expérimenté une filière spécialisée en psychiatrie dans le cadre de la montée en charge des SAS, a-t-on appris dans un retour d'expérience des SAS pilotes dévoilé mardi par la direction générale de l'offre de soins (DGOS).

Ce retour d'expérience national veut "offrir aux acteurs une grille d'analyse et d'aide à la décision partagée pour la mise en place ou le renforcement d'un SAS, sur quatre chantiers prioritaires", a expliqué la DGOS, en mentionnant "les statuts juridiques et la gouvernance", "l'organisation de la régulation", l'organisation territoriale et plus particulièrement de l'effection" et "la plate-forme numérique SAS".

Mesure phare du pacte de "refondation" des urgences présenté fin 2019 (cf dépêche du 09/09/2019 à 20:11), le SAS propose aux usagers d'obtenir une orientation de leurs demandes de soins non programmés par une structure de régulation médicale commune entre les Samu et la médecine de ville.

Le dispositif a progressivement été expérimenté dans 22 sites pilotes désignés fin 2020 (cf dépêche du 23/11/2020 à 14:00), avant d'être amené à se généraliser.

Le retour d'expérience dévoilé mardi (cf dépêche du 30/01/2024 à 17:34) fait apparaître que la psychiatrie constitue la filière spécialisée la plus communément déployée dans les SAS, en s'appuyant souvent sur des organisations préexistantes et renforcées à l'occasion de la mise en place des SAS, "notamment au niveau de la régulation".

La DGOS rappelle que la volonté de travailler sur une mesure de soutien aux projets d'une filière psychiatrique du SAS avait été confortée lors des Assises de la santé mentale et de la psychiatrie de septembre 2021 (cf dépêche du 19/01/2022 à 17:37 et dépêche du 21/01/2022 à 12:00).

Dans ce cadre, la DGOS a sollicité les 13 régions concernées par la mise en œuvre du SAS, étant entendu que seuls les sites pilotes du SAS pouvaient proposer un projet avec un volet psychiatrique. Onze projets ont été transmis par les ARS concernées.

L'instruction de ces 11 projets a été réalisée par la DGOS en lien avec des représentants de la Commission nationale de la psychiatrie, à partir notamment des critères suivants: intégration au SAS généraliste, robustesse du SAS généraliste, dispositif d'orientation des patients et coût du projet.

Ce dispositif a ainsi permis de sélectionner huit territoires expérimentateurs parmi les SAS pilotes: Lille (SAS 59), Poitiers (SAS 86), Yvelines (SAS 78), Bordeaux (SAS 33), Nantes (SAS 44), Paris petite couronne (SAS PPC), Lyon (SAS 69) et Toulouse (SAS 31).

Le retour d'expérience de la DGOS met notamment en exergue l'exemple du SAS 59 qui a inclus des professionnels répondant au numéro national de prévention du suicide sur son plateau de régulation du SAS.

Cette organisation a ainsi permis de faire le lien avec la filière de l'aide médicale urgence (AMU) "si la nécessité d'une intervention urgente était identifiée lors de l'appel".

"La présence de professionnels de la psychiatrie sur le plateau de régulation du SAS permet, plus généralement, de donner une visibilité sur l'offre de soins en psychiatrie existant sur le territoire", rapporte la DGOS.

Dans le cadre d'une autre des mesures du pacte de refondation des urgences, sur la généralisation des parcours "dédiés aux personnes âgées" pour éviter les urgences, la DGOS a également mis en avant l'opportunité de créer des filières gériatrie au sein des SAS.

La direction générale a toutefois souligné que la notion de "filière spécialisée de gériatrie recouvre différentes modalités organisationnelles", "notamment une articulation avec le SAS".

"L'un des objectifs est de développer, dans le cadre du SAS, la possibilité du recours à une hotline téléphonique hospitalière", a développé la DGOS, en expliquant qu'un tel dispositif pourrait permettre "au médecin traitant ou à un médecin spécialiste de demander un avis médical pour envisager une admission directe, en moins de 48 heures".

La DGOS a par ailleurs pris l'exemple du SAS de la Vienne (SAS 86, Poitiers) qui a inclus sur son plateau un coordinateur du dispositif d'appui à la coordination-plate-forme territoriale d'appui (DAC-PTA) de la Vienne (un infirmier ou assistant de service social par exemple).

L'apport de cette expertise médico-sociale au SAS 86 permet ainsi de répondre à 120 sollicitations par mois concernant des situations médico-sociales qui dépassent le champ de compétences habituelles des deux filières socles du SAS (AMU/filière ambulatoire).

Le retour d'expérience des 20 SAS pilotes (DGOS)

gl/nc/APMnews

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LA PSYCHIATRIE CONSTITUE LA PREMIÈRE FILIÈRE SPÉCIALISÉE DES SAS

(Par Geoffroy LANG)

PARIS, 30 janvier 2024 (APMnews) - Huit services d'accès aux soins (SAS) pilotes ont expérimenté une filière spécialisée en psychiatrie dans le cadre de la montée en charge des SAS, a-t-on appris dans un retour d'expérience des SAS pilotes dévoilé mardi par la direction générale de l'offre de soins (DGOS).

Ce retour d'expérience national veut "offrir aux acteurs une grille d'analyse et d'aide à la décision partagée pour la mise en place ou le renforcement d'un SAS, sur quatre chantiers prioritaires", a expliqué la DGOS, en mentionnant "les statuts juridiques et la gouvernance", "l'organisation de la régulation", l'organisation territoriale et plus particulièrement de l'effection" et "la plate-forme numérique SAS".

Mesure phare du pacte de "refondation" des urgences présenté fin 2019 (cf dépêche du 09/09/2019 à 20:11), le SAS propose aux usagers d'obtenir une orientation de leurs demandes de soins non programmés par une structure de régulation médicale commune entre les Samu et la médecine de ville.

Le dispositif a progressivement été expérimenté dans 22 sites pilotes désignés fin 2020 (cf dépêche du 23/11/2020 à 14:00), avant d'être amené à se généraliser.

Le retour d'expérience dévoilé mardi (cf dépêche du 30/01/2024 à 17:34) fait apparaître que la psychiatrie constitue la filière spécialisée la plus communément déployée dans les SAS, en s'appuyant souvent sur des organisations préexistantes et renforcées à l'occasion de la mise en place des SAS, "notamment au niveau de la régulation".

La DGOS rappelle que la volonté de travailler sur une mesure de soutien aux projets d'une filière psychiatrique du SAS avait été confortée lors des Assises de la santé mentale et de la psychiatrie de septembre 2021 (cf dépêche du 19/01/2022 à 17:37 et dépêche du 21/01/2022 à 12:00).

Dans ce cadre, la DGOS a sollicité les 13 régions concernées par la mise en œuvre du SAS, étant entendu que seuls les sites pilotes du SAS pouvaient proposer un projet avec un volet psychiatrique. Onze projets ont été transmis par les ARS concernées.

L'instruction de ces 11 projets a été réalisée par la DGOS en lien avec des représentants de la Commission nationale de la psychiatrie, à partir notamment des critères suivants: intégration au SAS généraliste, robustesse du SAS généraliste, dispositif d'orientation des patients et coût du projet.

Ce dispositif a ainsi permis de sélectionner huit territoires expérimentateurs parmi les SAS pilotes: Lille (SAS 59), Poitiers (SAS 86), Yvelines (SAS 78), Bordeaux (SAS 33), Nantes (SAS 44), Paris petite couronne (SAS PPC), Lyon (SAS 69) et Toulouse (SAS 31).

Le retour d'expérience de la DGOS met notamment en exergue l'exemple du SAS 59 qui a inclus des professionnels répondant au numéro national de prévention du suicide sur son plateau de régulation du SAS.

Cette organisation a ainsi permis de faire le lien avec la filière de l'aide médicale urgence (AMU) "si la nécessité d'une intervention urgente était identifiée lors de l'appel".

"La présence de professionnels de la psychiatrie sur le plateau de régulation du SAS permet, plus généralement, de donner une visibilité sur l'offre de soins en psychiatrie existant sur le territoire", rapporte la DGOS.

Dans le cadre d'une autre des mesures du pacte de refondation des urgences, sur la généralisation des parcours "dédiés aux personnes âgées" pour éviter les urgences, la DGOS a également mis en avant l'opportunité de créer des filières gériatrie au sein des SAS.

La direction générale a toutefois souligné que la notion de "filière spécialisée de gériatrie recouvre différentes modalités organisationnelles", "notamment une articulation avec le SAS".

"L'un des objectifs est de développer, dans le cadre du SAS, la possibilité du recours à une hotline téléphonique hospitalière", a développé la DGOS, en expliquant qu'un tel dispositif pourrait permettre "au médecin traitant ou à un médecin spécialiste de demander un avis médical pour envisager une admission directe, en moins de 48 heures".

La DGOS a par ailleurs pris l'exemple du SAS de la Vienne (SAS 86, Poitiers) qui a inclus sur son plateau un coordinateur du dispositif d'appui à la coordination-plate-forme territoriale d'appui (DAC-PTA) de la Vienne (un infirmier ou assistant de service social par exemple).

L'apport de cette expertise médico-sociale au SAS 86 permet ainsi de répondre à 120 sollicitations par mois concernant des situations médico-sociales qui dépassent le champ de compétences habituelles des deux filières socles du SAS (AMU/filière ambulatoire).

Le retour d'expérience des 20 SAS pilotes (DGOS)

gl/nc/APMnews

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