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04/08 2025
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LA RÉGULATION LIBÉRALE "FAIT DÉFAUT" DANS PLUS DE LA MOITIÉ DES TERRITOIRES EN JUILLET ET AOÛT (ENQUÊTE SUDF)

PARIS, 4 août 2025 (APMnews) - L'association Samu Urgences de France (SUdF) a relevé que plus d'un Samu sur deux avait déploré des plages horaires "non couvertes par les médecins régulateurs généralistes en juillet et août", dans une enquête réalisée le mois dernier, selon un communiqué publié lundi.

L'enquête de SUdF a été réalisée du 10 au 16 juillet 2025 auprès de plus de la moitié des Samu de France (55 répondants).

Les Samu et structures d'urgence "alertent une nouvelle fois sur les fragilités persistantes de l'offre de soins, tout particulièrement durant les périodes de congés", est-il souligné en introduction.

Si 96% des services d'accès aux soins (SAS) "sont opérationnels", l'enquête démontre que la régulation libérale de médecine générale pâtit de "signes de tension préoccupants avec un retentissement sur la qualité de service impactant également la médecine d'urgence".

Plus de 60% des Samu-SAS observent des carences dans la couverture de la régulation libérale de la permanence des soins ambulatoires (PDSA) en juillet et août.

Dans 25% des départements, "la moitié de la semaine est dépourvue de régulation médicale libérale". Un tiers des interrogés évoquent quant à eux deux jours sur sept sans couverture.

Et dans 5% des départements, "il n'y a aucune régulation libérale de la PDSA en juillet et août", renchérit SUdF.

En outre, 60% des répondants mentionnent des absences récurrentes sur les week-ends de régulation libérale.

Autre enseignement de l'enquête: "La nuit profonde est particulièrement critique puisque dans 30% des départements, aucune plage de régulation libérale n'y est assurée."

"Le système repose trop souvent" sur l'engagement des urgentistes et "atteint ses limites", regrette SUdF.

Selon l'organisation, les tableaux de garde "sont incomplets avec de nombreuses plages horaires vacantes" et "les mécanismes de suppléance sont trop peu nombreux et parfois bloqués par des freins réglementaires ou locaux".

"Ces difficultés fragilisent la prise en charge des soins non programmés ambulatoires et augmentent la pression sur les équipes hospitalières", insiste SUdF.

Les résultats de l'enquête montrent par ailleurs que seuls "5% des établissements ont bénéficié d'une compensation financière pour suppléer ces carences et renforcer le nombre de médecins régulateurs AMU [aide médicale d'urgence] pour répondre à cette mission et conserver une qualité de service".

Toutefois, 98% des répondants ont assuré disposer d'une régulation médicale de médecine générale opérationnelle en journée.

Ils sont 60% des répondants à estimer que la régulation médicale libérale du SAS déborde sur les horaires de la permanence des soins ambulatoires.

En outre, 78% des Samu-SAS ont déclaré assurer la régulation libérale du lundi au vendredi en journée et le samedi matin, soit les horaires standard.

Dans ses revendications, SUdF appelle à "consolider" le SAS "pour en faire un véritable service public d'accès aux soins, reposant sur des responsabilités clairement définies, des moyens à la hauteur des besoins de la population, permettant une régulation qualitative et sécuritaire".

L'organisation demande en outre à Yannick Neuder, ministre chargé de la santé et de l'accès aux soins, l'ouverture d'un groupe de travail pour permettre de mener des travaux ad hoc "sans délai".

jyp/lb/APMnews

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LA RÉGULATION LIBÉRALE "FAIT DÉFAUT" DANS PLUS DE LA MOITIÉ DES TERRITOIRES EN JUILLET ET AOÛT (ENQUÊTE SUDF)

PARIS, 4 août 2025 (APMnews) - L'association Samu Urgences de France (SUdF) a relevé que plus d'un Samu sur deux avait déploré des plages horaires "non couvertes par les médecins régulateurs généralistes en juillet et août", dans une enquête réalisée le mois dernier, selon un communiqué publié lundi.

L'enquête de SUdF a été réalisée du 10 au 16 juillet 2025 auprès de plus de la moitié des Samu de France (55 répondants).

Les Samu et structures d'urgence "alertent une nouvelle fois sur les fragilités persistantes de l'offre de soins, tout particulièrement durant les périodes de congés", est-il souligné en introduction.

Si 96% des services d'accès aux soins (SAS) "sont opérationnels", l'enquête démontre que la régulation libérale de médecine générale pâtit de "signes de tension préoccupants avec un retentissement sur la qualité de service impactant également la médecine d'urgence".

Plus de 60% des Samu-SAS observent des carences dans la couverture de la régulation libérale de la permanence des soins ambulatoires (PDSA) en juillet et août.

Dans 25% des départements, "la moitié de la semaine est dépourvue de régulation médicale libérale". Un tiers des interrogés évoquent quant à eux deux jours sur sept sans couverture.

Et dans 5% des départements, "il n'y a aucune régulation libérale de la PDSA en juillet et août", renchérit SUdF.

En outre, 60% des répondants mentionnent des absences récurrentes sur les week-ends de régulation libérale.

Autre enseignement de l'enquête: "La nuit profonde est particulièrement critique puisque dans 30% des départements, aucune plage de régulation libérale n'y est assurée."

"Le système repose trop souvent" sur l'engagement des urgentistes et "atteint ses limites", regrette SUdF.

Selon l'organisation, les tableaux de garde "sont incomplets avec de nombreuses plages horaires vacantes" et "les mécanismes de suppléance sont trop peu nombreux et parfois bloqués par des freins réglementaires ou locaux".

"Ces difficultés fragilisent la prise en charge des soins non programmés ambulatoires et augmentent la pression sur les équipes hospitalières", insiste SUdF.

Les résultats de l'enquête montrent par ailleurs que seuls "5% des établissements ont bénéficié d'une compensation financière pour suppléer ces carences et renforcer le nombre de médecins régulateurs AMU [aide médicale d'urgence] pour répondre à cette mission et conserver une qualité de service".

Toutefois, 98% des répondants ont assuré disposer d'une régulation médicale de médecine générale opérationnelle en journée.

Ils sont 60% des répondants à estimer que la régulation médicale libérale du SAS déborde sur les horaires de la permanence des soins ambulatoires.

En outre, 78% des Samu-SAS ont déclaré assurer la régulation libérale du lundi au vendredi en journée et le samedi matin, soit les horaires standard.

Dans ses revendications, SUdF appelle à "consolider" le SAS "pour en faire un véritable service public d'accès aux soins, reposant sur des responsabilités clairement définies, des moyens à la hauteur des besoins de la population, permettant une régulation qualitative et sécuritaire".

L'organisation demande en outre à Yannick Neuder, ministre chargé de la santé et de l'accès aux soins, l'ouverture d'un groupe de travail pour permettre de mener des travaux ad hoc "sans délai".

jyp/lb/APMnews