Actualités de l'Urgence - APM

A Rennes, les services d'urgence du CHU et des Hôpitaux privés rennais Saint-Grégoire et Cesson-Sévigné (groupe Vivalto Santé) sont en régulation nocturne depuis les fêtes de Noël, face à une activité accrue. L'autorisation est régulièrement renouvelée. Le CHU et les cliniques ont annoncé la semaine dernière qu'ils le seront encore pendant trois mois jusqu'au lundi 30 juin, rappelle-t-on (cf dépêche du 04/04/2025 à 19:05).

Le centre hospitalier Bretagne Atlantique (CHBA) à Vannes et le CH de Ploërmel (Morbihan), qui ont recours à cette réorganisation depuis le 7 février (de 20h à 8h), sont autorisés à poursuivre jusqu'au lundi 30 juin, selon un arrêté publié au recueil des actes administratifs du 1er avril.

Le directeur de l'établissement, Philippe Couturier, avait expliqué en février à APMnews que c'était une expérimentation menée face aux difficultés d'aval des urgences pour y avoir éventuellement recours pendant l'été, quand il y a un afflux de vacanciers, selon les résultats obtenus (cf dépêche du 13/02/2025 à 19:11).

Sollicité sur le bilan du test, le CHBA a répondu que "le bilan [était] en cours de consolidation" mais, a-t-il ajouté, "nous avons souhaité prolonger la régulation du fait des congés et des ponts à venir".

"L'objectif de cette mesure de régulation de l'accès aux services d'urgence, particulièrement sollicités à la veille des congés scolaires et des ponts de mai, périodes marquées par la présence de nombreux touristes sur le territoire, est d'améliorer les conditions d'accueil et de fluidifier le parcours des patients, notamment ceux pouvant relever d'une prise en charge en ville, afin d'éviter une attente prolongée et une saturation des urgences", explique le CHBA dans un communiqué.

Les services d'urgence restent ouverts selon le même fonctionnement en interne, seule la modalité d'accès est modifiée. Des professionnels de santé, médicaux et soignants sont présents dans les services des urgences 24h/24 pour assurer la prise en charge des urgences vitales et graves (Smur) et accueillir des patients préalablement orientés par le 15.

D'autres arrêtés similaires sont publiés simultanément pour le CH Lannion-Trestel (Côtes-d'Armor), qui souffre d'un manque de médecins urgentistes. Il ne dispose que de 9,4 effectifs de médecins urgentistes quand il en faudrait 14,4. La régulation est organisée de 19h à 8h.

Au CH de Vitré (Ille-et-Vilaine), la régulation nocturne (20h-8h) est également prolongée pour trois mois faute de médecins urgentistes (8,3 inscrits sur 10,8 requis).

La régulation 24h/24 reste en vigueur pendant trois mois supplémentaires sur le site de Carhaix, le CHU de Brest n'ayant pas les ressources médicales suffisantes (39,2 médecins urgentistes inscrits au tableau des effectifs quand il en faudrait 57,7).

Au CH du Centre Bretagne à Noyal-Pontivy (Morbihan), sur le site de Kério, la régulation nocturne est maintenue pour trois mois toutes les nuits de 18h à 8h30.

Un nouvel établissement a fait une demande. Il s'agit du groupe hospitalier Rance-Emeraude à Saint-Malo et Dinan, dont l'effectif varie entre 26 et 29 équivalents temps plein (ETP) pour un effectif requis de 38,5 ETP. Lui aussi est autorisé à réguler la nuit de 18h à 8h, du 4 avril au 30 juin.

Pas de posture régionale, selon l'ARS

"Plusieurs établissements bretons réorganisent temporairement l'accueil des patients aux urgences dans le cadre d'une régulation par le centre 15, notamment la nuit. Si ces démarches sont toujours déployées après échanges avec l'ARS Bretagne, elles ne relèvent pas d'une posture régionale", a tenu à préciser mercredi soir l'agence, sollicitée par APMnews.

"La réorganisation de l'accueil dans certains services d'urgence assure un bon usage du système de soins et permet de mieux gérer le flux de patients. En effet, elle priorise les situations véritablement urgentes et limite les passages évitables en orientant les patients relevant de la médecine générale auprès de leur médecin traitant, ou à défaut, auprès d'une consultation de soins non programmée comme le permet le service d'accès aux soins qui est aujourd'hui généralisé en Bretagne", explique l'agence.

Malgré la mise en œuvre de cette réorganisation de l'accueil, les urgences restent ouvertes. "Des professionnels de santé, médicaux et soignants sont présents dans les services des urgences 24h/24 pour assurer la prise en charge des urgences vitales et graves et accueillir des patients préalablement orientés par le 15."

(Recueil des actes administratifs de la préfecture de Bretagne du 1er avril 2025)

sl/lb/APMnews