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03/07 2020
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LA RENTABILITÉ DES CLINIQUES A CONTINUÉ DE BAISSER EN 2018 (DREES)

PARIS, 3 juillet 2020 (APMnews) - La rentabilité des cliniques privées a continué de diminuer en 2018, à 2,7%, soit moins un point en deux ans, selon le panorama de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) sur les établissements de santé publié vendredi.

La part des cliniques privées dont le résultat était négatif en 2018 a augmenté de 7 points par rapport à 2017.

D’après les premières estimations de la Drees, le chiffre d’affaires de l’ensemble des quelque 1.000 cliniques privées atteignait 15,4 milliards d’euros en 2018, soit une hausse de 2,8% par rapport à 2017.

Leur résultat net cumulé était de 412 millions d’euros, soit un résultat net moyen de 408.000 euros par clinique. Ainsi, leur rentabilité nette, qui rapporte le résultat net au chiffre d’affaires, était évalué à 2,7% en 2018, soit une baisse de 0,6 point par rapport à 2017 et de 1 point par rapport à 2016.

Les niveaux de rentabilité sont très variables selon le secteur d’activité et ont évolué de manière différente, note la Drees. Pour les cliniques de médecine-chirurgie-obstétrique (MCO), la rentabilité a baissé fortement, de 1 point, pour s’établir à 1,7% du chiffre d’affaires.

Du fait de la baisse de leur rentabilité, la capacité d’autofinancement (CAF) des cliniques a reculé en 2018 (4,5% du chiffre d’affaires, après 5,4% en 2017), selon la Drees.

Pour l’année 2018, l’effort d’investissement des cliniques privées a baissé pour la première fois depuis sa reprise débutée en 2013, pour atteindre 4,2% du chiffre d’affaires. Seuls 9% des établissements présentaient un effort d’investissement supérieur à 10% du chiffre d’affaires.

L’endettement total des cliniques a continué de diminuer en 2018, "pour atteindre un niveau historiquement bas de 30,7%".

Mais 1 établissement sur 5 a conservé un taux d’endettement supérieur à 50% des capitaux permanents. S'il a baissé pour les établissements de MCO et de soins de suite et de réadaptation (SSR), l'endettement a au contraire augmenté pour les cliniques psychiatriques.

Un peu plus du tiers des Espic en déficit

En 2018, les comptes financiers des établissements de santé privés d'intérêt collectif (Espic), se sont légèrement dégradés mais "sont restés excédentaires, pour la deuxième année seulement depuis 2008", selon la Drees.

Leur résultat net agrégé (somme du résultat d'exploitation, du résultat financier et du résultat exceptionnel) s’établit à 26 M€ (52 milliers d’euros par établissement en moyenne).

Le résultat financier est en revanche structurellement déficitaire, "en raison du paiement des intérêts des emprunts pour financer les investissements. Son déficit se réduit toutefois en 2018 pour s’établir à 57 M€".

La dégradation des comptes financiers concerne surtout les établissements pratiquant une activité de psychiatrie et de SSR.

"La situation financière des établissements de MCO s’améliore et revient à l’équilibre, alors que ces établissements étaient légèrement déficitaires en 2017 (à hauteur de 0,4% des produits bruts d’exploitation)".

Celle des centres de lutte contre le cancer (CLCC), "redevenue excédentaire en 2015, continue de s’améliorer en 2018 avec un résultat net correspondant à 0,9% des produits bruts d’exploitation (0,6% en 2017)".

Au total, la proportion d’Espic déficitaires augmente en 2018 (36%, après 31% en 2017). Cette part est en hausse pour toutes les catégories d’établissements, y compris pour les établissements de MCO et les CLCC.

La part d’établissements de MCO déficitaires est passée de 40% en 2017 à 43% en 2018. Cette part a également augmenté pour les établissements de SSR et pour les établissements de psychiatrie, ainsi que pour les CLCC.

En 2018, les recettes totales des Espic ont légèrement diminué (de 0,1%), à 12 milliards d’euros.

L'effort d’investissement de ces établissements est reparti à la hausse pour atteindre 5,6% des produits bruts d’exploitation. L’encours de la dette des Espic a ralenti pour représenter 26% des produits bruts d’exploitation en 2018, après 27% en 2017.

"Le taux d’endettement est en repli régulier depuis 2012". Il a diminué en 2018 pour atteindre 42,5%, contre 42,9% en 2017.

Amélioration des comptes des hôpitaux publics

En 2018, les comptes financiers des hôpitaux publics se sont améliorés mais sont restés déficitaires, selon la Drees (cf dépêche du 10/09/2019 à 17:23).

Leur déficit s’est élevé à 569 M€, soit 0,7% des recettes, après 740 M€ en 2017. Si leur déficit s'est réduit par rapport à 2017, il est resté supérieur à celui observé jusqu’en 2016.

La proportion d’établissements déficitaires est restée stable: 58% en 2018 comme en 2017.

Cependant, le déficit cumulé des établissements déficitaires régresse (963 M€ en 2018, contre 1,1 milliard d’euros en 2017).

Les investissements ont représenté 3,7 milliards d’euros en 2018. "Après avoir progressé dans les années 2000 et atteint 10,1% en 2009", l’effort d’investissement s'est établi "à 4,6%, contre 5% en 2017".

La diminution continue de l’effort d’investissement a favorisé la modération de l’encours de la dette des hôpitaux publics, qui s'est stabilisée à 29,5 milliards d’euros en 2018.

mlb/ab/APMnews

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LA RENTABILITÉ DES CLINIQUES A CONTINUÉ DE BAISSER EN 2018 (DREES)

PARIS, 3 juillet 2020 (APMnews) - La rentabilité des cliniques privées a continué de diminuer en 2018, à 2,7%, soit moins un point en deux ans, selon le panorama de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) sur les établissements de santé publié vendredi.

La part des cliniques privées dont le résultat était négatif en 2018 a augmenté de 7 points par rapport à 2017.

D’après les premières estimations de la Drees, le chiffre d’affaires de l’ensemble des quelque 1.000 cliniques privées atteignait 15,4 milliards d’euros en 2018, soit une hausse de 2,8% par rapport à 2017.

Leur résultat net cumulé était de 412 millions d’euros, soit un résultat net moyen de 408.000 euros par clinique. Ainsi, leur rentabilité nette, qui rapporte le résultat net au chiffre d’affaires, était évalué à 2,7% en 2018, soit une baisse de 0,6 point par rapport à 2017 et de 1 point par rapport à 2016.

Les niveaux de rentabilité sont très variables selon le secteur d’activité et ont évolué de manière différente, note la Drees. Pour les cliniques de médecine-chirurgie-obstétrique (MCO), la rentabilité a baissé fortement, de 1 point, pour s’établir à 1,7% du chiffre d’affaires.

Du fait de la baisse de leur rentabilité, la capacité d’autofinancement (CAF) des cliniques a reculé en 2018 (4,5% du chiffre d’affaires, après 5,4% en 2017), selon la Drees.

Pour l’année 2018, l’effort d’investissement des cliniques privées a baissé pour la première fois depuis sa reprise débutée en 2013, pour atteindre 4,2% du chiffre d’affaires. Seuls 9% des établissements présentaient un effort d’investissement supérieur à 10% du chiffre d’affaires.

L’endettement total des cliniques a continué de diminuer en 2018, "pour atteindre un niveau historiquement bas de 30,7%".

Mais 1 établissement sur 5 a conservé un taux d’endettement supérieur à 50% des capitaux permanents. S'il a baissé pour les établissements de MCO et de soins de suite et de réadaptation (SSR), l'endettement a au contraire augmenté pour les cliniques psychiatriques.

Un peu plus du tiers des Espic en déficit

En 2018, les comptes financiers des établissements de santé privés d'intérêt collectif (Espic), se sont légèrement dégradés mais "sont restés excédentaires, pour la deuxième année seulement depuis 2008", selon la Drees.

Leur résultat net agrégé (somme du résultat d'exploitation, du résultat financier et du résultat exceptionnel) s’établit à 26 M€ (52 milliers d’euros par établissement en moyenne).

Le résultat financier est en revanche structurellement déficitaire, "en raison du paiement des intérêts des emprunts pour financer les investissements. Son déficit se réduit toutefois en 2018 pour s’établir à 57 M€".

La dégradation des comptes financiers concerne surtout les établissements pratiquant une activité de psychiatrie et de SSR.

"La situation financière des établissements de MCO s’améliore et revient à l’équilibre, alors que ces établissements étaient légèrement déficitaires en 2017 (à hauteur de 0,4% des produits bruts d’exploitation)".

Celle des centres de lutte contre le cancer (CLCC), "redevenue excédentaire en 2015, continue de s’améliorer en 2018 avec un résultat net correspondant à 0,9% des produits bruts d’exploitation (0,6% en 2017)".

Au total, la proportion d’Espic déficitaires augmente en 2018 (36%, après 31% en 2017). Cette part est en hausse pour toutes les catégories d’établissements, y compris pour les établissements de MCO et les CLCC.

La part d’établissements de MCO déficitaires est passée de 40% en 2017 à 43% en 2018. Cette part a également augmenté pour les établissements de SSR et pour les établissements de psychiatrie, ainsi que pour les CLCC.

En 2018, les recettes totales des Espic ont légèrement diminué (de 0,1%), à 12 milliards d’euros.

L'effort d’investissement de ces établissements est reparti à la hausse pour atteindre 5,6% des produits bruts d’exploitation. L’encours de la dette des Espic a ralenti pour représenter 26% des produits bruts d’exploitation en 2018, après 27% en 2017.

"Le taux d’endettement est en repli régulier depuis 2012". Il a diminué en 2018 pour atteindre 42,5%, contre 42,9% en 2017.

Amélioration des comptes des hôpitaux publics

En 2018, les comptes financiers des hôpitaux publics se sont améliorés mais sont restés déficitaires, selon la Drees (cf dépêche du 10/09/2019 à 17:23).

Leur déficit s’est élevé à 569 M€, soit 0,7% des recettes, après 740 M€ en 2017. Si leur déficit s'est réduit par rapport à 2017, il est resté supérieur à celui observé jusqu’en 2016.

La proportion d’établissements déficitaires est restée stable: 58% en 2018 comme en 2017.

Cependant, le déficit cumulé des établissements déficitaires régresse (963 M€ en 2018, contre 1,1 milliard d’euros en 2017).

Les investissements ont représenté 3,7 milliards d’euros en 2018. "Après avoir progressé dans les années 2000 et atteint 10,1% en 2009", l’effort d’investissement s'est établi "à 4,6%, contre 5% en 2017".

La diminution continue de l’effort d’investissement a favorisé la modération de l’encours de la dette des hôpitaux publics, qui s'est stabilisée à 29,5 milliards d’euros en 2018.

mlb/ab/APMnews

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