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Aixplorer*, lancé en 2009, qui associe à l'échographie classique à l'élastrographie avec la technique ShearWave*, permet de visualiser et d'évaluer en temps réel, en 2D ou en 3D, la dureté des tissus (cf dépêche du 08/09/2017 à 15:39).

Les produits de deuxième génération inclus dans la nouvelle plateforme MACH 30* simplifient l'utilisation de l'échographe en optimisant l'acquisition et la qualité d'images en termes de rapidité et performances, et en facilitant l'utilisation par le praticien grâce à un clavier intuitif, nommé SonicPad*.

Un gain de temps patient/spécialiste

"Nous avons remplacé le trackball par un Pad intelligent breveté. Le design fonctionnel du pavé tactile SonicPad* facilite la pratique, améliore le flux du travail du radiologue en réduisant de 70% de ses mouvements, et de 20% la durée de l'examen et des troubles musculosquelettiques", a indiqué Jacques Souquet, fondateur et directeur de l'innovation de SuperSonic Imagine.

De plus, "le mode ultrafast* du logiciel Aixplorer* permet de réduire le temps d'examen échographique à 10 minutes, contre les 50 minutes nécessaires avec un échographe classique".

Par ailleurs, l'algorithme du logiciel permet de sélectionner les images significatives pour le médecin, lui évitant ainsi l'analyse de milliers d'images.

Si l'on ajoute que depuis 4-5 ans il existe une formation de sonographeurs, manipulateurs d'échographie, qui peuvent réaliser l'examen à la place du radiologue, ce dernier pouvant ainsi se concentrer sur le compte rendu d'examen, "le worflow de patients est considérablement amélioré", a souligné le spécialiste.

Dans l'objectif de remplacer les produits de première génération et d'élargir le marché, la société s'est focalisée sur la potentielle valeur ajoutée clinique de sa technologie dans deux domaines: le dépistage précoce du cancer du sein et les maladies hépatiques.

"Nous avons augmenté la précision du diagnostic en améliorant l'identification des lésions malignes ou bénignes, en se basant sur le critère de dureté, paramètre essentiel dans le diagnostic des lésions mammaires et hépatiques et dans la gradation de la maladie", a expliqué Jacques Souquet.

Ce système pourrait avoir un intérêt particulier pour l'étude de la stéatohépatite non-alcoolique (NASH), a-t-il estimé. "Aujourd'hui il n'existe pas de traitement pour la NASH. Mais lorsque les molécules arriveront sur le marché, le caractère épidémique de cette pathologie impliquera de diagnostiquer des populations entières d'individus qui seront à risque".

"Quant au cancer du sein, on pourrait réduire de près de 47% le nombre de biopsies inutiles avec notre échographe", a-t-il enchéri.

La caractéristique de la nouvelle plateforme échographique de SuperSonic est de reposer essentiellement sur du software et non du hardware. "Nous utilisons les mêmes cartes graphiques que celles qui sont présentes dans les jeux vidéos ou au sein des voitures autonomes. Cela nous permet de traiter en temps réel jusqu'à 20.000 images par seconde, contre 500 à 800 chez la concurrence", a précisé le fondateur de la société.

Fusion de données de plusieurs modalités d'imagerie

"De plus, notre logiciel peut fusionner les données. Nous pouvons superposer à l'échographie les images d'une autre modalité d'imagerie comme l'IRM, la médecine nucléaire, la radiographie, que le patient amène sur une clef USB, tout en recadrant le plan de coupe".

"Le nouveau mode TriVu permet de combiner trois informations diagnostiques en un seul examen": en combinant l'imagerie en temps réel du mode B, de ShearWave, et d'Angio Plus, on peut "visualiser simultanément l'anatomie, la rigidité des tissus et la circulation sanguine en une seule et même image".

Par ailleurs, la cartographie immédiate en couleur de la dureté des tissus, superposée à une image en noir et blanc, améliore la détectabilité des tumeurs dans le dépistage précoce du cancer du sein par exemple.

"Notre technologie permet de détecter des tumeurs de plus en plus profondes, sans exposer les patients ni aux rayonnements, ni aux produits de contraste et en fournissant des images dynamiques plutôt que statiques", a souligné Michèle Lesieur, directrice générale de la société.

"C'est une solution idéale pour le dépistage et le suivi. Elle est moins anxiogène que l'IRM, moins chronophage, moins toxique, et coûte moins cher", a-t-elle insisté en rappelant que lors de pathologies chroniques, de nombreux examens sont à répéter périodiquement.

SuperSonic Imagine a bénéficié récemment de deux publications d'études cliniques qui ont permis de valider l'amélioration de la performance diagnostique de sa nouvelle plateforme et d'obtenir l'homologation de la Food and Drug Administration (FDA) pour ses diverses applications (sein et foie) en juillet 2018. L'une a notamment inclus 1.800 patients aux Etats-Unis et en Europe, tandis qu'une autre a porté sur 402 patients chinois.

cab/fb/ab/APMnews