Actualités de l'Urgence - APM

22/01 2024
Retour

LA TROP LENTE REPRISE D'ACTIVITÉ DU CHU D'AMIENS NE SEMBLE PAS FREINER SES PROJETS

(Par Bruno DECOTTIGNIES, à Amiens)

AMIENS, 22 janvier 2024 (APMnews) - Le CHU d'Amiens a enregistré une hausse d'activité de 3% entre 2022 et 2023, tirée par l'activité ambulatoire, qui ne lui permet pas de retrouver le niveau d'activité 2019, a fait savoir vendredi son directeur général, Didier Renaut, dans son discours de vœux, au cours duquel il a énuméré les nombreux projets de son établissement.

"La reprise des activités est très soutenue en ambulatoire (médicale et chirurgicale) [61.700 prises en charge, +8%], dynamique au niveau des consultations externes [480.000, +5%] et à consolider pour les activités en hospitalisation complète", a-t-il résumé.

Le projet de bâtiment SMR du GCS "Henriville". Photo: CHU d'Amiens
Le projet de bâtiment SMR du GCS "Henriville". Photo: CHU d'Amiens

Malgré une hausse de 3% de l'activité au bloc opératoire (32.700 interventions, dont 44% d'ambulatoire), et bien que le CHU ait rouvert "l'ensemble de sa capacité en lits MCO [médecine, chirurgie, obstétrique]", le niveau d'activité pré-Covid-19 reste à atteindre, l'ensemble de l'activité 2023 représentant 151.700 séjours et séances.

Le directeur général a souligné l'infléchissement du nombre de passages aux urgences (-4% à 99.100 passages), qu'il attribue à la "montée en puissance" du service d'accès aux soins (SAS) sur le territoire.

"La pression sur les urgences hospitalières reste majeure", a-t-il commenté, avant d'annoncer la prochaine mise en place d'une filière "patients valides" au sein des urgences, associant "une quinzaine de médecins libéraux" et la communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) du Grand Amiens.

Le CHU compte réduire son déficit de moitié en 2024

Dans ce contexte, le déficit 2023 du CHU devrait se situer entre 10 millions et 15 millions d'euros (M€), pour un budget consolidé d'environ 850 M€. Fin septembre 2023, il visait un déficit de 10 M€, rappelle-t-on (cf dépêche du 25/09/2023 à 18:30).

En 2024, l'objectif est de réduire le déficit "possiblement de moitié grâce à la dynamique interne, et en intégrant des aides de l'ARS [agence régionale de santé]".

Le bâtiment Saint-Vincent-de-Paul rénové. Photo: CHU d'Amiens
Le bâtiment Saint-Vincent-de-Paul rénové. Photo: CHU d'Amiens

"La dynamique d'activité en hospitalisation complète est à retrouver […]. Nos organisations sont à interroger, sereinement, pour identifier avec les professionnels au plus près du terrain les adaptations envisageables afin d'améliorer chaque fois que possible la performance d'ensemble", a déclaré Didier Renaut, qui ne cache pas compter aussi sur une compensation de l'inflation, ainsi que sur les effets de la réforme du financement des établissements de santé.

Il a précisé à APMnews que l'encours de la dette avoisine les 500 M€, mais reste maîtrisé, le niveau de remboursement des capitaux d'emprunt étant supérieur au niveau de recours à l'emprunt.

Le CHU bénéficie de 111 M€ d'aides à la restauration de ses capacités financières, dans le cadre du Ségur de la santé, et de 21 M€ d'aide annuelle, dans le cadre du programme Hôpital 2007, a-t-il rappelé.

Expérimentation de la semaine de quatre jours

Didier Renaut a insisté sur les efforts de recrutements paramédicaux effectués en 2023 (le solde des arrivées et départs est de +45 en 2023) et a assuré que les efforts se poursuivront en 2024 concernant en particulier les infirmiers de bloc opératoire (Ibode) et infirmiers d'anesthésie (Iade), mais aussi les médecins anesthésistes et urgentistes.

Il a loué le plan "attractivité-fidélisation-parcours professionnel" qui sera effectif début 2024 et comprenant l'amplification du dispositif d'encouragement à l'engagement collectif, les contrats d'allocation d'études (priorisant infirmiers, Iade, Ibode, sages-femmes, masseurs kinésithérapeutes et manipulateurs radio) ou encore une enveloppe formation continue de 4 M€.

Ce plan comprend par ailleurs l'expérimentation de la semaine de quatre jours pour certains métiers (diététiciens, préparateurs en pharmacie, administratifs...), ou encore le développement de l'organisation du travail en 12 heures.

La future crèche hospitalière. Photo: CHU d'Amiens
La future crèche hospitalière. Photo: CHU d'Amiens

Une crèche hospitalière (60 places) doit par ailleurs voir le jour en 2025 sur le site Sud. A cette date, l'ensemble des activités du CHU y seront réunies.

"Le service anatomo-cyto-pathologie et les directions RH, achats, services techniques et logistiques rejoindront le site Sud fin 2024-début 2025 avec la réhabilitation totale du bâtiment Saint-Vincent-de Paul initiée en juillet 2023" et dont la finalisation est attendue pour 2024, a promis Didier Renaut.

204 M€ d'investissement en quatre ans

Le schéma directeur immobilier sera mis à jour au premier semestre 2024, a-t-il annoncé, concomitamment à l'écriture du projet d'établissement 2024-2028.

L'extension des soins critiques du CHU d'Amiens
L'extension des soins critiques du CHU d'Amiens

L'année 2024 doit voir l'ouverture des urgences psychiatriques de l'établissement public de santé mentale (EPSM) de la Somme sur le site Sud du CHU fin février (projet de 1,3 M€), la finalisation de l'extension des soins critiques en mai (+24 lits potentiels), l'entrée en service de deux bunkers de radiothérapie supplémentaires, la création d'une sixième salle d'imagerie interventionnelle, ou encore le démarrage des travaux du bâtiment d'odontologie (40 fauteuils) en avril.

La construction d'un nouveau bâtiment de soins médicaux et de réadaptation (SMR) polyvalents personnes âgées, hématologie et oncologie, triplant la capacité du CHU, dans le cadre d'un groupement de coopération sanitaire (GCS) "Henriville" avec la clinique Victor Pauchet, devrait également démarrer en 2024.

Au total, le plan d'investissement 2024-2028 prévoit 204 M€ d'investissements dont 110 M€ d'investissements courants et 94 M€ d'investissements immobiliers, après avoir investi 55 M€ en 2023.

Il lancera en 2024 un fonds de dotation, "Phileas", pour permettre à la "générosité privée" de financer ses projets, notamment en recherche et innovation.

Une entité recherche couvrant la quasi-totalité du territoire picard

A ce titre, Didier Renaut a salué la sélection du projet de réhabilitation augmentée pour les urgences chirurgicales digestives (RAUC) au sein de l'appel à projets de recherche hospitalo-universitaire en santé (RHU), ainsi doté de 9 M€ de financement, de même que celle du projet "Data4Health" du G4 réunissant les CHU de Lille, Amiens, Rouen, Caen.

Les futurs locaux d'odontologie. Photo: CHU d'Amiens
Les futurs locaux d'odontologie. Photo: CHU d'Amiens

Il a aussi mentionné la mise en place d'une "entité fusionnée de recherche territoriale" avec l'EPSM de la Somme, les centres hospitaliers (CH) samariens de Corbie et Abbeville, les CH axonais de Saint-Quentin et Chauny, et les CH isariens de Beauvais, Compiègne - Noyon et Creil - Senlis (GHPSO).

"Cette entité permettra de fusionner les scores recherche et d'obtenir des financements supplémentaires en soutien de la recherche pour neuf établissements publics de santé qui, seuls, ne pourrait pas émarger à des tels crédits", s'est-il félicité.

Au sein du CHU, une quote-part de 1 M€ des crédits Merri (missions enseignement recherche référence et innovation) sera reversée aux équipes investies dans la recherche, a fait savoir son directeur général. En 2023, le CHU a bénéficié de 24,7 M€ de crédits Merri.

Une fédération inter-hospitalière des urgences au sein du GHT

Le groupement hospitalier de territoire (GHT) Somme-Littoral Sud sera doté au premier trimestre 2024 d'une fédération inter-hospitalière des services d'urgences, alors que la filière addictologie "proposera les modalités de déploiement du niveau 3, synonyme d'expertise régionale en soin et en recherche", a mentionné Didier Renaut.

Les futurs locaux de radiothérapie. Photo: CHU d'Amiens
Les futurs locaux de radiothérapie. Photo: CHU d'Amiens

Il a mentionné la mise en place d'un système d'information hospitalier (SIH) commun dans les laboratoires du GHT, courant 2024, et l'extension du laboratoire multisite CHU d'Amiens - CH de Doullens (Somme) au CH de Montdidier - Roye (Somme), et a fait savoir que les vols techniques du projet Delivrone (transport de prélèvements biologiques par drones) démarrent (cf dépêche du 29/06/2023 à 16:35).

"La convergence du SIH se poursuit résolument et je porterai l'intérêt, en lien avec la commission médicale du GHT, sur son opérationnalité, en particulier pour le partage des informations du dossier patient, du transfert d'images ou de la télémédecine", a prévenu le directeur.

La pharmacie perd 50% de ses étudiants, le dentaire prend son envol

Au cours de la cérémonie, le Pr Gabriel Choukroun, directeur de l'unité de formation et de recherche (UFR) de médecine, a alerté sur les conséquences de la réforme de l'accès aux études en santé sur l'encadrement des étudiants.

S'il s'est félicité que la réforme ait permis d'atteindre le nombre de 250 d'étudiants en médecine par promotion (+20% en cinq ans), il a alerté sur l'absence d'augmentation du nombre d'enseignants pour les former et les encadrer.

Le Pr Jean-Marc Chillon, directeur de l'UFR de pharmacie, a déploré qu'à l'inverse, le nombre d'étudiants s'engageant en pharmacie en 2023 soit de 51, soit près de 50% de moins qu'auparavant.

Concernant le dentaire, le Dr Sandrine Demachy, directrice de l'UFR d'odontologie installée au CHU depuis septembre 2023, a expliqué que les 20 premiers étudiants suivent actuellement leur formation dans des locaux provisoires, les locaux définitifs étant attendus pour la rentrée 2025, dans lesquels l'UFR pourra accueillir 50 étudiants par promotion.

L'UFR fonctionne aujourd'hui grâce au soutien de l'université de Reims pour les enseignements fondamentaux, a-t-elle mentionné.

"Des antennes dans les CH périphériques ouvriront aussi à terme, à Saint-Quentin, Compiègne - Noyon, Beauvais, et constitueront des terrains de stage dans les territoires pour les sixièmes années des futurs internes", a-t-elle annoncé.

bd/ab/APMnews

Les données APM Santé sont la propriété de APM International. Toute copie, republication ou redistribution des données APM Santé, notamment via la mise en antémémoire, l'encadrement ou des moyens similaires, est expressément interdite sans l'accord préalable écrit de APM. APM ne sera pas responsable des erreurs ou des retards dans les données ou de toutes actions entreprises en fonction de celles-ci ou toutes décisions prises sur la base du service. APM, APM Santé et le logo APM International, sont des marques d'APM International dans le monde. Pour de plus amples informations sur les autres services d'APM, veuillez consulter le site Web public d'APM à l'adresse www.apmnews.com

Copyright © APM-Santé - Tous droits réservés.

Informations professionnelles

22/01 2024
Retour

LA TROP LENTE REPRISE D'ACTIVITÉ DU CHU D'AMIENS NE SEMBLE PAS FREINER SES PROJETS

(Par Bruno DECOTTIGNIES, à Amiens)

AMIENS, 22 janvier 2024 (APMnews) - Le CHU d'Amiens a enregistré une hausse d'activité de 3% entre 2022 et 2023, tirée par l'activité ambulatoire, qui ne lui permet pas de retrouver le niveau d'activité 2019, a fait savoir vendredi son directeur général, Didier Renaut, dans son discours de vœux, au cours duquel il a énuméré les nombreux projets de son établissement.

"La reprise des activités est très soutenue en ambulatoire (médicale et chirurgicale) [61.700 prises en charge, +8%], dynamique au niveau des consultations externes [480.000, +5%] et à consolider pour les activités en hospitalisation complète", a-t-il résumé.

Le projet de bâtiment SMR du GCS "Henriville". Photo: CHU d'Amiens
Le projet de bâtiment SMR du GCS "Henriville". Photo: CHU d'Amiens

Malgré une hausse de 3% de l'activité au bloc opératoire (32.700 interventions, dont 44% d'ambulatoire), et bien que le CHU ait rouvert "l'ensemble de sa capacité en lits MCO [médecine, chirurgie, obstétrique]", le niveau d'activité pré-Covid-19 reste à atteindre, l'ensemble de l'activité 2023 représentant 151.700 séjours et séances.

Le directeur général a souligné l'infléchissement du nombre de passages aux urgences (-4% à 99.100 passages), qu'il attribue à la "montée en puissance" du service d'accès aux soins (SAS) sur le territoire.

"La pression sur les urgences hospitalières reste majeure", a-t-il commenté, avant d'annoncer la prochaine mise en place d'une filière "patients valides" au sein des urgences, associant "une quinzaine de médecins libéraux" et la communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) du Grand Amiens.

Le CHU compte réduire son déficit de moitié en 2024

Dans ce contexte, le déficit 2023 du CHU devrait se situer entre 10 millions et 15 millions d'euros (M€), pour un budget consolidé d'environ 850 M€. Fin septembre 2023, il visait un déficit de 10 M€, rappelle-t-on (cf dépêche du 25/09/2023 à 18:30).

En 2024, l'objectif est de réduire le déficit "possiblement de moitié grâce à la dynamique interne, et en intégrant des aides de l'ARS [agence régionale de santé]".

Le bâtiment Saint-Vincent-de-Paul rénové. Photo: CHU d'Amiens
Le bâtiment Saint-Vincent-de-Paul rénové. Photo: CHU d'Amiens

"La dynamique d'activité en hospitalisation complète est à retrouver […]. Nos organisations sont à interroger, sereinement, pour identifier avec les professionnels au plus près du terrain les adaptations envisageables afin d'améliorer chaque fois que possible la performance d'ensemble", a déclaré Didier Renaut, qui ne cache pas compter aussi sur une compensation de l'inflation, ainsi que sur les effets de la réforme du financement des établissements de santé.

Il a précisé à APMnews que l'encours de la dette avoisine les 500 M€, mais reste maîtrisé, le niveau de remboursement des capitaux d'emprunt étant supérieur au niveau de recours à l'emprunt.

Le CHU bénéficie de 111 M€ d'aides à la restauration de ses capacités financières, dans le cadre du Ségur de la santé, et de 21 M€ d'aide annuelle, dans le cadre du programme Hôpital 2007, a-t-il rappelé.

Expérimentation de la semaine de quatre jours

Didier Renaut a insisté sur les efforts de recrutements paramédicaux effectués en 2023 (le solde des arrivées et départs est de +45 en 2023) et a assuré que les efforts se poursuivront en 2024 concernant en particulier les infirmiers de bloc opératoire (Ibode) et infirmiers d'anesthésie (Iade), mais aussi les médecins anesthésistes et urgentistes.

Il a loué le plan "attractivité-fidélisation-parcours professionnel" qui sera effectif début 2024 et comprenant l'amplification du dispositif d'encouragement à l'engagement collectif, les contrats d'allocation d'études (priorisant infirmiers, Iade, Ibode, sages-femmes, masseurs kinésithérapeutes et manipulateurs radio) ou encore une enveloppe formation continue de 4 M€.

Ce plan comprend par ailleurs l'expérimentation de la semaine de quatre jours pour certains métiers (diététiciens, préparateurs en pharmacie, administratifs...), ou encore le développement de l'organisation du travail en 12 heures.

La future crèche hospitalière. Photo: CHU d'Amiens
La future crèche hospitalière. Photo: CHU d'Amiens

Une crèche hospitalière (60 places) doit par ailleurs voir le jour en 2025 sur le site Sud. A cette date, l'ensemble des activités du CHU y seront réunies.

"Le service anatomo-cyto-pathologie et les directions RH, achats, services techniques et logistiques rejoindront le site Sud fin 2024-début 2025 avec la réhabilitation totale du bâtiment Saint-Vincent-de Paul initiée en juillet 2023" et dont la finalisation est attendue pour 2024, a promis Didier Renaut.

204 M€ d'investissement en quatre ans

Le schéma directeur immobilier sera mis à jour au premier semestre 2024, a-t-il annoncé, concomitamment à l'écriture du projet d'établissement 2024-2028.

L'extension des soins critiques du CHU d'Amiens
L'extension des soins critiques du CHU d'Amiens

L'année 2024 doit voir l'ouverture des urgences psychiatriques de l'établissement public de santé mentale (EPSM) de la Somme sur le site Sud du CHU fin février (projet de 1,3 M€), la finalisation de l'extension des soins critiques en mai (+24 lits potentiels), l'entrée en service de deux bunkers de radiothérapie supplémentaires, la création d'une sixième salle d'imagerie interventionnelle, ou encore le démarrage des travaux du bâtiment d'odontologie (40 fauteuils) en avril.

La construction d'un nouveau bâtiment de soins médicaux et de réadaptation (SMR) polyvalents personnes âgées, hématologie et oncologie, triplant la capacité du CHU, dans le cadre d'un groupement de coopération sanitaire (GCS) "Henriville" avec la clinique Victor Pauchet, devrait également démarrer en 2024.

Au total, le plan d'investissement 2024-2028 prévoit 204 M€ d'investissements dont 110 M€ d'investissements courants et 94 M€ d'investissements immobiliers, après avoir investi 55 M€ en 2023.

Il lancera en 2024 un fonds de dotation, "Phileas", pour permettre à la "générosité privée" de financer ses projets, notamment en recherche et innovation.

Une entité recherche couvrant la quasi-totalité du territoire picard

A ce titre, Didier Renaut a salué la sélection du projet de réhabilitation augmentée pour les urgences chirurgicales digestives (RAUC) au sein de l'appel à projets de recherche hospitalo-universitaire en santé (RHU), ainsi doté de 9 M€ de financement, de même que celle du projet "Data4Health" du G4 réunissant les CHU de Lille, Amiens, Rouen, Caen.

Les futurs locaux d'odontologie. Photo: CHU d'Amiens
Les futurs locaux d'odontologie. Photo: CHU d'Amiens

Il a aussi mentionné la mise en place d'une "entité fusionnée de recherche territoriale" avec l'EPSM de la Somme, les centres hospitaliers (CH) samariens de Corbie et Abbeville, les CH axonais de Saint-Quentin et Chauny, et les CH isariens de Beauvais, Compiègne - Noyon et Creil - Senlis (GHPSO).

"Cette entité permettra de fusionner les scores recherche et d'obtenir des financements supplémentaires en soutien de la recherche pour neuf établissements publics de santé qui, seuls, ne pourrait pas émarger à des tels crédits", s'est-il félicité.

Au sein du CHU, une quote-part de 1 M€ des crédits Merri (missions enseignement recherche référence et innovation) sera reversée aux équipes investies dans la recherche, a fait savoir son directeur général. En 2023, le CHU a bénéficié de 24,7 M€ de crédits Merri.

Une fédération inter-hospitalière des urgences au sein du GHT

Le groupement hospitalier de territoire (GHT) Somme-Littoral Sud sera doté au premier trimestre 2024 d'une fédération inter-hospitalière des services d'urgences, alors que la filière addictologie "proposera les modalités de déploiement du niveau 3, synonyme d'expertise régionale en soin et en recherche", a mentionné Didier Renaut.

Les futurs locaux de radiothérapie. Photo: CHU d'Amiens
Les futurs locaux de radiothérapie. Photo: CHU d'Amiens

Il a mentionné la mise en place d'un système d'information hospitalier (SIH) commun dans les laboratoires du GHT, courant 2024, et l'extension du laboratoire multisite CHU d'Amiens - CH de Doullens (Somme) au CH de Montdidier - Roye (Somme), et a fait savoir que les vols techniques du projet Delivrone (transport de prélèvements biologiques par drones) démarrent (cf dépêche du 29/06/2023 à 16:35).

"La convergence du SIH se poursuit résolument et je porterai l'intérêt, en lien avec la commission médicale du GHT, sur son opérationnalité, en particulier pour le partage des informations du dossier patient, du transfert d'images ou de la télémédecine", a prévenu le directeur.

La pharmacie perd 50% de ses étudiants, le dentaire prend son envol

Au cours de la cérémonie, le Pr Gabriel Choukroun, directeur de l'unité de formation et de recherche (UFR) de médecine, a alerté sur les conséquences de la réforme de l'accès aux études en santé sur l'encadrement des étudiants.

S'il s'est félicité que la réforme ait permis d'atteindre le nombre de 250 d'étudiants en médecine par promotion (+20% en cinq ans), il a alerté sur l'absence d'augmentation du nombre d'enseignants pour les former et les encadrer.

Le Pr Jean-Marc Chillon, directeur de l'UFR de pharmacie, a déploré qu'à l'inverse, le nombre d'étudiants s'engageant en pharmacie en 2023 soit de 51, soit près de 50% de moins qu'auparavant.

Concernant le dentaire, le Dr Sandrine Demachy, directrice de l'UFR d'odontologie installée au CHU depuis septembre 2023, a expliqué que les 20 premiers étudiants suivent actuellement leur formation dans des locaux provisoires, les locaux définitifs étant attendus pour la rentrée 2025, dans lesquels l'UFR pourra accueillir 50 étudiants par promotion.

L'UFR fonctionne aujourd'hui grâce au soutien de l'université de Reims pour les enseignements fondamentaux, a-t-elle mentionné.

"Des antennes dans les CH périphériques ouvriront aussi à terme, à Saint-Quentin, Compiègne - Noyon, Beauvais, et constitueront des terrains de stage dans les territoires pour les sixièmes années des futurs internes", a-t-elle annoncé.

bd/ab/APMnews

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour réaliser des statistiques de visites.