Actualités de l'Urgence - APM

LE CENTRE HOSPITALIER RIVES DE SEINE DÉFINIT SES AMBITIONS DANS UNE STRATÉGIE À DIX ANS
Le projet d'établissement 2022-2026 a été construit avec "deux leitmotiv, y inscrire tout ce que l'on se sentait en capacité de réaliser -faire ce qu'on s'était dit qu'on allait faire-, et rester un établissement à échelle humaine", ce qui représente un facteur d'attractivité, a exposé Valérie Pons Prêtre, qui a pris ses fonctions fin 2020.
Adopté définitivement en avril, il s'articule autour de cinq ambitions: l'adaptation des parcours patients à leurs "besoins" et "attentes", consolider la place du CH dans l'offre territoriale de soins, relever les "défis de demain" (nouvelles technologies et développement durable), développer la prévention et "prendre soin de ceux qui soignent" (cf dépêche du 24/05/2022 à 13:43).
Malgré le contexte de l'épidémie de Covid, "on a fait au mieux pour permettre l'implication de tous les professionnels", a souligné la directrice, mentionnant la méthode participative mise en place pour élaborer le projet.
L'objectif a été, malgré la période quinquennale habituelle des projets d'établissement, de "se projeter à horizon de dix ans".
Les projets d'amélioration de l'offre de soins sur chacun des sites principaux de l'établissement des Hauts-de-Seine (Puteaux, Neuilly et Courbevoie, sachant qu'il compte aussi un centre d'action médico-sociale précoce -Camps- en partie à Colombes) se traduit dans un schéma directeur immobilier jusqu'ici conçu en interne. L'étape de l'assistance à maîtrise d'ouvrage est prévue pour l'automne.
Sur le site de Neuilly, l'une des priorités est de moderniser le secteur des urgences, pour l'adapter au flux croissant de patients et améliorer les parcours. L'activité des urgences de l'établissement "explose, notamment parce que depuis un an, on accueille les urgences pédiatriques de l'Hôpital franco-britannique, à Levallois", dans un secteur qui de surcroît pâtit "des carences de la médecine de ville", a expliqué Valérie Pons Prêtre.
Le nombre de passages aux urgences pédiatriques, qui était auparavant d'"à peu près 50 à 60 passages par jour", a depuis doublé. "Nos urgences adultes augmentent aussi, au total, l'établissement enregistre entre 55.000 et 60.000 passages par an."
Dans le cadre de la régulation territoriale de l'accueil aux urgences organisée par l'agence régionale de santé (ARS), le centre hospitalier Rives de Seine prend en charge une partie des patients réorientés des urgences de l'hôpital Foch (cf dépêche du 06/07/2022 à 14:50).
A partir des enseignements de la crise épidémique, "on a pour projet de rapprocher l'USC [unité de surveillance continue] des urgences" afin d'assurer une continuité depuis l'accueil des urgences vitales, a précisé Valérie Pons Prêtre. L'établissement n'a pas de service de réanimation, a-t-elle rappelé.
Sur le site de Neuilly, "contraint par les mètres carrés", l'enjeu est "de consacrer un maximum d'espaces aux soins", a-t-elle souligné.
Aux urgences, l'amélioration des parcours devrait aussi se traduire par un recours aux outils d'intelligence artificielle, "une amélioration des relations ville-hôpital et des locaux plus adaptés (circuits courts, circuits longs)".
Le CH travaille à la création d'une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) avec la ville de Neuilly, qui devrait voir le jour à l'automne.
S'il prend déjà en charge des urgences gynécologiques dans le cadre des urgences adultes, "on aimerait avoir une autorisation dédiée" et ainsi disposer de trois secteurs d'urgences identifiés, a ajouté la directrice.
Le CH envisage la création d'un hôpital de jour de médecine à Neuilly, en partenariat avec l'Hôpital américain, dans le cadre d'un projet de prévention des fragilités de la personne âgée, en lien avec la démarche Icope (Integrated Care for Older People).
Compléter la filière de prise en charge des troubles du comportement de la personne âgée
La directrice du CH a souligné "des partenariats très forts" au sein du groupement hospitalier de territoire (GHT) Hauts-de-Seine, dont l'établissement support est le CH des Quatre-Villes, mais aussi avec d'autres acteurs de l'offre de soins. L'établissement dispose d'un plateau de spécialités médicales de 42 lits "et sur la partie médecine interne, [il] fonctionne avec l'hôpital Foch".
Des projets sont également prévus en pédiatrie, notamment le déploiement d'un hôpital de jour de surspécialités et la création d'une USC en période hivernale. La capacité de l'unité de crise pour l'adolescent devrait être augmentée de six à huit lits.
Le CH prévoit une rénovation de sa maternité (niveau 2B), qui comprend 38 lits. "On voudrait réduire un peu le capacitaire et améliorer nettement notre offre hôtelière, qui commence à être vieillissante", a expliqué la directrice. L'unité de néonatalogie (18 lits, dont 6 de surveillance continue) devrait accueillir une unité Kangourou.
Un autre projet est d'accroître la chirurgie ambulatoire en rapprochant l'UCA (unité de chirurgie ambulatoire) des blocs opératoires et en développant notamment les programmes de récupération rapide. Le CH Rives de Seine, qui fait de la chirurgie générale, viscérale et gynécologique, s'apprête à "faire un peu de chirurgie plastique et reconstructrice de secteur public", en lien avec ses filière digestive (bariatrie), gériatrique (prise en charge des escarres) et la sénologie. Il n'a pas d'autorisation en oncologie, note-t-on.
Sur le site Courbevoie, le schéma directeur immobilier prévoit un projet d'extension, qui ne devrait pas débuter avant 2026. Il intègre la création d'une unité cognitivocomportementale (UCC), qui complétera la filière de prise en charge des troubles du comportement de la personne âgée.
Ce site, qui comporte une filière gériatrique importante, comprenant notamment une équipe mobile partagée avec la Cité des fleur, dispose d'une capacité de 77 lits de court séjour de gériatrie, 57 lits d'unité de gériatrie aigue (UGA) et devrait avoir 20 lits en unité de psychogériatrie.
Mais cette dernière, livrée en avril, n'a pas pu ouvrir faute de personnels infirmiers. L'établissement espère pouvoir ouvrir 10 premiers lits en septembre. Le site a en outre dû "fermer 20 lits d'UGA", a pointé la directrice, soulignant que les difficultés de recrutement de l'établissement étaient concentrées sur les infirmiers et particulièrement importantes sur la gériatrie.
Au service de soins de suite et de réadaptation (SSR) locomoteur du site de Courbevoie, l'idée est "d'aller de plus en plus vers l'ambulatoire, de réduire notre capacitaire en moyen séjour et d'ouvrir plus de places en hospitalisation à temps partiel, en mettant à profit notre plateau de rééducation", a développé Valérie Pons Prêtre.
D'autres projets sont prévus au CH dans le domaine médico-technique. En biologie, activité menée en groupement de coopération sanitaire (GCS) avec l'Hôpital américain, il est prévu la création, d'ici fin 2022, d'un centre de prélèvement sur le site de Neuilly.
Le CH compte aussi se lancer dans la robotisation du circuit logistique du médicament. Sur le site de Neuilly, la reconfiguration de la pharmacie "est un prérequis à l'intensification du bâti", a plus largement souligné Valérie Pons Prêtre.
Un projet d'expérimentation de SMR à orientation soins palliatifs
Des aménagements sont par ailleurs prévus sur le site de Puteaux, qui comporte des lits d'unité de soins de longue durée (USLD) et de soins palliatifs.
L'USLD dispose de 88 lits qui ne sont pas remplis "pour deux motifs, les difficultés de recrutement infirmiers et les listes d'attente qui n'explosent plus", a exposé la directrice. L'unité compte aujourd'hui "70 résidents et on souhaiterait passer à 60 lits".
Dans le cadre de la mise en oeuvre du dispositif Vigie-âge, au titre de l'"article 51" sur les innovations organisationnelles (cf dépêche du 21/06/2022 à 11:06), "nous travaillons sur le maintien à domicile des personnes âgées qui relèveraient de soins de longue durée", a rappelé Valérie Pons Prêtre. Ce qui doit permettre à terme de "réduire la voilure en structure d'hébergement en post crise épidémique".
L'aile ainsi libérée par la réduction capacitaire pourra accueillir un nouveau service. "Nous avons un gros secteur de soins palliatifs à Rives de Seine, avec 12 lits d'USP, une équipe mobile. On aimerait mettre en oeuvre des modalités d'expérimentation de SMR [soins médicaux et de réadaptation, nouveau nom des SSR] à orientation soins palliatifs pour le sujet âgé", à partir de l'été 2024.
Au titre du plan d'investissements Ségur annoncé fin 2021 par l'ARS, l'établissement perçoit 33,7 millions d'euros (M€) pour la mise en oeuvre du schéma directeur immobilier déployé dans le cadre de son projet d'établissement 2022-2026, dont 17 M€ d'aide à l'investissement structurant, 16,3 M€ d'aide à la restauration des marges de financement et 433.000 € d'aide aux investissements du quotidien.
L'aide à l'investissement d'ores et déjà annoncée correspond aux travaux prévus sur le site de Neuilly, a précisé Valérie Pons Prêtre. Pour l'ensemble du schéma directeur immobilier, le montant a été évalué, "avant la hausse du coût des matières premières", à 45 M€, dont 20 M€ pour le site de Neuilly et 25 M€ pour le site de Courbevoie, pour lequel les financements ont été prévus dans le cadre d'une "tranche" ultérieure.
Le CH Rives de Seine a enregistré en 2021 un déficit de 4,4 M€ (sur un budget total -principal et annexes- de près de 100 M€). Les modèles médico-économiques actuels des hôpitaux "ne sont pas favorables à des établissements comme le nôtre, [ayant] une forte dynamique d'activité des soins non programmés (urgences adultes et pédiatriques) et des fermetures de lits en médecine", explique la directrice.
"Les opérations portées dans le cadre de notre projet d'établissement, à horizon de dix ans, devraient favoriser un retour à l'équilibre financier" du CH Rives de Seine.
mlb/ld/APMnews
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Le projet d'établissement 2022-2026 a été construit avec "deux leitmotiv, y inscrire tout ce que l'on se sentait en capacité de réaliser -faire ce qu'on s'était dit qu'on allait faire-, et rester un établissement à échelle humaine", ce qui représente un facteur d'attractivité, a exposé Valérie Pons Prêtre, qui a pris ses fonctions fin 2020.
Adopté définitivement en avril, il s'articule autour de cinq ambitions: l'adaptation des parcours patients à leurs "besoins" et "attentes", consolider la place du CH dans l'offre territoriale de soins, relever les "défis de demain" (nouvelles technologies et développement durable), développer la prévention et "prendre soin de ceux qui soignent" (cf dépêche du 24/05/2022 à 13:43).
Malgré le contexte de l'épidémie de Covid, "on a fait au mieux pour permettre l'implication de tous les professionnels", a souligné la directrice, mentionnant la méthode participative mise en place pour élaborer le projet.
L'objectif a été, malgré la période quinquennale habituelle des projets d'établissement, de "se projeter à horizon de dix ans".
Les projets d'amélioration de l'offre de soins sur chacun des sites principaux de l'établissement des Hauts-de-Seine (Puteaux, Neuilly et Courbevoie, sachant qu'il compte aussi un centre d'action médico-sociale précoce -Camps- en partie à Colombes) se traduit dans un schéma directeur immobilier jusqu'ici conçu en interne. L'étape de l'assistance à maîtrise d'ouvrage est prévue pour l'automne.
Sur le site de Neuilly, l'une des priorités est de moderniser le secteur des urgences, pour l'adapter au flux croissant de patients et améliorer les parcours. L'activité des urgences de l'établissement "explose, notamment parce que depuis un an, on accueille les urgences pédiatriques de l'Hôpital franco-britannique, à Levallois", dans un secteur qui de surcroît pâtit "des carences de la médecine de ville", a expliqué Valérie Pons Prêtre.
Le nombre de passages aux urgences pédiatriques, qui était auparavant d'"à peu près 50 à 60 passages par jour", a depuis doublé. "Nos urgences adultes augmentent aussi, au total, l'établissement enregistre entre 55.000 et 60.000 passages par an."
Dans le cadre de la régulation territoriale de l'accueil aux urgences organisée par l'agence régionale de santé (ARS), le centre hospitalier Rives de Seine prend en charge une partie des patients réorientés des urgences de l'hôpital Foch (cf dépêche du 06/07/2022 à 14:50).
A partir des enseignements de la crise épidémique, "on a pour projet de rapprocher l'USC [unité de surveillance continue] des urgences" afin d'assurer une continuité depuis l'accueil des urgences vitales, a précisé Valérie Pons Prêtre. L'établissement n'a pas de service de réanimation, a-t-elle rappelé.
Sur le site de Neuilly, "contraint par les mètres carrés", l'enjeu est "de consacrer un maximum d'espaces aux soins", a-t-elle souligné.
Aux urgences, l'amélioration des parcours devrait aussi se traduire par un recours aux outils d'intelligence artificielle, "une amélioration des relations ville-hôpital et des locaux plus adaptés (circuits courts, circuits longs)".
Le CH travaille à la création d'une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) avec la ville de Neuilly, qui devrait voir le jour à l'automne.
S'il prend déjà en charge des urgences gynécologiques dans le cadre des urgences adultes, "on aimerait avoir une autorisation dédiée" et ainsi disposer de trois secteurs d'urgences identifiés, a ajouté la directrice.
Le CH envisage la création d'un hôpital de jour de médecine à Neuilly, en partenariat avec l'Hôpital américain, dans le cadre d'un projet de prévention des fragilités de la personne âgée, en lien avec la démarche Icope (Integrated Care for Older People).
Compléter la filière de prise en charge des troubles du comportement de la personne âgée
La directrice du CH a souligné "des partenariats très forts" au sein du groupement hospitalier de territoire (GHT) Hauts-de-Seine, dont l'établissement support est le CH des Quatre-Villes, mais aussi avec d'autres acteurs de l'offre de soins. L'établissement dispose d'un plateau de spécialités médicales de 42 lits "et sur la partie médecine interne, [il] fonctionne avec l'hôpital Foch".
Des projets sont également prévus en pédiatrie, notamment le déploiement d'un hôpital de jour de surspécialités et la création d'une USC en période hivernale. La capacité de l'unité de crise pour l'adolescent devrait être augmentée de six à huit lits.
Le CH prévoit une rénovation de sa maternité (niveau 2B), qui comprend 38 lits. "On voudrait réduire un peu le capacitaire et améliorer nettement notre offre hôtelière, qui commence à être vieillissante", a expliqué la directrice. L'unité de néonatalogie (18 lits, dont 6 de surveillance continue) devrait accueillir une unité Kangourou.
Un autre projet est d'accroître la chirurgie ambulatoire en rapprochant l'UCA (unité de chirurgie ambulatoire) des blocs opératoires et en développant notamment les programmes de récupération rapide. Le CH Rives de Seine, qui fait de la chirurgie générale, viscérale et gynécologique, s'apprête à "faire un peu de chirurgie plastique et reconstructrice de secteur public", en lien avec ses filière digestive (bariatrie), gériatrique (prise en charge des escarres) et la sénologie. Il n'a pas d'autorisation en oncologie, note-t-on.
Sur le site Courbevoie, le schéma directeur immobilier prévoit un projet d'extension, qui ne devrait pas débuter avant 2026. Il intègre la création d'une unité cognitivocomportementale (UCC), qui complétera la filière de prise en charge des troubles du comportement de la personne âgée.
Ce site, qui comporte une filière gériatrique importante, comprenant notamment une équipe mobile partagée avec la Cité des fleur, dispose d'une capacité de 77 lits de court séjour de gériatrie, 57 lits d'unité de gériatrie aigue (UGA) et devrait avoir 20 lits en unité de psychogériatrie.
Mais cette dernière, livrée en avril, n'a pas pu ouvrir faute de personnels infirmiers. L'établissement espère pouvoir ouvrir 10 premiers lits en septembre. Le site a en outre dû "fermer 20 lits d'UGA", a pointé la directrice, soulignant que les difficultés de recrutement de l'établissement étaient concentrées sur les infirmiers et particulièrement importantes sur la gériatrie.
Au service de soins de suite et de réadaptation (SSR) locomoteur du site de Courbevoie, l'idée est "d'aller de plus en plus vers l'ambulatoire, de réduire notre capacitaire en moyen séjour et d'ouvrir plus de places en hospitalisation à temps partiel, en mettant à profit notre plateau de rééducation", a développé Valérie Pons Prêtre.
D'autres projets sont prévus au CH dans le domaine médico-technique. En biologie, activité menée en groupement de coopération sanitaire (GCS) avec l'Hôpital américain, il est prévu la création, d'ici fin 2022, d'un centre de prélèvement sur le site de Neuilly.
Le CH compte aussi se lancer dans la robotisation du circuit logistique du médicament. Sur le site de Neuilly, la reconfiguration de la pharmacie "est un prérequis à l'intensification du bâti", a plus largement souligné Valérie Pons Prêtre.
Un projet d'expérimentation de SMR à orientation soins palliatifs
Des aménagements sont par ailleurs prévus sur le site de Puteaux, qui comporte des lits d'unité de soins de longue durée (USLD) et de soins palliatifs.
L'USLD dispose de 88 lits qui ne sont pas remplis "pour deux motifs, les difficultés de recrutement infirmiers et les listes d'attente qui n'explosent plus", a exposé la directrice. L'unité compte aujourd'hui "70 résidents et on souhaiterait passer à 60 lits".
Dans le cadre de la mise en oeuvre du dispositif Vigie-âge, au titre de l'"article 51" sur les innovations organisationnelles (cf dépêche du 21/06/2022 à 11:06), "nous travaillons sur le maintien à domicile des personnes âgées qui relèveraient de soins de longue durée", a rappelé Valérie Pons Prêtre. Ce qui doit permettre à terme de "réduire la voilure en structure d'hébergement en post crise épidémique".
L'aile ainsi libérée par la réduction capacitaire pourra accueillir un nouveau service. "Nous avons un gros secteur de soins palliatifs à Rives de Seine, avec 12 lits d'USP, une équipe mobile. On aimerait mettre en oeuvre des modalités d'expérimentation de SMR [soins médicaux et de réadaptation, nouveau nom des SSR] à orientation soins palliatifs pour le sujet âgé", à partir de l'été 2024.
Au titre du plan d'investissements Ségur annoncé fin 2021 par l'ARS, l'établissement perçoit 33,7 millions d'euros (M€) pour la mise en oeuvre du schéma directeur immobilier déployé dans le cadre de son projet d'établissement 2022-2026, dont 17 M€ d'aide à l'investissement structurant, 16,3 M€ d'aide à la restauration des marges de financement et 433.000 € d'aide aux investissements du quotidien.
L'aide à l'investissement d'ores et déjà annoncée correspond aux travaux prévus sur le site de Neuilly, a précisé Valérie Pons Prêtre. Pour l'ensemble du schéma directeur immobilier, le montant a été évalué, "avant la hausse du coût des matières premières", à 45 M€, dont 20 M€ pour le site de Neuilly et 25 M€ pour le site de Courbevoie, pour lequel les financements ont été prévus dans le cadre d'une "tranche" ultérieure.
Le CH Rives de Seine a enregistré en 2021 un déficit de 4,4 M€ (sur un budget total -principal et annexes- de près de 100 M€). Les modèles médico-économiques actuels des hôpitaux "ne sont pas favorables à des établissements comme le nôtre, [ayant] une forte dynamique d'activité des soins non programmés (urgences adultes et pédiatriques) et des fermetures de lits en médecine", explique la directrice.
"Les opérations portées dans le cadre de notre projet d'établissement, à horizon de dix ans, devraient favoriser un retour à l'équilibre financier" du CH Rives de Seine.
mlb/ld/APMnews