Actualités de l'Urgence - APM

LE CH D'ARPAJON (ESSONNE) EN EXCÉDENT FINANCIER POUR LA PREMIÈRE FOIS DEPUIS 15 ANS
L'établissement devrait terminer l'exercice 2018 avec un résultat de l'ordre de +200.000 euros en exploitation, sur un budget de 60 M€ (compte principal). Ce chiffre, encore provisoire, représente "environ 0,3% des produits", a précisé Cédric Lussiez. Le CH d'Arpajon comprend environ 395 lits et places, dont 180 lits en médecine, chirurgie, obstétrique (MCO). Il compte quelque 90 médecins et 730 équivalents temps plein (ETP) de personnels non médicaux.
Son taux de marge brute se situe "autour de 4,5%", la capacité d'autofinancement (CAF) "est positive". Le plan global de financement pluriannuel (PGFP) 2018-2022 "approuvé par l'ARS [agence régionale de santé] fait monter d'ici trois ans le taux de marge brute au-dessus de 6%", a signalé le directeur. "Il y a trois ans, il était de 2%".
La situation budgétaire de l'hôpital s'est améliorée "régulièrement depuis deux ans" (cf dépêche du 26/01/2018 à 17:57) et résulte en 2018 du redressement de l'activité, a-t-il relevé. Cédric Lussiez pointe "des chiffres impressionnants": une progression de 11% de séjours en MCO" et "autant en matière de consultations externes".
Le pôle de médecine a enregistré une hausse de son activité de 26%, grâce à la progression des prises en charge ambulatoires en pneumologie-sommeil, gastro-entérologie, oncologie, et grâce à l'ouverture, en septembre 2018, d'une unité post-urgence de cinq lits (500 patients sont prévus par an). L'activité de la maternité a connu une hausse de 14% (plus de 1.500 naissances) et celle de la chirurgie de 4%.
"Ces chiffres nous rendent d'autant plus optimistes qu'ils sont obtenus à périmètre constant, sachant que nous avons des opérations très lourdes d'investissement en cours", a souligné le directeur de l'hôpital. Trois projets sont engagés pour un montant total de près de 17 M€.
L'un concerne la reconstruction et l'extension du service d'urgence (600 m² de surface supplémentaire), avec la création d'un service d'urgence pédiatrique. Le nouveau bâtiment doit être inauguré en octobre. Cette opération représente un investissement "de 2,3 M€, dont 1,5 M€ [apporté par] l'ARS, 700.000 € par l'hôpital" grâce à des cessions d'actifs, a expliqué Cédric Lussiez. Elle bénéficie également d'une aide de 80.000 €, "dans la mesure où l'on va étendre l'amplitude d'une maison médicale de garde".
Le projet architectural et organisationnel "va permettre à l'infirmière d'accueil et d'orientation des urgences adultes et enfants de référer les cas les plus simples à la maison médicale de garde, qui aura sa salle d'attente propre, mais qui sera en connexion directe avec d'une part l'accueil, d'autre part le plateau technique de l'hôpital", a explicité le directeur. La structure est actuellement dans un bâtiment de l'hôpital, "à une cinquantaine de mètres des urgences".
Désengorger les urgences en coopérant avec les médecins de ville
La vingtaine de médecins libéraux exerçant dans cette maison médicale pourront donc "bénéficier du plateau technique de l'hôpital en matière d'imagerie et de biologie". Alors que l'établissement a connu "+23% d'activité en quatre ans aux urgences, dans des locaux totalement saturés", l'enjeu est de concentrer le service "sur les prises en charge qui ont un sens pour la population", a fait valoir Cédric Lussiez.
"On essaie au maximum de limiter la fréquentation des urgences, par la maison médicale de garde et par les dispositifs de prévention", a-t-il poursuivi. Il a notamment cité "un Ssiad [service de soins infirmiers à domicile] renforcé qui vise, pour une quarantaine de personnes âgées très fragiles que l'on a repérées dans la ville, à avoir des équipes infirmières et médicales de l'hôpital qui se rendent au domicile de ces patients pour prévenir les hospitalisations".
Par ailleurs, des travaux d'extension du bâtiment mère-enfant devraient se terminer fin 2021. "Il s'agit au 1er étage d'augmenter le nombre de salles de naissance et de mettre en sécurité le fonctionnement du bloc obstétrical en le rendant adjacent au bloc central." Le projet va permettre de créer 8 chambres supplémentaires en maternité et "à l'étage de la pédiatrie de créer 9 chambres supplémentaires: 5 chambres individuelles mère-enfant pour la pédiatrie générale et une unité adolescents".
Le coût de cette opération représente plus de 6 M€, financés pour l'essentiel par emprunt (5 M€) et par "cession très partielle d'actifs".
Un troisième chantier porte sur le regroupement de l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) Guinchard, actuellement en centre-ville, sur le site de l'Ehpad qui jouxte l'hôpital (Le Village), "en augmentant le nombre de chambres et en humanisant la prise en charge". L'ensemble comprendra 124 lits (contre 103 installés aujourd'hui) "traditionnels et en accueil temporaire".
"L'opération sera terminée dans deux ans, les premiers coups de pioche sont prévus en janvier 2020", a fait savoir Cédric Lussiez. Elle représente un coût de 7,9 M€, dont 3,5 M€ d'aide du conseil départemental de l'Essonne et de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA). Le reste est financé par emprunt.
Cédric Lussiez a évoqué de nouvelles activités développées par l'hôpital. "L'an dernier nous avons recruté deux allergologues, l'un en allergologie adultes, l'autre en allergologie pédiatrique", a-t-il souligné. Outre l'unité post-urgence ouverte en septembre 2018, un hôpital de jour cardiovasculaire (trois places, deux fois par semaine) est mis en place "depuis quelques semaines".
"On définira en mars un schéma directeur global intégrant l'évolution du bâtiment central médico-chirurgical, qui a besoin de travaux de mise aux normes, mais également d'humanisation au vu de son manque de chambres individuelles", a annoncé le directeur de l'hôpital. Ce projet fait l'"objet d'une réflexion qui sera présentée aux instances et à l'ARS dans quelques semaines et sera validée par le conseil de surveillance en mars".
Les coopérations mises en oeuvre dans le cadre du groupement hospitalier de territoire (GHT) Ile-de-France Sud (formé avec le CH Sud Essonne et le CH Sud-francilien, établissement support) ont également un effet bénéfique sur l'activité, a-t-il souligné.
"Cette année, les deux évolutions majeures ont été la mise en oeuvre d'un protocole sur les grossesses à bas risque avec la maternité du CH Sud francilien, qui a été très positif pour notre activité, et la mise en place d'une fédération des laboratoires dont les principes ont été actés et qui va se mettre en place progressivement au cours des mois qui viennent."
mlb/fbk/APMnews
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LE CH D'ARPAJON (ESSONNE) EN EXCÉDENT FINANCIER POUR LA PREMIÈRE FOIS DEPUIS 15 ANS
L'établissement devrait terminer l'exercice 2018 avec un résultat de l'ordre de +200.000 euros en exploitation, sur un budget de 60 M€ (compte principal). Ce chiffre, encore provisoire, représente "environ 0,3% des produits", a précisé Cédric Lussiez. Le CH d'Arpajon comprend environ 395 lits et places, dont 180 lits en médecine, chirurgie, obstétrique (MCO). Il compte quelque 90 médecins et 730 équivalents temps plein (ETP) de personnels non médicaux.
Son taux de marge brute se situe "autour de 4,5%", la capacité d'autofinancement (CAF) "est positive". Le plan global de financement pluriannuel (PGFP) 2018-2022 "approuvé par l'ARS [agence régionale de santé] fait monter d'ici trois ans le taux de marge brute au-dessus de 6%", a signalé le directeur. "Il y a trois ans, il était de 2%".
La situation budgétaire de l'hôpital s'est améliorée "régulièrement depuis deux ans" (cf dépêche du 26/01/2018 à 17:57) et résulte en 2018 du redressement de l'activité, a-t-il relevé. Cédric Lussiez pointe "des chiffres impressionnants": une progression de 11% de séjours en MCO" et "autant en matière de consultations externes".
Le pôle de médecine a enregistré une hausse de son activité de 26%, grâce à la progression des prises en charge ambulatoires en pneumologie-sommeil, gastro-entérologie, oncologie, et grâce à l'ouverture, en septembre 2018, d'une unité post-urgence de cinq lits (500 patients sont prévus par an). L'activité de la maternité a connu une hausse de 14% (plus de 1.500 naissances) et celle de la chirurgie de 4%.
"Ces chiffres nous rendent d'autant plus optimistes qu'ils sont obtenus à périmètre constant, sachant que nous avons des opérations très lourdes d'investissement en cours", a souligné le directeur de l'hôpital. Trois projets sont engagés pour un montant total de près de 17 M€.
L'un concerne la reconstruction et l'extension du service d'urgence (600 m² de surface supplémentaire), avec la création d'un service d'urgence pédiatrique. Le nouveau bâtiment doit être inauguré en octobre. Cette opération représente un investissement "de 2,3 M€, dont 1,5 M€ [apporté par] l'ARS, 700.000 € par l'hôpital" grâce à des cessions d'actifs, a expliqué Cédric Lussiez. Elle bénéficie également d'une aide de 80.000 €, "dans la mesure où l'on va étendre l'amplitude d'une maison médicale de garde".
Le projet architectural et organisationnel "va permettre à l'infirmière d'accueil et d'orientation des urgences adultes et enfants de référer les cas les plus simples à la maison médicale de garde, qui aura sa salle d'attente propre, mais qui sera en connexion directe avec d'une part l'accueil, d'autre part le plateau technique de l'hôpital", a explicité le directeur. La structure est actuellement dans un bâtiment de l'hôpital, "à une cinquantaine de mètres des urgences".
Désengorger les urgences en coopérant avec les médecins de ville
La vingtaine de médecins libéraux exerçant dans cette maison médicale pourront donc "bénéficier du plateau technique de l'hôpital en matière d'imagerie et de biologie". Alors que l'établissement a connu "+23% d'activité en quatre ans aux urgences, dans des locaux totalement saturés", l'enjeu est de concentrer le service "sur les prises en charge qui ont un sens pour la population", a fait valoir Cédric Lussiez.
"On essaie au maximum de limiter la fréquentation des urgences, par la maison médicale de garde et par les dispositifs de prévention", a-t-il poursuivi. Il a notamment cité "un Ssiad [service de soins infirmiers à domicile] renforcé qui vise, pour une quarantaine de personnes âgées très fragiles que l'on a repérées dans la ville, à avoir des équipes infirmières et médicales de l'hôpital qui se rendent au domicile de ces patients pour prévenir les hospitalisations".
Par ailleurs, des travaux d'extension du bâtiment mère-enfant devraient se terminer fin 2021. "Il s'agit au 1er étage d'augmenter le nombre de salles de naissance et de mettre en sécurité le fonctionnement du bloc obstétrical en le rendant adjacent au bloc central." Le projet va permettre de créer 8 chambres supplémentaires en maternité et "à l'étage de la pédiatrie de créer 9 chambres supplémentaires: 5 chambres individuelles mère-enfant pour la pédiatrie générale et une unité adolescents".
Le coût de cette opération représente plus de 6 M€, financés pour l'essentiel par emprunt (5 M€) et par "cession très partielle d'actifs".
Un troisième chantier porte sur le regroupement de l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) Guinchard, actuellement en centre-ville, sur le site de l'Ehpad qui jouxte l'hôpital (Le Village), "en augmentant le nombre de chambres et en humanisant la prise en charge". L'ensemble comprendra 124 lits (contre 103 installés aujourd'hui) "traditionnels et en accueil temporaire".
"L'opération sera terminée dans deux ans, les premiers coups de pioche sont prévus en janvier 2020", a fait savoir Cédric Lussiez. Elle représente un coût de 7,9 M€, dont 3,5 M€ d'aide du conseil départemental de l'Essonne et de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA). Le reste est financé par emprunt.
Cédric Lussiez a évoqué de nouvelles activités développées par l'hôpital. "L'an dernier nous avons recruté deux allergologues, l'un en allergologie adultes, l'autre en allergologie pédiatrique", a-t-il souligné. Outre l'unité post-urgence ouverte en septembre 2018, un hôpital de jour cardiovasculaire (trois places, deux fois par semaine) est mis en place "depuis quelques semaines".
"On définira en mars un schéma directeur global intégrant l'évolution du bâtiment central médico-chirurgical, qui a besoin de travaux de mise aux normes, mais également d'humanisation au vu de son manque de chambres individuelles", a annoncé le directeur de l'hôpital. Ce projet fait l'"objet d'une réflexion qui sera présentée aux instances et à l'ARS dans quelques semaines et sera validée par le conseil de surveillance en mars".
Les coopérations mises en oeuvre dans le cadre du groupement hospitalier de territoire (GHT) Ile-de-France Sud (formé avec le CH Sud Essonne et le CH Sud-francilien, établissement support) ont également un effet bénéfique sur l'activité, a-t-il souligné.
"Cette année, les deux évolutions majeures ont été la mise en oeuvre d'un protocole sur les grossesses à bas risque avec la maternité du CH Sud francilien, qui a été très positif pour notre activité, et la mise en place d'une fédération des laboratoires dont les principes ont été actés et qui va se mettre en place progressivement au cours des mois qui viennent."
mlb/fbk/APMnews