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21/02 2024
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LE CH DE BOURGES PRÉPARE UN PLAN POUR RELANCER SON ACTIVITÉ ET SES INVESTISSEMENTS

BOURGES, 21 février 2024 (APMnews) - Le centre hospitalier (CH) Jacques-Cœur de Bourges travaille sur un plan pour "renouer avec la performance [et] améliorer ses marges", qui prévoit plusieurs investissements en 2024, dont certains déjà réalisés, a fait savoir mardi le directeur de l'établissement, Rémi Fauquembergue, au cours d'une conférence de presse.

Le CH s'est fixé trois grands objectifs pour 2024: préparer la visite de certification de la Haute autorité de santé (HAS), qui aura lieu en octobre; améliorer l'attractivité et la fidélisation au sein de l'établissement; et relancer ses investissements.

L'hôpital "peine sur des projets pour des questions de capacité d'investissement […] et de financement", a ainsi reconnu Rémi Fauquembergue. L'activité de l'établissement a reculé en 2023 par rapport à 2022, en raison notamment de son sous-investissement.

Le directeur a annoncé qu'un plan serait présenté "dans les prochaines semaines" visant à "renouer avec la performance hospitalière, pour renouer avec l'investissement". Intitulé "Invest' Jacques-Cœur 2026", ce plan doit notamment conduire à une amélioration des marges de l'hôpital.

Pour rappel, le CH, en attente des derniers arbitrages, prévoyait un déficit de 5,7 millions d'euros (M€) pour 2023, sur un budget de 200 M€ (cf dépêche du 15/12/2023 à 15:42).

Parmi les nouvelles actions envisagées, le chef d'établissement a cité la mise en place de services en 12 heures, en particulier en réanimation, une mesure d'attractivité très demandée par les jeunes professionnels de santé, selon lui.

La restructuration et l'agrandissement de l'internat sont également prévus, dans la perspective de l'ouverture prochaine de l'université dentaire de Tours et d'une hausse globale du nombre d'internes à Bourges.

Urgences, formation et équipements biomédicaux

D'autres projets, en cours ou qui viennent de s'achever, vont également s'inscrire dans cette dynamique.

La construction des nouvelles urgences, qui bénéficieront de 23 box contre 10 actuellement, doit débuter fin mars ou début avril, et aboutir en 2026.

Outre l'aspect immobilier, ces travaux s'accompagneront d'une réorganisation du service, les conditions d'accueil actuelles n'étant "pas satisfaisantes", a estimé Rémi Fauquembergue. Un circuit ambulatoire plus rapide doit par exemple être mis en place.

Le projet, chiffré à 10,3 M€, est financé en partie par l'agence régionale de santé (ARS) Centre-Val de Loire, à hauteur de 3,3 M€.

Le CH a également développé une nouvelle formation, exclusivement en apprentissage, au sein de son institut de formation d'aide-soignant (Ifas). "Pendant 15 mois, les élèves alterneront cours à l'Ifas de Bourges, exercice du métier d'aide-soignant avec leur employeur et périodes de stage dans d'autres établissements", a-t-il été expliqué. La formation va ouvrir le 2 avril.

Pour améliorer son attractivité, l'hôpital berruyer va aussi signer début mars une convention avec l'équipe féminine de basket de la ville, a noté le directeur.

Une série d'acquisitions d'équipements biomédicaux est en outre prévue. L'unité centralisée de reconstitution des cytotoxiques (UCRC) a déjà obtenu en janvier deux isolateurs, pour 200.000 €.

Au printemps, l'unité de diagnostic anténatal se dotera d'un échographe, d'un coût de 160.000 €, et le CH disposera d'un nouvel équipement afin de développer l'activité d'absorptiométrie, "[permettant] de mesurer la densité des os, des muscles et de la masse graisseuse".

Au cours du premier semestre, le CH va également investir dans une unité d'imagerie dentaire CBCT (cone beam computed tomography), un appareil pouvant réaliser une radiographie 3D de la face entière. Le montant de l'investissement s'élève à 200.000 €.

Réorganisation de la filière gériatrique

Par ailleurs, la restructuration du service de gériatrie a été finalisée début 2024. Celle-ci s'inscrit dans un contexte de fermeture de quatre lits de soins médicaux et de réadaptation (SMR), le service de médecine polyvalente et gériatrique étant devenu le service de médecine aiguë gériatrique.

"On a récupéré le personnel qui intervenait sur 25 lits de SMR. Mais en parallèle, ont été rouverts neuf lits de SMR sur le site de l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de Taillegrain", a expliqué la cheffe du pôle de gériatrie du CH, le Dr Claire Faure-Senet.

En outre, 12 lits de court séjour en gériatrie aiguë, dont six lits identifiés en soins palliatifs et six lits pour des hospitalisations programmés, ont été créés.

Un hôpital de jour gériatrique de 12 places a de même été lancé en janvier, afin de soulager les urgences.

Enfin, le CH a mis en place en février "une astreinte départementale", en collaboration avec l'ARS, permettant de joindre au téléphone un gériatre "7 jours/7, 24h/24", à destination notamment des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et des libéraux, a souligné la gériatre.

mg/ab/APMnews

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BOURGES, 21 février 2024 (APMnews) - Le centre hospitalier (CH) Jacques-Cœur de Bourges travaille sur un plan pour "renouer avec la performance [et] améliorer ses marges", qui prévoit plusieurs investissements en 2024, dont certains déjà réalisés, a fait savoir mardi le directeur de l'établissement, Rémi Fauquembergue, au cours d'une conférence de presse.

Le CH s'est fixé trois grands objectifs pour 2024: préparer la visite de certification de la Haute autorité de santé (HAS), qui aura lieu en octobre; améliorer l'attractivité et la fidélisation au sein de l'établissement; et relancer ses investissements.

L'hôpital "peine sur des projets pour des questions de capacité d'investissement […] et de financement", a ainsi reconnu Rémi Fauquembergue. L'activité de l'établissement a reculé en 2023 par rapport à 2022, en raison notamment de son sous-investissement.

Le directeur a annoncé qu'un plan serait présenté "dans les prochaines semaines" visant à "renouer avec la performance hospitalière, pour renouer avec l'investissement". Intitulé "Invest' Jacques-Cœur 2026", ce plan doit notamment conduire à une amélioration des marges de l'hôpital.

Pour rappel, le CH, en attente des derniers arbitrages, prévoyait un déficit de 5,7 millions d'euros (M€) pour 2023, sur un budget de 200 M€ (cf dépêche du 15/12/2023 à 15:42).

Parmi les nouvelles actions envisagées, le chef d'établissement a cité la mise en place de services en 12 heures, en particulier en réanimation, une mesure d'attractivité très demandée par les jeunes professionnels de santé, selon lui.

La restructuration et l'agrandissement de l'internat sont également prévus, dans la perspective de l'ouverture prochaine de l'université dentaire de Tours et d'une hausse globale du nombre d'internes à Bourges.

Urgences, formation et équipements biomédicaux

D'autres projets, en cours ou qui viennent de s'achever, vont également s'inscrire dans cette dynamique.

La construction des nouvelles urgences, qui bénéficieront de 23 box contre 10 actuellement, doit débuter fin mars ou début avril, et aboutir en 2026.

Outre l'aspect immobilier, ces travaux s'accompagneront d'une réorganisation du service, les conditions d'accueil actuelles n'étant "pas satisfaisantes", a estimé Rémi Fauquembergue. Un circuit ambulatoire plus rapide doit par exemple être mis en place.

Le projet, chiffré à 10,3 M€, est financé en partie par l'agence régionale de santé (ARS) Centre-Val de Loire, à hauteur de 3,3 M€.

Le CH a également développé une nouvelle formation, exclusivement en apprentissage, au sein de son institut de formation d'aide-soignant (Ifas). "Pendant 15 mois, les élèves alterneront cours à l'Ifas de Bourges, exercice du métier d'aide-soignant avec leur employeur et périodes de stage dans d'autres établissements", a-t-il été expliqué. La formation va ouvrir le 2 avril.

Pour améliorer son attractivité, l'hôpital berruyer va aussi signer début mars une convention avec l'équipe féminine de basket de la ville, a noté le directeur.

Une série d'acquisitions d'équipements biomédicaux est en outre prévue. L'unité centralisée de reconstitution des cytotoxiques (UCRC) a déjà obtenu en janvier deux isolateurs, pour 200.000 €.

Au printemps, l'unité de diagnostic anténatal se dotera d'un échographe, d'un coût de 160.000 €, et le CH disposera d'un nouvel équipement afin de développer l'activité d'absorptiométrie, "[permettant] de mesurer la densité des os, des muscles et de la masse graisseuse".

Au cours du premier semestre, le CH va également investir dans une unité d'imagerie dentaire CBCT (cone beam computed tomography), un appareil pouvant réaliser une radiographie 3D de la face entière. Le montant de l'investissement s'élève à 200.000 €.

Réorganisation de la filière gériatrique

Par ailleurs, la restructuration du service de gériatrie a été finalisée début 2024. Celle-ci s'inscrit dans un contexte de fermeture de quatre lits de soins médicaux et de réadaptation (SMR), le service de médecine polyvalente et gériatrique étant devenu le service de médecine aiguë gériatrique.

"On a récupéré le personnel qui intervenait sur 25 lits de SMR. Mais en parallèle, ont été rouverts neuf lits de SMR sur le site de l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de Taillegrain", a expliqué la cheffe du pôle de gériatrie du CH, le Dr Claire Faure-Senet.

En outre, 12 lits de court séjour en gériatrie aiguë, dont six lits identifiés en soins palliatifs et six lits pour des hospitalisations programmés, ont été créés.

Un hôpital de jour gériatrique de 12 places a de même été lancé en janvier, afin de soulager les urgences.

Enfin, le CH a mis en place en février "une astreinte départementale", en collaboration avec l'ARS, permettant de joindre au téléphone un gériatre "7 jours/7, 24h/24", à destination notamment des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et des libéraux, a souligné la gériatre.

mg/ab/APMnews

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