Actualités de l'Urgence - APM

20/06 2019
Retour

LE CH DE GÉRARDMER CRAINT D'ÊTRE FRAGILISÉ PAR LA FIN DU FINANCEMENT DÉROGATOIRE DE SES SOINS NON PROGRAMMÉS

GERARDMER (Vosges), 20 juin 2019 (APMnews) - La direction du centre hospitalier (CH) de Gérardmer a indiqué à APMnews qu'elle craignait de subir une perte de recettes annuelles de plus 200.000 euros avec l'arrêt du financement dérogatoire de son activité de soins non programmés demandé par le ministère des solidarités et de la santé.

"Depuis plusieurs années, le CH de Gérardmer bénéficiait des forfaits annuels urgences (FAU) et accueil et traitement des urgences (ATU) pour son service de soins non programmés", avait rapporté l'agence régionale de santé (ARS) Grand Est dans un communiqué début juin. Ces modes de financement sont cependant réservés "aux seules structures autorisées en tant que service d'urgence", rappelait l'agence "Gérardmer ne peut juridiquement pas en bénéficier et le ministère de la santé demande donc à l'établissement de revenir dans le droit commun."

Si les professionnels médicaux et paramédicaux de l'antenne de Smur déployée par le CH de Saint-Dié (Vosges) à Gérardmer participent à la prise en charge des soins urgents et non programmés, "cette antenne bénéficie d'un financement ad hoc", a précisé l'agence.

"Le retrait du FAU et des ATU associés amènera l'établissement à facturer les soins et consultations sous forme d'activité externe avec une estimation de moins-value supérieure à 200.000 euros par an", a réagi Pierre Tsuji, le directeur des CH de Gérardmer et Saint-Dié, contacté mercredi par APMnews.

En 2018, les forfaits annuels urgences (FAU) ont apporté 106.744 € de recettes à l'établissement et l'accueil et traitements des urgences 465.019 € de recettes.

Cette perte de recettes s'inscrit dans un contexte financier déjà précaire pour l'établissement déodatien, qui a accusé un déficit de plus de 200.000 € en 2018 et qui anticipe un déficit près de 780.000 € en 2019.

L'ARS Grand Est a souligné que si cette dotation en dehors du droit commun avait été "relevée par le ministère de la santé en 2018", "il a[vait] été décidé de ne pas remettre en cause ce financement avant le 31 décembre 2019" afin "d'éviter un effet de revenu trop brutal".

"Sur les conséquences budgétaires, l'établissement étudie avec l'appui de l'ARS Grand Est les hypothèses possibles de modification du financement pour 2020", a rapporté Pierre Tsuji.

"Les soins non programmés correspondent à un besoin", a assuré le directeur, "il n'est pas question d'arrêter l'activité de soins non programmés".

gl/nc/APMnews

Les données APM Santé sont la propriété de APM International. Toute copie, republication ou redistribution des données APM Santé, notamment via la mise en antémémoire, l'encadrement ou des moyens similaires, est expressément interdite sans l'accord préalable écrit de APM. APM ne sera pas responsable des erreurs ou des retards dans les données ou de toutes actions entreprises en fonction de celles-ci ou toutes décisions prises sur la base du service. APM, APM Santé et le logo APM International, sont des marques d'APM International dans le monde. Pour de plus amples informations sur les autres services d'APM, veuillez consulter le site Web public d'APM à l'adresse www.apmnews.com

Copyright © APM-Santé - Tous droits réservés.

Informations professionnelles

20/06 2019
Retour

LE CH DE GÉRARDMER CRAINT D'ÊTRE FRAGILISÉ PAR LA FIN DU FINANCEMENT DÉROGATOIRE DE SES SOINS NON PROGRAMMÉS

GERARDMER (Vosges), 20 juin 2019 (APMnews) - La direction du centre hospitalier (CH) de Gérardmer a indiqué à APMnews qu'elle craignait de subir une perte de recettes annuelles de plus 200.000 euros avec l'arrêt du financement dérogatoire de son activité de soins non programmés demandé par le ministère des solidarités et de la santé.

"Depuis plusieurs années, le CH de Gérardmer bénéficiait des forfaits annuels urgences (FAU) et accueil et traitement des urgences (ATU) pour son service de soins non programmés", avait rapporté l'agence régionale de santé (ARS) Grand Est dans un communiqué début juin. Ces modes de financement sont cependant réservés "aux seules structures autorisées en tant que service d'urgence", rappelait l'agence "Gérardmer ne peut juridiquement pas en bénéficier et le ministère de la santé demande donc à l'établissement de revenir dans le droit commun."

Si les professionnels médicaux et paramédicaux de l'antenne de Smur déployée par le CH de Saint-Dié (Vosges) à Gérardmer participent à la prise en charge des soins urgents et non programmés, "cette antenne bénéficie d'un financement ad hoc", a précisé l'agence.

"Le retrait du FAU et des ATU associés amènera l'établissement à facturer les soins et consultations sous forme d'activité externe avec une estimation de moins-value supérieure à 200.000 euros par an", a réagi Pierre Tsuji, le directeur des CH de Gérardmer et Saint-Dié, contacté mercredi par APMnews.

En 2018, les forfaits annuels urgences (FAU) ont apporté 106.744 € de recettes à l'établissement et l'accueil et traitements des urgences 465.019 € de recettes.

Cette perte de recettes s'inscrit dans un contexte financier déjà précaire pour l'établissement déodatien, qui a accusé un déficit de plus de 200.000 € en 2018 et qui anticipe un déficit près de 780.000 € en 2019.

L'ARS Grand Est a souligné que si cette dotation en dehors du droit commun avait été "relevée par le ministère de la santé en 2018", "il a[vait] été décidé de ne pas remettre en cause ce financement avant le 31 décembre 2019" afin "d'éviter un effet de revenu trop brutal".

"Sur les conséquences budgétaires, l'établissement étudie avec l'appui de l'ARS Grand Est les hypothèses possibles de modification du financement pour 2020", a rapporté Pierre Tsuji.

"Les soins non programmés correspondent à un besoin", a assuré le directeur, "il n'est pas question d'arrêter l'activité de soins non programmés".

gl/nc/APMnews

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour réaliser des statistiques de visites.