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LE CH DE L'AIGLE S'ENGAGERA DANS UN IMPORTANT PROJET DE RÉNOVATION ET DE RESTRUCTURATION EN 2026
L'hôpital aiglon s'apprête à engager "une transformation profonde de ses infrastructures, attendue de longue date, avec la rénovation et la restructuration de l'ensemble du bâtiment accueillant ses activités de médecine, de chirurgie et d'obstétrique (MCO)", expliquent le CH, l'agence et la Région dans un dossier de presse.
"Construit dans les années 1960 et n'ayant pas bénéficié de travaux d'importance depuis le début des années 1990, l'établissement fait aujourd'hui face à des contraintes techniques, énergétiques, et fonctionnelles majeures qui impactent la qualité de prise en charge des patients et les conditions de travail des professionnels", détaille le CH.
Le coût total de l'opération (hors équipements) s'élève à 36,9 millions d'euros (toutes dépenses comprises en valeur finale estimée). Elle est quasi entièrement financée par des subventions publiques à hauteur de 36,5 M€ dont 16 M€ apportés par la Région et 16 M€ par l'ARS dans le cadre du Ségur accompagné au niveau régional (dans le cadre du plan régional d'investissement dans les établissements de santé), et aussi 4,5 M€ par l'ARS dans le cadre du pacte de refondation des urgences, comme déjà annoncé en février 2022 (cf dépêche du 11/02/2022 à 18:22).
Le solde, 400.000 €, est autofinancé par l'établissement.
"Ce projet représente l'un des accompagnements Ségur les plus importants de la Normandie (avec 32 M€ au total)", est-il noté dans le dossier de presse.
"Ce soutien significatif apporté par l'Etat et la Région se justifie notamment par la position stratégique qu'occupe le CH de L'Aigle au sein de son territoire de santé. Celui-ci, à dominante rurale ou semi-rurale, est marqué par d'importants facteurs de précarité. Ces caractéristiques ont un impact direct et significatif sur l'état de santé de la population, avec des indicateurs particulièrement dégradés, notamment en matière de cancers et d'addictions à l'alcool. Dans ce contexte, l'établissement joue un rôle déterminant et incontournable au sein de ce territoire classé en 'zone rouge'", justifie le dossier.
Ce chantier vise à remettre l'édifice en conformité technique et fonctionnelle afin d'offrir aux patients des conditions d'accueil plus dignes et adaptées, et aux professionnels des espaces de travail plus sûrs, ergonomiques et mieux dimensionnés pour les pratiques actuelles.
L'établissement restera en activité pendant toute la durée du chantier, grâce à une organisation en phases permettant d'assurer une continuité des soins, détaille le CH.
La première phase de ce projet architectural consiste en la reprise du clos couvert du bâtiment MCO, mais également des secteurs administratifs, de la pharmacie et de la cuisine.
L'ensemble des façades, toitures et menuiseries extérieures sera reconstruit afin de renforcer l'isolation thermique du bâtiment grâce à des matériaux performants et biosourcés, d'améliorer sa performance énergétique, son étanchéité et sa sécurité, de remettre à neuf l'ensemble des installations techniques (électricité, chauffage, ventilation) et de moderniser son apparence extérieure.
Le projet intègre "une ambition forte en matière de développement durable puisque, outre l'isolation thermique renforcée du bâtiment, des équipements visant à réduire durablement les consommations d'énergie seront installés". Le CH prévoit notamment la mise en place d'ombrières photovoltaïques sur les parkings, contribuant à la production d'énergie renouvelable et à la réduction de l'empreinte carbone.
La seconde phase des travaux portera sur une restructuration profonde des services de MCO, dans l'objectif d'agrandir et de moderniser les espaces, d'adapter l'organisation interne aux pratiques actuelles mais également de fluidifier les parcours.
Les différents services seront réorganisés et redimensionnés pour atteindre le capacitaire cible de 98 lits et places:
- 24 lits de médecine polyvalente
- 28 lits de médecine gériatrique
- 15 lits de chirurgie
- 2 lits de gynécologie
- 5 lits d'obstétrique
- 4 lits de soins palliatifs
- 8 places d'unité médico-chirurgicale ambulatoire (UMCA)
- 6 lits d'unité d'hospitalisation de courte durée (UHCD)
- 6 lits d'unité de soins continus.
Une restructuration des urgences et une reconstruction du bloc opératoire
Le service des urgences, dont la surface est aujourd'hui sous-dimensionnée, fera l'objet d'une restructuration complète. Les box d'examen de filière courte et de filière longue seront agrandis conformément aux standards actuels (12 m² contre 5 m² actuellement). L'unité d'hospitalisation de courte durée (UHCD) passera de 4 à 6 lits, et toutes les chambres bénéficieront d'un éclairage naturel (seules deux sont aujourd'hui ouvertes sur l'extérieur). Les zones d'accueil et les flux seront repensés, avec une distinction claire entre les circuits patients debout et couchés.
Le bloc opératoire sera entièrement reconstruit pour assurer une qualité de l'air dans les salles d'opération conforme à la qualification ISO et pour garantir des flux propres et maîtrisés avec une logique moderne de "marche en avant". Les salles opératoires seront redimensionnées à 40 m² (20 à 25 m² actuellement). Le bloc obstétrical, actuellement situé à un étage différent, sera repositionné au même niveau que le bloc opératoire dans l'objectif de réduire les délais des transferts en cas d'urgence, notamment en situation de "code rouge" (pour les césariennes), et d'améliorer la sécurité maternelle et néonatale.
Les services de gynécologie-obstétrique et de chirurgie seront replacés à proximité de l'ascenseur desservant le bloc afin d'optimiser les flux et les transferts des patients.
Les chambres des soins continus seront agrandies pour mieux accueillir le matériel spécialisé et renforcer la qualité de surveillance des patients.
Enfin, dans un souci d'humanisation des prises en charge et d'amélioration du confort hôtelier, chaque chambre sera équipée d'une salle d'eau et d'un sanitaire, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
Une amélioration des parcours et des flux attendue
Le CH engage "une transformation profonde de l'organisation de ses flux et de ses circuits de prise en charge", en particulier aux urgences (générales et gynéco-obstétricales), au bloc opératoire et au bloc obstétrical. Le circuit ambulatoire sera également pensé distinctement du circuit d'hospitalisation conventionnelle.
Pour accompagner ces transformations, la création d'un nouvel ascenseur desservant l'ensemble des niveaux, en complément de celui du hall principal, est prévue afin d'améliorer les circulations verticales.
Un nouveau calendrier est annoncé. Après une contractualisation entre l'ARS Normandie et le CH fin 2025, le maître d'œuvre, déjà sélectionné, rendra son esquisse en février 2026, permettant un démarrage de la première phase des travaux (le clos couvert) fin 2026. La fin des travaux est espérée à l'horizon 2029.
sl/nc/APMnews
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LE CH DE L'AIGLE S'ENGAGERA DANS UN IMPORTANT PROJET DE RÉNOVATION ET DE RESTRUCTURATION EN 2026
L'hôpital aiglon s'apprête à engager "une transformation profonde de ses infrastructures, attendue de longue date, avec la rénovation et la restructuration de l'ensemble du bâtiment accueillant ses activités de médecine, de chirurgie et d'obstétrique (MCO)", expliquent le CH, l'agence et la Région dans un dossier de presse.
"Construit dans les années 1960 et n'ayant pas bénéficié de travaux d'importance depuis le début des années 1990, l'établissement fait aujourd'hui face à des contraintes techniques, énergétiques, et fonctionnelles majeures qui impactent la qualité de prise en charge des patients et les conditions de travail des professionnels", détaille le CH.
Le coût total de l'opération (hors équipements) s'élève à 36,9 millions d'euros (toutes dépenses comprises en valeur finale estimée). Elle est quasi entièrement financée par des subventions publiques à hauteur de 36,5 M€ dont 16 M€ apportés par la Région et 16 M€ par l'ARS dans le cadre du Ségur accompagné au niveau régional (dans le cadre du plan régional d'investissement dans les établissements de santé), et aussi 4,5 M€ par l'ARS dans le cadre du pacte de refondation des urgences, comme déjà annoncé en février 2022 (cf dépêche du 11/02/2022 à 18:22).
Le solde, 400.000 €, est autofinancé par l'établissement.
"Ce projet représente l'un des accompagnements Ségur les plus importants de la Normandie (avec 32 M€ au total)", est-il noté dans le dossier de presse.
"Ce soutien significatif apporté par l'Etat et la Région se justifie notamment par la position stratégique qu'occupe le CH de L'Aigle au sein de son territoire de santé. Celui-ci, à dominante rurale ou semi-rurale, est marqué par d'importants facteurs de précarité. Ces caractéristiques ont un impact direct et significatif sur l'état de santé de la population, avec des indicateurs particulièrement dégradés, notamment en matière de cancers et d'addictions à l'alcool. Dans ce contexte, l'établissement joue un rôle déterminant et incontournable au sein de ce territoire classé en 'zone rouge'", justifie le dossier.
Ce chantier vise à remettre l'édifice en conformité technique et fonctionnelle afin d'offrir aux patients des conditions d'accueil plus dignes et adaptées, et aux professionnels des espaces de travail plus sûrs, ergonomiques et mieux dimensionnés pour les pratiques actuelles.
L'établissement restera en activité pendant toute la durée du chantier, grâce à une organisation en phases permettant d'assurer une continuité des soins, détaille le CH.
La première phase de ce projet architectural consiste en la reprise du clos couvert du bâtiment MCO, mais également des secteurs administratifs, de la pharmacie et de la cuisine.
L'ensemble des façades, toitures et menuiseries extérieures sera reconstruit afin de renforcer l'isolation thermique du bâtiment grâce à des matériaux performants et biosourcés, d'améliorer sa performance énergétique, son étanchéité et sa sécurité, de remettre à neuf l'ensemble des installations techniques (électricité, chauffage, ventilation) et de moderniser son apparence extérieure.
Le projet intègre "une ambition forte en matière de développement durable puisque, outre l'isolation thermique renforcée du bâtiment, des équipements visant à réduire durablement les consommations d'énergie seront installés". Le CH prévoit notamment la mise en place d'ombrières photovoltaïques sur les parkings, contribuant à la production d'énergie renouvelable et à la réduction de l'empreinte carbone.
La seconde phase des travaux portera sur une restructuration profonde des services de MCO, dans l'objectif d'agrandir et de moderniser les espaces, d'adapter l'organisation interne aux pratiques actuelles mais également de fluidifier les parcours.
Les différents services seront réorganisés et redimensionnés pour atteindre le capacitaire cible de 98 lits et places:
- 24 lits de médecine polyvalente
- 28 lits de médecine gériatrique
- 15 lits de chirurgie
- 2 lits de gynécologie
- 5 lits d'obstétrique
- 4 lits de soins palliatifs
- 8 places d'unité médico-chirurgicale ambulatoire (UMCA)
- 6 lits d'unité d'hospitalisation de courte durée (UHCD)
- 6 lits d'unité de soins continus.
Une restructuration des urgences et une reconstruction du bloc opératoire
Le service des urgences, dont la surface est aujourd'hui sous-dimensionnée, fera l'objet d'une restructuration complète. Les box d'examen de filière courte et de filière longue seront agrandis conformément aux standards actuels (12 m² contre 5 m² actuellement). L'unité d'hospitalisation de courte durée (UHCD) passera de 4 à 6 lits, et toutes les chambres bénéficieront d'un éclairage naturel (seules deux sont aujourd'hui ouvertes sur l'extérieur). Les zones d'accueil et les flux seront repensés, avec une distinction claire entre les circuits patients debout et couchés.
Le bloc opératoire sera entièrement reconstruit pour assurer une qualité de l'air dans les salles d'opération conforme à la qualification ISO et pour garantir des flux propres et maîtrisés avec une logique moderne de "marche en avant". Les salles opératoires seront redimensionnées à 40 m² (20 à 25 m² actuellement). Le bloc obstétrical, actuellement situé à un étage différent, sera repositionné au même niveau que le bloc opératoire dans l'objectif de réduire les délais des transferts en cas d'urgence, notamment en situation de "code rouge" (pour les césariennes), et d'améliorer la sécurité maternelle et néonatale.
Les services de gynécologie-obstétrique et de chirurgie seront replacés à proximité de l'ascenseur desservant le bloc afin d'optimiser les flux et les transferts des patients.
Les chambres des soins continus seront agrandies pour mieux accueillir le matériel spécialisé et renforcer la qualité de surveillance des patients.
Enfin, dans un souci d'humanisation des prises en charge et d'amélioration du confort hôtelier, chaque chambre sera équipée d'une salle d'eau et d'un sanitaire, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
Une amélioration des parcours et des flux attendue
Le CH engage "une transformation profonde de l'organisation de ses flux et de ses circuits de prise en charge", en particulier aux urgences (générales et gynéco-obstétricales), au bloc opératoire et au bloc obstétrical. Le circuit ambulatoire sera également pensé distinctement du circuit d'hospitalisation conventionnelle.
Pour accompagner ces transformations, la création d'un nouvel ascenseur desservant l'ensemble des niveaux, en complément de celui du hall principal, est prévue afin d'améliorer les circulations verticales.
Un nouveau calendrier est annoncé. Après une contractualisation entre l'ARS Normandie et le CH fin 2025, le maître d'œuvre, déjà sélectionné, rendra son esquisse en février 2026, permettant un démarrage de la première phase des travaux (le clos couvert) fin 2026. La fin des travaux est espérée à l'horizon 2029.
sl/nc/APMnews
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