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19/01 2024
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LE CH DE VALENCE FACE À DE NOMBREUX DÉFIS (BERTRAND PRUDHOMMEAUX)

(Par Sabine NEULAT-ISARD)

VALENCE, 19 janvier 2024 (APMnews) - Fort d'un nouveau plateau technique en cours de construction, le centre hospitalier (CH) de Valence va "changer d'échelle au cours des prochaines années" mais doit aussi résoudre des difficultés, financières notamment, a-t-on appris auprès de son nouveau directeur, Bertrand Prudhommeaux.

Bertrand Prudhommeaux, qui était directeur de l'offre de soins et de l'autonomie à l'agence régionale de santé (ARS) Occitanie, est depuis le 1er décembre 2023 directeur général des centres hospitaliers (CH) de Valence, Crest (Drôme), Die (Drôme), Tournon (Ardèche), Le Cheylard (Ardèche), Lamastre (Ardèche) et des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de Satillieu et Saint-Martin-de-Valamas (Ardèche) (cf dépêche du 01/12/2023 à 18:15).

Le CH de Valence (230 millions d'euros -M€- de budget d'exploitation) a lancé un plan d'investissement d'environ 100 M€ sur plusieurs années, comprenant notamment un nouvel Ehpad et un projet de plateau technique, rappelle-t-on (cf APM SAN5R60EKR-2).

Début 2023, il est également devenu établissement support d'un nouveau groupement hospitalier de territoire (GHT), créé par fusion de deux précédents, regroupant au total 19 établissements et couvrant toute la Drôme et quasiment tout le département de l'Ardèche (cf dépêche du 20/12/2022 à 18:35).

En 2024, plusieurs des opérations de construction se concrétiseront, a souligné son nouveau directeur, lors de la cérémonie des vœux qui s'est déroulée le 10 janvier.

Le nouvel Ehpad de Beauvallon, "attendu de longue date", ouvrira ses portes "au printemps" (cf dépêche du 09/12/2022 à 19:07). Il comptera 88 lits, une unité de vie protégée (UVP) et deux unités d'hébergement de 38 lits.

D'ici l'été 2024, le centre hospitalier "franchira un nouveau cap et verra sa dimension augmentée" avec la livraison du bâtiment, prévu en phase 1, de son nouveau plateau technique (cf dépêche du 15/11/2022 à 18:14).

L'établissement disposera ainsi "de nouveaux espaces pour la stérilisation, le bloc opératoire (16 salles), l'unité de soins intensifs polyvalents -Usip- (8 lits), les locaux techniques et les soins critiques", a précisé Bertrand Prudhommeaux, dans un discours dont APMnews a eu copie.

Ce futur plateau technique offrira "l'opportunité d'un tournant technologique majeur", puisqu'il sera doté d'une salle hybride et d'un robot chirurgical, ce qui constituera un facteur d'"attractivité" pour de futurs professionnels.

La présence d'une double hélistation en toiture permettra également d'"optimiser" les circuits patients en lien avec le regroupement des activités liées à la chirurgie et aux soins critiques.

La phase 2 du chantier du nouveau plateau technique sera lancée "fin 2024". Elle comprendra la réhabilitation des locaux libérés pour engager notamment des travaux autour du salon d'accueil chirurgical, du bloc obstétrical, des consultations de gynécologie et d'obstétrique, et le plateau technique de gastro-entérologie. L'ouverture de ces espaces est prévue en 2025.

Parmi les autres opérations lancées en 2024, figure également, en cardiologie, un projet de construction du plateau d'explorations fonctionnelles et de consultations en rez-de-chaussée du bâtiment médical. Le transfert des activités sera réalisé avant la fin 2024. "Cela permettra de créer une seconde salle de coronarographie au deuxième étage du bâtiment médical au sein du service de cardiologie, qui sera mise en service en 2025", a précisé Bertrand Prudhommeaux.

En 2024, l'hôpital va également débuter les travaux de réhabilitation des locaux anciennement occupés par la crèche pour y accueillir le Samu-SAS (service d'accès aux soins). Les nouveaux locaux seront opérationnels début 2025.

Un déficit lié à des fermetures de lits et une forte hausse des charges de personnel

Ces opérations d'investissements ont lieu dans un contexte financier qui se montre "fragile", a précisé le directeur, interrogé mercredi par APMnews.

Le CH de Valence enregistre, "à ce stade", un déficit comptable de 16 M€ pour 2023 sur un budget principal d'environ 290 M€. Ce montant n'est pas encore définitif compte tenu des crédits qu'il reste à attribuer au niveau national. En 2022, le CH avait fini quasiment à l'équilibre mais avec un niveau de crédits exceptionnels "très important".

Pour 2024, il a présenté un état des prévisions de recettes et de dépenses (EPRD) en déficit prévisionnel de 18 M€.

Interrogé sur les raisons de ces difficultés, Bertrand Prudhommeaux explique que cette situation est liée à "plusieurs paramètres".

L'un d'entre eux a trait à l'activité. En effet, si l'activité a été "très dynamique" en hospitalisation de jour (+15%), elle s'est montrée "plutôt en recul" pour les séjours à temps complet, contrairement à 2022 qui avait connu une hausse.

Par manque de médecins dans certaines spécialités et parfois de personnels paramédicaux, l'hôpital a dû en effet fermer des lits à plusieurs reprises en 2023, davantage qu'en 2022, par exemple au moment de congés des praticiens en poste, générant ainsi une baisse d'activité et donc de recettes.

Interrogé sur les spécialités qui connaissent les plus grandes fragilités en matière d'effectif médical, Bertrand Prudhommeaux indique qu'il est spécialement préoccupé au sujet de l'anesthésie et de l'oncologie. "Ces deux spécialités ont des impacts sur tout le reste, comme l'anesthésie sur la chirurgie, surtout au moment où on s'apprête à ouvrir un nouveau bloc", alerte-t-il en lançant un appel à cette occasion.

Toujours sur les raisons du déficit, il précise que le CH de Valence a dû également faire face à une hausse "assez forte" de ses charges de personnel, en lien avec les revalorisations appliquées aux salaires. Mais ces revalorisations étant inscrites dans les tarifs et l'hôpital n'ayant pas eu l'activité escomptée, elles n'ont pu être financées, explique-t-il.

En outre, "même si l'hôpital est attractif et parvient à recruter, il a fait parfois des recrutements en pariant sur des hausses d'activité qui ne sont pas forcément révélées", ajoute-t-il.

A ces charges, s'ajoutent, comme pour les autres établissements, les effets de la hausse des coûts de l'énergie.

Un plan d'action en préparation

Face à cette situation, "nous avons partagé l'information avec les instances, notamment le directoire, partagé des éléments de comptabilité analytique avec notamment les responsables de pôles et sommes en train de lancer une réflexion sur un plan d'action".

"L'idée est de travailler sur les flux de patientèles et d'essayer de repérer les moments où on n'a pas les bons patients dans les bons flux, comme lorsqu'un patient qui est en hospitalisation traditionnelle devrait être en hospitalisation de jour", explique le directeur. Il estime qu'il existe des "gisements importants en chirurgie comme en médecine" et que ce sujet s'inscrit également dans le champ de la qualité et la sécurité des soins.

L'hôpital va aussi travailler sur les flux de post-urgences, sur les durées moyennes de séjour (DMS) et, en lien avec ces travaux, réfléchir aux organisations médicales et soignantes ainsi que sur la qualité de l'information médicale disponible.

"Il n'est pas question de ne pas réaliser ou de décaler les investissements prévus, mais si on n'améliore pas notre situation financière, on va gager notre capacité à lancer de nouveaux projets", prévient le chef d'établissement.

Malgré ses difficultés, le CH a eu de "bonnes nouvelles" en fin d'année, comme celle relative à la réouverture de l'unité hospitalière de courte durée (UHCD) et une autre sur la relance de l'activité d'hématologie, avec le soutien notamment du centre de lutte contre le cancer Léon-Bérard à Lyon.

"Je souhaiterais un tel redressement pour l'oncologie, avec un partenariat fort avec notre centre hospitalier universitaire de référence [les Hospices civils de Lyon] ou les autres établissements universitaires avec lesquels nous avons des coopérations [Saint-Etienne et Grenoble] ou le centre Léon Bérard", espère le responsable.

GHT Drôme-Ardèche-Vercors: création d'un Smur secondaire

Interrogé sur le jeune GHT, "Drôme-Ardèche-Vercors", créé début 2023, qui comprend 19 établissements et couvre un ensemble de 800.000 habitants, Bertrand Prudhommeaux assure que ses membres ont la volonté de démontrer la cohérence de ce territoire et d'établir une gradation de l'offre.

Outre le CH de Valence qui en est l'établissement support et assure aussi des activités de recours très spécialisées, cette articulation se fait entre les quatre autres centres hospitaliers pivots (Groupe hospitalier des Portes de Provence, CH de Privas, CH d'Ardèche méridionale et Hôpitaux Drôme Nord) et les établissements de proximité.

Pour fonctionner, les cinq établissements pivots ou de recours ainsi que le CH Drôme Vivarais, spécialisé en psychiatrie, tiennent des réunions à six (le "G6"). Des réunions ont lieu également avec des représentants des 19 établissements.

Les travaux se poursuivent pour constituer des filières de territoires et une gradation des soins pour six activités: soins critiques, neurologie-neurovasculaire, cardiologie-cardiovasculaire, périnatalité, oncologie, urgences. Un coordonnateur médical a été nommé pour chacune.

Une fois élaborés, les projets pour chaque filière seront présentés aux instances, souligne Bertrand Prudhommeaux qui préside le comité stratégique du GHT.

Une réalisation concrète est déjà à noter. Elle concerne la mise en place d'une nouvelle ligne de Smur qui a en charge des transports secondaires de patients. Positionnée au CH de Valence, elle est ouverte à l'ensemble des établissements et praticiens du GHT. De cette manière, l'autre Smur peut n'effectuer que les transports primaires.

Le GHT a également mutualisé des fonctions supports. Tel est le cas de la fonction achat qui est maintenant "en ordre de marche". En 2023, elle a traité 1.000 marchés non échus et a déjà enregistré 450 besoins pour 2024.

Le groupement va également procéder à la convergence du dossier patient informatisé, avec le logiciel Easily*.

san/ab/APMnews

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LE CH DE VALENCE FACE À DE NOMBREUX DÉFIS (BERTRAND PRUDHOMMEAUX)

(Par Sabine NEULAT-ISARD)

VALENCE, 19 janvier 2024 (APMnews) - Fort d'un nouveau plateau technique en cours de construction, le centre hospitalier (CH) de Valence va "changer d'échelle au cours des prochaines années" mais doit aussi résoudre des difficultés, financières notamment, a-t-on appris auprès de son nouveau directeur, Bertrand Prudhommeaux.

Bertrand Prudhommeaux, qui était directeur de l'offre de soins et de l'autonomie à l'agence régionale de santé (ARS) Occitanie, est depuis le 1er décembre 2023 directeur général des centres hospitaliers (CH) de Valence, Crest (Drôme), Die (Drôme), Tournon (Ardèche), Le Cheylard (Ardèche), Lamastre (Ardèche) et des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de Satillieu et Saint-Martin-de-Valamas (Ardèche) (cf dépêche du 01/12/2023 à 18:15).

Le CH de Valence (230 millions d'euros -M€- de budget d'exploitation) a lancé un plan d'investissement d'environ 100 M€ sur plusieurs années, comprenant notamment un nouvel Ehpad et un projet de plateau technique, rappelle-t-on (cf APM SAN5R60EKR-2).

Début 2023, il est également devenu établissement support d'un nouveau groupement hospitalier de territoire (GHT), créé par fusion de deux précédents, regroupant au total 19 établissements et couvrant toute la Drôme et quasiment tout le département de l'Ardèche (cf dépêche du 20/12/2022 à 18:35).

En 2024, plusieurs des opérations de construction se concrétiseront, a souligné son nouveau directeur, lors de la cérémonie des vœux qui s'est déroulée le 10 janvier.

Le nouvel Ehpad de Beauvallon, "attendu de longue date", ouvrira ses portes "au printemps" (cf dépêche du 09/12/2022 à 19:07). Il comptera 88 lits, une unité de vie protégée (UVP) et deux unités d'hébergement de 38 lits.

D'ici l'été 2024, le centre hospitalier "franchira un nouveau cap et verra sa dimension augmentée" avec la livraison du bâtiment, prévu en phase 1, de son nouveau plateau technique (cf dépêche du 15/11/2022 à 18:14).

L'établissement disposera ainsi "de nouveaux espaces pour la stérilisation, le bloc opératoire (16 salles), l'unité de soins intensifs polyvalents -Usip- (8 lits), les locaux techniques et les soins critiques", a précisé Bertrand Prudhommeaux, dans un discours dont APMnews a eu copie.

Ce futur plateau technique offrira "l'opportunité d'un tournant technologique majeur", puisqu'il sera doté d'une salle hybride et d'un robot chirurgical, ce qui constituera un facteur d'"attractivité" pour de futurs professionnels.

La présence d'une double hélistation en toiture permettra également d'"optimiser" les circuits patients en lien avec le regroupement des activités liées à la chirurgie et aux soins critiques.

La phase 2 du chantier du nouveau plateau technique sera lancée "fin 2024". Elle comprendra la réhabilitation des locaux libérés pour engager notamment des travaux autour du salon d'accueil chirurgical, du bloc obstétrical, des consultations de gynécologie et d'obstétrique, et le plateau technique de gastro-entérologie. L'ouverture de ces espaces est prévue en 2025.

Parmi les autres opérations lancées en 2024, figure également, en cardiologie, un projet de construction du plateau d'explorations fonctionnelles et de consultations en rez-de-chaussée du bâtiment médical. Le transfert des activités sera réalisé avant la fin 2024. "Cela permettra de créer une seconde salle de coronarographie au deuxième étage du bâtiment médical au sein du service de cardiologie, qui sera mise en service en 2025", a précisé Bertrand Prudhommeaux.

En 2024, l'hôpital va également débuter les travaux de réhabilitation des locaux anciennement occupés par la crèche pour y accueillir le Samu-SAS (service d'accès aux soins). Les nouveaux locaux seront opérationnels début 2025.

Un déficit lié à des fermetures de lits et une forte hausse des charges de personnel

Ces opérations d'investissements ont lieu dans un contexte financier qui se montre "fragile", a précisé le directeur, interrogé mercredi par APMnews.

Le CH de Valence enregistre, "à ce stade", un déficit comptable de 16 M€ pour 2023 sur un budget principal d'environ 290 M€. Ce montant n'est pas encore définitif compte tenu des crédits qu'il reste à attribuer au niveau national. En 2022, le CH avait fini quasiment à l'équilibre mais avec un niveau de crédits exceptionnels "très important".

Pour 2024, il a présenté un état des prévisions de recettes et de dépenses (EPRD) en déficit prévisionnel de 18 M€.

Interrogé sur les raisons de ces difficultés, Bertrand Prudhommeaux explique que cette situation est liée à "plusieurs paramètres".

L'un d'entre eux a trait à l'activité. En effet, si l'activité a été "très dynamique" en hospitalisation de jour (+15%), elle s'est montrée "plutôt en recul" pour les séjours à temps complet, contrairement à 2022 qui avait connu une hausse.

Par manque de médecins dans certaines spécialités et parfois de personnels paramédicaux, l'hôpital a dû en effet fermer des lits à plusieurs reprises en 2023, davantage qu'en 2022, par exemple au moment de congés des praticiens en poste, générant ainsi une baisse d'activité et donc de recettes.

Interrogé sur les spécialités qui connaissent les plus grandes fragilités en matière d'effectif médical, Bertrand Prudhommeaux indique qu'il est spécialement préoccupé au sujet de l'anesthésie et de l'oncologie. "Ces deux spécialités ont des impacts sur tout le reste, comme l'anesthésie sur la chirurgie, surtout au moment où on s'apprête à ouvrir un nouveau bloc", alerte-t-il en lançant un appel à cette occasion.

Toujours sur les raisons du déficit, il précise que le CH de Valence a dû également faire face à une hausse "assez forte" de ses charges de personnel, en lien avec les revalorisations appliquées aux salaires. Mais ces revalorisations étant inscrites dans les tarifs et l'hôpital n'ayant pas eu l'activité escomptée, elles n'ont pu être financées, explique-t-il.

En outre, "même si l'hôpital est attractif et parvient à recruter, il a fait parfois des recrutements en pariant sur des hausses d'activité qui ne sont pas forcément révélées", ajoute-t-il.

A ces charges, s'ajoutent, comme pour les autres établissements, les effets de la hausse des coûts de l'énergie.

Un plan d'action en préparation

Face à cette situation, "nous avons partagé l'information avec les instances, notamment le directoire, partagé des éléments de comptabilité analytique avec notamment les responsables de pôles et sommes en train de lancer une réflexion sur un plan d'action".

"L'idée est de travailler sur les flux de patientèles et d'essayer de repérer les moments où on n'a pas les bons patients dans les bons flux, comme lorsqu'un patient qui est en hospitalisation traditionnelle devrait être en hospitalisation de jour", explique le directeur. Il estime qu'il existe des "gisements importants en chirurgie comme en médecine" et que ce sujet s'inscrit également dans le champ de la qualité et la sécurité des soins.

L'hôpital va aussi travailler sur les flux de post-urgences, sur les durées moyennes de séjour (DMS) et, en lien avec ces travaux, réfléchir aux organisations médicales et soignantes ainsi que sur la qualité de l'information médicale disponible.

"Il n'est pas question de ne pas réaliser ou de décaler les investissements prévus, mais si on n'améliore pas notre situation financière, on va gager notre capacité à lancer de nouveaux projets", prévient le chef d'établissement.

Malgré ses difficultés, le CH a eu de "bonnes nouvelles" en fin d'année, comme celle relative à la réouverture de l'unité hospitalière de courte durée (UHCD) et une autre sur la relance de l'activité d'hématologie, avec le soutien notamment du centre de lutte contre le cancer Léon-Bérard à Lyon.

"Je souhaiterais un tel redressement pour l'oncologie, avec un partenariat fort avec notre centre hospitalier universitaire de référence [les Hospices civils de Lyon] ou les autres établissements universitaires avec lesquels nous avons des coopérations [Saint-Etienne et Grenoble] ou le centre Léon Bérard", espère le responsable.

GHT Drôme-Ardèche-Vercors: création d'un Smur secondaire

Interrogé sur le jeune GHT, "Drôme-Ardèche-Vercors", créé début 2023, qui comprend 19 établissements et couvre un ensemble de 800.000 habitants, Bertrand Prudhommeaux assure que ses membres ont la volonté de démontrer la cohérence de ce territoire et d'établir une gradation de l'offre.

Outre le CH de Valence qui en est l'établissement support et assure aussi des activités de recours très spécialisées, cette articulation se fait entre les quatre autres centres hospitaliers pivots (Groupe hospitalier des Portes de Provence, CH de Privas, CH d'Ardèche méridionale et Hôpitaux Drôme Nord) et les établissements de proximité.

Pour fonctionner, les cinq établissements pivots ou de recours ainsi que le CH Drôme Vivarais, spécialisé en psychiatrie, tiennent des réunions à six (le "G6"). Des réunions ont lieu également avec des représentants des 19 établissements.

Les travaux se poursuivent pour constituer des filières de territoires et une gradation des soins pour six activités: soins critiques, neurologie-neurovasculaire, cardiologie-cardiovasculaire, périnatalité, oncologie, urgences. Un coordonnateur médical a été nommé pour chacune.

Une fois élaborés, les projets pour chaque filière seront présentés aux instances, souligne Bertrand Prudhommeaux qui préside le comité stratégique du GHT.

Une réalisation concrète est déjà à noter. Elle concerne la mise en place d'une nouvelle ligne de Smur qui a en charge des transports secondaires de patients. Positionnée au CH de Valence, elle est ouverte à l'ensemble des établissements et praticiens du GHT. De cette manière, l'autre Smur peut n'effectuer que les transports primaires.

Le GHT a également mutualisé des fonctions supports. Tel est le cas de la fonction achat qui est maintenant "en ordre de marche". En 2023, elle a traité 1.000 marchés non échus et a déjà enregistré 450 besoins pour 2024.

Le groupement va également procéder à la convergence du dossier patient informatisé, avec le logiciel Easily*.

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