Actualités de l'Urgence - APM

LE CH DU COTENTIN DÉCIDE DE FERMER "JUSQU'À NOUVEL ORDRE" LES URGENCES DE VALOGNES (MANCHE) FAUTE D'URGENTISTES
Le CHPC dispose 24h/24 de deux services d'urgence et de deux Smur, sur ses sites de Valognes et de Cherbourg, communes distantes de 25 km. Ce dispositif requiert sept médecins urgentistes le jour et quatre la nuit, a précisé la direction dans un communiqué transmis jeudi à l'APM.
Au total, l'hôpital a besoin de 25 équivalents temps plein (ETP) de médecins urgentistes mais, après deux départs volontaires en 2015, il ne dispose désormais que de 15 ETP (incluant un arrêt maladie renouvelé régulièrement et un congé maternité), a précisé jeudi à l'APM Bénédicte Gastebois, directrice chargée de la qualité et des relations avec les usagers.
Ces difficultés de recrutement conduisent l'établissement à avoir recours en permanence à des urgentistes intérimaires. Bénédicte Gastebois a toutefois observé que la demande du CHPC en intérimaires dépassait l'offre disponible et qu'il manquerait actuellement 80 urgentistes dans les établissements bas-normands.
La période estivale a accru les difficultés de fonctionnement des deux services d'urgences et des deux Smur, conduisant les urgentistes à essayer de limiter leurs congés et à faire du temps additionnel. La direction a lancé un appel à tous les praticiens des autres services pour assurer des week-ends pendant l'été. Il a par ailleurs été décidé de fermer le Smur de Valognes en semaine.
Malgré ces précautions, l'hôpital est "en situation de crise depuis lundi" et est à ce jour dans l'impossibilité de faire fonctionner le dispositif dans de bonnes conditions, a indiqué Bénédicte Gastebois.
Le CHPC a dû faire face à des désistements de dernière minute ou à de nouveaux praticiens n'ayant pas l'efficience attendue pour travailler aux urgences, a-t-elle rapporté.
"Faute d'effectif médical suffisant et après avoir recherché toutes les alternatives possibles", la direction de l'établissement "se voit contrainte de fermer le service d'accueil des urgences du site de Valognes [...] jusqu'à nouvel ordre", a annoncé la direction.
Elle souhaite par ailleurs mobiliser tous les moyens disponibles pour maintenir prioritairement le Smur de Valognes en activité dans sa configuration actuelle.
Celui-ci présente également un fonctionnement "très dégradé" malgré la restriction au week-end, a observé le directeur général adjoint de l'agence régionale de santé (ARS) Basse-Normandie, Vincent Kauffmann, contacté jeudi par l'APM. L'établissement va essayer de maintenir le Smur en activité quand l'effectif médical le permettra.
VOLONTE DE ROUVRIR AU PLUS VITE
A ce jour, "nous ne sommes pas en mesure d'annoncer une réouverture" mais des réévaluations seront effectuées toutes les semaines et dès qu'il sera possible de rouvrir les urgences, "on le fera", a assuré le directeur général adjoint de l'ARS Basse-Normandie, Vincent Kauffmann, contacté jeudi par l'APM.
La direction du CHPC assure qu'en association avec le président de la commission médicale d'établissement (CME), elle "poursuit activement sa mobilisation auprès des agences d'intérim et des médecins hospitaliers de tous les services".
En attendant, la population est invitée à se rendre aux urgences de Cherbourg, Saint-Lô ou Coutances (Manche) et à joindre le centre 15 en cas de détresse vitale.
Une communication a été faite au niveau de la population locale et tous les médecins des alentours, les mairies et les pharmacies ont été informés de la fermeture des urgences du site de Valognes, a indiqué Vincent Kauffmann.
Interrogé sur les suites du rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) qui préconisait notamment de réorganiser les Smur et de fermer les urgences du site de Valognes la nuit, le DGA de l'ARS a observé que l'établissement essayait pour le moment de gérer au mieux la crise actuelle.
Une fois ce cap passé, il faudra travailler sur la manière de répondre aux besoins en soins urgents du Cotentin avec l'effectif médical à disposition, a-t-il ajouté. Pour lui, la proposition de l'Igas constitue une "piste de travail intéressante".
Bénédicte Gastebois a indiqué que l'hôpital était mobilisé pour sortir de la situation de crise. Avant la crise, il était prévu qu'un groupe de travail commence cet été à étudier la possibilité d'une fermeture la nuit afin de formuler des propositions pour fin septembre.
En juillet, le CHPC a enregistré 107 passages en moyenne par jour aux urgences de Cherbourg, 39 aux urgences de Valognes, 72 interventions primaires par le Smur de Cherbourg (17 interventions secondaires) et, les week-ends, 13 par le Smur de Valognes (cinq secondaires).
cb/ab/APM polsan
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LE CH DU COTENTIN DÉCIDE DE FERMER "JUSQU'À NOUVEL ORDRE" LES URGENCES DE VALOGNES (MANCHE) FAUTE D'URGENTISTES
Le CHPC dispose 24h/24 de deux services d'urgence et de deux Smur, sur ses sites de Valognes et de Cherbourg, communes distantes de 25 km. Ce dispositif requiert sept médecins urgentistes le jour et quatre la nuit, a précisé la direction dans un communiqué transmis jeudi à l'APM.
Au total, l'hôpital a besoin de 25 équivalents temps plein (ETP) de médecins urgentistes mais, après deux départs volontaires en 2015, il ne dispose désormais que de 15 ETP (incluant un arrêt maladie renouvelé régulièrement et un congé maternité), a précisé jeudi à l'APM Bénédicte Gastebois, directrice chargée de la qualité et des relations avec les usagers.
Ces difficultés de recrutement conduisent l'établissement à avoir recours en permanence à des urgentistes intérimaires. Bénédicte Gastebois a toutefois observé que la demande du CHPC en intérimaires dépassait l'offre disponible et qu'il manquerait actuellement 80 urgentistes dans les établissements bas-normands.
La période estivale a accru les difficultés de fonctionnement des deux services d'urgences et des deux Smur, conduisant les urgentistes à essayer de limiter leurs congés et à faire du temps additionnel. La direction a lancé un appel à tous les praticiens des autres services pour assurer des week-ends pendant l'été. Il a par ailleurs été décidé de fermer le Smur de Valognes en semaine.
Malgré ces précautions, l'hôpital est "en situation de crise depuis lundi" et est à ce jour dans l'impossibilité de faire fonctionner le dispositif dans de bonnes conditions, a indiqué Bénédicte Gastebois.
Le CHPC a dû faire face à des désistements de dernière minute ou à de nouveaux praticiens n'ayant pas l'efficience attendue pour travailler aux urgences, a-t-elle rapporté.
"Faute d'effectif médical suffisant et après avoir recherché toutes les alternatives possibles", la direction de l'établissement "se voit contrainte de fermer le service d'accueil des urgences du site de Valognes [...] jusqu'à nouvel ordre", a annoncé la direction.
Elle souhaite par ailleurs mobiliser tous les moyens disponibles pour maintenir prioritairement le Smur de Valognes en activité dans sa configuration actuelle.
Celui-ci présente également un fonctionnement "très dégradé" malgré la restriction au week-end, a observé le directeur général adjoint de l'agence régionale de santé (ARS) Basse-Normandie, Vincent Kauffmann, contacté jeudi par l'APM. L'établissement va essayer de maintenir le Smur en activité quand l'effectif médical le permettra.
VOLONTE DE ROUVRIR AU PLUS VITE
A ce jour, "nous ne sommes pas en mesure d'annoncer une réouverture" mais des réévaluations seront effectuées toutes les semaines et dès qu'il sera possible de rouvrir les urgences, "on le fera", a assuré le directeur général adjoint de l'ARS Basse-Normandie, Vincent Kauffmann, contacté jeudi par l'APM.
La direction du CHPC assure qu'en association avec le président de la commission médicale d'établissement (CME), elle "poursuit activement sa mobilisation auprès des agences d'intérim et des médecins hospitaliers de tous les services".
En attendant, la population est invitée à se rendre aux urgences de Cherbourg, Saint-Lô ou Coutances (Manche) et à joindre le centre 15 en cas de détresse vitale.
Une communication a été faite au niveau de la population locale et tous les médecins des alentours, les mairies et les pharmacies ont été informés de la fermeture des urgences du site de Valognes, a indiqué Vincent Kauffmann.
Interrogé sur les suites du rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) qui préconisait notamment de réorganiser les Smur et de fermer les urgences du site de Valognes la nuit, le DGA de l'ARS a observé que l'établissement essayait pour le moment de gérer au mieux la crise actuelle.
Une fois ce cap passé, il faudra travailler sur la manière de répondre aux besoins en soins urgents du Cotentin avec l'effectif médical à disposition, a-t-il ajouté. Pour lui, la proposition de l'Igas constitue une "piste de travail intéressante".
Bénédicte Gastebois a indiqué que l'hôpital était mobilisé pour sortir de la situation de crise. Avant la crise, il était prévu qu'un groupe de travail commence cet été à étudier la possibilité d'une fermeture la nuit afin de formuler des propositions pour fin septembre.
En juillet, le CHPC a enregistré 107 passages en moyenne par jour aux urgences de Cherbourg, 39 aux urgences de Valognes, 72 interventions primaires par le Smur de Cherbourg (17 interventions secondaires) et, les week-ends, 13 par le Smur de Valognes (cinq secondaires).
cb/ab/APM polsan