Actualités de l'Urgence - APM

LE CHU D'ANGERS CONFIRME UN DÉFICIT D'ENVIRON 9 MILLIONS D'EUROS EN 2024
En janvier, le CHU prévoyait un déficit compris entre 8 et 10 M€ sur 2024 (cf dépêche du 24/01/2025 à 17:49), après avoir enregistré un déficit de moins de 3 M€ en 2023.
La directrice générale indique que les comptes définitifs du CHU ont été validés en juin. Elle rappelle que "d'habitude, nous n'avons jamais le même chiffre entre le résultat prévisionnel en fin d'année et celui validé par les instances, en raison des circulaires budgétaires qui arrivent avec les enveloppes de dégel de crédits".
En juin, 29,6 milliards d'euros de dotations ont été alloués dans le cadre de la première délégation de la campagne tarifaire et budgétaire 2025 des établissements de santé (cf dépêche du 30/06/2025 à 13:22).
Plusieurs fédérations alertaient dès décembre 2024 sur un probable non-dégel des crédits hospitaliers mis en réserve en début de campagne 2024 (cf dépêche du 23/12/2024 à 18:01).
"Cette année, en raison du contexte budgétaire, il n'y a pas eu de dégel par l'Etat, et donc pas de bonne surprise pour les hôpitaux", résume la directrice générale du CHU.
Un sous-codage de l'activité du CHU d'Angers estimé "entre 15 et 20 M€"
Dans ce contexte, Cécile Jaglin-Grimonprez a exprimé le souhait de limiter le déficit du CHU, en misant sur un meilleur codage de l'activité et sur une baisse des activités de séjours.
La directrice générale évalue le sous-codage de l'établissement "entre 15 et 20 millions d'euros", en prévenant néanmoins qu'il s'agit d'une "évaluation statistique" et en rappelant la difficulté d'évaluer ce manque de recettes.
"Si nous revenions juste à la moyenne des CHU en France pour la qualité de la valorisation de notre activité, nous comblerions notre déficit", fait valoir Christophe Verny, président de la commission médicale d'établissement (CME) du CHU, qui explique vouloir "entraîner la communauté médicale" et mener un travail autour de cette thématique.
En janvier, en raison des déficits prévisionnels, l'établissement avait présenté une stratégie d'accroissement de ses recettes, qui comportait aussi une volonté de diminuer la durée moyenne de séjour.
Cette volonté est notamment affichée pour les patients en soins médicaux et de réadaptation (SMR).
"Les patients au CHU ont tendance à rester un petit peu trop longtemps, non pas parce que les médecins les gardent plus de temps pour les soigner, mais parce que l'on a un peu de difficultés à avoir des lits d'aval", témoigne Christophe Verny. "Un travail de longue haleine a été engagé", à la fois "en interne au CHU" ainsi qu'à l'échelle du groupement hospitalier de territoire (GHT).
Le CHU déploie un logiciel de gestion des lits à l'échelle territoriale, qui permettra "d'avoir une visibilité sur les lits disponibles dans tous les établissements, qu'ils soient membres du GHT ou qu'ils soient privés", prévoit Cécile Jaglin-Grimonprez. Elle espère que ce déploiement "facilitera la démarche".
Une organisation adaptée pour tenir l'été
La directrice a insisté sur sa volonté d'accorder au moins trois semaines consécutives de vacances à ses agents.
Pour ce faire, le CHU a adapté le nombre de lits qui seront ouverts durant la période estivale.
Pour les activités de médecine, 463 lits sur les 597 que compte l'établissement resteront ouverts. En chirurgie, 80% des 231 lits seront opérationnels, ainsi que 100 des 120 lits de SMR. Quatre lits sur 12 fermeront en gynécologie du 14 juillet au 24 août.
Certains services passeront en 12 heures, à l'instar de la gériatrie ou de la neurochirurgie durant les week-ends.
Cécile Jaglin-Grimonprez indique "ne pas avoir d'inquiétudes particulières" concernant l'organisation des urgences durant l'été. Celles-ci comptent en moyenne 160 passages par jour pour les urgences adultes, et 40 par jour pour les urgences pédiatriques.
La directrice rappelle la nécessité pour les patients de téléphoner au numéro 15 avant de se rendre aux urgences.
Un soutien du CHU aux services d'urgence de Mayenne en difficultéL'hôpital universitaire angevin rapporte que certains de ses médecins urgentistes travaillent en temps partagé avec les centres hospitaliers de Mayenne. Ce département voisin connaît une lourde pénurie de médecins urgentistes, qui a débouché sur une crise de l'organisation des trois services d'urgence du département, rappelle-t-on (cf dépêche du 04/04/2025 à 18:19). Cécile Jaglin-Grimonprez glisse que le CHU a "commencé à avoir des discussions" concernant un plan visant à faire face aux difficultés de recrutement de médecins urgentistes en Mayenne. Le CHU d'Angers, ainsi que celui de Rennes et le CH du Mans "se sont engagés à employer un médecin urgentiste par semaine" en Mayenne, fait-elle aussi savoir. "On ne pourra pas faire mieux cet été que ce que l'on fait déjà, mais à partir de la rentrée, nous devrions être en mesure de répondre à cette demande avec des nouveaux recrutements", déclare-t-elle. |
al/nc/APMnews
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LE CHU D'ANGERS CONFIRME UN DÉFICIT D'ENVIRON 9 MILLIONS D'EUROS EN 2024
En janvier, le CHU prévoyait un déficit compris entre 8 et 10 M€ sur 2024 (cf dépêche du 24/01/2025 à 17:49), après avoir enregistré un déficit de moins de 3 M€ en 2023.
La directrice générale indique que les comptes définitifs du CHU ont été validés en juin. Elle rappelle que "d'habitude, nous n'avons jamais le même chiffre entre le résultat prévisionnel en fin d'année et celui validé par les instances, en raison des circulaires budgétaires qui arrivent avec les enveloppes de dégel de crédits".
En juin, 29,6 milliards d'euros de dotations ont été alloués dans le cadre de la première délégation de la campagne tarifaire et budgétaire 2025 des établissements de santé (cf dépêche du 30/06/2025 à 13:22).
Plusieurs fédérations alertaient dès décembre 2024 sur un probable non-dégel des crédits hospitaliers mis en réserve en début de campagne 2024 (cf dépêche du 23/12/2024 à 18:01).
"Cette année, en raison du contexte budgétaire, il n'y a pas eu de dégel par l'Etat, et donc pas de bonne surprise pour les hôpitaux", résume la directrice générale du CHU.
Un sous-codage de l'activité du CHU d'Angers estimé "entre 15 et 20 M€"
Dans ce contexte, Cécile Jaglin-Grimonprez a exprimé le souhait de limiter le déficit du CHU, en misant sur un meilleur codage de l'activité et sur une baisse des activités de séjours.
La directrice générale évalue le sous-codage de l'établissement "entre 15 et 20 millions d'euros", en prévenant néanmoins qu'il s'agit d'une "évaluation statistique" et en rappelant la difficulté d'évaluer ce manque de recettes.
"Si nous revenions juste à la moyenne des CHU en France pour la qualité de la valorisation de notre activité, nous comblerions notre déficit", fait valoir Christophe Verny, président de la commission médicale d'établissement (CME) du CHU, qui explique vouloir "entraîner la communauté médicale" et mener un travail autour de cette thématique.
En janvier, en raison des déficits prévisionnels, l'établissement avait présenté une stratégie d'accroissement de ses recettes, qui comportait aussi une volonté de diminuer la durée moyenne de séjour.
Cette volonté est notamment affichée pour les patients en soins médicaux et de réadaptation (SMR).
"Les patients au CHU ont tendance à rester un petit peu trop longtemps, non pas parce que les médecins les gardent plus de temps pour les soigner, mais parce que l'on a un peu de difficultés à avoir des lits d'aval", témoigne Christophe Verny. "Un travail de longue haleine a été engagé", à la fois "en interne au CHU" ainsi qu'à l'échelle du groupement hospitalier de territoire (GHT).
Le CHU déploie un logiciel de gestion des lits à l'échelle territoriale, qui permettra "d'avoir une visibilité sur les lits disponibles dans tous les établissements, qu'ils soient membres du GHT ou qu'ils soient privés", prévoit Cécile Jaglin-Grimonprez. Elle espère que ce déploiement "facilitera la démarche".
Une organisation adaptée pour tenir l'été
La directrice a insisté sur sa volonté d'accorder au moins trois semaines consécutives de vacances à ses agents.
Pour ce faire, le CHU a adapté le nombre de lits qui seront ouverts durant la période estivale.
Pour les activités de médecine, 463 lits sur les 597 que compte l'établissement resteront ouverts. En chirurgie, 80% des 231 lits seront opérationnels, ainsi que 100 des 120 lits de SMR. Quatre lits sur 12 fermeront en gynécologie du 14 juillet au 24 août.
Certains services passeront en 12 heures, à l'instar de la gériatrie ou de la neurochirurgie durant les week-ends.
Cécile Jaglin-Grimonprez indique "ne pas avoir d'inquiétudes particulières" concernant l'organisation des urgences durant l'été. Celles-ci comptent en moyenne 160 passages par jour pour les urgences adultes, et 40 par jour pour les urgences pédiatriques.
La directrice rappelle la nécessité pour les patients de téléphoner au numéro 15 avant de se rendre aux urgences.
Un soutien du CHU aux services d'urgence de Mayenne en difficultéL'hôpital universitaire angevin rapporte que certains de ses médecins urgentistes travaillent en temps partagé avec les centres hospitaliers de Mayenne. Ce département voisin connaît une lourde pénurie de médecins urgentistes, qui a débouché sur une crise de l'organisation des trois services d'urgence du département, rappelle-t-on (cf dépêche du 04/04/2025 à 18:19). Cécile Jaglin-Grimonprez glisse que le CHU a "commencé à avoir des discussions" concernant un plan visant à faire face aux difficultés de recrutement de médecins urgentistes en Mayenne. Le CHU d'Angers, ainsi que celui de Rennes et le CH du Mans "se sont engagés à employer un médecin urgentiste par semaine" en Mayenne, fait-elle aussi savoir. "On ne pourra pas faire mieux cet été que ce que l'on fait déjà, mais à partir de la rentrée, nous devrions être en mesure de répondre à cette demande avec des nouveaux recrutements", déclare-t-elle. |
al/nc/APMnews