Actualités de l'Urgence - APM

Dans un communiqué, il rappelle qu'il est "confronté à des difficultés particulières" sur le secteur des urgences adultes et, depuis le 24 avril, sur "le secteur de la chirurgie pédiatrique" (cf dépêche du 26/04/2023 à 17:47).

En chirurgie pédiatrique, il explique qu'il fait actuellement face à une "pénurie sévère" d'infirmier(e)s de bloc opératoire (Ibode) en pédiatrie.

"Depuis le Covid, le bloc opératoire pédiatrique n'a pas retrouvé un fonctionnement normal, certaines salles et plages opératoires sont restées fermées faute de personnels disponibles sur le marché du travail", souligne-t-il.

Malgré la haute qualification de ses équipes, le bloc pédiatrique n'a pu reconstituer complètement ses effectifs depuis le Covid. "Depuis plusieurs mois, seules 65% des vacations du bloc pédiatrique sont ouvertes", ce qui oblige les équipes à assurer "depuis plusieurs mois une charge de travail très importante, tant de jour que de nuit".

"Cette situation de fortes tensions a conduit à l'épuisement de l'équipe et à l'arrêt maladie, lundi 24 avril, de huit professionnels, s'ajoutant aux absences et aux postes vacants non pourvus", souligne le CHU. Il ajoute avoir été "contraint de suspendre les activités programmées pour se limiter aux activités d'urgence et aux cas les plus graves".

"A ce jour, ont été déprogrammées une centaine d'interventions initialement prévues entre le 24 avril et le 5 mai. Le programme des semaines suivantes sera également modifié", annonce l'établissement tout en assurant mettre "tout en oeuvre" pour reprogrammer l'activité "dans les meilleures conditions au fur et à mesure que l'équipe se reconstitue".

Il précise que les familles concernées ont reçu un courrier explicatif et peuvent obtenir des réponses en contactant une adresse mail ou un numéro de téléphone.

S'agissant du fonctionnement des urgences adultes, en forte tension depuis plusieurs mois (cf dépêche du 19/04/2023 à 18:24), le CHU souligne que la filière psychiatrique "s'est réorganisée", depuis le 24 avril, entre les établissements de santé du territoire spécialisés en psychiatrie (centre hospitalier Alpes Isère [cf dépêche du 28/04/2023 à 18:27], clinique du Grésivaudan, clinique du Dauphiné, CHU) "avec des mesures exceptionnelles permettant d'accélérer l'hospitalisation des patients requérant une prise en charge dans un service de psychiatrie, après un accueil et une prise en charge au sein du service des urgences Michallon".

"Cette évolution, en sus de l'ensemble d'autres actions mises en place pour fluidifier le fonctionnement des urgences, a eu un impact déjà effectif sur le désengorgement du service des urgences", assure-t-il.

"C'est un premier signal fort pour les équipes, qui restent néanmoins fragiles au vu du nombre de postes vacants d'urgentistes", ajoute-t-il en estimant que le défi consiste désormais à "rendre pérenne la récente réorganisation de la filière psychiatrique, tout en poursuivant l'ensemble des actions permettant de rendre plus attractif le service des urgences Michallon afin de recruter les urgentistes en nombre suffisant".

Il rappelle qu'il a lancé un plan d'action ambitieux pour mieux répondre aux attentes des professionnels, les fidéliser et les associer au plus près de l'organisation de leurs services. "A ce jour, déjà plus de 100 personnes se disent intéressées pour rejoindre le CHU Grenoble Alpes à l'issue de leur formation (été 2023)", annonce-t-il.

Il souligne également que l'ensemble de ses équipes, "en lien très étroit avec tous les acteurs de la santé du territoire réunis autour d'une volonté commune, poursuivent leur travail collaboratif pour apporter la plus grande contribution à la refondation du système de santé engagée au niveau national".

san/ab/APMnews