Actualités de l'Urgence - APM
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LE CHU DE POITIERS ET LE CH DE MONTMORILLON ENVISAGENT UNE FUSION POUR "SORTIR DE L'ARTISANAT DU REMPLACEMENT"
Les deux hôpitaux, distants de 50 kilomètres, sont en direction commune depuis la signature en 2012 d'une convention visant à renforcer leur coopération, rappelle-t-on.
"Nous n'arrivons pas à faire s'installer des jeunes sur Montmorillon", rapporte Jean-Pierre Dewitte. La région n'est pas assez attractive pour des médecins qui, compte tenu de la démographie médicale, "ont le choix du poste".
Or le directeur indique avoir "acquis la certitude" qu'un hôpital avec des activités de médecine, chirurgie et d'urgences était indispensable à ce territoire d'environ 70.000 habitants. "Si on veut le garder, il faut trouver des solutions" pour que la population garde confiance dans l'offre de soins.
Les deux établissements étant autonomes, "je n'ai juridiquement aucune possibilité" pour amener des médecins du CHU à travailler dans l'autre hôpital, explique le directeur général. Une solution pourrait donc être de créer par fusion une "nouvelle zone territoriale" englobant la région de Montmorillon à laquelle "tous les médecins [...] seraient affectés".
Jean-Pierre Dewitte espère ainsi affecter un praticien à cet hôpital "de façon permanente". Les autres resteraient attachés à Poitiers mais pourraient s'investir à temps partiel à Montmorillon. Un cardiologue issu du CHU exerce déjà à cheval entre les deux établissements, précise-t-il.
Deux secteurs médicaux "difficiles" motivent largement ce rapprochement: les urgences et la chirurgie viscérale et orthopédique. "Et demain, l'anesthésie", déjà fragile avec un seul spécialiste à Montmorillon.
A ce jour, les deux établissements dressent une première synthèse des avantages et inconvénients associés à cette fusion. Leurs conseils de surveillance doivent se prononcer "fin juin", afin qu'une éventuelle décision soit prise "avant l'été".
Jean-Pierre Dewitte réaffirme sa conviction que de tels regroupements sont nécessaires et se poursuivront. Le CHU de Poitiers a déjà fusionné avec le CH de Lusignan (Vienne) en 2013, rappelle-t-on.
"Nous sommes trop fragiles pour rester seuls", estimé le directeur général. A terme, "il y aura très certainement besoin de créer des équipes territoriales" et les groupements hospitaliers de territoire (GHT) devraient amener "à réfléchir à des parcours de santé unifiés".
pm/san/APM polsan
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LE CHU DE POITIERS ET LE CH DE MONTMORILLON ENVISAGENT UNE FUSION POUR "SORTIR DE L'ARTISANAT DU REMPLACEMENT"
Les deux hôpitaux, distants de 50 kilomètres, sont en direction commune depuis la signature en 2012 d'une convention visant à renforcer leur coopération, rappelle-t-on.
"Nous n'arrivons pas à faire s'installer des jeunes sur Montmorillon", rapporte Jean-Pierre Dewitte. La région n'est pas assez attractive pour des médecins qui, compte tenu de la démographie médicale, "ont le choix du poste".
Or le directeur indique avoir "acquis la certitude" qu'un hôpital avec des activités de médecine, chirurgie et d'urgences était indispensable à ce territoire d'environ 70.000 habitants. "Si on veut le garder, il faut trouver des solutions" pour que la population garde confiance dans l'offre de soins.
Les deux établissements étant autonomes, "je n'ai juridiquement aucune possibilité" pour amener des médecins du CHU à travailler dans l'autre hôpital, explique le directeur général. Une solution pourrait donc être de créer par fusion une "nouvelle zone territoriale" englobant la région de Montmorillon à laquelle "tous les médecins [...] seraient affectés".
Jean-Pierre Dewitte espère ainsi affecter un praticien à cet hôpital "de façon permanente". Les autres resteraient attachés à Poitiers mais pourraient s'investir à temps partiel à Montmorillon. Un cardiologue issu du CHU exerce déjà à cheval entre les deux établissements, précise-t-il.
Deux secteurs médicaux "difficiles" motivent largement ce rapprochement: les urgences et la chirurgie viscérale et orthopédique. "Et demain, l'anesthésie", déjà fragile avec un seul spécialiste à Montmorillon.
A ce jour, les deux établissements dressent une première synthèse des avantages et inconvénients associés à cette fusion. Leurs conseils de surveillance doivent se prononcer "fin juin", afin qu'une éventuelle décision soit prise "avant l'été".
Jean-Pierre Dewitte réaffirme sa conviction que de tels regroupements sont nécessaires et se poursuivront. Le CHU de Poitiers a déjà fusionné avec le CH de Lusignan (Vienne) en 2013, rappelle-t-on.
"Nous sommes trop fragiles pour rester seuls", estimé le directeur général. A terme, "il y aura très certainement besoin de créer des équipes territoriales" et les groupements hospitaliers de territoire (GHT) devraient amener "à réfléchir à des parcours de santé unifiés".
pm/san/APM polsan