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07/10 2021
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LE CHU DE RENNES EXPÉRIMENTE DEUX CAS D'USAGES DE LA 5G

RENNES, 7 octobre 2021 (APMnews) - Le CHU de Rennes expérimente deux cas d'usages de la 5G dans le cadre du projet de recherche européen public-privé 5G-Tours, a expliqué la responsable du département partenariat et innovation de l'établissement, Nelly Besnard, à APMnews jeudi.

Ce projet, financé par les programmes de l'Union européenne H2020 puis Horizon Europe, rassemble une trentaine de partenaires publics et privés d'une dizaine de pays. Il a été construit autour de 13 cas d'usages dans les domaines du tourisme, du transport et de la santé.

Dans le domaine de la santé, quatre cas d'usages ont été identifiés, dont deux sont testés par le CHU de Rennes en partenariat avec l'Institut de recherche technologique (IRT) b<>com, Samsung, Nokia, Ericsson, Orange, Philips et Atos. L'établissement a été sollicité par l'IRT pour participer à ce projet, auquel il "n'a pas cherché activement à participer" du fait de sa dimension télécom et européenne.

Le premier cas d'usage porte sur l'ambulance connectée, a expliqué Nelly Besnard.

Il est testé avec une échographie cardiaque en intervention, car "ce sont des équipements mobiles".

Le cas d'usage consiste à "apporter l'expertise d'un médecin spécialiste au patient dès le site de la prise de la charge et dans l'ambulance". Les objectifs sont d'obtenir "un diagnostic le plus précis et le plus rapide possible, permettre d'amener le patient directement en salle d'opération, sans passer par les urgences, voire de débuter la prise en charge thérapeutique tout de suite", afin de gagner du temps.

L'ambulance embarque un équipage classique. Il est guidé par un spécialiste depuis son bureau ou son domicile, dans lequel il dispose des images retransmises par l'échographe, par une caméra d'ambiance dans l'ambulance et par des lunettes connectées qui équipent le médecin sur place "pour avoir le contexte complet du patient".

L'intérêt de la 5G réside dans la nécessité "d'un flux vidéo très haut débit et d'une latence très très faible, en particulier pour des gestes de type ponction", a expliqué Nelly Besnard.

Les premiers tests réels ont été menés la semaine dernière en conditions expérimentales. Pour l'occasion, une ambulance garée sur le parking de l'IRT "à 6 ou 7 kilomètres du CHU", un urgentiste, le Dr Tarik Cherfaoui, et un cardiologue, le Pr Erwan Donal, ont participé. Un nouveau test doit être mené d'ici à la fin de l'année.

Le deuxième cas d'usage porte sur un bloc connecté. Il vise à permettre la superposition d'échographies et de radiographies par rayons X pendant une intervention.

"La 5G assure une superposition parfaite des images. Elle permet de fluidifier et d'accélérer la superposition, et d'avoir moins de fils. Ce n'est pas seulement du confort" mais un gain de temps et d'efficience, a expliqué Nelly Besnard.

Le premier test dans le bloc est prévu le 4 novembre.

Pour ces deux projets, le CHU a dû s'équiper d'antennes 5G et d'un mannequin de simulation fabriqué selon ses spécifications: permettre de réaliser les deux types d'images, échographies et radiographies par rayons X. Le financement du projet "couvre les charges du CHU", a déclaré la responsable.

Les tests ont pris "beaucoup de retard" car le projet n'est pas autorisé à utiliser les fréquences commerciales. Il a donc fallu rechercher des appareils compatibles avec les fréquences utilisables, que même Samsung n'a pas été en mesure de leur fournir.

L'établissement rennais prévoit des publications dans des revues médicales et de "développer le potentiel commercial" des expérimentations, bien que "le modèle économique reste un vrai sujet".

Les deux autres cas d'usage santé de 5G-Tours sont "le trajet d'ambulance optimisé à l'aide de la 5G et le monitoring de patients à distance, avec appel automatique des secours et prédiction des accidents".

Par ailleurs, la 5G devrait apporter un autre bénéfice, non testé par le CHU: le slicing, une technologie qui "permet de réserver des parties de bandes passantes aux communications prioritaires". "Aujourd'hui, quand il y a beaucoup de monde et que le réseau est saturé, les communications d'urgence passent seulement en radio, donc par la voix", a expliqué Nelly Besnard. La 5G devrait permettre de contourner la saturation des réseaux, lors d'événements de masse par exemple.

Enfin, le CHU de Rennes a été sélectionné par Bpifrance et la direction générale des entreprises (DGE) de Bercy pour une expérimentation de transferts des signaux de surveillance vers une "tour de contrôle" centralisée en réanimation, a fait savoir la responsable.

lc/nc/APMnews

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LE CHU DE RENNES EXPÉRIMENTE DEUX CAS D'USAGES DE LA 5G

RENNES, 7 octobre 2021 (APMnews) - Le CHU de Rennes expérimente deux cas d'usages de la 5G dans le cadre du projet de recherche européen public-privé 5G-Tours, a expliqué la responsable du département partenariat et innovation de l'établissement, Nelly Besnard, à APMnews jeudi.

Ce projet, financé par les programmes de l'Union européenne H2020 puis Horizon Europe, rassemble une trentaine de partenaires publics et privés d'une dizaine de pays. Il a été construit autour de 13 cas d'usages dans les domaines du tourisme, du transport et de la santé.

Dans le domaine de la santé, quatre cas d'usages ont été identifiés, dont deux sont testés par le CHU de Rennes en partenariat avec l'Institut de recherche technologique (IRT) b<>com, Samsung, Nokia, Ericsson, Orange, Philips et Atos. L'établissement a été sollicité par l'IRT pour participer à ce projet, auquel il "n'a pas cherché activement à participer" du fait de sa dimension télécom et européenne.

Le premier cas d'usage porte sur l'ambulance connectée, a expliqué Nelly Besnard.

Il est testé avec une échographie cardiaque en intervention, car "ce sont des équipements mobiles".

Le cas d'usage consiste à "apporter l'expertise d'un médecin spécialiste au patient dès le site de la prise de la charge et dans l'ambulance". Les objectifs sont d'obtenir "un diagnostic le plus précis et le plus rapide possible, permettre d'amener le patient directement en salle d'opération, sans passer par les urgences, voire de débuter la prise en charge thérapeutique tout de suite", afin de gagner du temps.

L'ambulance embarque un équipage classique. Il est guidé par un spécialiste depuis son bureau ou son domicile, dans lequel il dispose des images retransmises par l'échographe, par une caméra d'ambiance dans l'ambulance et par des lunettes connectées qui équipent le médecin sur place "pour avoir le contexte complet du patient".

L'intérêt de la 5G réside dans la nécessité "d'un flux vidéo très haut débit et d'une latence très très faible, en particulier pour des gestes de type ponction", a expliqué Nelly Besnard.

Les premiers tests réels ont été menés la semaine dernière en conditions expérimentales. Pour l'occasion, une ambulance garée sur le parking de l'IRT "à 6 ou 7 kilomètres du CHU", un urgentiste, le Dr Tarik Cherfaoui, et un cardiologue, le Pr Erwan Donal, ont participé. Un nouveau test doit être mené d'ici à la fin de l'année.

Le deuxième cas d'usage porte sur un bloc connecté. Il vise à permettre la superposition d'échographies et de radiographies par rayons X pendant une intervention.

"La 5G assure une superposition parfaite des images. Elle permet de fluidifier et d'accélérer la superposition, et d'avoir moins de fils. Ce n'est pas seulement du confort" mais un gain de temps et d'efficience, a expliqué Nelly Besnard.

Le premier test dans le bloc est prévu le 4 novembre.

Pour ces deux projets, le CHU a dû s'équiper d'antennes 5G et d'un mannequin de simulation fabriqué selon ses spécifications: permettre de réaliser les deux types d'images, échographies et radiographies par rayons X. Le financement du projet "couvre les charges du CHU", a déclaré la responsable.

Les tests ont pris "beaucoup de retard" car le projet n'est pas autorisé à utiliser les fréquences commerciales. Il a donc fallu rechercher des appareils compatibles avec les fréquences utilisables, que même Samsung n'a pas été en mesure de leur fournir.

L'établissement rennais prévoit des publications dans des revues médicales et de "développer le potentiel commercial" des expérimentations, bien que "le modèle économique reste un vrai sujet".

Les deux autres cas d'usage santé de 5G-Tours sont "le trajet d'ambulance optimisé à l'aide de la 5G et le monitoring de patients à distance, avec appel automatique des secours et prédiction des accidents".

Par ailleurs, la 5G devrait apporter un autre bénéfice, non testé par le CHU: le slicing, une technologie qui "permet de réserver des parties de bandes passantes aux communications prioritaires". "Aujourd'hui, quand il y a beaucoup de monde et que le réseau est saturé, les communications d'urgence passent seulement en radio, donc par la voix", a expliqué Nelly Besnard. La 5G devrait permettre de contourner la saturation des réseaux, lors d'événements de masse par exemple.

Enfin, le CHU de Rennes a été sélectionné par Bpifrance et la direction générale des entreprises (DGE) de Bercy pour une expérimentation de transferts des signaux de surveillance vers une "tour de contrôle" centralisée en réanimation, a fait savoir la responsable.

lc/nc/APMnews

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