Actualités de l'Urgence - APM

30/07 2021
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LE CHU DE TOURS A FICELÉ SON DISPOSITIF POUR LE CONTRÔLE DU PASSE SANITAIRE

TOURS, 30 juillet 2021 (APMnews) - Le CHU de Tours a détaillé le dispositif qu'il compte mettre en place pour le contrôle du passe sanitaire des personnels, patients et accompagnants, prévu dans la loi de gestion de la crise sanitaire, lors d’un point presse, vendredi.

La loi de gestion de la crise sanitaire doit s'appliquer à compter du lundi 9 août (cf dépêche du 28/07/2021 à 16:51), après la décision du Conseil constitutionnel qui devrait être rendue le jeudi 5 août sur ce texte, notamment pour l'élargissement du passe sanitaire, rappelle-t-on.

Le passe sanitaire s'applique notamment "sauf en cas d’urgence, [aux] services et établissements de santé, sociaux et médico-sociaux [ESSMS], pour les seules personnes accompagnant ou rendant visite aux personnes accueillies dans ces services et établissements, ainsi que pour celles qui y sont accueillies pour des soins programmés" (cf dépêche du 26/07/2021 à 13:54).

Dans cette optique, le CHU de Tours (près de 2.000 lits et places) a annoncé l'embauche de 35 agents pour assurer 7 jours sur 7 le contrôle du passe sanitaire des patients et accompagnants venant à l’hôpital, a annoncé la directrice générale de l'établissement, Marie-Noëlle Gérain-Breuzard, lors du point presse.

Ces personnels seront mobilisés dès "la semaine prochaine". Ils s'ajouteront à une trentaine de personnels d'accueil engagés pendant la crise sanitaire pour vérifier notamment que les patients "sont attendus dans les services où ils sont convoqués", qu'ils changent leur masque à l'arrivée, ou encore "se lavent les mains au gel hydroalcoolique".

Les 35 nouveaux agents, qui ont bénéficié d'une formation, seront présents dans six endroits à l'entrée des bâtiments, pour effectuer la vérification des passes sanitaires, grâce à des smartphones commandés par le CHU.

Interrogée par APMnews vendredi, la directrice générale a expliqué que le CHU de Tours est engagé depuis une dizaine de jours dans l'organisation de ces accueils filtrants.

Elle a précisé qu'il sera néanmoins "hors de question que la décision de laisser rentrer ou pas quelqu'un qui n'a pas son passe [sanitaire] repose sur les personnels d'accueil filtrant" et que des "référents médicaux dans les [différents] services" pourront être contactés par téléphone.

Il est aussi prévu un rappel des consignes sur la présentation du passe sanitaire via des affichages dans l'hôpital, ainsi que lors d'envois de SMS ou de courriers de convocation aux patients, a-t-elle indiqué lors du point presse.

"L’idée est que tout le monde doit avoir [cette] information avant d’aller à l’hôpital”, a insisté Marie-Noëlle Gérain-Breuzard.

Des mesures pour encourager les personnels à se faire vacciner

Christine Moriceau, coordonnatrice générale des soins, a détaillé le dispositif mis en place en parallèle par le CHU pour faciliter, accompagner et encourager la vaccination anti-Covid-19 des personnels de l'établissement.

Un numéro consacré aux personnels a été mis en place avec des plages horaires réservées à ces derniers "pour que le frein du rendez-vous ne soit plus une question". Christine Moriceau a assuré que tous les personnels sont acceptés pour une vaccination à toutes les plages horaires, même en périodes de "surbooking".

En outre, la vaccination est proposée au personnel pendant leur temps de travail.

Des notes d’information régulières ont été transmises, en plus d'échanges directs "de jours et de nuits", relayés "par les cadres chefs de services", a-t-elle poursuivi.

Selon Christine Moriceau, "on est dans une dynamique assez positive pour être au rendez-vous du 15 septembre", constatant que "les rendez-vous pris par les professionnels de santé augmentent' et les créneaux se "remplissent".

La directrice générale a concédé que des professionnels ne souhaitant pas se faire vacciner préfèreront "s'arrêter", évoquant "une frange d'irréductibles d'antivax", mais espérant que le "pourcentage [sera] le plus réduit possible".

Samuel Rouget, directeur des ressources humaines, a souligné que l'argument le plus mis en avant par les personnels rétifs à la vaccination anti-Covid est le "manque de recul sur le vaccin". Il a également évoqué une partie des personnels ayant attendu l'obligation vaccinale pour se décider.

Il a rappelé que la loi prévoit une obligation vaccinale à compter du 15 septembre pour les personnels, avec une souplesse aménagée du 15 septembre au 15 octobre.

Samuel Rouget a ajouté que le statut vaccinal des personnels du CHU sera suivi "avec un tableau" pour "s'assurer que tous [...] sont bien vaccinés".

Au 30 juin, 66% des agents du CHU avaient reçu une dose et 52% les deux doses. Au 28 juillet, ils étaient 68% à avoir reçu une première injection et 54% la deuxième.

Le Dr Claudia Carvalho, médecin infectiologue au CHU, a précisé que ce chiffre est "sous-estimé", car il correspond aux vaccinations au sein de l'hôpital et ne prend pas en compte les vaccinations réalisées à l'extérieur de l'établissement.

Par ailleurs, la directrice générale a constaté une augmentation du nombre de patients Covid-19 qui commence "très doucement" à se faire ressentir au sein de l'établissement. Le service de réanimation est passé "de 8 à 11 patients" en deux jours.

Elle a évoqué 944 passages aux urgences la semaine dernière, un nombre stable voire en baisse par rapport "aux dernières semaines", dont 11 pour suspicion Covid, et un nombre d'appels au Samu "modéré", avec moins de 10 appels par jour pour suspicion Covid-19 sur 600 à 800 au total.

Selon les dernières données de Santé publique France, le taux d’incidence en Indre-et-Loire était de 70,5 cas/100.000 habitants le 26 juillet sur 7 jours glissants.

Marie-Noëlle Gérain-Breuzard a également parlé de la fatigue des équipes, expliquant que cela pèse sur le taux d'absentéisme. Celui-ci représente cette année "en moyenne 10%", avec certains services frôlant "les 20%".

jyp/ab/APMnews

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TOURS, 30 juillet 2021 (APMnews) - Le CHU de Tours a détaillé le dispositif qu'il compte mettre en place pour le contrôle du passe sanitaire des personnels, patients et accompagnants, prévu dans la loi de gestion de la crise sanitaire, lors d’un point presse, vendredi.

La loi de gestion de la crise sanitaire doit s'appliquer à compter du lundi 9 août (cf dépêche du 28/07/2021 à 16:51), après la décision du Conseil constitutionnel qui devrait être rendue le jeudi 5 août sur ce texte, notamment pour l'élargissement du passe sanitaire, rappelle-t-on.

Le passe sanitaire s'applique notamment "sauf en cas d’urgence, [aux] services et établissements de santé, sociaux et médico-sociaux [ESSMS], pour les seules personnes accompagnant ou rendant visite aux personnes accueillies dans ces services et établissements, ainsi que pour celles qui y sont accueillies pour des soins programmés" (cf dépêche du 26/07/2021 à 13:54).

Dans cette optique, le CHU de Tours (près de 2.000 lits et places) a annoncé l'embauche de 35 agents pour assurer 7 jours sur 7 le contrôle du passe sanitaire des patients et accompagnants venant à l’hôpital, a annoncé la directrice générale de l'établissement, Marie-Noëlle Gérain-Breuzard, lors du point presse.

Ces personnels seront mobilisés dès "la semaine prochaine". Ils s'ajouteront à une trentaine de personnels d'accueil engagés pendant la crise sanitaire pour vérifier notamment que les patients "sont attendus dans les services où ils sont convoqués", qu'ils changent leur masque à l'arrivée, ou encore "se lavent les mains au gel hydroalcoolique".

Les 35 nouveaux agents, qui ont bénéficié d'une formation, seront présents dans six endroits à l'entrée des bâtiments, pour effectuer la vérification des passes sanitaires, grâce à des smartphones commandés par le CHU.

Interrogée par APMnews vendredi, la directrice générale a expliqué que le CHU de Tours est engagé depuis une dizaine de jours dans l'organisation de ces accueils filtrants.

Elle a précisé qu'il sera néanmoins "hors de question que la décision de laisser rentrer ou pas quelqu'un qui n'a pas son passe [sanitaire] repose sur les personnels d'accueil filtrant" et que des "référents médicaux dans les [différents] services" pourront être contactés par téléphone.

Il est aussi prévu un rappel des consignes sur la présentation du passe sanitaire via des affichages dans l'hôpital, ainsi que lors d'envois de SMS ou de courriers de convocation aux patients, a-t-elle indiqué lors du point presse.

"L’idée est que tout le monde doit avoir [cette] information avant d’aller à l’hôpital”, a insisté Marie-Noëlle Gérain-Breuzard.

Des mesures pour encourager les personnels à se faire vacciner

Christine Moriceau, coordonnatrice générale des soins, a détaillé le dispositif mis en place en parallèle par le CHU pour faciliter, accompagner et encourager la vaccination anti-Covid-19 des personnels de l'établissement.

Un numéro consacré aux personnels a été mis en place avec des plages horaires réservées à ces derniers "pour que le frein du rendez-vous ne soit plus une question". Christine Moriceau a assuré que tous les personnels sont acceptés pour une vaccination à toutes les plages horaires, même en périodes de "surbooking".

En outre, la vaccination est proposée au personnel pendant leur temps de travail.

Des notes d’information régulières ont été transmises, en plus d'échanges directs "de jours et de nuits", relayés "par les cadres chefs de services", a-t-elle poursuivi.

Selon Christine Moriceau, "on est dans une dynamique assez positive pour être au rendez-vous du 15 septembre", constatant que "les rendez-vous pris par les professionnels de santé augmentent' et les créneaux se "remplissent".

La directrice générale a concédé que des professionnels ne souhaitant pas se faire vacciner préfèreront "s'arrêter", évoquant "une frange d'irréductibles d'antivax", mais espérant que le "pourcentage [sera] le plus réduit possible".

Samuel Rouget, directeur des ressources humaines, a souligné que l'argument le plus mis en avant par les personnels rétifs à la vaccination anti-Covid est le "manque de recul sur le vaccin". Il a également évoqué une partie des personnels ayant attendu l'obligation vaccinale pour se décider.

Il a rappelé que la loi prévoit une obligation vaccinale à compter du 15 septembre pour les personnels, avec une souplesse aménagée du 15 septembre au 15 octobre.

Samuel Rouget a ajouté que le statut vaccinal des personnels du CHU sera suivi "avec un tableau" pour "s'assurer que tous [...] sont bien vaccinés".

Au 30 juin, 66% des agents du CHU avaient reçu une dose et 52% les deux doses. Au 28 juillet, ils étaient 68% à avoir reçu une première injection et 54% la deuxième.

Le Dr Claudia Carvalho, médecin infectiologue au CHU, a précisé que ce chiffre est "sous-estimé", car il correspond aux vaccinations au sein de l'hôpital et ne prend pas en compte les vaccinations réalisées à l'extérieur de l'établissement.

Par ailleurs, la directrice générale a constaté une augmentation du nombre de patients Covid-19 qui commence "très doucement" à se faire ressentir au sein de l'établissement. Le service de réanimation est passé "de 8 à 11 patients" en deux jours.

Elle a évoqué 944 passages aux urgences la semaine dernière, un nombre stable voire en baisse par rapport "aux dernières semaines", dont 11 pour suspicion Covid, et un nombre d'appels au Samu "modéré", avec moins de 10 appels par jour pour suspicion Covid-19 sur 600 à 800 au total.

Selon les dernières données de Santé publique France, le taux d’incidence en Indre-et-Loire était de 70,5 cas/100.000 habitants le 26 juillet sur 7 jours glissants.

Marie-Noëlle Gérain-Breuzard a également parlé de la fatigue des équipes, expliquant que cela pèse sur le taux d'absentéisme. Celui-ci représente cette année "en moyenne 10%", avec certains services frôlant "les 20%".

jyp/ab/APMnews

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