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19/11 2020
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LE CONFINEMENT ASSOCIÉ À PLUS D'HYPERTENSION CHEZ LES PATIENTS ADMIS AUX URGENCES

BUENOS AIRES, 19 novembre 2020 (APMnews) - Le confinement mis en place pour lutter contre la pandémie de Covid-19 est associé à une augmentation de la prévalence de l’hypertension chez les patients admis aux urgences, selon une étude argentine présentée jeudi virtuellement au 46e congrès argentin de cardiologie.

Afin de lutter contre la propagation du Sars-CoV-2, comme dans de nombreux pays, un confinement a été imposé à la population argentine. Seules les personnes exerçant une profession dite essentielle étaient autorisées à sortir de leur domicile ainsi que la population générale uniquement pour effectuer des achats de première nécessité. Les établissements scolaires étaient clos et les évènements publics suspendus.

Dans une étude de cohorte rétrospective, Mathias Fosco de la Favaloro Foundation University Hospital à Buenos Aires et ses collègues ont mesuré la prévalence de l’hypertension sévère (supérieure à 160/110 mmHg) chez les patients âgés de plus de 21 ans admis aux urgences de leur hôpital durant les 3 premiers mois du confinement (du 20 mars au 25 juin). Ils l’ont ensuite comparée à celles de deux autres périodes: les trois mois précédant le confinement (du 13 décembre 2019 au 19 mars 2020) et la période couvrant ces 6 mêmes mois l’année précédente (du 13 décembre 2018 au 25 juin 2019).

Au total, 12.241 patients âgés de 57 ans en moyenne admis aux urgences durant l’une de ces 3 périodes ont été inclus dans l’étude. Seules 1.643 admissions avaient eu lieu pendant le confinement, ce qui constituait une baisse de 56,9% et 53,9% des admissions aux urgences, en comparaison de 2019 ou des 3 mois précédant le confinement respectivement.

Durant le confinement, près d’un quart des patients aux urgences (23,8%) étaient hypertendus, une prévalence significativement supérieure à celle de l’année précédente (17,5%) et à celle des trois mois précédant le confinement (15,4%).

Cette différence correspondait à une augmentation du risque d’hypertension sévère de 58% durant le confinement, en comparaison des autres périodes, et persistait après ajustement sur l’âge, le sexe, l’heure, la date ou les modalités d’admission.

Pour expliquer ces résultats, les auteurs avancent plusieurs explications, notamment le stress accru lié à la pandémie, aux contacts réduits avec les proches ainsi que l’apparition ou l’exacerbation de difficultés familiales ou financières. La modification du mode de vie pourrait aussi être impliquée.

"Les patients ont pu être davantage tendus psychologiquement pendant le transport vers l'hôpital en raison des restrictions de déplacement et des contrôles de police mais aussi par la peur d'être infectés par le Sars-CoV-2 en sortant de leur domicile. En outre, les patients traités pour hypertension ont pu suspendre leur traitement en raison des craintes initiales sur d'éventuels effets indésirables de ces médicaments sur l’évolution du Covid-19 (craintes qui ont ensuite été écartées)", ajoute Mathias Fosco dans un communiqué.

Les auteurs rappellent que le contrôle de la pression artérielle ainsi que le maintien d’un mode de vie sain sont essentiels, même pendant le confinement, notamment pour aider à prévenir les évènements cardiovasculaires liés au Covid-19.

vcd/cd/ab/APMnews

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LE CONFINEMENT ASSOCIÉ À PLUS D'HYPERTENSION CHEZ LES PATIENTS ADMIS AUX URGENCES

BUENOS AIRES, 19 novembre 2020 (APMnews) - Le confinement mis en place pour lutter contre la pandémie de Covid-19 est associé à une augmentation de la prévalence de l’hypertension chez les patients admis aux urgences, selon une étude argentine présentée jeudi virtuellement au 46e congrès argentin de cardiologie.

Afin de lutter contre la propagation du Sars-CoV-2, comme dans de nombreux pays, un confinement a été imposé à la population argentine. Seules les personnes exerçant une profession dite essentielle étaient autorisées à sortir de leur domicile ainsi que la population générale uniquement pour effectuer des achats de première nécessité. Les établissements scolaires étaient clos et les évènements publics suspendus.

Dans une étude de cohorte rétrospective, Mathias Fosco de la Favaloro Foundation University Hospital à Buenos Aires et ses collègues ont mesuré la prévalence de l’hypertension sévère (supérieure à 160/110 mmHg) chez les patients âgés de plus de 21 ans admis aux urgences de leur hôpital durant les 3 premiers mois du confinement (du 20 mars au 25 juin). Ils l’ont ensuite comparée à celles de deux autres périodes: les trois mois précédant le confinement (du 13 décembre 2019 au 19 mars 2020) et la période couvrant ces 6 mêmes mois l’année précédente (du 13 décembre 2018 au 25 juin 2019).

Au total, 12.241 patients âgés de 57 ans en moyenne admis aux urgences durant l’une de ces 3 périodes ont été inclus dans l’étude. Seules 1.643 admissions avaient eu lieu pendant le confinement, ce qui constituait une baisse de 56,9% et 53,9% des admissions aux urgences, en comparaison de 2019 ou des 3 mois précédant le confinement respectivement.

Durant le confinement, près d’un quart des patients aux urgences (23,8%) étaient hypertendus, une prévalence significativement supérieure à celle de l’année précédente (17,5%) et à celle des trois mois précédant le confinement (15,4%).

Cette différence correspondait à une augmentation du risque d’hypertension sévère de 58% durant le confinement, en comparaison des autres périodes, et persistait après ajustement sur l’âge, le sexe, l’heure, la date ou les modalités d’admission.

Pour expliquer ces résultats, les auteurs avancent plusieurs explications, notamment le stress accru lié à la pandémie, aux contacts réduits avec les proches ainsi que l’apparition ou l’exacerbation de difficultés familiales ou financières. La modification du mode de vie pourrait aussi être impliquée.

"Les patients ont pu être davantage tendus psychologiquement pendant le transport vers l'hôpital en raison des restrictions de déplacement et des contrôles de police mais aussi par la peur d'être infectés par le Sars-CoV-2 en sortant de leur domicile. En outre, les patients traités pour hypertension ont pu suspendre leur traitement en raison des craintes initiales sur d'éventuels effets indésirables de ces médicaments sur l’évolution du Covid-19 (craintes qui ont ensuite été écartées)", ajoute Mathias Fosco dans un communiqué.

Les auteurs rappellent que le contrôle de la pression artérielle ainsi que le maintien d’un mode de vie sain sont essentiels, même pendant le confinement, notamment pour aider à prévenir les évènements cardiovasculaires liés au Covid-19.

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