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LE COVARS RECOMMANDE LA CRÉATION D'UN INSTITUT "HORS LES MURS" POUR DÉVELOPPER DES STRATÉGIES DE PRÉVENTION INNOVANTES
Dans cette note datée de jeudi, le Covars met en avant "la nécessité de renforcer les recherches sur les interventions sociales et comportementales visant à améliorer les capacités des populations à faire face aux situations de risques et de crises sanitaires".
"Ce champ de recherche fait l'objet de programmes fortement soutenus au Royaume-Uni et en Allemagne notamment, mais est insuffisamment investi par la communauté scientifique en France", est-il souligné. Ces recherches demandent "de combiner des expertises en sciences humaines et sociales et en sciences biomédicales, de développer des approches collaboratives et participatives, et de stimuler des recherches interventionnelles évaluant des modes d'intervention innovants", décrit la note.
"Si d'excellentes recherches de ce type existent en France, elles sont pour le moment relativement dispersées ou développées de façon épisodique au rythme des crises sanitaires, portées de façon permanente par trop peu d'équipes, insuffisamment visibles, difficilement financées, et pas encore considérées comme un champ de recherche en tant que tel", estiment les experts du comité.
Ces recherches sont ainsi présentées comme essentielles afin de "développer une culture de la prévention et de la promotion de la santé qui permette aux décideurs publics, aux professionnels de santé et à la population une bonne compréhension des enjeux sanitaires et sociétaux" et ainsi "pour faire face aux risques sanitaires futurs". Elles permettraient de plus "d'appuyer la prise de décision en santé publique" grâce à "des données probantes".
Pour développer un tel champ de recherche, le Covars recommande la création d'un institut "Hors les murs", "sur le modèle des instituts Convergence". En 2016 et 2017, 10 instituts de ce type ont été créés (cf dépêche du 31/03/2017 à 16:59).
Ce nouvel institut "aurait vocation à développer des méthodes et stratégies d'interventions innovantes, en particulier de communication publique fondées sur les preuves scientifiques, qui permettraient d'améliorer la compréhension des enjeux sanitaires et la prévention des risques, notamment dans les populations les plus vulnérables", décrit le comité de veille et d'anticipation.
Le Covars formule d'autres recommandations qu'un tel institut permettrait de mettre en œuvre, comme développer une recherche interdisciplinaire en renforçant les collectifs de recherche et ainsi "permettre la collaboration entre les diverses sciences humaines et sociales (psychologie, sciences cognitives, sciences de l'information et de la communication, sciences de l'éducation, sociologie, sciences politiques, etc.) et l'épidémiologie, la recherche clinique et biomédicale…"
"Cette recherche doit également être intersectorielle et doit être menée en partenariat avec les agences de santé publique [agences régionales de santé, Santé publique France…], les associations de patients et les organismes de recherche des secteurs santé animale et environnement", est-il ajouté.
Est également mis en avant le besoin de développer des stratégies et méthodes d'intervention innovantes et spécifiques aux territoires ultramarins en y développant des "zones de recherches et d'intervention prioritaires".
Enfin, le Covars recommande l'élaboration de formations pour les professionnels de la santé publique et "l'émergence d'une communauté de chercheurs disposant d'une expertise scientifique" sur les stratégies et méthodes de renforcement des capacités individuelles et collectives, dites d'empowerment, mobilisables pour faire face aux situations sanitaires exceptionnelles.
pl/nc/APMnews
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LE COVARS RECOMMANDE LA CRÉATION D'UN INSTITUT "HORS LES MURS" POUR DÉVELOPPER DES STRATÉGIES DE PRÉVENTION INNOVANTES
Dans cette note datée de jeudi, le Covars met en avant "la nécessité de renforcer les recherches sur les interventions sociales et comportementales visant à améliorer les capacités des populations à faire face aux situations de risques et de crises sanitaires".
"Ce champ de recherche fait l'objet de programmes fortement soutenus au Royaume-Uni et en Allemagne notamment, mais est insuffisamment investi par la communauté scientifique en France", est-il souligné. Ces recherches demandent "de combiner des expertises en sciences humaines et sociales et en sciences biomédicales, de développer des approches collaboratives et participatives, et de stimuler des recherches interventionnelles évaluant des modes d'intervention innovants", décrit la note.
"Si d'excellentes recherches de ce type existent en France, elles sont pour le moment relativement dispersées ou développées de façon épisodique au rythme des crises sanitaires, portées de façon permanente par trop peu d'équipes, insuffisamment visibles, difficilement financées, et pas encore considérées comme un champ de recherche en tant que tel", estiment les experts du comité.
Ces recherches sont ainsi présentées comme essentielles afin de "développer une culture de la prévention et de la promotion de la santé qui permette aux décideurs publics, aux professionnels de santé et à la population une bonne compréhension des enjeux sanitaires et sociétaux" et ainsi "pour faire face aux risques sanitaires futurs". Elles permettraient de plus "d'appuyer la prise de décision en santé publique" grâce à "des données probantes".
Pour développer un tel champ de recherche, le Covars recommande la création d'un institut "Hors les murs", "sur le modèle des instituts Convergence". En 2016 et 2017, 10 instituts de ce type ont été créés (cf dépêche du 31/03/2017 à 16:59).
Ce nouvel institut "aurait vocation à développer des méthodes et stratégies d'interventions innovantes, en particulier de communication publique fondées sur les preuves scientifiques, qui permettraient d'améliorer la compréhension des enjeux sanitaires et la prévention des risques, notamment dans les populations les plus vulnérables", décrit le comité de veille et d'anticipation.
Le Covars formule d'autres recommandations qu'un tel institut permettrait de mettre en œuvre, comme développer une recherche interdisciplinaire en renforçant les collectifs de recherche et ainsi "permettre la collaboration entre les diverses sciences humaines et sociales (psychologie, sciences cognitives, sciences de l'information et de la communication, sciences de l'éducation, sociologie, sciences politiques, etc.) et l'épidémiologie, la recherche clinique et biomédicale…"
"Cette recherche doit également être intersectorielle et doit être menée en partenariat avec les agences de santé publique [agences régionales de santé, Santé publique France…], les associations de patients et les organismes de recherche des secteurs santé animale et environnement", est-il ajouté.
Est également mis en avant le besoin de développer des stratégies et méthodes d'intervention innovantes et spécifiques aux territoires ultramarins en y développant des "zones de recherches et d'intervention prioritaires".
Enfin, le Covars recommande l'élaboration de formations pour les professionnels de la santé publique et "l'émergence d'une communauté de chercheurs disposant d'une expertise scientifique" sur les stratégies et méthodes de renforcement des capacités individuelles et collectives, dites d'empowerment, mobilisables pour faire face aux situations sanitaires exceptionnelles.
pl/nc/APMnews