Actualités de l'Urgence - APM

Le CH devrait enregistrer un déficit structurel compris entre 3 M€ et 3,5 M€ sur un budget principal de 170 M€, contre 5 M€ en 2018. Le budget attendu "a été réalisé", a-t-il constaté.

Il a dit espérer une réduction de la dette de l'établissement, faisant référence à une mesure prévue dans le "plan d'urgence pour l'hôpital" dévoilé en novembre 2019 (cf dépêche du 20/11/2019 à 13:17). Le CH dépense 6 M€ par an pour rembourser ses emprunts.

Au total, le nombre de séjours ou séances a crû de 5% en 2019 pour atteindre les 61.218.

Dans le détail, le nombre de séjours en hospitalisation complète a augmenté de 6%, de 11% en hospitalisation partielle et les séances ont enregistré une hausse de 3%.

Le nombre de passages aux urgences était de 74.785 (+3,2%) en 2019. Cette "évolution continue" s'explique par une population qui "continue de croître" et d'une médecine de ville connaissant une "démographie médicale très faible", a fait valoir Eric Guyader.

L'établissement a compté 2.278 accouchements en 2019, soit 7% de plus que l'année précédente.

Enfin, le CH a enregistré 296.547 consultations externes en 2019 (+3,3%).

La progression de l'activité globale "traduit le fait qu'on a pu reconstituer en 2019 les équipes qui étaient en souffrance du fait du nombre de praticiens présents", notamment en "gastro-entérologie et en pneumologie", a expliqué le directeur.

L'établissement (plus de 800 lits et places) est en cours d'écriture de son projet d'établissement 2020-2025 qui sera finalisé cette année. Il sera une déclinaison du projet médical partagé (PMP) du groupement hospitalier de territoire (GHT) Oise Ouest et Vexin, dont le CH de Beauvais est établissement support.

Le projet médical partagé prévoit le développement de nouvelles offres de soins, ainsi qu'un maillage plus structuré du territoire, "notamment le développement de consultations avancées dans les établissements de Clermont et de Chaumont-Vexin".

Ce projet d'établissement prendra en compte "la démographie" et "les difficultés d'accès aux soins" notamment.

Près de 8 M€ d'investissements prévus en 2020

Le CH de Beauvais va lancer au printemps une restructuration architecturale de ses urgences, qui sera effective dans 2 ans au plus tôt. En 2020, le total des investissements prévus s'élève à 7,6 M€.

L'établissement prévoit de mettre en service en 2020 le premier TEP-Scan du GHT, en association avec une société d'imagerie privée qui réalise l'investissement sur le site du CH, ou encore installer une seconde gamma-caméra, car "la filière d'oncologie est en plein développement sur le territoire".

"On poursuit le maillage du territoire" avec comme "objectif premier la prise en charge des pathologies chroniques", "le dépistage précoce des cancers" et la "réponse aux besoins de santé primaire", notamment dans le Sud et l'Ouest du territoire. Autre projet: "la poursuite de la consolidation des filières de soins", dont celle de la maternité, avec l'importance "d'accompagner la prise en charge et le suivi des parturientes sur le territoire". Le directeur a rappelé que le CH de Beauvais est le seul établissement du GHT à disposer d'une maternité.

Par ailleurs, depuis le 1er janvier, le CH de Beauvais a repris l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) La Quiétude (100 lits) à Méru.

L'hôpital beauvaisien prévoit par ailleurs pour septembre la mise en place d'un projet de laboratoire de biologie hospitalier public unique pour le GHT, contre deux actuellement.

Interrogé sur la suspension de l'autorisation d'activité de traitement du cancer urologique par chirurgie décidée par l'agence régionale de santé (ARS) Hauts-de-France à partir du 1er mars, le directeur a précisé que le dépistage et les consultations seront maintenus au CH de Beauvais. Les actes chirurgicaux seront réalisés au CHU d'Amiens.

Il a souligné qu'une vingtaine d'actes de ce type étaient réalisés en 2018 et 2019, en dessous du seuil fixé à 30 par an, mais a assuré que les autres chirurgies du cancer sont "largement" au-dessus des seuils en nombre d'actes.

Le directeur s'est dit persuadé toutefois qu'un "besoin existe sur le territoire" sur le traitement du cancer urologique par chirurgie, et a estimé que "deux autorisations sur le territoire seraient pertinentes".

jyp/nc/APMnews