Actualités de l'Urgence - APM

LE DÉPLOIEMENT DU "RÉSEAU RADIO DU FUTUR" DANS TOUS LES SAMU ET ARS EN PRÉPARATION D'ICI À LA FIN 2027
"La délégation au numérique en santé (DNS) suit de très près le projet RRF et l'accompagne dans une démarche qui associe les Samu et Smur, les ARS et l'Acmoss", décrit cette agence rattachée au ministère de l'intérieur.
"Ces acteurs travaillent actuellement à la conception d'un plan de déploiement qui permettra de doter l'ensemble des Samu et ARS à horizon de deux ans", indique-t-elle.
Le "réseau radio du futur" est une technologie visant à moderniser et harmoniser les moyens de télécommunication entre les différents services de secours, tels que les services de soins, les pompiers ou les forces de l'ordre.
Le rôle de l'Acmoss est d'assurer sa conception, son déploiement, sa maintenance et son fonctionnement.
Cette technologie s'adresse à l'ensemble des acteurs de la sécurité et du secours de l'Etat, des collectivités territoriales et des associations et de tout organisme public ou privé chargé d'une mission de service public dans ce domaine, précise l'agence sur son site internet.
Le RRF vise à faciliter les échanges d'informations entre les différents services de secours, notamment en situation de crise majeure (attentat, catastrophe naturelle, accident, etc.).
Il repose sur un accès prioritaire aux réseaux 4G et 5G d'opérateurs téléphoniques (dont Orange et Bouygues Télécom), permettant de transmettre via ces canaux des données sécurisées.
"Le RRF dotera les acteurs de la sécurité et du secours d'un système de communication commun, prioritaire, sécurisé et haut débit bénéficiant des meilleures technologies numériques et d'un haut niveau de résilience en cas de crise", communique l'Acmoss.
La dotation des Samu et Smur pour s'équiper du RRF sera financée par le ministère de la santé, fait savoir l'agence.
Les établissements n'auront pas l'obligation d'utiliser le RRF. "Néanmoins, l'Acmoss sera le seul opérateur autorisé à proposer ce système de télécommunication à très haut débit, destiné aux communications critiques", précise l'agence.
Un premier déploiement pilote au Samu de la Loire
Mardi, pour la première fois en France, le RRF a été officiellement mis en service dans un Samu, celui de la Loire, département qui avait été désigné comme pilote pour tester et développer le RRF, avec celui les Bouches-du-Rhône.
"Le Samu 42 est impliqué depuis plusieurs années dans toute la phase préparatoire au déploiement du RRF. Il contribue à divers exercices et scénarios qui visent à vérifier que le service fonctionne et qu'il répond aux attentes des unités opérationnelles", explique l'Acmoss.
Depuis juin, "le Samu 42 est acteur de la phase de vérification de service régulier (VSR)", décrypte l'agence. "A ce titre, les agents du Samu utilisent le RRF comme principal outil de communication pour l'exercice de leurs missions au quotidien."
Contacté par APMnews, le Dr Nicolas Desseigne, chef de service du Samu de la Loire au CHU de Saint-Etienne, a témoigné mercredi du fait que le RRF était bien désormais déployé au Samu 42, ainsi que dans les équipes des Smur basées à Roanne et à Saint-Etienne.
"Nous ne sommes plus au stade de la simple expérimentation, nous avons définitivement adopté le système", déclare-t-il.
L'expérimentation du RRF au CHU stéphanois avait démarré en 2022, se souvient l'urgentiste. "Nous avons essuyé les plâtres pour aider à identifier les problématiques fonctionnelles à résoudre", sourit l'urgentiste qui fait savoir que parallèlement au Samu, les sapeurs-pompiers de la Loire sont aussi en train de s'équiper du RRF.
Auparavant, "les pompiers et le Samu utilisaient un système de communication supporté par des ondes radio, appelé Antares. Mais nous avions atteint les limites techniques de ce système, qui ne permet pas non plus de communiquer avec les forces de l'ordre, ou avec l'administration pénitentiaire".
L'Acmoss note que le retour d'expérience du Samu 42 va contribuer à "donner un coup d'accélérateur auprès des autres services utilisateurs du département et au niveau national".
Un système "interopérable", prioritaire sur les réseaux téléphoniques, et capable de partager des données sécurisées
Le RRF peut être installé sur divers terminaux, téléphones ou tablettes, en fonction des besoins des agents. "Après une journée de fonctionnement, il n'y a pas eu de difficulté d'utilisation. Tout le monde sait utiliser un smartphone", relève le Dr Desseigne.
Le réseau est aussi doté d'une géolocalisation en temps réel, et d'un système de transmission sécurisée des informations médicales. "Au-delà de la voix, le RRF permet le partage de données, d'images et de vidéos en direct", se réjouit le CHU de Saint-Etienne, dans un communiqué.
Cette avancée technologique va aussi permettre d'employer de nouvelles "doctrines" dans l'organisation des secours, estime le Dr Desseigne.
Le CHU de Saint-Etienne considère le RRF comme un réseau sécurisé, interopérable, et dont la fiabilité est garantie. "La priorité absolue est donnée aux communications des services de secours et de santé, même en cas de saturation des réseaux publics", assure l'établissement.
"Imaginez qu'un événement dramatique se produise, par exemple un attentat au stade Geoffroy-Guichard de Saint-Etienne", illustre Nicolas Desseigne. "Dans cette situation, le réseau téléphonique local se retrouverait rapidement saturé d'appels de spectateurs vers leurs proches. Dans cette situation, avec le RRF, nous pourrons préempter le réseau téléphonique, c'est-à-dire être prioritaires sur l'ensemble des appels", explique-t-il.
Le RRF bénéficie pour l'instant d'un accès prioritaire aux réseaux 4G et 5G de Bouygues Telecom et d'Orange.
al/san/nc/APMnews
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LE DÉPLOIEMENT DU "RÉSEAU RADIO DU FUTUR" DANS TOUS LES SAMU ET ARS EN PRÉPARATION D'ICI À LA FIN 2027
"La délégation au numérique en santé (DNS) suit de très près le projet RRF et l'accompagne dans une démarche qui associe les Samu et Smur, les ARS et l'Acmoss", décrit cette agence rattachée au ministère de l'intérieur.
"Ces acteurs travaillent actuellement à la conception d'un plan de déploiement qui permettra de doter l'ensemble des Samu et ARS à horizon de deux ans", indique-t-elle.
Le "réseau radio du futur" est une technologie visant à moderniser et harmoniser les moyens de télécommunication entre les différents services de secours, tels que les services de soins, les pompiers ou les forces de l'ordre.
Le rôle de l'Acmoss est d'assurer sa conception, son déploiement, sa maintenance et son fonctionnement.
Cette technologie s'adresse à l'ensemble des acteurs de la sécurité et du secours de l'Etat, des collectivités territoriales et des associations et de tout organisme public ou privé chargé d'une mission de service public dans ce domaine, précise l'agence sur son site internet.
Le RRF vise à faciliter les échanges d'informations entre les différents services de secours, notamment en situation de crise majeure (attentat, catastrophe naturelle, accident, etc.).
Il repose sur un accès prioritaire aux réseaux 4G et 5G d'opérateurs téléphoniques (dont Orange et Bouygues Télécom), permettant de transmettre via ces canaux des données sécurisées.
"Le RRF dotera les acteurs de la sécurité et du secours d'un système de communication commun, prioritaire, sécurisé et haut débit bénéficiant des meilleures technologies numériques et d'un haut niveau de résilience en cas de crise", communique l'Acmoss.
La dotation des Samu et Smur pour s'équiper du RRF sera financée par le ministère de la santé, fait savoir l'agence.
Les établissements n'auront pas l'obligation d'utiliser le RRF. "Néanmoins, l'Acmoss sera le seul opérateur autorisé à proposer ce système de télécommunication à très haut débit, destiné aux communications critiques", précise l'agence.
Un premier déploiement pilote au Samu de la Loire
Mardi, pour la première fois en France, le RRF a été officiellement mis en service dans un Samu, celui de la Loire, département qui avait été désigné comme pilote pour tester et développer le RRF, avec celui les Bouches-du-Rhône.
"Le Samu 42 est impliqué depuis plusieurs années dans toute la phase préparatoire au déploiement du RRF. Il contribue à divers exercices et scénarios qui visent à vérifier que le service fonctionne et qu'il répond aux attentes des unités opérationnelles", explique l'Acmoss.
Depuis juin, "le Samu 42 est acteur de la phase de vérification de service régulier (VSR)", décrypte l'agence. "A ce titre, les agents du Samu utilisent le RRF comme principal outil de communication pour l'exercice de leurs missions au quotidien."
Contacté par APMnews, le Dr Nicolas Desseigne, chef de service du Samu de la Loire au CHU de Saint-Etienne, a témoigné mercredi du fait que le RRF était bien désormais déployé au Samu 42, ainsi que dans les équipes des Smur basées à Roanne et à Saint-Etienne.
"Nous ne sommes plus au stade de la simple expérimentation, nous avons définitivement adopté le système", déclare-t-il.
L'expérimentation du RRF au CHU stéphanois avait démarré en 2022, se souvient l'urgentiste. "Nous avons essuyé les plâtres pour aider à identifier les problématiques fonctionnelles à résoudre", sourit l'urgentiste qui fait savoir que parallèlement au Samu, les sapeurs-pompiers de la Loire sont aussi en train de s'équiper du RRF.
Auparavant, "les pompiers et le Samu utilisaient un système de communication supporté par des ondes radio, appelé Antares. Mais nous avions atteint les limites techniques de ce système, qui ne permet pas non plus de communiquer avec les forces de l'ordre, ou avec l'administration pénitentiaire".
L'Acmoss note que le retour d'expérience du Samu 42 va contribuer à "donner un coup d'accélérateur auprès des autres services utilisateurs du département et au niveau national".
Un système "interopérable", prioritaire sur les réseaux téléphoniques, et capable de partager des données sécurisées
Le RRF peut être installé sur divers terminaux, téléphones ou tablettes, en fonction des besoins des agents. "Après une journée de fonctionnement, il n'y a pas eu de difficulté d'utilisation. Tout le monde sait utiliser un smartphone", relève le Dr Desseigne.
Le réseau est aussi doté d'une géolocalisation en temps réel, et d'un système de transmission sécurisée des informations médicales. "Au-delà de la voix, le RRF permet le partage de données, d'images et de vidéos en direct", se réjouit le CHU de Saint-Etienne, dans un communiqué.
Cette avancée technologique va aussi permettre d'employer de nouvelles "doctrines" dans l'organisation des secours, estime le Dr Desseigne.
Le CHU de Saint-Etienne considère le RRF comme un réseau sécurisé, interopérable, et dont la fiabilité est garantie. "La priorité absolue est donnée aux communications des services de secours et de santé, même en cas de saturation des réseaux publics", assure l'établissement.
"Imaginez qu'un événement dramatique se produise, par exemple un attentat au stade Geoffroy-Guichard de Saint-Etienne", illustre Nicolas Desseigne. "Dans cette situation, le réseau téléphonique local se retrouverait rapidement saturé d'appels de spectateurs vers leurs proches. Dans cette situation, avec le RRF, nous pourrons préempter le réseau téléphonique, c'est-à-dire être prioritaires sur l'ensemble des appels", explique-t-il.
Le RRF bénéficie pour l'instant d'un accès prioritaire aux réseaux 4G et 5G de Bouygues Telecom et d'Orange.
al/san/nc/APMnews