Actualités de l'Urgence - APM

LE DOSAGE DES IGE SPÉCIFIQUES UTILE POUR LE DIAGNOSTIC DES ALLERGIES AUX PROTÉINES DE LAIT AUX URGENCES PÉDIATRIQUES
L'allergie aux protéines du lait de vache est la première manifestation allergique chez le nourrisson. Devant des symptômes évocateurs nombreux mais non spécifiques, les médecins urgentistes pédiatriques demandent de plus en plus un dosage des immunoglobulines E (IgE) spécifiques. Un recours au spécialiste en allergologie pédiatrique est envisagée dans un second temps, rapportent Benoît Sterling et ses collègues de l'AP-HM dans le résumé de leur poster.
Mais cette attitude non consensuelle n'est pas validée. Ils ont voulu vérifier la pertinence du dosage des IgE spécifiques aux protéines de lait de vache chez les nourrissons de moins de 6 mois vus aux urgences pédiatriques avec une suspicion d'allergie aux protéines de lait.
L'analyse a porté sur 176 enfants (62 jours en médiane) consultant aux urgences pédiatriques de l'AP-HM entre décembre 2011 et janvier 2014 pour un tableau évocateur d'une allergie aux protéines de lait de vache alors qu'ils n'ont pas de diagnostic connu d'une telle allergie. Les renseignements cliniques pertinents ont été recueillis rétrospectivement par examen du dossier clinique et questionnaire téléphonique.
Les symptômes pour lesquels les IgE ont été recherchées étaient par ordre de fréquence reflux, diarrhées, urticaire, oesophagite et vomissements.
Le dépistage biologique sanguin a dosé les IgE spécifiques pour l'extrait "lait de vache", aboutissant à 70 examens positifs (39,7%). Le taux d'IgE était en moyenne de 7 kUA/l.
Les patients présentant de l'urticaire avaient un taux positif d'IgE spécifiques pour les trois autres principales protéines (caséine, alpha-lactalbumine et bêta-lactoglobuline) et ceux avec vomissements avaient un taux positif d'IgE pour les bêta-lactoglobuline en particulier.
Une éviction des protéines de lait a été réalisée sur quatre mois en moyenne pour 39 nourrissons dont 17 avaient un taux positif d'IgE.
Un tiers des nourrissons étaient atopiques.
Le recours aux urgences pédiatriques en France pour des symptômes évocateurs d'une allergie aux protéines de lait de vache est en augmentation en raison d'un accès limité aux consultations d'allergologie, ce qui rend nécessaire de standardiser la prise en charge initiale par les allergologues, comme au Royaume-Uni notamment, commentent les auteurs.
Dans ce contexte, le dosage des IgE spécifiques est utile et doit être intégré à la formation des pédiatres urgentistes, concluent-ils.
ld/ab/APM
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LE DOSAGE DES IGE SPÉCIFIQUES UTILE POUR LE DIAGNOSTIC DES ALLERGIES AUX PROTÉINES DE LAIT AUX URGENCES PÉDIATRIQUES
L'allergie aux protéines du lait de vache est la première manifestation allergique chez le nourrisson. Devant des symptômes évocateurs nombreux mais non spécifiques, les médecins urgentistes pédiatriques demandent de plus en plus un dosage des immunoglobulines E (IgE) spécifiques. Un recours au spécialiste en allergologie pédiatrique est envisagée dans un second temps, rapportent Benoît Sterling et ses collègues de l'AP-HM dans le résumé de leur poster.
Mais cette attitude non consensuelle n'est pas validée. Ils ont voulu vérifier la pertinence du dosage des IgE spécifiques aux protéines de lait de vache chez les nourrissons de moins de 6 mois vus aux urgences pédiatriques avec une suspicion d'allergie aux protéines de lait.
L'analyse a porté sur 176 enfants (62 jours en médiane) consultant aux urgences pédiatriques de l'AP-HM entre décembre 2011 et janvier 2014 pour un tableau évocateur d'une allergie aux protéines de lait de vache alors qu'ils n'ont pas de diagnostic connu d'une telle allergie. Les renseignements cliniques pertinents ont été recueillis rétrospectivement par examen du dossier clinique et questionnaire téléphonique.
Les symptômes pour lesquels les IgE ont été recherchées étaient par ordre de fréquence reflux, diarrhées, urticaire, oesophagite et vomissements.
Le dépistage biologique sanguin a dosé les IgE spécifiques pour l'extrait "lait de vache", aboutissant à 70 examens positifs (39,7%). Le taux d'IgE était en moyenne de 7 kUA/l.
Les patients présentant de l'urticaire avaient un taux positif d'IgE spécifiques pour les trois autres principales protéines (caséine, alpha-lactalbumine et bêta-lactoglobuline) et ceux avec vomissements avaient un taux positif d'IgE pour les bêta-lactoglobuline en particulier.
Une éviction des protéines de lait a été réalisée sur quatre mois en moyenne pour 39 nourrissons dont 17 avaient un taux positif d'IgE.
Un tiers des nourrissons étaient atopiques.
Le recours aux urgences pédiatriques en France pour des symptômes évocateurs d'une allergie aux protéines de lait de vache est en augmentation en raison d'un accès limité aux consultations d'allergologie, ce qui rend nécessaire de standardiser la prise en charge initiale par les allergologues, comme au Royaume-Uni notamment, commentent les auteurs.
Dans ce contexte, le dosage des IgE spécifiques est utile et doit être intégré à la formation des pédiatres urgentistes, concluent-ils.
ld/ab/APM