Actualités de l'Urgence - APM

10/01 2017
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LE GHT DE LA VIENNE MET EN PLACE UNE ÉQUIPE UNIQUE POUR LA FILIÈRE URGENCES-SMUR

POITIERS, 10 janvier 2017 (APM) - Le groupement hospitalier de territoire (GHT) de la Vienne a annoncé vendredi la mise en place depuis le 1er janvier d'une équipe unique pour la filière urgences-Smur, dans un dossier de presse dont l'APM a eu copie.

Cette équipe commune de 50 urgentistes qui travaillent sur les quatre sites d'urgence de la Vienne constitue l'"une des premières réalisations" du groupement, a souligné le directeur général du CHU de Poitiers, Jean-Pierre Dewitte, dans son discours de voeux prononcé vendredi et dont l'APM a eu copie.

Le GHT est constitué de deux établissements membres qui sont le CHU de Poitiers (qui a fusionné avec Montmorillon au 1er janvier 2016 et a été désigné comme établissement support) et le groupe hospitalier (GH) Nord-Vienne (Châtellerault, Loudun).

En 2015, les quatre sites d'urgence ont pris en charge 112.375 passages et leurs Smur ont effectué 6.547 sorties ainsi que 813 interventions héliportées. Ils ont constaté une hausse de leur activité en 2016.

//---!HV || |= passages en 2015 |= sorties Smur en 2015 |= évolution 2016/2015 --- |= Poitiers |= 78.463 |= 5.405 |= plus de 10% --- |= Montmorillon |= 8.881 |= 258 |= +4% --- |= Châtellerault |= 18.283 |= 601 |= +4,7% --- |= Loudun |= 6.748 |= 283 |= +6,5% ---//

Le GHT a pour objectif de parvenir à une équipe médicale unique, fonctionnant à partir d'un tableau de service commun avec du matériel, des véhicules, des protocoles de prise en charge et des pratiques médico-soignantes identiques entre les quatre sites. Il souhaite aussi "développer et mettre en place des filières de soins intra et interhospitalières".

Le service urgences-Smur de territoire pourra "prendre la forme d'un pôle inter-établissement".

Cette "stratégie publique d'organisation territoriale des structures d'urgence garantit un accès aux soins pour tous, tout en maintenant une haute qualité de prise en charge et une attractivité dans le recrutement médical", souligne le GHT.

Il prévoit que les sites de Loudun et Montmorillon soient considérés comme des sites de proximité (environ 25 passages par jour) et celui de Châtellerault comme un "site d'urgences polyvalentes d'un niveau intermédiaire" (environ 60 passages par jour).

Quant au CHU, il constitue le site de recours (plus de 200 passages par jour dans les diverses urgences du CHU), notamment pour les urgences vitales les plus importantes.

===Une permanence des soins partagée entre les sites

Chaque praticien assure la permanence des soins sur deux sites.

Les sites de Loudun et de Montmorillon ne comprennent qu'un médecin en garde qui est de sortie lors d'une intervention Smur. "Sur Montmorillon, une présence médicale 24h/24 est assurée sur le site par d'autres spécialités (médecin-anesthésiste), c'est également le cas sur le site de Loudun mais dans un contexte de démographie médicale dégradée", note le GHT.

S'agissant du site de Châtellerault, il dispose de deux lignes de garde, dont l'une fait office de ligne Smur. "Un travail d'organisation médicale a permis de supprimer le recours à l'intérim", se félicite le groupement.

Enfin, le site de Poitiers dispose de deux lignes médicales de permanence des soins aux urgences et de deux lignes Smur. Il est aussi organisé pour assurer une ligne Hélismur jusqu'à 18h30 l'hiver et 0h30 l'été. ? Un comité de suivi annuel conseillera le coordonnateur, le Pr Olivier Mimoz, dans la détermination des objectifs stratégiques et veillera aux conditions de prise en charge des patients, au suivi des filières d'orientation, aux dispositions financières et au suivi de l'activité. Une évaluation sera réalisée chaque année sur la base d'indicateurs.

=== Développement de la télémédecine avec les Ehpad

Parmi les autres projets impulsés par le GHT, Jean-Pierre Dewitte a cité "des actions de télémédecine" qui seront "rapidement mises en place" entre les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) du GHT et les hôpitaux.

Elles porteront sur la prise en charge des plaies et cicatrisations "afin d'éviter au maximum le transport des patients entre structures".

Le dossier de presse liste les grands objectifs des 15 filières du GHT.

Il est notamment prévu entre le CHU et le GH Nord-Vienne des échanges de médecins dans le domaine de la périnatalité et en cardiologie ainsi qu'un temps partagé en pneumologie. En chirurgie, de nouvelles coopérations pourraient être lancées en urologie ou en matière de permanence des soins.

Pour la dispensation des chimiothérapies, il sera proposé au GH Nord-Vienne l'organisation déjà mise en place avec Montmorillon (consultations, prescriptions et plan de soins au CHU et dispensation-suivi des effets secondaires en site de proximité).

Le GHT travaille aussi à une garde départementale en imagerie associant les praticiens des deux établissements membres "mais de nombreux détails restent à régler".

/--- <+Le GHT de la Vienne en chiffres+> ¤ -> Sept établissements: deux membres (le CHU de Poitiers et le GH Nord-Vienne, soit 61% des parts de marché du court séjour dans la Vienne), quatre établissements associés (les Ehpad de La Brunetterie à Sèvres-Anxaumont, Les Châtaigniers à Chauvigny, Les Capucines à Civray et Théodore-Arnault à Mirebeau) et un établissement de soins de suite et de réadaptation (SSR) partenaire (La Colline ensoleillée à La Roche-Posay). -> 1.205 personnels médicaux (dont 504 internes) et 6.952 équivalent temps plein (ETP) de personnels non médicaux -> 3.325 lits et places -> 661 millions € de budget de fonctionnement ---/ ===Projets 2017 pour le CHU de Poitiers

Le CHU va devoir "établir de nouvelles relations conventionnelles" avec les établissements support des quatre GHT de l'ex-région Poitou-Charentes (hôpitaux d'Angoulême, Niort, Saintes et La Rochelle) sur la recherche, la démographie médicale, l'enseignement et les missions de référence et de recours, a observé Jean-Pierre Dewitte.

La mise en place des nouvelles régions va aussi amener le CHU à collaborer davantage avec les autres CHU de Nouvelle-Aquitaine, en particulier le CHU de Limoges. Des réflexions sont en cours pour apporter une réponse concertée à l'appel à projet de plateforme génomique et pour promouvoir la recherche.

Le président du conseil de surveillance, Alain Claeys, a souligné, dans son discours de voeux dont l'APM a eu copie, que le CHU changeait d'interrégion pour la recherche, quittant Hugo (CHU/CHR du Grand Ouest: Angers, Nantes, Rennes, Brest, Tours, Orléans et l'institut de cancérologie de l'Ouest) pour aller vers Soho (Sud-Ouest hospitalier, outre-mer), "où la compétition sera plus rude encore".

En 2017, le CHU travaillera par ailleurs à la montée en charge de son nouveau centre cardiovasculaire, qui a accueilli ses premiers patients la semaine dernière et sera prochainement inauguré. Le montant des travaux et des équipements s'est élevé à 86 millions € et sa mise en route s'est accompagnée de la création de 90 postes et 10 emplois médicaux.

Le CHU va également débuter les travaux du bloc opératoire et du bâtiment chirurgical du site de Montmorillon (fin prévue en 2019) et ceux de la maison de la santé publique. La construction d'un hôtel hospitalier est envisagée. Jean-Pierre Dewitte prévoit d'ouvrir le nouveau centre d'odontologie le 1er février ainsi qu'une nouvelle blanchisserie à proximité de la cuisine centrale.

Enfin, il souhaite accélérer le développement de l'ambulatoire, développer l'hospitalisation à domicile (HAD) et proposer des mesures sur la qualité de vie au travail à la fin du premier semestre.

cb/gb/APM polsan

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LE GHT DE LA VIENNE MET EN PLACE UNE ÉQUIPE UNIQUE POUR LA FILIÈRE URGENCES-SMUR

POITIERS, 10 janvier 2017 (APM) - Le groupement hospitalier de territoire (GHT) de la Vienne a annoncé vendredi la mise en place depuis le 1er janvier d'une équipe unique pour la filière urgences-Smur, dans un dossier de presse dont l'APM a eu copie.

Cette équipe commune de 50 urgentistes qui travaillent sur les quatre sites d'urgence de la Vienne constitue l'"une des premières réalisations" du groupement, a souligné le directeur général du CHU de Poitiers, Jean-Pierre Dewitte, dans son discours de voeux prononcé vendredi et dont l'APM a eu copie.

Le GHT est constitué de deux établissements membres qui sont le CHU de Poitiers (qui a fusionné avec Montmorillon au 1er janvier 2016 et a été désigné comme établissement support) et le groupe hospitalier (GH) Nord-Vienne (Châtellerault, Loudun).

En 2015, les quatre sites d'urgence ont pris en charge 112.375 passages et leurs Smur ont effectué 6.547 sorties ainsi que 813 interventions héliportées. Ils ont constaté une hausse de leur activité en 2016.

//---!HV || |= passages en 2015 |= sorties Smur en 2015 |= évolution 2016/2015 --- |= Poitiers |= 78.463 |= 5.405 |= plus de 10% --- |= Montmorillon |= 8.881 |= 258 |= +4% --- |= Châtellerault |= 18.283 |= 601 |= +4,7% --- |= Loudun |= 6.748 |= 283 |= +6,5% ---//

Le GHT a pour objectif de parvenir à une équipe médicale unique, fonctionnant à partir d'un tableau de service commun avec du matériel, des véhicules, des protocoles de prise en charge et des pratiques médico-soignantes identiques entre les quatre sites. Il souhaite aussi "développer et mettre en place des filières de soins intra et interhospitalières".

Le service urgences-Smur de territoire pourra "prendre la forme d'un pôle inter-établissement".

Cette "stratégie publique d'organisation territoriale des structures d'urgence garantit un accès aux soins pour tous, tout en maintenant une haute qualité de prise en charge et une attractivité dans le recrutement médical", souligne le GHT.

Il prévoit que les sites de Loudun et Montmorillon soient considérés comme des sites de proximité (environ 25 passages par jour) et celui de Châtellerault comme un "site d'urgences polyvalentes d'un niveau intermédiaire" (environ 60 passages par jour).

Quant au CHU, il constitue le site de recours (plus de 200 passages par jour dans les diverses urgences du CHU), notamment pour les urgences vitales les plus importantes.

===Une permanence des soins partagée entre les sites

Chaque praticien assure la permanence des soins sur deux sites.

Les sites de Loudun et de Montmorillon ne comprennent qu'un médecin en garde qui est de sortie lors d'une intervention Smur. "Sur Montmorillon, une présence médicale 24h/24 est assurée sur le site par d'autres spécialités (médecin-anesthésiste), c'est également le cas sur le site de Loudun mais dans un contexte de démographie médicale dégradée", note le GHT.

S'agissant du site de Châtellerault, il dispose de deux lignes de garde, dont l'une fait office de ligne Smur. "Un travail d'organisation médicale a permis de supprimer le recours à l'intérim", se félicite le groupement.

Enfin, le site de Poitiers dispose de deux lignes médicales de permanence des soins aux urgences et de deux lignes Smur. Il est aussi organisé pour assurer une ligne Hélismur jusqu'à 18h30 l'hiver et 0h30 l'été. ? Un comité de suivi annuel conseillera le coordonnateur, le Pr Olivier Mimoz, dans la détermination des objectifs stratégiques et veillera aux conditions de prise en charge des patients, au suivi des filières d'orientation, aux dispositions financières et au suivi de l'activité. Une évaluation sera réalisée chaque année sur la base d'indicateurs.

=== Développement de la télémédecine avec les Ehpad

Parmi les autres projets impulsés par le GHT, Jean-Pierre Dewitte a cité "des actions de télémédecine" qui seront "rapidement mises en place" entre les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) du GHT et les hôpitaux.

Elles porteront sur la prise en charge des plaies et cicatrisations "afin d'éviter au maximum le transport des patients entre structures".

Le dossier de presse liste les grands objectifs des 15 filières du GHT.

Il est notamment prévu entre le CHU et le GH Nord-Vienne des échanges de médecins dans le domaine de la périnatalité et en cardiologie ainsi qu'un temps partagé en pneumologie. En chirurgie, de nouvelles coopérations pourraient être lancées en urologie ou en matière de permanence des soins.

Pour la dispensation des chimiothérapies, il sera proposé au GH Nord-Vienne l'organisation déjà mise en place avec Montmorillon (consultations, prescriptions et plan de soins au CHU et dispensation-suivi des effets secondaires en site de proximité).

Le GHT travaille aussi à une garde départementale en imagerie associant les praticiens des deux établissements membres "mais de nombreux détails restent à régler".

/--- <+Le GHT de la Vienne en chiffres+> ¤ -> Sept établissements: deux membres (le CHU de Poitiers et le GH Nord-Vienne, soit 61% des parts de marché du court séjour dans la Vienne), quatre établissements associés (les Ehpad de La Brunetterie à Sèvres-Anxaumont, Les Châtaigniers à Chauvigny, Les Capucines à Civray et Théodore-Arnault à Mirebeau) et un établissement de soins de suite et de réadaptation (SSR) partenaire (La Colline ensoleillée à La Roche-Posay). -> 1.205 personnels médicaux (dont 504 internes) et 6.952 équivalent temps plein (ETP) de personnels non médicaux -> 3.325 lits et places -> 661 millions € de budget de fonctionnement ---/ ===Projets 2017 pour le CHU de Poitiers

Le CHU va devoir "établir de nouvelles relations conventionnelles" avec les établissements support des quatre GHT de l'ex-région Poitou-Charentes (hôpitaux d'Angoulême, Niort, Saintes et La Rochelle) sur la recherche, la démographie médicale, l'enseignement et les missions de référence et de recours, a observé Jean-Pierre Dewitte.

La mise en place des nouvelles régions va aussi amener le CHU à collaborer davantage avec les autres CHU de Nouvelle-Aquitaine, en particulier le CHU de Limoges. Des réflexions sont en cours pour apporter une réponse concertée à l'appel à projet de plateforme génomique et pour promouvoir la recherche.

Le président du conseil de surveillance, Alain Claeys, a souligné, dans son discours de voeux dont l'APM a eu copie, que le CHU changeait d'interrégion pour la recherche, quittant Hugo (CHU/CHR du Grand Ouest: Angers, Nantes, Rennes, Brest, Tours, Orléans et l'institut de cancérologie de l'Ouest) pour aller vers Soho (Sud-Ouest hospitalier, outre-mer), "où la compétition sera plus rude encore".

En 2017, le CHU travaillera par ailleurs à la montée en charge de son nouveau centre cardiovasculaire, qui a accueilli ses premiers patients la semaine dernière et sera prochainement inauguré. Le montant des travaux et des équipements s'est élevé à 86 millions € et sa mise en route s'est accompagnée de la création de 90 postes et 10 emplois médicaux.

Le CHU va également débuter les travaux du bloc opératoire et du bâtiment chirurgical du site de Montmorillon (fin prévue en 2019) et ceux de la maison de la santé publique. La construction d'un hôtel hospitalier est envisagée. Jean-Pierre Dewitte prévoit d'ouvrir le nouveau centre d'odontologie le 1er février ainsi qu'une nouvelle blanchisserie à proximité de la cuisine centrale.

Enfin, il souhaite accélérer le développement de l'ambulatoire, développer l'hospitalisation à domicile (HAD) et proposer des mesures sur la qualité de vie au travail à la fin du premier semestre.

cb/gb/APM polsan

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