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LIÉVIN (Pas-de-Calais), 23 février 2023 (APMnews) - Le groupe Association hospitalière Nord Artois clinique (Ahnac) prévoit de reconstruire l'hôpital de Riaumont, mais aura besoin d'aides financières pour ce faire, a-t-on appris auprès Olivier Devriendt, directeur général.

L'objectif est de "restructurer complètement l'établissement", avec une "déconstruction et une reconstruction" de celui-ci à l'instar de ce qui se fait pour le centre hospitalier (CH) de Lens (cf dépêche du 27/01/2023 à 17:45), a expliqué le directeur général, interrogé jeudi par APMnews.

Une première phase concernera la reconstruction du pôle médico-social, "la partie la plus vétuste", avec des travaux d'envergure autour de trois sites médico-sociaux. Le directeur général espère que cela puisse démarrer en 2023-2024. "On s'inscrit dans les plans d'aides à investissement du Ségur de la santé", a-t-il précisé.

Pour le pôle sanitaire, il n'a pas évoqué d'objectif précis en termes de calendrier: "Cela prendra sans doute un peu plus de temps".

Le groupe Ahnac "n'a pas la capacité financière de porter seul le projet", a expliqué Olivier Devriendt qui "espère être éligible à l'accompagnement financier". Il a ajouté que "l'ARS n'est pas encore en mesure de nous accompagner" dans le cadre de la première phase de crédits de financements au titre du Ségur de la santé.

Le directeur général estime à 150 millions d'euros (M€) le coût total du projet de reconstruction de l'établissement.

Il a mis en avant l'importance de restructurer l'hôpital pour pouvoir "garantir la continuité de sa mission de service public".

Le bassin minier "a besoin d'un nouvel hôpital de Riaumont […]. Il s'agit de l'établissement le plus vétuste de l'Ahnac. Il ne s'est pas restructuré immobilièrement quand on a changé la nature de ses activités, faute de capacités financières", a-t-il exposé

Il y a une dizaine d'années, "sous l'égide de l'ARS [agence régionale de santé], on a réorganisé l'hôpital de Riaumont [plus de 300 lits et places] et transféré certaines activités au CH de Lens, comme la médecine spécialisée et la maternité. Le CH de Lens nous a transféré les activités de SSR [soins de suite et de réadaptation] et d'USLD [unités de soins de longue durée]. L'hôpital de Riaumont n'est peut-être plus tout à fait adapté à ces orientations médicales. La reconstruction est nécessaire pour la fluidité du parcours patient et de l'activité d'aval", a-t-il détaillé.

Plusieurs acquisitions en imagerie

Par ailleurs, pour 2023, le groupe Ahnac prévoit la finalisation d'un projet de labellisation de la filière gériatrique de Riaumont à Liévin, avec entre autres un travail sur l'admission des personnes âgées sans passer par un service d'urgence et un centre de dépistage de la fragilité des personnes âgées.

Le groupe vise également la rénovation des urgences et du circuit de prise en charge des patients de la polyclinique d'Hénin-Beaumont, ou encore le développement d'un pôle de prise en charge globale du cancer du sein dans l'établissement.

Le groupe va en outre développer la rééducation respiratoire au sein du centre de réadaptation Les Hautois à Oignies.

Le groupe Ahnac devrait se doter en 2023 d'un scanner et d'un appareil d'IRM à la polyclinique d'Hénin-Beaumont pour "doubler la capacité du plateau d'imagerie lourde". Un nouvel appareil d'IRM sera également installé à la polyclinique de la Clarence à Divion. Un appareil d'IRM et un scanner compléteront le plateau technique de la polyclinique du Ternois à Saint-Pol-sur-Ternoise.

Sur le plus long terme, en matière de système d'information, le groupe va passer de Millenium* (Cerner) pour le dossier patient à Hôpital Manager* (Softway Medical).

Le groupe, dont le budget annuel est de 250 M€, enregistre environ 60.000 séjours annuels en chirurgie et médecine et 120.000 séjours en soins médicaux et de réadaptation (SMR) et environ 1.000 naissances. Le directeur général a expliqué que l'activité du groupe a légèrement reculé par rapport à 2019, mais a crû par comparaison à 2021.

"La rareté des ressources médicales et soignantes" a contribué à freiner l'activité des établissements de l'Ahnac, a souligné Olivier Devriendt.

jyp/ab/APMnews