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10/03 2025
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LE HCSP DEVRA MENER EN 2025 UNE ANALYSE DES RISQUES POUR LA SANTÉ HUMAINE LIÉS AU CHANGEMENT CLIMATIQUE

PARIS, 10 mars 2025 (APMnews) - Parmi les mesures du troisième plan national d'adaptation au changement climatique (PNACC), présenté lundi par le ministère de la transition écologique, figure une "analyse des risques pour la santé humaine liés aux impacts du changement climatique" qui devra être menée par le Haut conseil de la santé publique (HCSP) en 2025.

"Cette analyse devra anticiper, dans la mesure du possible, les risques à court, moyen et long termes" sur la santé humaine, précise le ministère.

Cette action fait partie d'une des 52 mesures (la 17e) du PNACC, dont la version finalisée a été dévoilée lundi. Ce plan avait été soumis à une consultation publique entre le 25 octobre et le 27 décembre 2024.

Cette 17e mesure vise à "renforcer la surveillance et les connaissances des impacts du changement climatique sur la santé". Elle est consultable en détail et librement sur le site .

Le PNACC vise à préparer une politique d'adaptation du pays au changement climatique dans les domaines de la "santé, l'économie, l'agriculture, la biodiversité, l'éducation, le travail, l'urbanisme, le logement, les transports, la culture" (cf dépêche du 25/10/2024 à 18:04).

Il se base sur une hypothèse de trajectoire de hausse de +4°C en 2100 (+2°C en 2030, +2,7°C en 2050), par rapport au niveau pré-industriel.

L'exécutif déplore un "manque de connaissance", notamment sur les impacts de la sécheresse, des incendies, ou des inondations.

Ces manques de connaissance concernent aussi "la prise en compte et la prévention des crises multiples", telles qu'une canicule combinée à un incendie, une sécheresse et des épidémies infectieuses, ainsi que les "impacts des évolutions environnementales sur la santé mentale".

Une étude des risques à long et moyen terme

En mars 2024, le comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (Covars) avait rendu une première évaluation des risques de situations sanitaires exceptionnelles majeures pour la santé humaine d'ici 2030, rappelle-t-on (cf dépêche du 11/04/2024 à 12:09).

Le comité avait estimé que ce risque était "essentiellement porté" par des infections respiratoires pandémiques (telles que la grippe zoonotique et les nouveaux coronavirus), suivies des arboviroses (dengue et infections à virus West Nile).

Après de premier avis du Covars centré sur les risques infectieux et leurs risques d'apparition à court terme notamment en lien avec le changement climatique, "une saisine complémentaire du HCSP en 2025 permettra de disposer d'une analyse de l'ensemble des risques pour la santé couvrant le moyen et le long termes (post 2030)", explique le ministère de la transition écologique.

L'analyse du HCSP donnera lieu à une "cartographie des risques". Celle-ci permettra "d'identifier des mesures de prévention et de préparation pour s'adapter et réduire les impacts négatifs du changement climatique sur la santé", et fournira "des recommandations relatives aux axes de recherche à développer ou renforcer".

Sur cette base, l'exécutif souhaite pouvoir lancer un "appel à projets de recherche interdisciplinaire, au niveau national", dans le but de mieux comprendre les impacts du changement climatique à "court, moyen et long termes", aux niveaux territorial et national.

Le ministère propose aussi de "partager au niveau international les connaissances acquises" sur les impacts du changement climatique sur la santé, notamment dans le cadre "des groupes de travail de l'Alliance pour une action transformatrice sur le climat et la santé (Atach) de l'Organisation mondiale de la santé (OMS)".

Il souhaite aussi demander au Groupe d'experts inter-gouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) et à la Plateforme inter-gouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) la rédaction d'un "chapitre thématique" sur "la santé, l'érosion de la biodiversité et le changement climatique".

Une prospective sur le système de santé français lancé en parallèle par la DGOS

En parallèle, le gouvernement a annoncé le lancement d'une étude prospective sur "les conséquences pour le système de santé" du changement climatique.

Ce projet sera piloté par la direction générale de l'offre de soins (DGOS), la direction générale de la cohésion sociale (DGCS) et la direction générale de la santé (DGS), avec l'appui de la direction générale pour l'énergie et le climat (DGEC) et de l'agence nationale d'appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux(Anap), rappelle-t-on (cf dépêche du 07/02/2025 à 17:50).

Cette prospective est intégrée à la mesure n°29 du PNACC, qui vise à "accompagner les conséquences du changement climatique sur notre système de santé". Il doit être lancé après la publication du PNACC. La mesure est consultable librement et en détail sur internet.

La mesure n°16 du PNACC promeut enfin le développement de la formation "Une seule santé" (ou One Health) auprès des professionnels de santé. Cette mesure est librement consultable en ligne.

Ces formations sont dispensées depuis 2024 par trois grandes écoles: VetAgro Sup (en particulier son école interne l'ENSV-FVI), AgroParisTech et l''Ecole des hautes études en santé publique (EHESP).

"Les enjeux relatifs au changement climatique et aux impacts sanitaires associés ont vocation à faire partie des modules enseignés", insiste le ministère de la transition écologique.

L'objectif du PNACC est de proposer cette formation à raison de "plusieurs sessions par an". Ces sessions doivent être réparties "sur le territoire" afin de permettre "une adaptation au contexte local, incluant donc les enjeux territoriaux d'adaptation au changement climatique".

Une sensibilisation à l'approche "Une seule santé" est également prévue dans le cadre du tronc commun de formation des cadres supérieurs du service public piloté par l'Institut national du service public (INSP), ajoute l'exécutif.

L'ensemble des mesures du plan national d'adaptation au changement climatique

al/sl/APMnews

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PARIS, 10 mars 2025 (APMnews) - Parmi les mesures du troisième plan national d'adaptation au changement climatique (PNACC), présenté lundi par le ministère de la transition écologique, figure une "analyse des risques pour la santé humaine liés aux impacts du changement climatique" qui devra être menée par le Haut conseil de la santé publique (HCSP) en 2025.

"Cette analyse devra anticiper, dans la mesure du possible, les risques à court, moyen et long termes" sur la santé humaine, précise le ministère.

Cette action fait partie d'une des 52 mesures (la 17e) du PNACC, dont la version finalisée a été dévoilée lundi. Ce plan avait été soumis à une consultation publique entre le 25 octobre et le 27 décembre 2024.

Cette 17e mesure vise à "renforcer la surveillance et les connaissances des impacts du changement climatique sur la santé". Elle est consultable en détail et librement sur le site .

Le PNACC vise à préparer une politique d'adaptation du pays au changement climatique dans les domaines de la "santé, l'économie, l'agriculture, la biodiversité, l'éducation, le travail, l'urbanisme, le logement, les transports, la culture" (cf dépêche du 25/10/2024 à 18:04).

Il se base sur une hypothèse de trajectoire de hausse de +4°C en 2100 (+2°C en 2030, +2,7°C en 2050), par rapport au niveau pré-industriel.

L'exécutif déplore un "manque de connaissance", notamment sur les impacts de la sécheresse, des incendies, ou des inondations.

Ces manques de connaissance concernent aussi "la prise en compte et la prévention des crises multiples", telles qu'une canicule combinée à un incendie, une sécheresse et des épidémies infectieuses, ainsi que les "impacts des évolutions environnementales sur la santé mentale".

Une étude des risques à long et moyen terme

En mars 2024, le comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (Covars) avait rendu une première évaluation des risques de situations sanitaires exceptionnelles majeures pour la santé humaine d'ici 2030, rappelle-t-on (cf dépêche du 11/04/2024 à 12:09).

Le comité avait estimé que ce risque était "essentiellement porté" par des infections respiratoires pandémiques (telles que la grippe zoonotique et les nouveaux coronavirus), suivies des arboviroses (dengue et infections à virus West Nile).

Après de premier avis du Covars centré sur les risques infectieux et leurs risques d'apparition à court terme notamment en lien avec le changement climatique, "une saisine complémentaire du HCSP en 2025 permettra de disposer d'une analyse de l'ensemble des risques pour la santé couvrant le moyen et le long termes (post 2030)", explique le ministère de la transition écologique.

L'analyse du HCSP donnera lieu à une "cartographie des risques". Celle-ci permettra "d'identifier des mesures de prévention et de préparation pour s'adapter et réduire les impacts négatifs du changement climatique sur la santé", et fournira "des recommandations relatives aux axes de recherche à développer ou renforcer".

Sur cette base, l'exécutif souhaite pouvoir lancer un "appel à projets de recherche interdisciplinaire, au niveau national", dans le but de mieux comprendre les impacts du changement climatique à "court, moyen et long termes", aux niveaux territorial et national.

Le ministère propose aussi de "partager au niveau international les connaissances acquises" sur les impacts du changement climatique sur la santé, notamment dans le cadre "des groupes de travail de l'Alliance pour une action transformatrice sur le climat et la santé (Atach) de l'Organisation mondiale de la santé (OMS)".

Il souhaite aussi demander au Groupe d'experts inter-gouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) et à la Plateforme inter-gouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) la rédaction d'un "chapitre thématique" sur "la santé, l'érosion de la biodiversité et le changement climatique".

Une prospective sur le système de santé français lancé en parallèle par la DGOS

En parallèle, le gouvernement a annoncé le lancement d'une étude prospective sur "les conséquences pour le système de santé" du changement climatique.

Ce projet sera piloté par la direction générale de l'offre de soins (DGOS), la direction générale de la cohésion sociale (DGCS) et la direction générale de la santé (DGS), avec l'appui de la direction générale pour l'énergie et le climat (DGEC) et de l'agence nationale d'appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux(Anap), rappelle-t-on (cf dépêche du 07/02/2025 à 17:50).

Cette prospective est intégrée à la mesure n°29 du PNACC, qui vise à "accompagner les conséquences du changement climatique sur notre système de santé". Il doit être lancé après la publication du PNACC. La mesure est consultable librement et en détail sur internet.

La mesure n°16 du PNACC promeut enfin le développement de la formation "Une seule santé" (ou One Health) auprès des professionnels de santé. Cette mesure est librement consultable en ligne.

Ces formations sont dispensées depuis 2024 par trois grandes écoles: VetAgro Sup (en particulier son école interne l'ENSV-FVI), AgroParisTech et l''Ecole des hautes études en santé publique (EHESP).

"Les enjeux relatifs au changement climatique et aux impacts sanitaires associés ont vocation à faire partie des modules enseignés", insiste le ministère de la transition écologique.

L'objectif du PNACC est de proposer cette formation à raison de "plusieurs sessions par an". Ces sessions doivent être réparties "sur le territoire" afin de permettre "une adaptation au contexte local, incluant donc les enjeux territoriaux d'adaptation au changement climatique".

Une sensibilisation à l'approche "Une seule santé" est également prévue dans le cadre du tronc commun de formation des cadres supérieurs du service public piloté par l'Institut national du service public (INSP), ajoute l'exécutif.

L'ensemble des mesures du plan national d'adaptation au changement climatique

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