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23/01 2024
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LE MAIRE DE MANOSQUE ALERTE CATHERINE VAUTRIN SUR LES URGENCES DE SON HÔPITAL

MANOSQUE (Alpes-de-Haute-Provence), 23 janvier 2024 (APMnews) - Le maire (LR) de Manosque et président du conseil de surveillance du centre hospitalier (CH) de la ville, Gabriel Galtier, menace de démission de cette dernière fonction en juillet prochain si, d'ici là, aucune solution n'est trouvée pour assurer le fonctionnement de ses urgences, dans un courrier adressé à la ministre chargée de la santé, Catherine Vautrin, dont APMnews a eu copie.

Les urgences du CH de Manosque (200 lits de médecine-chirurgie-obstétrique, MCO) sont régulièrement fermées depuis plusieurs années par manque d'urgentistes, et la situation s'est dégradée depuis l'application de la loi "Rist", qui a plafonné les salaires des médecins intérimaires à compter d'avril 2023 (cf dépêche du 26/04/2023 à 17:47).

Du 23 au 29 janvier, les urgences seront ainsi fermées toutes les nuits ainsi que les journées de jeudi et vendredi. Le Smur fonctionnera, lui, en continu.

Mi-décembre, l'agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d'Azur a enjoint à la direction du CH de définir rapidement une "stratégie de relance de l'activité", rappelle-t-on (cf dépêche du 15/12/2023 à 12:19).

"Depuis janvier 2021, je suis confronté […] à des urgences en état de mort cérébrale. Plus de 220 jours de fermeture la nuit et plus de 20 jours de fermeture en journée en 2023, alors que son activité touche un bassin de vie de près de 100.000 habitants", alerte le maire (et président de l'agglomération) dans sa missive, datée du 18 janvier.

"Je me retrouve donc avec un hôpital s'adressant à plus de la moitié de la population des Alpes-de-Haute-Provence et se retrouvant en incapacité de les accueillir pour assurer un service public vital", poursuit-il.

Il affirme que "l'ARS […] explique depuis quelques mois maintenant qu'il est normal de parcourir plus de 50 kilomètres pour accéder à des soins". Pour le maire, c'est au contraire "une folie absolue et un véritable scandale".

"Quelle est la véritable stratégie de l'ARS pour le département? Faire mourir l'hôpital de sa plus grande agglomération et fragiliser la prise en charge des patients dans les autres hôpitaux?", s'émeut-il.

Il mentionne avoir été reçu au ministère de la santé en novembre 2023 et avoir demandé la compensation" à l'euro près de la perte financière générée par la fermeture des urgences", la correction de la compensation de l'activité de soins palliatifs, dont il estime le manque à gagner à 1,4 million d'euros pour 2023 et la "prise de responsabilité de l'ARS sur l'organisation du service des urgences au sein du territoire".

"Avoir un service des urgences ouvert le jour et la nuit devrait être la norme", ajoute-t-il, déplorant "la légèreté et le mépris" qu'il impute à l'ARS.

Sollicités lundi par APMnews, l'ARS Paca et le ministère n'ont pour l'heure pas réagi.

bd/nc/APMnews

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LE MAIRE DE MANOSQUE ALERTE CATHERINE VAUTRIN SUR LES URGENCES DE SON HÔPITAL

MANOSQUE (Alpes-de-Haute-Provence), 23 janvier 2024 (APMnews) - Le maire (LR) de Manosque et président du conseil de surveillance du centre hospitalier (CH) de la ville, Gabriel Galtier, menace de démission de cette dernière fonction en juillet prochain si, d'ici là, aucune solution n'est trouvée pour assurer le fonctionnement de ses urgences, dans un courrier adressé à la ministre chargée de la santé, Catherine Vautrin, dont APMnews a eu copie.

Les urgences du CH de Manosque (200 lits de médecine-chirurgie-obstétrique, MCO) sont régulièrement fermées depuis plusieurs années par manque d'urgentistes, et la situation s'est dégradée depuis l'application de la loi "Rist", qui a plafonné les salaires des médecins intérimaires à compter d'avril 2023 (cf dépêche du 26/04/2023 à 17:47).

Du 23 au 29 janvier, les urgences seront ainsi fermées toutes les nuits ainsi que les journées de jeudi et vendredi. Le Smur fonctionnera, lui, en continu.

Mi-décembre, l'agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d'Azur a enjoint à la direction du CH de définir rapidement une "stratégie de relance de l'activité", rappelle-t-on (cf dépêche du 15/12/2023 à 12:19).

"Depuis janvier 2021, je suis confronté […] à des urgences en état de mort cérébrale. Plus de 220 jours de fermeture la nuit et plus de 20 jours de fermeture en journée en 2023, alors que son activité touche un bassin de vie de près de 100.000 habitants", alerte le maire (et président de l'agglomération) dans sa missive, datée du 18 janvier.

"Je me retrouve donc avec un hôpital s'adressant à plus de la moitié de la population des Alpes-de-Haute-Provence et se retrouvant en incapacité de les accueillir pour assurer un service public vital", poursuit-il.

Il affirme que "l'ARS […] explique depuis quelques mois maintenant qu'il est normal de parcourir plus de 50 kilomètres pour accéder à des soins". Pour le maire, c'est au contraire "une folie absolue et un véritable scandale".

"Quelle est la véritable stratégie de l'ARS pour le département? Faire mourir l'hôpital de sa plus grande agglomération et fragiliser la prise en charge des patients dans les autres hôpitaux?", s'émeut-il.

Il mentionne avoir été reçu au ministère de la santé en novembre 2023 et avoir demandé la compensation" à l'euro près de la perte financière générée par la fermeture des urgences", la correction de la compensation de l'activité de soins palliatifs, dont il estime le manque à gagner à 1,4 million d'euros pour 2023 et la "prise de responsabilité de l'ARS sur l'organisation du service des urgences au sein du territoire".

"Avoir un service des urgences ouvert le jour et la nuit devrait être la norme", ajoute-t-il, déplorant "la légèreté et le mépris" qu'il impute à l'ARS.

Sollicités lundi par APMnews, l'ARS Paca et le ministère n'ont pour l'heure pas réagi.

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