Actualités de l'Urgence - APM
LE MIDAZOLAM INTRAMUSCULAIRE PLUS RAPIDE QUE L'OLANZAPINE ET L'HALOPÉRIDOL POUR OBTENIR UNE SÉDATION
Face à une agitation aiguë aux urgences, une sédation intramusculaire est envisagée avant une administration intraveineuse, mais la voie intraveineuse est privilégiée dans certains pays. Les études menées jusqu'à présent ont principalement évalué l'olanzapine par voie intraveineuse, en particulier dans les services d'urgence psychiatrique, et peu ont comparé différentes molécules dans des urgences générales, rappellent Esther Chan et Kim Lao de l'université de Hong Kong et leurs collègues chinois, australiens et britanniques dans EClinicalMedicine.
Dans cette étude, ils ont voulu comparer les agents de sédation les plus fréquemment utilisés. Ils ont inclus 206 patients adultes dans six services d'urgence dans Hong Kong, présentant une agitation aiguë et nécessitant une sédation parentérale. Auparavant, ils les ont randomisés en double aveugle entre le midazolam, l'olanzapine et l'halopéridol en injection intramusculaire, sans connaître l'étiologie de cette agitation.
Les données de 167 patients (42 ans en moyenne, 58,7% de femmes) ont pu être analysées. Le délai médian pour obtenir une sédation était de 8,5 minutes avec le midazolam, 11,5 min avec l'olanzapine et 23 min avec l'halopéridol.
Le taux de patients adéquatement sédatés 10 min après la dose initiale était de respectivement 52%, 34% et 21%.
L'analyse des données montre que les résultats étaient significativement différents pour le midazolam par rapport à l'olanzapine et l'halopéridol, mais pas entre ces deux derniers.
L'incidence des effets indésirables était similaire entre les trois groupes.
Ces résultats montrent que le midazolam en intramusculaire permet d'obtenir une sédation plus rapide des patients avec une agitation aiguë aux urgences, indépendamment de son étiologie, par rapport à l'olanzapine et l'halopéridol, concluent les chercheurs.
De nombreuses autres molécules étant utilisées pour la sédation, d'autres études comparatives sont nécessaires, ajoutent-ils.
(EClinicalMedicine, édition en ligne du 10 février)
ld/nc/APMnews
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LE MIDAZOLAM INTRAMUSCULAIRE PLUS RAPIDE QUE L'OLANZAPINE ET L'HALOPÉRIDOL POUR OBTENIR UNE SÉDATION
Face à une agitation aiguë aux urgences, une sédation intramusculaire est envisagée avant une administration intraveineuse, mais la voie intraveineuse est privilégiée dans certains pays. Les études menées jusqu'à présent ont principalement évalué l'olanzapine par voie intraveineuse, en particulier dans les services d'urgence psychiatrique, et peu ont comparé différentes molécules dans des urgences générales, rappellent Esther Chan et Kim Lao de l'université de Hong Kong et leurs collègues chinois, australiens et britanniques dans EClinicalMedicine.
Dans cette étude, ils ont voulu comparer les agents de sédation les plus fréquemment utilisés. Ils ont inclus 206 patients adultes dans six services d'urgence dans Hong Kong, présentant une agitation aiguë et nécessitant une sédation parentérale. Auparavant, ils les ont randomisés en double aveugle entre le midazolam, l'olanzapine et l'halopéridol en injection intramusculaire, sans connaître l'étiologie de cette agitation.
Les données de 167 patients (42 ans en moyenne, 58,7% de femmes) ont pu être analysées. Le délai médian pour obtenir une sédation était de 8,5 minutes avec le midazolam, 11,5 min avec l'olanzapine et 23 min avec l'halopéridol.
Le taux de patients adéquatement sédatés 10 min après la dose initiale était de respectivement 52%, 34% et 21%.
L'analyse des données montre que les résultats étaient significativement différents pour le midazolam par rapport à l'olanzapine et l'halopéridol, mais pas entre ces deux derniers.
L'incidence des effets indésirables était similaire entre les trois groupes.
Ces résultats montrent que le midazolam en intramusculaire permet d'obtenir une sédation plus rapide des patients avec une agitation aiguë aux urgences, indépendamment de son étiologie, par rapport à l'olanzapine et l'halopéridol, concluent les chercheurs.
De nombreuses autres molécules étant utilisées pour la sédation, d'autres études comparatives sont nécessaires, ajoutent-ils.
(EClinicalMedicine, édition en ligne du 10 février)
ld/nc/APMnews