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03/07 2019
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LE NOMBRE D'ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ A BAISSÉ DE 5% ENTRE 2013 ET 2017 (DREES)

PARIS, 3 juillet 2019 (APMnews) - Le nombre d'établissements de santé a baissé de 5% (soit 146 établissements en moins) entre 2013 et 2017, explique la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) dans l'édition 2019 de son panorama des établissements de santé.

En 2018, la Drees comptabilisait 1.376 établissements publics, 1.003 cliniques privées et 686 établissements privés à but non lucratif pour l'année 2016, rappelle-t-on (cf dépêche du 26/06/2018 à 06:01).

Un an plus tard, elle compte 3.046 "entités géographiques" dont 1.364 publiques, 1.002 privées commerciales et 680 privées non lucratives, dont 21 centres de lutte contre le cancer (CLCC).

Cette baisse sur 4 ans est due aux réorganisations et restructurations, explique la Drees, et concerne principalement les établissements de soins de longue durée (SLD) et les anciens hôpitaux locaux.

Elle concerne principalement les établissements publics et les Espic (-126 entités géographiques) et dans une moindre mesure les cliniques (-20 entités). Pour ces derniers établissements, la baisse est concentrée sur les soins de courte durée ou pluridisciplinaires (-34 entités), alors que dans le même temps, 16 nouvelles entités en soins de suite et de réadaptation (SSR) ont été créées.

Concomitamment et sur l'ensemble des établissements, le nombre de lits d'hospitalisation à temps complet à diminué de 69.000 pour s'établir à 400.000 lits, du fait notamment du virage ambulatoire qui a permis de réduire le nombre de lits en court séjour, rappelle la Drees.

"La fermeture de ces lits de court séjour s'est effectuée à un rythme assez régulier (-30.000 lits en 14 ans) mais ce sont surtout les capacités d'accueil des unités de soins de longue durée (USLD) qui ont fortement diminué, passant de 80.000 lits en 2003 à 32.000 en 2017, en raison de la transformation de certaines unités en établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad)", analyse la Drees.

Parallèlement les capacités en hospitalisation à temps partiel ont crû de 49.000 à 75.000 places entre 2003 et 2017, malgré un ralentissement depuis 2013 (+1,5% en médecine chirurgie obstétrique, MCO depuis 2013, +1% en psychiatrie depuis 2003, +8.000 places en SSR depuis 2003).

Par ailleurs le nombre de lits en SSR est passé de 92.000 à 106.000 de 2003 à 2017, et s'est maintenu autour 57.000 lits en psychiatrie depuis 2007, après une baisse de 3.500 lits entre 2003 et 2007.

En 2017, le nombre de séjours en hospitalisation complète était de 12 millions (stable depuis 2007), contre 16,8 millions de journées en hospitalisation partielle (+2 millions depuis 2013).

"Entre 2013 et 2017, les taux d'occupation sont restés globalement stables dans toutes les disciplines", précise la Drees (82,7% en moyenne, 77,3% en MCO, 94,7% en SLD, 88,4% en psychiatrie, 86,6% en SSR) malgré des disparités entre secteurs public et privé (plus forte occupation en SSR et psychiatrie pour les cliniques, taux d'occupation inférieur de 20 points en MCO).

La Drees ajoute que le taux de progression du nombre de passages aux urgences est resté stable entre 1996 et 2017, à 3,5% annuel.

Concernant les maternités, la Drees note que les maternités de types 2 et 3 concentrent 75% des lits et 79% des accouchements, contre 43% en 1996. L'intégralité des maternités de type 3 sont publiques ou privées non lucratives, ainsi que 78% de celles de type 2 et 60% de celles de type 1 (50% en 2002).

L'amélioration des finances des établissements privés se poursuit

La Drees note un léger infléchissement de la rentabilité des cliniques (-0,2 point) entre 2016 et 2017, mais rappelle que 2016 marquait le meilleur niveau depuis 2006. Le taux d'endettement de ces établissements atteint 33,3%, "niveau historiquement bas", et le taux d'investissement atteint 4,8% du chiffre d'affaires, en progression depuis 2014.

Pour les Espic, les comptes financiers deviennent excédentaires en 2017 pour la première fois depuis 2008. "La proportion d'Espic déficitaires poursuit son recul à 31% en 2017, après 38% en 2016", expose la Drees. Une amélioration qui concerne tout particulièrement les CLCC (22% en 2017 contre 39% en 2016).

"La situation excédentaire des Espic favorise leur désendettement (de 47% des ressources stables en 2012 à 42,9% en 2017)" alors que leur niveau d'investissement recule à 5,3% (autour de 6% entre 2014 et 2016).

Les hôpitaux publics voient quant à eux leur situation se dégrader en 2017 avec un déficit total de 743 millions € (188 millions en 2016). "Leur rentabilité nette suit le même mouvement et s'établit à -1,1%, son plus bas niveau depuis 2002."

Le taux d'investissement se replie à 5,2%, au plus bas depuis 2002, entraînant ainsi une stabilisation de l'encours de la dette à 29,8 milliards € en 2017, soit 42,7% du chiffre d'affaires (43,5% en 2016).

"Le taux d'endettement des hôpitaux publics connaît toutefois une nouvelle hausse de 0,1 point pour atteindre 51,6% des ressources en 2017, du fait d'une nouvelle réduction des capitaux propres", constate la Drees.

80% des IVG réalisés à l'hôpital public

"En 2017, 216.700 interruptions volontaires de grossesse (IVG) ont été réalisées en France: 168.000 ont été pratiquées dans un établissement de santé, dont 85% à l'hôpital public", précise la Dress. 4.500 IVG ont été faites en centres de santé ou de planification ou d'éducation familiale et 43.600 en ville (IVG médicamenteuses). "Le taux d'IVG pour 1.000 femmes âgées de 15 à 49 ans calculé pour la France entière est de 14,9" mais va du simple au double selon le département, et au triple en outre-mer (8,9 dans les Deux-Sèvres, 23,6 en Ariège, 21 à La Réunion, 26 à Mayotte, 33 en Guyane, 34 en Guadeloupe).

("Les établissements de santé - édition 2019", Drees!=https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/etudes-et-statistiques/publications/panoramas-de-la-drees/article/les-etablissements-de-sante-edition-2019__

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PARIS, 3 juillet 2019 (APMnews) - Le nombre d'établissements de santé a baissé de 5% (soit 146 établissements en moins) entre 2013 et 2017, explique la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) dans l'édition 2019 de son panorama des établissements de santé.

En 2018, la Drees comptabilisait 1.376 établissements publics, 1.003 cliniques privées et 686 établissements privés à but non lucratif pour l'année 2016, rappelle-t-on (cf dépêche du 26/06/2018 à 06:01).

Un an plus tard, elle compte 3.046 "entités géographiques" dont 1.364 publiques, 1.002 privées commerciales et 680 privées non lucratives, dont 21 centres de lutte contre le cancer (CLCC).

Cette baisse sur 4 ans est due aux réorganisations et restructurations, explique la Drees, et concerne principalement les établissements de soins de longue durée (SLD) et les anciens hôpitaux locaux.

Elle concerne principalement les établissements publics et les Espic (-126 entités géographiques) et dans une moindre mesure les cliniques (-20 entités). Pour ces derniers établissements, la baisse est concentrée sur les soins de courte durée ou pluridisciplinaires (-34 entités), alors que dans le même temps, 16 nouvelles entités en soins de suite et de réadaptation (SSR) ont été créées.

Concomitamment et sur l'ensemble des établissements, le nombre de lits d'hospitalisation à temps complet à diminué de 69.000 pour s'établir à 400.000 lits, du fait notamment du virage ambulatoire qui a permis de réduire le nombre de lits en court séjour, rappelle la Drees.

"La fermeture de ces lits de court séjour s'est effectuée à un rythme assez régulier (-30.000 lits en 14 ans) mais ce sont surtout les capacités d'accueil des unités de soins de longue durée (USLD) qui ont fortement diminué, passant de 80.000 lits en 2003 à 32.000 en 2017, en raison de la transformation de certaines unités en établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad)", analyse la Drees.

Parallèlement les capacités en hospitalisation à temps partiel ont crû de 49.000 à 75.000 places entre 2003 et 2017, malgré un ralentissement depuis 2013 (+1,5% en médecine chirurgie obstétrique, MCO depuis 2013, +1% en psychiatrie depuis 2003, +8.000 places en SSR depuis 2003).

Par ailleurs le nombre de lits en SSR est passé de 92.000 à 106.000 de 2003 à 2017, et s'est maintenu autour 57.000 lits en psychiatrie depuis 2007, après une baisse de 3.500 lits entre 2003 et 2007.

En 2017, le nombre de séjours en hospitalisation complète était de 12 millions (stable depuis 2007), contre 16,8 millions de journées en hospitalisation partielle (+2 millions depuis 2013).

"Entre 2013 et 2017, les taux d'occupation sont restés globalement stables dans toutes les disciplines", précise la Drees (82,7% en moyenne, 77,3% en MCO, 94,7% en SLD, 88,4% en psychiatrie, 86,6% en SSR) malgré des disparités entre secteurs public et privé (plus forte occupation en SSR et psychiatrie pour les cliniques, taux d'occupation inférieur de 20 points en MCO).

La Drees ajoute que le taux de progression du nombre de passages aux urgences est resté stable entre 1996 et 2017, à 3,5% annuel.

Concernant les maternités, la Drees note que les maternités de types 2 et 3 concentrent 75% des lits et 79% des accouchements, contre 43% en 1996. L'intégralité des maternités de type 3 sont publiques ou privées non lucratives, ainsi que 78% de celles de type 2 et 60% de celles de type 1 (50% en 2002).

L'amélioration des finances des établissements privés se poursuit

La Drees note un léger infléchissement de la rentabilité des cliniques (-0,2 point) entre 2016 et 2017, mais rappelle que 2016 marquait le meilleur niveau depuis 2006. Le taux d'endettement de ces établissements atteint 33,3%, "niveau historiquement bas", et le taux d'investissement atteint 4,8% du chiffre d'affaires, en progression depuis 2014.

Pour les Espic, les comptes financiers deviennent excédentaires en 2017 pour la première fois depuis 2008. "La proportion d'Espic déficitaires poursuit son recul à 31% en 2017, après 38% en 2016", expose la Drees. Une amélioration qui concerne tout particulièrement les CLCC (22% en 2017 contre 39% en 2016).

"La situation excédentaire des Espic favorise leur désendettement (de 47% des ressources stables en 2012 à 42,9% en 2017)" alors que leur niveau d'investissement recule à 5,3% (autour de 6% entre 2014 et 2016).

Les hôpitaux publics voient quant à eux leur situation se dégrader en 2017 avec un déficit total de 743 millions € (188 millions en 2016). "Leur rentabilité nette suit le même mouvement et s'établit à -1,1%, son plus bas niveau depuis 2002."

Le taux d'investissement se replie à 5,2%, au plus bas depuis 2002, entraînant ainsi une stabilisation de l'encours de la dette à 29,8 milliards € en 2017, soit 42,7% du chiffre d'affaires (43,5% en 2016).

"Le taux d'endettement des hôpitaux publics connaît toutefois une nouvelle hausse de 0,1 point pour atteindre 51,6% des ressources en 2017, du fait d'une nouvelle réduction des capitaux propres", constate la Drees.

80% des IVG réalisés à l'hôpital public

"En 2017, 216.700 interruptions volontaires de grossesse (IVG) ont été réalisées en France: 168.000 ont été pratiquées dans un établissement de santé, dont 85% à l'hôpital public", précise la Dress. 4.500 IVG ont été faites en centres de santé ou de planification ou d'éducation familiale et 43.600 en ville (IVG médicamenteuses). "Le taux d'IVG pour 1.000 femmes âgées de 15 à 49 ans calculé pour la France entière est de 14,9" mais va du simple au double selon le département, et au triple en outre-mer (8,9 dans les Deux-Sèvres, 23,6 en Ariège, 21 à La Réunion, 26 à Mayotte, 33 en Guyane, 34 en Guadeloupe).

("Les établissements de santé - édition 2019", Drees!=https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/etudes-et-statistiques/publications/panoramas-de-la-drees/article/les-etablissements-de-sante-edition-2019__

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