Actualités de l'Urgence - APM

LE NOMBRE DE PRATICIENS HOSPITALIERS A AUGMENTÉ DE PRÈS DE 17% EN DIX ANS (CNG)
En dix ans, le nombre de PH en établissements publics de santé a augmenté de 16,9%, soit une moyenne de 1,6% par an. Cela représente 7.251 praticiens supplémentaires, pour un total de 50.223 PH au 1er janvier 2025.
Le CNG incite toutefois à interpréter cette progression avec prudence. "L'effet de périmètre lié à la mise en place du statut unique en 2022 a modifié la structure de la population statistique […] rendant les comparaisons historiques moins homogènes", est-il expliqué.
Par ailleurs, si le solde net d'entrées-sorties du corps observé en 2024 reste positif (+2.180), il est en recul sur un an, une première depuis 2020. Cela "pourrait constituer un signal d'alerte sur une possible inflexion de cette dynamique", prévient le CNG, qui note que les dernières données sont encore provisoires.
Les statistiques montrent aussi que la féminisation du corps des PH se poursuit. En 2024, les femmes représentaient 56,2% des effectifs, contre 55,6% en 2023 (cf dépêche du 21/06/2024 à 17:55) et 48% en 2015.
La féminisation concerne davantage la pharmacie (72,7%) et la biologie (67,6%), tandis qu'elle est plus faible chez les chirurgiens (37,7%) et les radiologues (48%).
A partir du neuvième échelon, il existe une "prépondérance" des hommes, signe que la féminisation du corps se fait par renouvellement des générations.
Le CNG observe aussi un certain rajeunissement du corps, l'âge moyen étant passé de 49 ans en 2023 à 48,7 ans en 2024, et la part des PH de moins de 40 ans affichant une progression d'1,3 point.
Là encore, le phénomène est à relativiser: il ne s'observe pas dans toutes les spécialités. En outre, l'âge d'entrée dans le corps a très légèrement reculé, passant de 36,7 ans à 36,6 ans, tandis que celui du départ à la retraite a augmenté, de 65,8 ans à 66 ans.
Hausse inquiétante des mises en disponibilité
Concernant la répartition par spécialités médicales, plus d'un PH sur deux (54,2%) se concentre dans la médecine d'urgence, la médecine générale, l'anesthésie-réanimation, et la pédiatrie, alors qu'il existe 33 spécialités.
En chirurgie, trois des 15 spécialités rassemblent 54,8% des PH: la gynécologie-obstétrique; les chirurgies orthopédique et traumatologique; et les chirurgies viscérale et digestive.
Le CNG relève enfin une croissance "significative" du nombre de mises en disponibilité. Elles se sont accrues de 138,5% depuis 2014, à 5.658 en 2024, mais sont toutefois en recul par rapport à 2023 (6.651).
"Ce phénomène constitue un indicateur important du rapport des praticiens à leur environnement professionnel", estime le CNG. "La disponibilité, qu'elle soit utilisée pour exercer ailleurs, se former ou préparer un départ, peut traduire une forme de distanciation vis-à-vis du service public hospitalier, notamment dans un contexte de conditions d'exercice dégradées", est-il souligné.
Dans 90% des cas, la mise en disponibilité est motivée par des "convenances personnelles".
En 2024, il y a également eu 302 démissions, pour un âge moyen de 44,2 ans. L'année précédente, il y avait eu 401 démissions avec une moyenne d'âge de 45,6 ans.
Statistiques 2025 du Centre national de gestion sur les praticiens hospitaliers
mg/lb/APMnews
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LE NOMBRE DE PRATICIENS HOSPITALIERS A AUGMENTÉ DE PRÈS DE 17% EN DIX ANS (CNG)
En dix ans, le nombre de PH en établissements publics de santé a augmenté de 16,9%, soit une moyenne de 1,6% par an. Cela représente 7.251 praticiens supplémentaires, pour un total de 50.223 PH au 1er janvier 2025.
Le CNG incite toutefois à interpréter cette progression avec prudence. "L'effet de périmètre lié à la mise en place du statut unique en 2022 a modifié la structure de la population statistique […] rendant les comparaisons historiques moins homogènes", est-il expliqué.
Par ailleurs, si le solde net d'entrées-sorties du corps observé en 2024 reste positif (+2.180), il est en recul sur un an, une première depuis 2020. Cela "pourrait constituer un signal d'alerte sur une possible inflexion de cette dynamique", prévient le CNG, qui note que les dernières données sont encore provisoires.
Les statistiques montrent aussi que la féminisation du corps des PH se poursuit. En 2024, les femmes représentaient 56,2% des effectifs, contre 55,6% en 2023 (cf dépêche du 21/06/2024 à 17:55) et 48% en 2015.
La féminisation concerne davantage la pharmacie (72,7%) et la biologie (67,6%), tandis qu'elle est plus faible chez les chirurgiens (37,7%) et les radiologues (48%).
A partir du neuvième échelon, il existe une "prépondérance" des hommes, signe que la féminisation du corps se fait par renouvellement des générations.
Le CNG observe aussi un certain rajeunissement du corps, l'âge moyen étant passé de 49 ans en 2023 à 48,7 ans en 2024, et la part des PH de moins de 40 ans affichant une progression d'1,3 point.
Là encore, le phénomène est à relativiser: il ne s'observe pas dans toutes les spécialités. En outre, l'âge d'entrée dans le corps a très légèrement reculé, passant de 36,7 ans à 36,6 ans, tandis que celui du départ à la retraite a augmenté, de 65,8 ans à 66 ans.
Hausse inquiétante des mises en disponibilité
Concernant la répartition par spécialités médicales, plus d'un PH sur deux (54,2%) se concentre dans la médecine d'urgence, la médecine générale, l'anesthésie-réanimation, et la pédiatrie, alors qu'il existe 33 spécialités.
En chirurgie, trois des 15 spécialités rassemblent 54,8% des PH: la gynécologie-obstétrique; les chirurgies orthopédique et traumatologique; et les chirurgies viscérale et digestive.
Le CNG relève enfin une croissance "significative" du nombre de mises en disponibilité. Elles se sont accrues de 138,5% depuis 2014, à 5.658 en 2024, mais sont toutefois en recul par rapport à 2023 (6.651).
"Ce phénomène constitue un indicateur important du rapport des praticiens à leur environnement professionnel", estime le CNG. "La disponibilité, qu'elle soit utilisée pour exercer ailleurs, se former ou préparer un départ, peut traduire une forme de distanciation vis-à-vis du service public hospitalier, notamment dans un contexte de conditions d'exercice dégradées", est-il souligné.
Dans 90% des cas, la mise en disponibilité est motivée par des "convenances personnelles".
En 2024, il y a également eu 302 démissions, pour un âge moyen de 44,2 ans. L'année précédente, il y avait eu 401 démissions avec une moyenne d'âge de 45,6 ans.
Statistiques 2025 du Centre national de gestion sur les praticiens hospitaliers
mg/lb/APMnews