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07/02 2025
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LE PLATEAU D'IMAGERIE MÉDICALE MUTUALISÉ BASCO-LANDAIS, UN IMPORTANT VECTEUR D'"ATTRACTIVITÉ" ET DE "PARTAGE DE LA PÉNIBILITÉ"

BAYONNE (Pyrénées-Atlantiques), DAX (Landes), MONT-DE-MARSAN (Landes), 7 février 2025 (APMnews) - Le plateau d'imagerie médicale mutualisé (Pimm) basco-landais est un important vecteur d'attractivité et a permis un partage de la pénibilité avec des permanences de soins "mieux supportées à deux", a avancé le Dr Frédéric Martineau, chef du pôle imagerie au centre hospitalier (CH) de la Côte Basque, lors d'un retour d'expérience présenté le 22 janvier.

Il s'est exprimé à l'occasion d'un webinaire organisé par la Fédération hospitalière de France (FHF).

Le Pimm a été lancé et autorisé en 2019 par l'agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine, mais "s'est mis en place de manière effective en février 2022", a précisé Frédéric Martineau, radiologue et membre du Pimm. Ce dernier comprend les CH de la Côte basque, Saint-Palais, Mont-de-Marsan, Dax, et, "depuis peu", l'établissement public de santé (EPS) de Garazi, à Saint-Jean-Pied-de-Port (Pyrénées-Atlantiques).

Frédéric Martineau a expliqué que, parmi les "activités qui concernent le Pimm", figure "la permanence des soins [PDS] mutualisée, sous forme de téléradiologie réalisée à partir de l'hôpital de Bayonne". Les PDS sont réalisées tous les soirs par des binômes de radiologues, "de 20 heures jusqu'à 8 heures", pour les établissements du Pimm hors EPS de Garazi.

Il a souligné que 26 radiologues de l'équipe territoriale participent actuellement à la PDS. Ils perçoivent tous la même rémunération dans le cadre du Pimm, quel que soit leur statut. Des conventions ont été en outre passées avec des manipulateurs radio.

L'activité du Pimm "est soutenue", particulièrement en PDS. Du 28 février 2022 à fin décembre 2024, 92.000 examens de "radio conventionnelle, scans et IRM" ont été réalisés, a chiffré le radiologue.

Les principales autres activités du Pimm concernent des surspécialités amenées "sur l'ensemble des établissements s'ils en ont besoin" et une "une activité vespérale" avec l'un des deux radiologues de la PDS arrivant plus tôt et réalisant la fin des vacations en IRM et scanner, de 18h à 20h, en téléradiologie pour Mont-de-Marsan et Saint-Palais.

S'agissant des forces du modèle, le médecin a mis en avant l'apport du Pimm en matière d'"attractivité".

La mise en place du Pimm "a permis de recruter cinq jeunes en un an et demi pour nous épauler dans l'organisation territoriale", s'est-il félicité.

Selon lui, le premier critère d'attractivité est de pouvoir pratiquer la spécialité "pour laquelle ils ont été formés au CHU".

Une autre force du Pimm est "un partage de la pénibilité", des "permanences de soins mieux supportées à deux", ou encore une rémunération de 750 euros nets par garde "avec un repos de sécurité le lendemain".

Frédéric Martineau a également mis en avant "le montage juridique souple" du Pimm, le fait que les personnes exerçant "se connaissent" et partagent leur expérience, tout en homogénéisant leurs pratiques.

Il a évoqué une pertinence des actes renforcée, "la présence sur place dans le cadre de l'activité de surspécialité", ou encore un "moindre recours à la téléradiologie privée", et "un système informatique permettant un archivage et une diffusion des images radiologiques (Pacs) communs en s'appuyant sur la société Télémis.

Des questions sur les RIS et la viabilité financière

Concernant les faiblesses, il a mentionné une question à se poser sur la viabilité financière à long terme du Pimm avec "un montage financier fragile", ou encore sur l'absence de continuité de suivi de l'ARS et l'articulation à améliorer entre les systèmes d'information radiologiques (RIS) des établissements.

Le fait que certains établissements, dont le CH de Mont-de-Marsan, avaient des difficultés de recrutement "assez conséquentes", a entraîné une réflexion médicale qui a été l'origine du projet du Pimm, a rappelé Frédéric Martineau.

L'objectif initial était de "pérenniser une imagerie publique, de qualité, [de] favoriser l'attractivité médicale", notamment avec la possibilité d'accéder aux surspécialités comme la neuroradiologie et la radiographie thoracique, ou encore de "diminuer ou contenir l'augmentation des dépenses d'imagerie médicale externalisée", a exposé le radiologue. Avoir une prestation équivalente dans chaque établissement du Pimm était un autre objectif prioritaire.

A noter que les responsables du Pimm ont proposé aux radiologues privés du territoire de les rejoindre. Ces derniers ont refusé "à cause de la permanence des soins", selon Frédéric Martineau. Il a ajouté que les radiologues privés ont créé leur propre Pimm sur le territoire.

jyp/ed/APMnews

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LE PLATEAU D'IMAGERIE MÉDICALE MUTUALISÉ BASCO-LANDAIS, UN IMPORTANT VECTEUR D'"ATTRACTIVITÉ" ET DE "PARTAGE DE LA PÉNIBILITÉ"

BAYONNE (Pyrénées-Atlantiques), DAX (Landes), MONT-DE-MARSAN (Landes), 7 février 2025 (APMnews) - Le plateau d'imagerie médicale mutualisé (Pimm) basco-landais est un important vecteur d'attractivité et a permis un partage de la pénibilité avec des permanences de soins "mieux supportées à deux", a avancé le Dr Frédéric Martineau, chef du pôle imagerie au centre hospitalier (CH) de la Côte Basque, lors d'un retour d'expérience présenté le 22 janvier.

Il s'est exprimé à l'occasion d'un webinaire organisé par la Fédération hospitalière de France (FHF).

Le Pimm a été lancé et autorisé en 2019 par l'agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine, mais "s'est mis en place de manière effective en février 2022", a précisé Frédéric Martineau, radiologue et membre du Pimm. Ce dernier comprend les CH de la Côte basque, Saint-Palais, Mont-de-Marsan, Dax, et, "depuis peu", l'établissement public de santé (EPS) de Garazi, à Saint-Jean-Pied-de-Port (Pyrénées-Atlantiques).

Frédéric Martineau a expliqué que, parmi les "activités qui concernent le Pimm", figure "la permanence des soins [PDS] mutualisée, sous forme de téléradiologie réalisée à partir de l'hôpital de Bayonne". Les PDS sont réalisées tous les soirs par des binômes de radiologues, "de 20 heures jusqu'à 8 heures", pour les établissements du Pimm hors EPS de Garazi.

Il a souligné que 26 radiologues de l'équipe territoriale participent actuellement à la PDS. Ils perçoivent tous la même rémunération dans le cadre du Pimm, quel que soit leur statut. Des conventions ont été en outre passées avec des manipulateurs radio.

L'activité du Pimm "est soutenue", particulièrement en PDS. Du 28 février 2022 à fin décembre 2024, 92.000 examens de "radio conventionnelle, scans et IRM" ont été réalisés, a chiffré le radiologue.

Les principales autres activités du Pimm concernent des surspécialités amenées "sur l'ensemble des établissements s'ils en ont besoin" et une "une activité vespérale" avec l'un des deux radiologues de la PDS arrivant plus tôt et réalisant la fin des vacations en IRM et scanner, de 18h à 20h, en téléradiologie pour Mont-de-Marsan et Saint-Palais.

S'agissant des forces du modèle, le médecin a mis en avant l'apport du Pimm en matière d'"attractivité".

La mise en place du Pimm "a permis de recruter cinq jeunes en un an et demi pour nous épauler dans l'organisation territoriale", s'est-il félicité.

Selon lui, le premier critère d'attractivité est de pouvoir pratiquer la spécialité "pour laquelle ils ont été formés au CHU".

Une autre force du Pimm est "un partage de la pénibilité", des "permanences de soins mieux supportées à deux", ou encore une rémunération de 750 euros nets par garde "avec un repos de sécurité le lendemain".

Frédéric Martineau a également mis en avant "le montage juridique souple" du Pimm, le fait que les personnes exerçant "se connaissent" et partagent leur expérience, tout en homogénéisant leurs pratiques.

Il a évoqué une pertinence des actes renforcée, "la présence sur place dans le cadre de l'activité de surspécialité", ou encore un "moindre recours à la téléradiologie privée", et "un système informatique permettant un archivage et une diffusion des images radiologiques (Pacs) communs en s'appuyant sur la société Télémis.

Des questions sur les RIS et la viabilité financière

Concernant les faiblesses, il a mentionné une question à se poser sur la viabilité financière à long terme du Pimm avec "un montage financier fragile", ou encore sur l'absence de continuité de suivi de l'ARS et l'articulation à améliorer entre les systèmes d'information radiologiques (RIS) des établissements.

Le fait que certains établissements, dont le CH de Mont-de-Marsan, avaient des difficultés de recrutement "assez conséquentes", a entraîné une réflexion médicale qui a été l'origine du projet du Pimm, a rappelé Frédéric Martineau.

L'objectif initial était de "pérenniser une imagerie publique, de qualité, [de] favoriser l'attractivité médicale", notamment avec la possibilité d'accéder aux surspécialités comme la neuroradiologie et la radiographie thoracique, ou encore de "diminuer ou contenir l'augmentation des dépenses d'imagerie médicale externalisée", a exposé le radiologue. Avoir une prestation équivalente dans chaque établissement du Pimm était un autre objectif prioritaire.

A noter que les responsables du Pimm ont proposé aux radiologues privés du territoire de les rejoindre. Ces derniers ont refusé "à cause de la permanence des soins", selon Frédéric Martineau. Il a ajouté que les radiologues privés ont créé leur propre Pimm sur le territoire.

jyp/ed/APMnews

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